La légende d'Ardaràca
Chapitre 8
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Ils marchèrent longtemps en sens contraire sur le Col de Caradhras afin de revenir sur leur pas. Le soleil avait disparu depuis longtemps pour laisser place à un épais brouillard. La communauté de l’anneau se faufilait entre les collines afin d’arriver à la porte de la Moria. La nuit était tombée et le brouillard recouvrait toujours l’horizon.
«Les murs… De la Moria.» Annonça le nain en désignant ceux-ci au loin.
Tous posèrent le regard sur l’immense mur qui était découpé dans la montagne. Une porte était camouflée sur ce dernier et ils s’y rendirent sans perdre de temps afin de la trouver. Ils longèrent le mur en faisant attention à ne pas se mouiller les pieds dans le lac qui était devant, le sentier était très étroit et l’eau l’inondait presque. Au loin, près de ce qui semblai être la fameuse porte il y avait une ombre.
Ils continuèrent d’avancer lentement afin de découvrir ce qui se tenait non-loin de la porte des mines de la Moria. Une silhouette apparut pour révéler qu’une personne était assise sur un rocher. La communauté resta immobile alors que Gandalf tenta d’identifier l’inconnu, Arya le suivit de près en ayant l’impression qu’elle connaissait cette personne.
Lorsqu’Arya put reconnaitre une cape bleue acier sur les épaules de la personne, elle sourit. «Belle !» Dit-elle en dépassant le magicien par la droite. «Par les Valar, que fais-tu ici ?»
Arya continua d’avancer vers son amie d’un pas rapide. Ses compagnons ne comprenant toujours pas restèrent immobile tandis que Gandalf suivit la Ràca de près.
Belle se leva doucement. «Je vous attendais.» Dit-elle sereine en enlevant son capuchon pour dévoiler son visage angélique. «Toutefois, je ne croyais pas que vous alliez être si nombreux.» Dit-elle doucement en examinant le reste de la compagnie au loin.
Belle était toujours aussi… Belle. Ses cheveux avaient allongés depuis la dernière fois où Arya l’avait vue. Ils lui arrivaient maintenant un peu en haut de la poitrine, c’était certain qu’elle les avait coupés au fil des années car après 60 ans ils devraient être beaucoup plus longs que cela. Arya fit signe aux autres de s’approcher, Gandalf lui était déjà devant la porte à essayer de la décrypter en ignorant totalement la présence de l’inconnue.
«Pourquoi nous attendais-tu ici ?» Demande Arya à l’égard de son amie. Les autres les avaient maintenant rejoints, tous semblaient curieux de connaître l’identité de la jeune inconnue et certains devaient se demander si elle était une Ràca elle aussi.
Belle la regardait avec ses grands yeux clairs. «Je vous ai vus en route pour la Moria.» Lui avoue-t-elle calmement. «Ce n’est pas une très bonne idée.» Ajoute-t-elle sur le même ton.
«Nous n’avons plus d’autres choix…» Répond-t-elle en faisant allusion aux précédents évènements. Elle semblait réfléchir pendant un moment. «T’es visions ne te donne pas la notion du temps… Belle, depuis combien de temps nous attends-tu ici ?» Demande-t-elle en haussant les sourcils.
La jeune Ràca fit mine de réfléchir. «Depuis quatre jours.» Avoue-t-elle comme si avoir attendu aussi longtemps était tout à fait normal.
Arya resta silencieuse quelques secondes. «Tu me surprendra toujours.» Dit-elle finalement en lui adressant un petit sourire. «As-tu l’intention de nous accompagner ?» Demande-t-elle.
«De l’ithildin.» Interrompit le magicien en touchant la porte de ses mains. «Cela ne reflète que la lumière des étoiles… Et la lumière de la lune.» Raconte-t-il en cherchant la lune du regard dans le ciel.
Les nuages disparaissaient tranquillement pour laisser paraitre une grosse lune. En effet, la lumière de cette dernière dévoila les dessins sur la porte ouest de la Moria. Arya, Belle et le reste de la communauté observèrent les détails de l’ithildin avec soins. Gandalf fit quelques pas en arrière d’un air fier.
«Il est écrit ; Les portes de Durin, seigneur de la Moria. Parlez ami et entrez.» Leur dévoile-t-il en suivant l’écriture elfique avec son bâton.
«Et vous comprenez ce que cela veut dire ?» Demanda un hobbit légèrement impressionné par l’énigme.
Gandalf le regarda. «C’est très simple, si vous êtes un ami vous donnez le mot de passe et les portes s’ouvriront.» Il prononça quelques mots mais rien ne se passa, un peu confus il alla pousser sur la porte pour tenter de l’ouvrir.
Le magicien prononçait toutes sortes de formules mais sans succès, les portes de la Moria restaient fermées. Belle avoua à Arya qu’elle avait l’intention de faire un bout de chemin avec eux mais qu’elle devrait partir éventuellement. Plus le temps passait plus la communauté se dispersait autour de la porte. Trois des hobbits étaient assis sur des pierres près de l’eau et la quatrième les rejoignit après avoir libérer Bill, son poney.
Legolas était assis seul un peu plus loin et les deux hommes eux étaient debout adossé contre le mur de pierre à l’opposé. Le magicien tentait toujours d’ouvrir la porte avec ses formules mais sans succès, Arya l’observait légèrement amusée en le voyant perdre patience.
Belle marchait tranquillement le long des murs en les frôlant avec le bout des doigts de sa main droite, elle regardait le sol tout en avançant silencieusement. Elle cessa d’avancer au moment où un rocher lui barrait la route puis elle releva la tête. La Ràca observa attentivement l’elfe qui était assis un peu plus loin sur ce même rocher.
«Ce lac ne vous plait pas.» Dit-elle sereine en s’asseyant à ses côtés doucement. Elle ne le regardait pas, ses yeux étaient posés sur le lac en question.
Legolas tourna légèrement la tête vers elle en entendant sa voix. «Non en effet.» Il remit les yeux sur l’eau. «Il est trop calme.» Ajoute-t-il.
Elle regardait toujours le lac. «Il l’est depuis quelques jours.» Dit-elle doucement en posant les yeux sur l’elfe. «Vous êtes un elfe gris ?» Demande-t-elle en s’éloignant complètement du sujet précédent. «Fils de Thranduil de la Forêt-Noir.» Ajoute-t-elle avant qu’il n’ait le temps de répondre. «Legolas si je ne me trompe.» Dit-elle toujours en le regardant.
Il posa les yeux sur elle et semblait assez surprit par les informations exactes qu’elle venait de lui dire. «C’est exact…» Confirme-t-il en se demandait s’il était possible qu’il puisse la connaître. «Comment savez-vous tout cela ?» Demande-t-il un peu confus.
Belle posa à nouveau son regard sur le point d’eau. «Je ne sais pas.» Dit-elle honnêtement. «Je le sais, c’est tout.» Ajoute-t-elle sereine sans lâcher le lac des yeux.
L’elfe n’était pas plus éclairé. «Vous êtes mystérieuse, Belle.» Lui dit-il toujours en la regardant. «Je n’arrive pas à vous déchiffrer.» Il cherchait à croiser son regard.
«Ne vous en faites pas, Legolas. C’est voulu.» Dit-elle doucement en restant concentrée sur le lac comme si de rien était.
Merry et Pippin s’amusaient à lancer des cailloux dans l’eau un peu plus loin ce qui avait attiré l’attention d’Aragorn. Pendant qu’il les avertissait sévèrement de cesser leurs gestes, Gandalf abandonnait sa tentative d’ouvrir la porte de la Moria puis il lança son bâton sur le sol. Le magicien s’était assis sur un rocher près de Frodon et d’Arya en radotant quelques mots. Il enleva son chapeau par la même occasion.
Le lac devenait un peu moins tranquille ce qui inquiétait les hobbits qui avaient lancés des cailloux dans celui-ci peu de temps avant. Le porteur de l’anneau se leva d’un bond pour aller se placer devant la porte. Il l’observa un moment en se remémorant le texte elfique qui y était inscrit.
«C’est une énigme.» Dit-il d’un air convaincu. «Parlez ami et entrez.» Cite-t-il après avoir pris une pause. «Quel est le mot elfique pour ami ?» Demande-t-il à l’intention de tous.
«Mellon.» Prononça Gandalf sous le regard du reste de la communauté. À sa grande surprise, les portes s’ouvrirent lentement laissant place à l’entrée des mines de la Moria.
Tous se levèrent impressionnés par ces grandes portes mais aussi soulagé de pourvoir continuer leur voyage. Ils entrèrent tous les uns après les autres pour s’aventurer dans les mines.
«Maintenant maître elfe, vous allez pouvoir profiter de l’hospitalité légendaire des nains.» Dit-il fièrement. «Un bon feu, une bière brassée, une belle pièce de viande… Car ceci mon ami est la demeure de mon cousin Balin.» Annonce-t-il pendant que Gandalf fit scintiller son bâton pour éclairer la pièce. «Et ils appellent ça une mine… Une mine !» Dit-t-il un peu trop rapidement.
«Ce n’est pas une mine, c’est un tombeau.» Annonça Boromir en prenant conscience que la pièce était remplie de cadavres.
Tous prirent le temps de regarder autour d’eux, l’air horrifiés. «Non… Non… Non !» Hurla le nain en voyant les cadavres de ceux de sa race joncher sur le sol.
Belle se tenait près de Legolas étant sonné qu’elle était à ses côtés lorsque les portes s’étaient ouvertes. Elle tira sur une flèche plantée dans l’un des cadavres puis elle la leva à la hauteur de ses yeux.
«Des gobelins !» Annonça Legolas en voyant la flèche que Belle tenait dans sa main. Cette dernière la lâcha par la suite pour brandir son épée.
Tous firent de même avec leur arme, prêts à se défendre contre l’ennemi. «Allons vers la trouée du Rohan, nous n’aurions pas dû venir ici.» Clama Boromir. «Allons ! Partons vite d’ici !» Ajoute-t-il pour les presser.
Avant qu’ils s’exécutent quelque chose attrapa Frodon par le pied et le tira hors de la Moria. Les autres hobbit crièrent son nom en vain. «Grand-Pas ! Venez !» Hurla Sam en essayant de rattraper le porteur de l’anneau.
Il donna quelques coups d’épée sur ce qui retenait son ami, ce qui semblait être un tentacule lâcha prise pour retourner dans le lac après quelques coups laissant Frodon sur le rivage. Alors qu’ils espéraient être sain et sauf la pieuvre libéra une dizaine de ses tentacules de l’eau en bousculant les hobbits. Elle attrapa à nouveau Frodon par la cheville et le souleva dans les airs au-dessus du lac. Legolas et Arya tirèrent chacun une flèche en direction de la bête mais celle-ci de réagit pas.
Les deux archers continuèrent de tirer sur la pieuvre pendant que les autres frappaient ses tentacules à coup d’épée et de hache. La bête délivra sa tête de l’eau pour la laisser apparaître. Frodon de fit balancer de chaque côté avant que la pieuvre n’ouvre sa gueule dans le but de le laisser tomber dedans. Boromir coupa l’une des tentacules de la pieuvre ce qui la fit réagir. Elle secoua le porteur de l’anneau dans les airs et poussa un cri atroce. Aragorn coupa un second tentacule et la pieuvre lâcha Frodon brusquement. Celui-ci fut rattrapé par Boromir juste avant qu’il ne s’écroule au sol.
«Dans les mines !» Hurla le magicien en panique. Il entra dans les mines en premier laissant les guerriers s’occuper de retenir la pieuvre.
«Legolas ! Arya !» Hurla Boromir ! Ces derniers bandèrent leur arc en direction de la bête.
«Faites ce qu’il dit !» Ordonna Aragorn aux autres en se battant toujours contre la pieuvre.
Les deux archers tirèrent sur le monstre et ils atteignirent leur cible avec succès. La pieuvre se tortilla pendant quelques secondes en hurlant ce qui laissa la chance aux hommes, aux hobbits et à Belle de rejoindre l’entrée de la Moria. Arya suivie de Legolas entrèrent les derniers dans les mines.
La pieuvre les pourchassa de ses tentacules jusqu’à la porte de la Moria. Ne pouvant pas se rendre plus loin elle s’agrippa à l’arche de la grande porte de toute sa puissance et le mur s’effondra violement derrière la communauté créant un barrage assez solide pour qu’ils n’aient pas d’autres choix que de continuer dans les mines.
Ils furent plongés dans le noir total. «Nous n’avons plus le choix désormais.» Annonça Gandalf en faisait illuminer son bâton. «Nous devons affronter les ténèbres de la Moria.» Dit-il sous un ton épeurant. «Soyez sur vos gardes, il y a des êtres plus anciens et plus répugnant que les orcs dans les profondeurs du monde.» Ajoute-t-il sur le même ton en commençant sa marche vers les ténèbres.
Personne ne répondit laissant la caverne dans un noir silence. Ils suivirent le magicien de près, Aragorn, Belle et Arya fermaient la marche en restant derrière.
«Ne faites pas de bruits, il nous faudra quatre jours de marche pour atteindre l’autre côté. Espérons que notre présence passera inaperçu.» Chuchota le magicien en atteignant les premiers escaliers.
Ils marchèrent sans fin dans un silence de mort en montant et descendant des escaliers apiques. Belle avait ralenti le pas pour se retrouver totalement derrière mais tout de même assez proche des autres. Après un long moment ils arrivèrent devant trois tunnels.
Gandalf s’arrêta et les observa pendant de longues secondes, assez confus. «Je ne me souviens pas de cet endroit.» Murmure-t-il toujours en observant les trois entrées.
La communauté s’arrêta pour prendre une pause et allumèrent un petit feu, par la même occasion le magicien aurait le temps de réfléchir aux tunnels. Ce dernier était assis face à celui du milieu dans un silence complet, il fumait la pipe.
Arya était assise près d’Aragorn devant le feu, ce dernier fumait également la pipe. Il en offrit à son amie qui refusa avec dégout ce qui laissa paraitre un sourire sur les lèvres du rôdeur. Belle était assise non-loin d’eux, elle observait les compagnons d’Arya avec soins sans dire un mot.
«Dame Belle, je me dois de vous dire que vous êtes l’une des plus jolies elfes que j’ai vu jusqu’à ce jour.» Lui dit Pippin sans gênes en la sortant de son observation.
Elle tourna la tête vers le hobbit. «Je vous remercie… Pippin.» Dit-elle doucement après avoir hésité sur son nom. «Belle suffira.» Lui dit-elle en lui offrant un maigre sourire.
Il sembla surprit. «Elle connait mon nom !» Dit-il en regardant Merry avec un air joyeux sur le visage. «Oh ! Mais on ne vous as pas présenté à la communauté !» Dit-il en revenant vers Belle.
«Il serait peut-être mieux de faire connaissance à un autre moment, étant donné les circonstances.» Dit-elle sereine au hobbit.
«Oh !» Dit-il comme si elle l’avait éclairé. «Vous avez raisons, c’est toujours mieux de faire connaissance après avoir mangé.» Il hochait la tête en parlant puis il se tourna vers Merry. «Merry ? J’ai faim.» Dit-il en rejoignant ce dernier.
Belle tourna la tête vers Arya et Aragorn un peu confuse, ceux-ci avaient l’air amusés par la situation. Elle regarda de l’autre côté pour découvrir que Legolas la regardait attentivement. Elle croisa son regard quelques secondes puis les deux baissèrent les yeux. Pendant ce temps le porteur de l’anneau était allé rejoindre Gandalf rapidement, ils eurent une longue discussion que personne n’avait pu entendre.
«Oh ! C’est par ici !» Annonça le magicien sur un ton beaucoup plus fort. Il se leva du rocher sur lequel il était assis pour s’avancer vers l’un des tunnels.
«Ah, ça lui revient !» Dit Merry en se levant avec un air heureux sur le visage. Le reste de la communauté s’empressa de se lever également.
«Pas du tout ! Mais l’air est moins nauséabonde en bas. Dans le doute, Meriadoc il faut toujours suivre son flair.» Explique-t-il avant de descendre dans le tunnel en lâchant un léger rire.
Ils marchèrent encore et encore dans les mines de la Moria, cette fois Arya était près de Gimli dans le rang. Aragorn marchait aux côtés Legolas puis Boromir et Belle suivaient derrière. Le Gondorien était imposant à côté de Belle qui semblait si fragile près de lui. Ils s’échangèrent un regard amical pendant la marche mais rien de plus.
À un moment, Gandalf s’arrêta dans les escaliers. «Risquons-nous à faire un peu plus de lumière.» Dit-il en augmentant la brillance sur le bout de son bâton. La lumière éclaira les alentours pour laisser tout le monde émerveillé devant le décor. «Regardez, le grand royaume et la cité des nains de Cavenain.» Annonce-t-il en admirant les structures de pierre en même temps que les autres.
Ils continuèrent d’avancer entre les grandes poutres de pierre, un peu plus loin Gimli se précipita dans une salle sous les regards se tous. Il pleura con cousin Balin appuyé contre le tombeau de ce dernier. Gandalf prit un grand livre dans les mains d’un cadavre qui était au sol et pendant qu’il lisait un passage écrit par les derniers nains de la Moria pendant leur calvaire, Pippin fit basculer un cadavre dans le puit.
Les gobelins débarquèrent peu de temps après les premiers sons du tambour. Aragorn, Boromir, Legolas, Gimli et les deux Ràca se tenaient devant la porte pendant que Gandalf et les hobbits étaient derrière. Ils ablatèrent les premiers gobelins puis tous prirent part à la bataille, ils étaient très nombreux. Ils ne s’en sortaient pas si mal avant qu’un troll des cavernes fasse son apparition en détruisant ce qui restait de la porte. Les deux archers tentèrent de lui tirer des flèches et les guerriers de l’atteindre à coup d’épée mais ça ne l’arrêtait pas. Après un dur combat ils en vinrent à bout et le troll s’effondra sur le sol.
À ce moment c’était le temps de partir, d’autres ennemis arrivaient et ils étaient beaucoup trop nombreux pour qu’ils puissent les vaincre. Ils quittèrent la salle rapidement pour se diriger vers le pont de Khazad-dûm, c’est par là qu’ils pourraient sortir des mines de la Moria. Les cris des ennemis se firent entendre derrière eux, ils étaient pourchassés. Les gobelins surgissaient de partout en moins de quelques minutes ils furent encerclés. Alors que la communauté se tenait au centre d’une foule de gobelins, un rugissement se fit entendre au loin puis une lueur orangée apparut. Les gobelins repartirent aussi vite qu’ils étaient arrivés laissant les onze compagnons seul au milieu des mines.
Le grognement retentit une seconde fois et la lueur s’agrandissait. «Quel est ce nouveau maléfice ?» Demanda Boromir en observant la lueur au loin qui devenait de plus en plus grosse.
X
Elrond était assis sur la grande chaise devant le brand bureau en bois tout au fond de la pièce. Il avant passé l’avant-midi dans la pièce à se demander si la communauté de l’anneau était toujours formée de dix compagnons. Il était inquiet pour le jeune hobbit qui avait le lors fardeau de porter l’anneau jusqu’en Mordor. Même s’il était sous la protection des dix autres voyageurs le danger était toujours présent pour lui.
Il mit ses inquiétudes de côté lorsqu’il se rendit compte qu’une personne frappait à sa porte. Il attendit quelques secondes avant d’inviter la personne à entrer avec une voix sérieuse tout en restant assis derrière son bureau. L’inconnue ouvra la porte d’un geste assez brusque et entra dans la pièce, toutefois elle referma la porte beaucoup plus doucement. Elle resta silencieuse en plongeant son regard perçant dans celui du Seigneur d’Imladris.
Ce dernier se leva doucement malgré sa surprise en reconnaissant la personne qui venait d’entrer dans son bureau. Il se demandait curieusement ce que celle-ci faisait à Fondcombe en cette période si… sombre. «Lithariel… Qu’est-ce qui vous amène ici ?» Demande-t-il d’un ton des plus neutres.
Cette dernière s’avança rapidement en direction du Seigneur pour s’immobiliser juste devant le grand bureau. «Je suis ravie de constater que ma présence vous réjouit, Elrond.» Dit-elle sur un ton des plus sarcastiques. «Je suis venue voir ma fille…» Dit-elle simplement en prenant un objet sur le bureau d’Elrond pour l’observer de plus près.
Elrond suivait son mouvement des yeux sans rien dire. «Elle n’est plus à Fondcombe…» Explique-t-il toujours sur le même ton. «Et reposez cette statuette.» Il la regardait d’un air sérieux. Le Seigneur n’appréciait pas beaucoup Lithariel, elle non plus ne l’appréciait pas et il le savait.
Lithariel leva les yeux vers lui. «C’est ce que j’ai pu constater.» Dit-elle d’un ton neutre en reposant la statuette sur le coin du bureau. Lithariel était légèrement détestable depuis quelques millénaires contrairement à la période où il l’avait connue, elle était assez grande et avait les cheveux d’un roux foncé. Ses grands yeux étaient d’un brun sombres très foncé, presque noirs. «Où est-elle encore ?» Demande-t-elle d’un air légèrement désintéressé.
Il posa ses mains sur son bureau et fronça les sourcils. «Elle est partie faire un voyage, un très long voyage.» Explique-t-il en insistant sur les quatre derniers mots. «Elle accompagne un petit groupe en direction de la Montagne du Destin où ils ont pour but d’y détruire l’anneau unique.» Finit-il par dire après quelques secondes de silence.
«J’ai entendu parler de cette histoire…» Dit-elle avant de hausser les sourcils. «Je vous ai confié ma fille et voilà que vous l’envoyer directement vers la mort.» Conclu-t-elle toujours sur le même ton énervant. Elle regardait Elrond en attendant une réponse de sa part.
Il prit une grande respiration. «Vous ne m’avez jamais confié Arya, j’ai pris soins de la prendre en charge moi-même il y a de cela bien des années.» Dit-il pour corriger ses constatations. «Et depuis combien de temps portez-vous un certain intérêt au sort de votre fille ?» Demande-t-il en ignorant l’accusation qu’elle lui avait portée.
Lithariel laissa paraitre un sourire narquois sur ses lèvres. «Le sort de ma fille comme vous dites, a toujours été d’une grande importance pour moi.» Dit-elle sévèrement en fixant le Seigneur de son regard perçant.
«Pourtant cela avait l’air de vous importer peu lorsqu’elle a faillis se tuer à cause de vos restrictions stupides.» Constate-t-il en l’affrontant du regard, toujours sur le même ton neutre. «Vous l’avez laissée derrière vous, seule avec sa douleur… Comme si elle n’était rien.» Ajoute-t-il en insistant sur les premiers mots.
Elle arqua un sourcil en entendant ses paroles. «Oh pitié Elrond, vous saviez comme moi qu’elle allait s’en remettre tôt ou tard ! » Dit-elle en croisant les bras sur sa poitrine. «Arya doit se tenir droite et respecter les conditions si elle souhaite devenir reine un jour.» Dit-elle sérieusement en le regardant.
Il enleva ses mains de sur son bureau pour les poser le long de son corps. «Je ne vois pas et je n’ai jamais vu en quoi votre fille ne respectait pas les conditions d’héritière du trône.» Dit-il en arquant un sourcil à son tour. «Par conséquent je ne suis pas en accord avec vos précédents agissements, et vous le savez.» Ajoute-t-il en faisant référence à un évènement en particulier.
Elle décroisa ses bras pour poser ses mains sur ses hanches. «Elle se doit d’épouser une personne d’honneur qui pourra gouverner le royaume à ses côtés un jour et non la première personne qui se présente à elle.» Explique-t-elle sévèrement en défiant Elrond du regard une seconde fois. «C’est pourquoi j’ai mis un terme à cette union impensable.» Dit-elle un peu plus calmement.
«Haldir était un elfe d’honneur et il l’est toujours !» Dit-t-il sévèrement en insistant sur ses paroles avant qu’elle ne puisse continuer à parler. «Elle n’as donc jamais enfreint les conditions de l’Ardaràca.» Conclu-t-il toujours sur le même ton.
Elle serra ses dents et ses poings ensembles avant de répondre. «Peut-être est-il honorable comme vous le dites mais cela m’importe peu. Il reste un simple elfe sylvain en non un Ràca et Arya se doit d’épouser l’un des nôtres, il n’as jamais fait partie de notre peuple et il n’en fera jamais partie.» Dit-elle aussi clairement que possible.
Elrond lâcha un rire. «Cela est une règle que vous avez-vous-même inventé. Arya pouvait très bien l’épouser si c’est ce qu’elle souhaitait.» Dit-elle en perdant patience face à l’attitude de celle qui lui faisait face. «Vous êtes vous-même le fruit de l’union entre un Ràca et une elfe.»
«Et c’est regrettable, vous avez bien vu l’erreur que mon elfe de mère a commise..» Dit-elle amèrement. «Il est donc dommage que je sois la reine et que je possède le droit d’appliquer mes propres conditions sur les choix de ma fille et qu’elle ait besoin de ma bénédiction afin de pouvoir épouser qui que ce soit, ainsi cette grave erreur ne pourra plus ce reproduire.» Dit-elle en souriant du coin des lèvres. «Il n’y a qu’un elfe pour faire une telle chose.» Ajoute-t-elle.
Il haussa les sourcils. «Si vous reconnaissez votre statut de reine, peut-être pourriez-vous vous en servir afin de gouverner votre royaume comme il se doit… Je pense qu’il est abandonné depuis un peu trop longtemps.» Dit-il simplement avant de se rasseoir derrière son bureau en ignorant son insulte envers sa race.
Elle se pencha et posa ses mains sur le grand bureau en bois. «Ne me manquez pas de respect, Elrond. Vous savez aussi bien que moi que je peux envoyer le dragon visiter les Monts Brumeux…» Dit-elle d’un ton menaçant.
Elrond garda le silence quelques secondes. «Est-ce que ce sera tout, Lithariel ?» Demande-t-il simplement pour l’inviter à partir poliment.
La reine lui offrit un sourire hypocrite et satisfait. «Ce sera tout pour cette fois.» Dit-elle en se redressant. «Tâchez de me prévenir si ma fille reviens vivante de ce massacre.» Ajoute-t-elle pendant qu’elle marchait vers la sortie.
Lithariel quitta le bureau du Seigneur sous les yeux de ce dernier. Il la suivit du regard jusqu’à ce qu’elle disparaisse derrière la porte. Elrond resta immobile toujours assis à son bureau, il resta pensif et silencieux suite à cette rencontre avec une Ràca qu’il n’avait pas vu depuis quelques millénaires. Il savait très bien que la dernière rencontre entre cette dernière et sa fille datait d’aussi loin que la leur.
À suivre…