La maraude du Vieux Touque

Chapitre 76 : Retour en sa demeure - Tablées et promenades

3441 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 11/05/2020 10:39

Le Thain était assis avec son épouse au bout de l’assemblée familiale, forte d’une bonne trentaine de convives. La tablée lapait consciencieusement sa soupe brûlante, dans le battement tranquille de la grande horloge, qui semblait monter la garde de toute éternité.

À l’entrée des voyageurs, un silence saisit l’ensemble des convives, figés comme une jatte de crème fraîche. Les nouveaux venus s’avancèrent lentement d’un air timide. Les deux molosses du maître de maison abandonnèrent leur os et s’approchèrent en grondant. Avec calme, Avacuna leva un doigt impérieux et un sourcil sévère, qui les firent s’asseoir sagement, autorisés seulement à humer de la truffe et remuer le bout de la queue. Le Thain fut contrarié d’une telle indolence de la part de chiens qu’il nourrissait de sa main, et qu’il était seul d’ordinaire à pouvoir approcher. D’un regard, le vieux et solide hobbit interdit toute velléité d’épanchement à sa tablée, qui allait se précipiter pour accueillir Gerry. Pourtant Fortimbras trembla un peu d’émotion lorsque son fils remonta la pièce, une ravissante hobbite à son bras, en souriant à sa famille. Enfin le jeune géant se tint devant lui. La voix légèrement chevrotante, le Thain considéra son fils, qui ressemblait d’assez loin au freluquet qu’il avait envoyé s’aguerrir un peu et bougonna d’un air troublé :

– Que sont devenus les boutons dorés de ton gilet ?

Gerry soupira, son agacement adouci du bonheur de retrouver ces choses qui ne changeraient jamais ! Il se para d’une feinte déférence pour répondre :

– Ils ont servi de rançon pour racheter ma vie, dans les guerres où vous m’avez envoyé combattre auprès de nos protecteurs.

La passe d’armes avait été de courte durée. En une phrase, Gerry avait rappelé que son départ n’était pas de son fait, qu’il en avait pris son parti et tiré profit, malgré un danger que le Thain n’avait guère anticipé. Il faut avouer que ce n’était pas tout-à-fait exact – les boutons avaient fini dans le nid d’un aiglon dont la bienséance profiterait désormais de la présence de son père. Mais l’effet fut avéré – un instant le Thain parut décontenancé :

– Tu n’as rien, mon garçon !? Où est Gandalf ?, souffla-t-il an prenant son fils par les épaules.

– Je me porte au mieux, si ce n’est que mes vêtements ont passablement souffert durant mes aventures. Pour ce qui est de Gandalf, il a dû partir précipitamment pour tenter de sauver Thráin, Seigneur du Peuple de Dúrin. Mais je ne suis pas revenu seul…

Les hobbites d’âge mûr se penchèrent pour mieux voir. À dire vrai toute la tablée n’avait d’yeux que pour Avacuna, qui se tenait sage et modeste, les chiens à ses pieds, hors de portée des chandelles disposées sur un lustre pendant du plafond. À présent elle ressemblait à une toute jeune hobbite, pas encore rebondie mais déjà solide. À l’invite de Gerry elle s’avança dans la lumière.

– Je vous présente Adamante Replet, mon épouse !

Une jeune fille qui servait la famille depuis quelques années s’évanouit au bout de la table. La mère Touque se leva les larmes aux yeux, tendant les bras à la nouvelle venue, mais le père s’interposa avec vigueur :

– Comment as-tu osé braver mon autorité et réitérer de si condamnables exploits, alors que je t’avais confié à ce magicien ?

– Avec votre permission, mon père, je dois vous rappeler que je n’ai fait aucune promesse en matière de mariage – vous me l’avez assez reproché ! Je vous demande de faire bon accueil à Adamante. Si par le passé j’ai eu des torts envers vous, il n’est évidemment pas question que mon épouse en pâtisse. Notre union fut présidée par Maître Elrond lui-même ! La dame des Dúnedain nous a fait la grâce de sa bénédiction, en souvenir de son époux dont je fus l’écuyer et dont je recueillis les dernières volontés.

Le Thain accusa le coup de ces révélations et du ton assuré de son fils.

– Comment ? Le chef Arathorn est donc tombé ?

– C’est la triste vérité. Mais j’ai rencontré son fils, un homme d’âge mûr qui a pris le commandement des rôdeurs. Mais nous devrions peut-être remettre cette conversation qui ne sied point à un soir de retour, ne croyez-vous pas ?

L’assistance ébahie n’avait rien compris à l’échange, hormis que des arguments de poids et des noms illustres avaient été brandis. Tribus obscures et légendes lointaines semblaient avoir conspiré pour marier Gerry pendant son mystérieux voyage. Le Thain un moment ébranlé retrouva contenance, et il faut bien admettre qu’il fit preuve en l’occasion d’une grandeur et d’une clairvoyance dignes d’un vrai chef :

– Tu as raison, mon garçon ! Nous parlerons de ces graves sujets demain, ainsi que d’autres qui te concernent plus directement. Tu sembles avoir pris de l’étoffe, dans les épaules comme sous le chapeau…, ajouta-t-il avec une pointe de satisfaction en donnant à son fils une bourrade amicale.

Se levant, il fit quelques pas vers Avacuna et lui prit gentiment la main, la menant au haut de la longue table :

– Mais pour le moment, ne boudons pas notre joie et faisons les honneurs du clan à la jeune épousée !

C’est ainsi que Avacuna – Adamante Replet devrais-je dire – fut accueillie avec cérémonie par le puissant clan des Touque. La table n’était pas aussi tonitruante ni aussi nombreuse qu’autrefois, car des cousins dissidents l’avaient pour un temps désertée. Ce fut malgré tout une joyeuse compagnie qui enleva le nouveau couple dans une farandole de danses et d’agapes impromptues.

Mais n’allez pas imaginer qu’ils eurent la partie facile, car entre les rires et les marques d’affection, ils durent servir encore et encore la fable d’un clan retardataire dont Adamante était la dernière fille en âge de se marier. À dire vrai le Thain se douta bien qu’il y avait anguille sous roche, et se promit d’y voir plus clair lorsqu’il mettrait la main sur ce magicien gris, mais pour le moment il savourait sans partage la joie du retour d’un fils qu’il avait réellement cru perdu, et les prémices d’un comportement responsable de la part de son héritier.

Aussi donna-t-il le ton et fit mettre en perce son meilleur tonneau. Gerry, qui papillonnait d’une personne à l’autre, vit sa compagne happée par la bande des jeunes gens. La danse surtout, et la musique rythmée, semblèrent plaire à Avacuna, que la joie de vivre hobbite séduisit immédiatement. Par moment, de jeunes enfants accaparaient l’attention bienveillante de la nouvelle venue, qui paraissait à leurs yeux ébahis comme la radieuse princesse, échappée des contes dans sa robe elfique.

.oOo.

Le lendemain matin, Adamante réveilla son très officiel consort dès l’aube, qui était fraîche mais radieuse. La jeune hobbite voulait profiter de sa première journée. Par égard pour elle, Gerry fit un effort colossal pour s’apprêter rapidement. Bien lui en prit, car son père vint le prendre par surprise au saut du lit et le trouva alerte et fin prêt, malgré des habits manifestement trop étroits. Il va sans dire que cette agréable surprise renforça l’estime nouvelle que le Thain portait à son héritier.

Après le premier petit-déjeuner, tous deux eurent une conversation entre garçons, qui révéla à Gerry l’étendue des difficultés de Fortimbras. Notre héros écouta attentivement l’état des lieux et le plan d’action élaborés par son père, puis prit la parole de façon déférente et réfléchie. Ils convinrent que leur première démarche serait envers le maître du manoir Sonnecor, avec lequel il était capital de renouer des relations polies, sinon cordiales. Gerry insista pour emmener son épouse. Cela ne fut guère du goût de Fortimbras, qui espérait reprendre en main son fils, mais notre hobbit lui fit observer qu’il était essentiel que son image de séducteur impénitent fût effacée en présentant Adamante le plus largement possible. Le père Touque bougonna bien un peu mais finit par se ranger à cette opinion avisée.


Les voilà partis, à pied, sur la route de Longoulet, munis de l’attirail de marche hobbit – bâton ferré, sac à dos de cuir et panier à provision. Ils croisèrent de nombreux bouviers qui profitaient de la belle journée pour mener leurs bêtes aux champs. À chaque entrevue, les fermiers s’arrêtaient pour saluer le Thain, causer du temps ou tenter une négociation de fermage, quand ils n’interrogeaient pas directement Adamante sur sa famille, sans plus de pudeur. Ce ne fut donc pas avant midi que les compagnons passèrent devant l’accueillante maison d’hôte de la Mère Boullard.

Une délicieuse odeur de ragoût de lapin à la sauge flottait autour du smials coquet de la commère. Gerry sourit intérieurement – voilà l’occasion de donner une représentation mémorable qui servirait les intérêts de son père. Le Thain bougonna à nouveau, mais les convives s’invitèrent donc dans la chaumière de la Mère Boullard.

La patronne discutait, avec sa commère Blanchoie, des issues possibles du procès phare du moment, lorsqu’elle vit entrer quelques-uns des principaux protagonistes du dit procès, ainsi qu’une jeune hobbite à l’air particulièrement déluré.

– Bonjour, Mère Boullard, auriez-vous pitié d’un voyageur et de ses enfants par cette fraîche bise ? lança le père Touque.

La commère, que rien ne démontait jamais, profita d’un accès soudain de mutisme de la mère Blanchoie. Elle bondit sur ses pieds, ajusta son tablier sur sa robe vert bouteille et se précipita, un sourire de pomme rouge aux lèvres :

– Mais comment donc ! Donnez-vous la peine d’entrer ! Voilà, voici, je vous fais un petit coin de table propre, pour le Touque, son fils – mais est-il bien votre fils, ce grand gaillard-là ?gloussa-t-elle – ainsi que…

– … son estimée belle-fille ! termina le Thain avec un clin d’œil malicieux à sa bru.

Isadora dut s’y reprendre à trois fois pour pousser dehors sa commère Blanchoie, qui trouvait maintes occasions d’aider la patronne pour le service. Une fois maîtresse chez elle, commère Boullard attaqua de front par une bordée de questions, mais elle eut la surprise de trouver des victimes fort consentantes! Les visiteurs lui accordèrent rubis sur l’ongle foison de détails sur leurs voyages, en illustrant d’anecdotes choisies les points obscurs ou situés au-delà de la capacité d’appréhension immédiate de cette inquisition faite femme. Bien que cette attitude conciliante retirât le sel et le plaisir de la lutte, Isadora absorbait tout ce qui lui était si généreusement révélé.

Les histoires lointaines de dragons, de luttes d’influence entre dangereux clans de gobelins, de guerre contre les orques, de voyages aux confins du pays sauvage, ont un charme suranné. Elles peuvent même présenter un certain intérêt pour un public averti. Mais la découverte de la branche perdue d’un ancien clan hobbit, voilà une véritable nouvelle qui ferait plus d’une fois le tour de la Comté ! Pendant que tout le voisinage défilait à sa fenêtre, la Mère Boullard eut bientôt en magasin, plus de nouvelles invérifiables qu’elle ne pouvait en retenir. D’abord pleine de doutes, elle finit par se montrer convaincue, non par la foule des détails pittoresques, mais par l’air complice des deux amoureux qui arrangeaient ces détails au fur et à mesure. En fine mouche, elle se permit tout de même de faire remarquer, avec un air entendu, qu’une confirmation officielle et une cérémonie menée dans la Comté, aplaniraient sans doute quelques dérèglements anciens. L’idée fit son chemin, et le Touque vint plus tard à la mettre en pratique.

Après avoir loué les biscuits d’Isadora, qui semblaient s’être bonifiés depuis que Gandalf y avait consacré une bonne parole, les compagnons reprirent la route, bordée des habitants de Longoulet, qui voulaient vérifier la nouvelle de leurs propres yeux.

Le soir venu, ils se présentèrent aux Comices du Gué alors que la brume des marais recouvrait les serres d’un linceul gris. La grille était ouverte, mais quatre énormes chiens vinrent les flairer, grondant et montrant les dents à l’adresse de Gerry. Avacuna rassura son chevreau et intima silence aux chiens qui obtempérèrent comme à la parade.

Un hobbit court et gros s’avança, les mains croisées dans le dos et l’air sévère. Les salutations furent aussi fraîches que l’air humide des marais tout proches.

– Ainsi vous n’avez pas engraissé les vers des marais ? Et vous avez circonvenu mes chiens, comme la dernière fois ! Mais je serai plus dur à amadouer ! Que me voulez-vous ? Me voler encore ?

Effrayé par cette grosse voix et ce ton bourru, le chevreau s’échappa des bras d’Avacuna, qui le poursuivit sur la route.

– Je suis venu vous présenter mes excuses et vous rendre votre bien. J’ai accepté ce cadeau à la légère et je le regrette…, s’inclina Gerry.

Notre hobbit s’avança encore, tendant sa main droite qui luisait d’un éclat pâle. Alors qu’il présentait l’anneau à son propriétaire légitime, Grondeur, le chef de la meute, se jeta sur lui en tentant de happer la main tendue. Sans doute l’animal, sentant la colère de son maître et la peur de Gerry, avait-il cru que le père Sonnecor était agressé.

Gerry retira vivement sa main. Le molosse referma son effrayante gueule sur l’anneau, qui disparut dans un claquement sec et un horrible bruit de déglutition !

Grondeur fut copieusement sermonné. Ce n’est pas qu’une main de voleur eût beaucoup manqué, se disait maître Sonnecor, mais un chien – son meilleur gardien ! – qui agresse l’hôte de son maître sans commandement, doit être sévèrement corrigé. Puis il se tourna fulminant vers notre hobbit encore tout tremblant :

– Et maintenant ? Comment comptez-vous me le rendre ?

– Je l’ai déjà remis aux bons soins de votre meilleur gardien ! rétorqua notre héros.

La discussion aurait certainement mal tourné si Adamante n’était intervenue :

– Allons Messieurs ! Vous comporterez-vous enfin en gens courtois devant une jeune mariée ?

Sans laisser le temps au père Sonnecor de retrouver ses esprits, elle cueillit au bord de la route une feuille, plate, épaisse et passablement racornie.

– Allons, Grondeur, fais le beau ! Tiens, mon beau, mange, c’est pour ton bien… Mange, Grondeur !

Au grand désarroi de son maître, le molosse avala tout rond la feuille, sans renâcler et en remuant la queue à l’adresse d’Avacuna, qui flattait le bon gros toutou. Mais bientôt le pauvre animal fut parcouru de spasmes assez impressionnants.

– Que lui avez-vous donné, malheureuse ?

– Un petit purgatif ! Tout-à-fait inoffensif…

Après quelques instants Grondeur fut pris d’un puissant haut-le-cœur, qui éjecta le contenu de son estomac sur le pavé. Une demi-douzaine de menus objets brillaient dans la bile visqueuse. Maître Sonnecor s’exclama :

– Voici mon coupe-feuille, et encore… les boucles de Priscilla, et les bagues de la Mère Sonnecor ! Voilà donc qui les avait escamotées…

Il récupéra ses trésors sans trop de manières, remerciant Adamante de son intervention qui, sans nul doute, avait guéri son chef de meute de graves difficultés intestinales. Le pauvre animal tremblait encore de son effort violent et involontaire, tandis que Avacuna le dorlotait.

Ce soir-là le Thain, son fils et sa bru furent conviés au manoir Sonnecor. Si les aînés parlèrent âprement de stratégie politique, les jeunes gens ne trouvèrent tout d’abord pas grand-chose à se dire. En dehors du fait d’avoir été abandonnée, Priscilla avait été outrée de recevoir sa lettre d’adieu de la mâchoire d’un molosse. Elle avait ruminé sa rage durant le printemps et consacré son été à se prouver qu’elle ne tenait pas vraiment au godelureau, auprès de maints camarades enjoués. Comme il semblait qu’à la fin de l’automne elle y avait finalement réussi, la rancœur s’était apaisée naturellement. La jeune hobbite prit tout de même plaisir à égratigner son ancien soupirant et partagea quelques secrets de filles avec sa voisine de table Avacuna, qui en demanda d’autres. Gerry fit patiemment les frais de la conversation, car les deux jeunes filles finirent par très bien s’entendre, gloussant de concert entre deux révélations à voix basse.

Mais sa sagesse si nouvellement acquise supporta ce moment de honte vite passée, d’autant que son aimée lui glissait par moment de tendres regards. Il s’immisça donc prudemment dans les discussions des aînés et fut consulté, en sa qualité de voyageur, au sujet des rumeurs relatant les vilenies de cavaliers noirs perpétrées à l’est du Brandevin.

L’étendue de ses connaissances et la sagacité de ses vues furent appréciées, si bien qu’on lui demanda un récit de ses aventures. Notre hobbit s’exécuta de bonne grâce, se rendant compte qu’il lui faudrait coucher tout cela par écrit, maintenant qu’il en était capable, de peur que ses arrangements avec la vérité ne pâtissent, au fil des récits successifs, de variations trop révélatrices.

Au terme de son exposé, le père Sonnecor avait l’air un peu abasourdi et semblait se demander ce que Gerry avait pu en tirer en fin de compte. À quoi bon s’aventurer hors de chez soi ? semblait dire sa mine perspicace et renfrognée, alors qu’il tirait sur sa nouvelle pipe de bois et de métal. C’est à ce moment seulement que Gerry se rendit compte combien Gandalf lui manquait – sans doute le vieillard aurait-il su donner un sens à toute cette absurde aventure. Notre hobbit se remémora le magicien à Fondcombe, évaluant de son regard acerbe les chances de l’expédition avant d’en devenir partie prenante. Au fond cette triste équipée n’avait été qu’un songe. Il termina pensivement :

– … J’ai suivi le rêve de deux rois, deux visionnaires épris de grandeur, mais pourtant simples mortels, qui ont tenté d’imposer la justice dans le chaos des montagnes du Nord. Mais ces mortels, entraînés par l’arrogance et la démesure, ont apporté là leur propre désordre et l’ont payé de leur vie. Comme c’est injuste ! Car ces rêves partagés ont rendu meilleurs ceux qui suivaient ces rois, et presque tous sont morts maintenant pour y avoir cru. J’ai eu de la chance de m’en tirer vivant, alors que j’ai failli tomber moi aussi dans l’illusion d’une grandeur trompeuse. Ma chance me parait presque volée…

Ses mots finirent presque dans un soupir. Mais le courage tranquille et pragmatique de son père vint à son aide :

– Rassure-toi, mon fils ! Tu ne dois pas t’en vouloir d’avoir eu plus de chance que tes compagnons. Car tout comblés que soient tes vœux, il te reste certaine dette à payer en remettant de l’ordre dans ta propre maison !

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