Retour à l'océan
Ce premier jour au club de Polochon fut une réussite.
Ariel ne pouvait espérer mieux.
Mélodie s'était faite de nouveaux amis avec lesquelles elle avait eu le plaisir d'assister à une migration de baleines.
Ce fut tant une réussite que la fille d'Ariel était impatiente d'être le jour suivant pour retrouver ses amis et se livrer à une toute nouvelle activité. À tel point que le lendemain matin, ce fut Mélodie qui tira sa mère du lit pour qu'elle la conduisît au club.
Ce fut donc le cour léger qu'Ariel laissa de nouveau sa fille aux soins de Polochon, sachant que grâce au poisson jaune, elle allait pouvoir s'intègrer.
Ainsi, la maman sirène sera probablement plus disposée à assister ses sœurs dans leurs tâches... Bien qu'elle ne comprenait toujours en quoi sa présence serait à ce point primordial, si elles avaient su gérer le royaume en son absence.
À peine avait-elle déposée sa fille, elle n'eut pas le temps de faire demi-tour pour le palais qu'elle fut abordée par un homme-sirène visiblement d'âge mûr, au teint basané et aux cheveux crépus avec le front dégarni ainsi qu'un collier de barbe. Il devait s'agir du père de Morgane.
— Pardonnez-moi mais vous êtes bien la princesse Ariel, je le trompe ? lui demanda-t-il. En chair et en os ?
— En effet ! répondit tout bonnement l'intéressée. Et vous devez être le père de Morgane ?
— Oui et au fait, je me prénomme Marius. Et vous n'imaginez pas combien ça me fait chaud au cœur de vous revoir en si bonne santé, princesse.
— Je vous en prie, appelez-moi simplement Ariel. Mais dites... Nous nous sommes déjà rencontré ?
— Au moins une fois, lui répondit fermement Marius. Et je m'en souviens comme si c'était hier. C'était juste avant que vous ne partiez vivre à la surface.
— Excusez-moi mais je n'ai pas souvenir de vous avoir déjà vu.
— Cela n'a rien d'étonnant ! À cet époque, j'ai été changé en polype par cette horrible sorcière.
Ariel eut soudain comme un flash. Elle se rappela d'Ursula, de son repaire et de son entrée tapissée de polypes, en réalité des sirènes ayant conclut un marché avec la sorcière des mers et qui furent transformées pour ne pas avoir pu l'honorer. Ariel eut des frissons rien qu'en se rappelant de ses polypes qui tapissaient tout un couloir amenant à la chambre de la sorcière. Et elle en frissonna davantage en se rappelant qu'elle avait failli être changée à son tour en un de ses polypes pour que ce fut finalement son père qui prit sa place.
Et la voilà en train de tailler la conversation avec un homme-sirène qui douze auparavant avait été un de ses horribles polypes qui tapissaient l'entrée du repaire d'Ursula et dont un avait agrippé Ariel lors de sa venue.
En y repensant, peut-être avaient-ils tenter de la dissuader de marchander avec Ursula. Peut-être aurait-elle eu mieux fait de les écouter. Peut-être même qu'il s'agissait de le même personne se tenant devant elle. Qui sait ?
— Pardon, j'ai dû vous raviver de mauvais souvenirs ? s'empressa de s'excuser Marius en voyant Ariel perdue dans ses pensées.
— Ce n'est rien, répondit Ariel. C'est juste que... Je n'arrive pas à me défaire de ce qui s'est passé... De ce que j'ai fait ce jour-là...
— Vous savez, personne parmi nous n'a été fier d'avoir marchandé avec Ursula, tenta de la rassurer Marius. On l'a tous regretté, comme vous l'avez pu le constater.
Le souci était que dans le cas d'Ariel, c'était contradictoire. Certes, ça l'avait rapproché d'Éric et permis de gagner son amour. Ça avait amené son père de reconsidérer ses sentiments vis à vis des humains. Et le plus important, elle n'aurait jamais eu Mélodie sans ce marché. Mais de l'autre côté, elle s'était comportée de manière très naïve et égoïste, voire stupide. Elle avait dû (temporairement) sacrifier sa voix en échange de jambes humaines et avait également dû risquer son âme à la sorcière pour qu'au final, cette dernière se soit servi d'elle comme monnaie d'échange contre la couronne et le trident de son père.
— Mon marché avec Ursula a failli nous coûter le royaume, dit-elle amèrement.
— M'enfin, ça n'aura pas duré longtemps ! lui rappela Marius. Elle aura eu droit au règne le plus court de toute l'histoire des océans.
— Certes, mais ce n'a pas été grâce à moi, rétorqua Ariel.
— Vous croyez ? Si vous voulez mon avis, c'est votre marché avec cette sorcière qui nous a tous sauvé.
— Comment ça ?
— Sans votre marché pour devenir humaine et séduire votre prince, jamais il n'aurait risque sa vie pour vous délivrer de ses tentacules, jamais il n'aurait vaincu cette horrible sorcière et nous serions tous encore des polypes à l'heure qu'il est. Aussi, c'est bien votre amour pour ce prince humain et son courage qui a adoucit votre père et l'a incité à assouplir certaines de ses lois.
Il y avait une part de vérité dans ce que disait Marius. Sans cette affaire, rien n'aurait changé. Ursula serait toujours présente à abuser de la détresse de pauvres âmes en perdition et à les tourmenter en attendant une occasion de faire un coup d'État. Le roi Triton serait toujours aussi tyrannique et impulsif qu'à l'époque à interdire l'accès pur et simple à la surface de l'océan, même sans l'ombre d'un bateau humain à l'horizon, et à s'emporter chaque fois qu'une de ses lois avait été violée, même si cela n'avait généré aucun incident. Et Ariel se serait cantonnée à une vie de princesse monotone sous son toit. Elle se serait toujours ignorante de la vie sur la terre ferme, à craindre les humains comme si c'étaient des tueurs de sirènes sans cœur et assoiffées de sang, elle n'aurait jamais connu le grand amour comme elle l'avait connu avec Éric et aurait encore moins la joie d'être mère.
Mais devait-elle pour autant sacrifier sa voix et risquer son âme pour en arriver là ? Pour que les choses changent enfin ?
De son côté, Mélodie fut plus que ravie de retrouver les amis qu'elle s'était faite la veille, notamment Pouf le poisson-globe et Isabella l'hippocampe. Quant à Morgane, à sa grande surprise, elle ne semblait pas aussi joyeuse que la veille. Elle semblait plutôt inquiète.
— Qu'est-ce qui t'arrive, Morgane ? lui demanda Mélodie.
— C'est que... Je n'ai pas une bonne nouvelle à vous annoncer, répondit Morgane.
Elle n'eut pas le temps d'en dire davantage que Polochon fit lança une nouvelle annonce :
— Les enfants, j'ai l'honneur de vous apprendre qu'une fois de plus, nous allons compter une nouvelle camarade parmi nous.
— Encore ? s'exclama Isabella. Mais à ce rythme, on aura tous les enfants d'Atlantica dans notre club.
— C'est qu'on doit avoir du succès ! suggéra Pouf.
Mélodie se laissa intriguer par cette soudaine annonce. Une nouvelle camarade ? Probablement une nouvelle amie qu'elle allait se faire ! songea-t-elle.
— Attendez de connaître le nom de notre "nouvelle camarade", commenta Morgane d'un ton pas très encourageant.
— S'il-vous-plaît, les enfants, un peu de calme ! reprit Polochon. Je vous prie d'accueillir chaleureusement... Calypso !
À la simple mention de ce nom suivie de la vie de la jeune sirène blonde à la queue bleu cyan, Mélodie eut l'impression eut un sentiment de malaise. Elle qui espérait ne plus jamais avoir affaire à elle après s'être inscrite au club, voilà qu'elle fut rejointe par celle qui allait devenir sa némésis.
Elle ne fut apparemment pas la seule à mal prendre l'arrivée de Calypso. Elle sentit Pouf se cacher derrière ses cheveux en que de cheval, visiblement terrorisé.
— Mon oncle m'a parlé de cette chipie, s'expliqua-t-il en voulant se faire le plus discret possible. Elle aurait cette sale manie de lui faire peur pour se servir de lui comme d'un ballon.
— Ton oncle... Ce ne serait pas Mr Boule, par hasard ? lui demanda Mélodie à voix basse.
— Mais que diable vient faire cette mijaurée ? s'indigna Isabella.
— Ses parents l'ont inscrites la veille, peu de temps après notre retour, leur expliqua Morgane. De ce que j'ai entendu, des gens se sont plaints de sa mauvaise conduite auprès d'eux. J'imagine qu'il ont dû employer les grands moyens et l'inscrire au club pour lui apprendre les bonnes manières.
Et au vue de la mine renfrognée de Calypso, celle-ci ne semblait pas davantage ravie d'être inscrite au club. Elle commençait déjà à scruter ses nouveaux camarades d'un air hautain et Mélodie fit de son possible pour éviter son regard. Mais elle sentit que son sort était scellé quand Calypso posa son regard sur elle. En cet instant, elle voulait se faire toute petite. Elle aurait aimé avoir une coquille sous laquelle se cacher.
Polochon avait organisé un jeu de piste qui se déroulerait dans tout le jardin public et dans laquelle devaient se disputer quatres équipes de quatres joueurs.
Par chance, Mélodie, Morgane, Isabella et Pouf avaient formé leur propre équipe. Calypso quant à elle avait rejoint le groupe de jumeaux maquereaux avec la sardine. Au moins, cela allait laisser un peu de répit pour le groupe de Mélodie. Du moins, ils l'avaient espérés...
Ils durent chercher chacun de leur côtés les indices disséminés à travers le parc par Polochon et résoudre des énigmes qui devraient les mener au "trésor" du jeu. Trésor qu'ils devaient trouver avant l'heure à laquelle leurs parents venaient les récupérer.
Pour Mélodie et son groupe, tout se passa bien jusqu'à ce qu'ils arrivassent à mi-parcours, quand un de leurs indices les amena devant une imposante statue de sirène. Une statue qui semblait leur tendre chaleureusement la main tandis que l'autre était posée sur son cœur. Et qui a en jugé par le dépôt d'algues qui la couvrait devait avoir une vingtaine d'années.
Étonnement pour Mélodie, la statue lui rappela beaucoup sa mère de par son regard et ses long cheveux. Elle semblait cependant plus mature et plus royale avec son diadème à cinq pointes ainsi que son collier de coquilles de bigorneaux et ses boucles d'oreilles en perles.
— Qui est-ce ? osa demander Mélodie intriguée.
— Mais voyons, c'est la reine Athéna ! lui répondit Isabella.
— La femme disparue du Roi Triton, ajouta Pouf.
— Et de facto, ta grand-mère, Mélo, concluat Morgane avec un ton sérieux.
— Ma grand-mère ? Mince !
— Tu n'as jamais entendue parler d'elle ? demanda le poisson-globe perplexe.
— Ce que... Ma mère ne l'a pas trop connue non plus, s'expliqua Mélodie. Elle m'a dit qu'elle n'était encore qu'un bébé quand elle a disparue.
— Du coup elle ne pouvait t'en dire davantage sur sa mère à elle, n'est-ce pas ? en conclut Morgane compréhensive.
Mélodie répondit d'un hochement de la tête.
— C'est triste ! se lamenta Pouf. Ma grand-mère m'a dit que c'était une sirène d'une grande bonté et d'une grande indulgence. Plus que ne l'a jamais été le Roi Triton qui parfois pouvait être très borné... Euh... Ne le répète pas à ton grand-père, Mélo, s'il-te-plaît !
— Pas un mot ! répondit Mélodie avec un clin d'œil avant de contempler à nouveau la statue, le cour serré.
Maintenant qu'elle pouvait mettre un visage à sa grand-mère que même sa propre mère avait à peine connue, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir de la peine pour cette dernière. Mélodie avait perdu son père il y avait à peine quelque jours et ce fut une période pénible pour elle. Mais au moins, elle conservait des souvenirs de ce père si chaleureux et brave. Elle savait ce que c'était d'avoir un père, que de l'avoir connu de son vivant. Mais pour ce qui était de sa mère, Ariel, elle devait à peine se souvenir de sa mère à elle. Elle ne devait pas avoir assez de souvenirs pour se rappeler de la douceur de son visage, de ses mains ou de sa voix, de qui était Athéna de son vivant.
— Qu'est ce qui lui est arrivé au juste ? demanda Mélodie.
— Elle fut prise dans un filet de pêche par les humains, répondit Pouf. C'est tout ce qu'on sait. Certains pensent que les humains l'ont fait frire ou l'ont mangé toit cru.
— N'importe quoi ! s'indigna Mélodie. Les humains ne mangent pas les sirènes. La plupart de ceux que j'ai connu à la surface les respectent. Ou alors, ils pensent que c'est un mythe.
— Un mythe ? réagit Morgane stupéfaite. Nous ? Non mais quel toupet !
— Toujours est-il qu'on n'a plus jamais revu la reine Athéna depuis, dit Isabella. Et cette statue a été érigée en son honneur.
— Ça a été un terrible drame pour Atlantica, ajouta Pouf. D'après ma grand mère, ça a plongé le Roi dans la déprime et le royaume dans une période de deuil national.
— Mais mon grand-père... Je veux dire le Roi Triton, il n'y a rien pu faire pour sauver sa femme ? demanda Mélodie. Il n'avait pas son trident magique ?
— C'est à lui qu'il faudra poser la question, lui rétorqua Morgane en haussant les épaules. Aucun de nous n'était né a cette époque.
— Et je vous rappelle qu'on est ici pour la chasse au trésor, pas pour un cour d'histoire ! dit Isabella. Que dit la précédente énigme, déjà ?
Morgane déroula un morceau de parchemin qu'elle lut à haute voix :
— "La reine des océans porte chèrement le prochain indice dans son cœur..."
— Alors pas besoin de chercher plus loin ! s'exclama Mélodie en désignant un bout de parchemin de sous la main posée sur le cœur d'Athéna que la jeune sirène avait remarqué une minute plus tôt.
— J'y vais ! dit Pouf qui s'en alla récupérer le parchemin.
— Ce jeu de piste est décidément une blague ! se plaignit Isabella. Ils pourraient nous donner des énigmes plus difficile à résoudre, quand même !
Pouf avait à peine atteint le parchemin que tenait la statue quand quelqu'un cria "REQUIN !" et fit gonfler le poisson-globe de peur.
Mélodie ne chercha pas longtemps l'origine de ce cri qu'elle grommela son nom :
— Calypso !
Justement elle le vit avec son sourire moqueur apparaître derrière la statue, suivie de ses nouveaux acolytes également tout aussi rigolards, et s'empressa de récupérer le parchemin que tenait la statue tout en jouant avec le pauvre poisson-globe gonflé.
— Laisse-le, Calypso ! lui ordonna Mélodie. Il ne t'a rien fait !
— Et tu n'es qu'une sale tricheuse ! protesta Pouf qui se débattait pour pouvoir se dégonfler. C'était notre indice !
— Je crains que la partie ne soit finie pour toi et ton groupe, rétorqua nonchalamment Calypso en froissant le parchemin dans sa main tout en continuant de jongler avec le poisson-globe.
— Alors ça, tu l'emporteras pas au paradis, protesta Mélodie. Et je crois t'avoir dit de laisser Pouf tranquille !
— Tu crois m'impressionner avec avec tes origines royales ? rétorqua Calypso toujours avec nonchalance. Moi je viens d'une famille atlanticéane de souche. Et respectable, qui plus est !
— De quoi tu parles ?
— Primo, tu sais ce que veut dire avoir une famille de souche ? Ça veut dire que mes deux parents sont d'authentiques sirènes. Faisant de moi une sirène également authentique. Pas une bâtarde.
Mélodie sentit que cette sirène mijaurée l'insultait. Elle voulut rétorquer mais Morgane la retint :
— Laisse ! Ça ne lui fera que plaisir !
— Et deuxio, je n'ai pas de parent qui aurait vendue son âme à une sorcière pour épouser un humain et abandonner les siens !
Là, ce fut sa mère que Calypso insultait. Et dire qu'elle lui avait offert des fleurs et chante une chanson lors de son retour à Atlantica. Mais ce qui surprenait le plus Mélodie fut que Calypso en sut autant sur le passé de sa mère et comment il avait rencontré son père. Celle-ci le lui avait raconté l'autre soir dans les grandes lignes, incluant le pacte qu'elle avait dût conclure bon gré mal gré avec ladite sorcière.
Mélodie décontenancée tenta néanmoins de défendre l'honneur de sa mère en reprenant les mots de cette dernière :
— Elle... Elle était jeune à l'époque !... Elle m'en a parlé ! Elle m'a dit qu'elle était jeune et naïve ! Elle-même a reconnu que c'était une erreur !... Mais elle n'avait pas le choix... Son père s'était opposé à leur amour...
— Peut-être avait-il raison de s'y opposer ! rétorqua Calypso en tapotant la statue d'Athéna. Après tout, on parle du Roi Triton. Dont l'épouse a été enlevé et probablement tué par les humains. Alors une de ses filles avec un des assassins de sa femme... Moi non plus je n'aurais pas été d'accord ! Je suis surprise que Triton soit aussi indulgent avec sa traîtresse de fille...
Pour Mélodie, la coupe était pleine. Que Calypso la traitât de bâtarde ou d'étrangère, elle pouvait le supporter. Mais la, cette sale peste était en train d'insulter ses parents, dont un décédé, et de salir leurs mémoires. Pour cela, elle allait le payer.
Emplie d'une rage incontrôlable, elle repoussa Morgane qui tentait en vain de la retenir et se jeta sur Calypso, la plaqua sur le sable et lui tira les cheveux au point de défaire sa coiffure si soignée.
Les cris de Calypso ne firent rien pour la calmer. Après les atrocités qu'elle venait de lâcher sur ses parents, ses cris de terreur et de douleur étaient de !a musique pour ses oreilles. Quant à Morgane qui lui suppliait d'arrêter et de se calmer, Mélodie était comme sourde.
Et puis soudain :
— MÉLODIE !
Son nom, dit sur un ton ferme par une voix d'adulte, avait suffit à stopper la jeune sirène dans son acte et à revenir à la réalité.
Elle se vit à califourchon au dessus de Calypso, les cheveux décoiffée et ensablées, se protégeant le visage de ses mains et en train de gémir. Autour d'elle, ses amies et ceux de sa rivale terrifiée, soit par ce qu'elle venait de faire, soit par ce qui allait lui arriver, voire les deux.
Devant elle, celui qui venait de crier son nom : Polochon, nageant droit dans sa direction, le regard sévère. Comme jamais Mélodie n'avait soutenu de regard aussi sévère, encore moins d'un poisson jaune pourtant gentil et sympathique habituellement.
L'estomac nouée, la jeune sirène comprit vite ce que ces gros yeux voulait dire.
Elle était dans le pétrin jusqu'au cou.