Retour à l'océan

Chapitre 6 : À la découverte d'Atlantica

3603 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 09/12/2021 23:11

Ce matin-là, Mélodie avait peur qu'en se réveillant elle se retrouva dans sa chambre habituelle, dans le château de son défunt père avec de nouveau des jambes humaines. Elle avait tellement l'habitude de rêver qu'elle était une petite sirène qu'elle redoutait que la si fabuleuse journée d'hier où elle en devenait une pour de vrai et rencontrait son grand père qui n'était autre que le Roi des océans, que tout ça ne fût qu'un autre de ses rêves.

Quand elle daigna à ouvrir les yeux, vit Max en boule et ronflant sur son lit, elle crut pendant un moment être revenue à la "réalité" dans le château de son père qui lui paraissait bien morne depuis son départ.

Puis elle remarqua que son chien était à moitié phoque, que son lit, installé sur une mezzanine et cachée derrière une cloison de corail, avait la forme d'une coquille Saint-Jacques et que les murs de sa chambre étaient tapissés d'algues et de coraux. Elle n'avait plus sa robe de chambre habituelle, uniquement une sorte de bandage fait d'algues d'un vert émeraude lui couvrant la poitrine (du moins, le peu qu'elle en avait à son âge). Elle jeta un oeil sur le balcon, dépourvu de fenêtre ou même de garde corps et qui donnait sur un paysage sous marin dans lequel des poissons nageaient par banc au dessus de récifs s'étendant à perte de vue.

Elle eut alors la certitude que la journée d'hier n'était pas un rêve en fin de compte.

Excitée, elle leva sa couverture et contempla sa queue de poisson couleur rose saumon avec fascination. Dire que vingt quatres heures plus tôt, ce n'était que des jambes tout ce qu'il y avait de plus ordinaire pour une petite et frêle fille.

Elle remua simplement sa nageoire de haut en bas et en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, elle se retrouva déjà en train de flotter au dessus de son lit. Au bord de l'extase, elle commença à faire des loopings dans la chambre qu'elle partageait avec sa mère — et qui dormait en dessous de la mezzanine, de l'autre coté de la cloison de corail — tout en veillant à ne pas la réveiller.

Mais ne maîtrisant pas encore très bien sa nageoire, elle manqua un looping et partit à la dérive pour s'écraser contre le mur avec fracas. Ce qui suffit à réveiller Ariel qui bondir de son lit et se précipita vers sa fille prise de panique.

— Mélodie ! Tu n'as rien ? Tu ne t'es fais trop mal ? Qu'est-ce qui t'a pris, bon sang ?

— Je n'ai rien, maman ! la rassura sa fille étonnée de voir sa mère autant dans tout ses états à peine sortie du lit. Je... J'ai juste voulu... Tester ma nageoire.


Ariel prit une grande inspiration afin de reprendre son calme. Ce n'était pas son genre de s'énerver devant sa fille.

— T'as juste besoin d'entraînement, c'est tout, dit-elle d'un ton plus serein. L'important c'est que tu n'aies rien de cassé. Et que tu sois en pleine forme à ce que je vois.

— J'ai dormi comme un loir, maman ! lui répondit gaiement Mélodie. Ou... comment on dit sous l'océan ?

— Comme une étoile de mer ! répondit Ariel, ce qui fit éclater de rire Mélodie.

Au vue de la bonne humeur de sa fille, il était clair qu'elle avait bien profité de sa première nuit en tant que sirène.

Ariel ne pouvait pas en dire autant de son côté. Elle qui pourtant croyait savourer son ancienne vie fraîchement retrouvée, elle eut une nuit plutôt agitée. À cause d'un nouveau cauchemar dans lequel lui était à apparu Ursula, cette fois assise sur le trône avec le Trident à la main, coiffée de la couronne de Triton, qui venait de changer toute sa famille en polypes et souhaitait un bon retour à Ariel avant de la foudroyer avec le Trident.

Elle en avait des sueurs froides tellement cela lui avait paru réel, comme si Ursula avait toujours été vivante et sur le trône durant tout ce temps.

Ce n'était malheureusement pas la première fois qu'elle avait cauchemardé de la sorte. Une nuit alors qu'elle était enceinte de Mélodie, elle avait rêvé qu'elle venait d'enfanter et quand on lui remit le bébé, elle fut stupéfaite de constater qu'il avait trait pour trait le visage d'Ursula et le fixait du même regard malicieux que la sorcière. Cette horrible tête qui la fixait de son regard malicieux.

Ces cauchemars s'étaient néanmoins fait rare depuis la naissance de Mélodie. D'autant qu'à l'époque, elle avait encore Éric présent pour la rassurer et lui rappeler que cette horrible sorcière n'était plus, qu'il l'avait littéralement envoyée par le fond.

Aujourd'hui, il n'y avait plus d'Éric. Il y avait seulement Mélodie qui ignorait tout des cauchemars de sa mère. Et Ariel jugea bon de garder cela pour elle, espérant que ce ne fût qu'un cauchemar éphémère. Elle commençait à apprécier sa nouvelle vie, elle ne pouvait pas se permettre de la gâcher avec ses problèmes à elle ou avec ses erreurs passées.


Un chant de baleine attira l'attention des deux sirènes vers le balcon. Elles virent alors passer devant leur tourelle deux baleines à bosse, une mère et son petit, nageant avec grâce malgré leur impressionnante masses. Le baleineau semblait d'ailleurs jouer avec sa mère en dansant autour d'elle, cette dernière demeurait néanmoins très calme et nageait paisiblement.

Mélodie fut émerveillée devant ce spectacle inattendue. C'était la première fois de sa vie qu'elle voyait des baleines en vrai.

— J'avais oublié à quel point c'était si beau, lui confia sa mère émue.

En regardant la majestueuse baleine et son petit, elle se voyait elle et sa fille reproduire la même danse.

— Maman, tu crois que c'est possible de... Nager avec eux ? lui demanda timidement Mélodie.

— Ouh ! C'est risqué, même pour une sirène expérimentée, lui répondit Ariel. Mieux vaut garder une distance avec elles.

— Elles n'ont pas l'air méchantes, pourtant, si ?

— Elles ne sont pas méchantes mais elles sont très puissantes. Et puis, il semble me rappeler que tu as besoin d'un certain entraînement.


Les soeurs d'Ariel lui avaient accordé une journée de libre à elle et à sa fille le lendemain de leur arrivé afin qu'elles puissent profiter d'Atlantica. Si bien qu'après avoir pris le petit déjeuner, Ariel et Mélodie se rendirent dans le jardin privé du palais, le meilleur endroit avec assez d'espace pour l'entraînement de Mélodie. Elle avait encore du mal à maîtriser sa queue de poisson et avait par conséquent tendance à dériver et à nager en zigzag, ce qui l'amenait à se cogner dans les couloirs.

— Ne t'en fais pas, ma chérie ! la rassura Ariel en tenant sa fille pour la guider. C'est comme quand t'apprend à marcher. Au début, tu te sens maladroite et hésitante. Mais une fois que t'as compris le principe, tu ne te pose plus la question au bout d'un moment. Ça vient tout seul.

Elle se souvenait encore du jour où elle avait reçu ses jambes humaines. Elle s'était empressée de les essayer en se mettant debout. Elle se souvient même avoir échoué à la première tentative mais s'était aussitôt relevée. Et deux minutes après, elle avait réussi à marcher sur ses jambes humaines, choses qui était plus délicat que le fait de se tenir debout. Mais une chose est sûre, elle était fière d'avoir appris à tenir sur ses jambes et à marcher toute seule, sans l'aide de personne. Et ce fut pour cette raison qu'avec Mélodie, elle avait insisté pour lui apprendre à marcher. Rien ne lui faisait plus plaisir d'apprendre à sa fille ce qu'elle avait appris d'elle même.

Et maintenant, elle devait lui réapprendre quelque chose qui était pour une sirène plus instinctive que de marcher et tenir debout sur des jambes.

Elle sentit que sa fille était encore trop nerveuse et hésitante. Pas étonnant qu'elle ne maîtrisait pas encore sa nage.

— Détends-toi, lui dit-elle doucement. Ferme les yeux. Respire un bon coup. Ressent l'océan qui t'entoure. Ressent le courant et laisse le te guider. Ressent le jusque dans tes arrêtés. Ta nageoire fera le reste.

Mélodie en bonne élève s'exécuta à chacune de ses indications. Et aussitôt, sa nage avait l'air plus maîtrisée et se faisait plus naturellement. La jeune fille se sentit tellement en confiance qu'Ariel la laissa nager toute seule.

Et à partir de là, Mélodie se lâcha. Gardant les yeux fermées, elle enchaîna les boucles, les vrilles et autres acrobaties a travers les champs d'algues tout en évitant les rochers et les coraux avec une telle grâce et une telle souplesse, c'était comme si elle en avait fait toute sa vie. Ariel en était fière. Fière comme jamais elle ne l'avait été. Les larmes aux yeux, elle félicita et encouragea sa fille qui prit de plus en plus de plaisir à batifoler sous l'océan.

"Si seulement Éric pouvait voir ça !" songea tristement Ariel.


Elle fut soudain prise de frayeur quand elle vit Mélodie se diriger à l'aveugle vers une méduse aux couleurs mauve et pourpre, aux tentacules aussi longs qu'une sirène adulte qui partaient de l'ombrelle aussi large qu'une tête humaine et sous laquelle se prolongeaient bras épais semblable à ceux d'une pieuvre. D'un bond elle se jeta sur sa fille et la dévia de sa trajectoire, passant ainsi à un cheveux des filaments ou des bras de la méduse. Plus de peur que de mal, finalement. Pourtant, à la manière dont la bestiole avait surgi de nulle part, Ariel aurait juré que la méduse avait pris Mélodie pour cible, comme si elle s'était placée de manière à ce que la jeune sirène se jetât dans ses tentacules urticants.

— Maman, qu'est ce qui se passe ? demanda Mélodie prise au dépourvue et légèrement frustrée d'avoir été interrompue de la sorte dans sa nage.

Ariel ne répondit pas tout de suite et fixait d'un regard méfiant la méduse qui semblait battre en retraite en nageant à reculons et aussi vite qu'elle était apparue, comme prise en flagrant délit. Elle n'en avait encore jamais vu de semblable, pas même durant sa jeunesse. Mais elle était sûre d'une chose, celle-ci n'avait pas l'air très amicale.

— Tout va bien, ma chérie, dit finalement Ariel une fois la méduse disparue. Le danger est écartée. On a frôlé la catastrophe.

— Mais je croyais que les sirènes étaient amies avec tous les poissons, dit Mélodie perplexe.

— Pas tous malheureusement, lui répondit sa mère. Ça m'ennuie de te dire ça mais l'océan n'est pas toujours très sûr.

Mélodie se montra soudain déconcertée devant la révélation de sa mère, ce qui inquiéta cette dernière. Pour se rattraper, elle tenta de rassurer sa fille :

— Hé ! Tout va bien, mon cœur ! Il y a eu plus de peur que de mal !

— Je... Je suis désolée, maman, dit timidement Mélodie. Je ne voulais pas...

— Non, tu n'as pas à t'excuser ! l'interrompit Ariel. Ça arrive au tout le monde ce genre d'incident, même aux meilleurs. Allez, je te propose que nous nous promenons en ville pour oublier tout ça. Et cette fois, gardons les yeux ouverts. C'est plus prudent.


Les rues d'Atlantica fourmillaient de sirènes de tout âge qui saluaient Ariel à son passage, tantôt respectueusement, en l'appelant "princesse", d'autres plus familièrement, en l'appelant directement par son prénom.

Toujours impressionnée par la foule, Mélodie resta aux côtés de sa mère, s'agrippant à son bras et fuyant nerveusement les regards, tandis que les deux sirènes traversèrent la ville creusée dans un récif de corail.

Elles s'arrêtèrent finalement devant une sorte de snack-bar sousmarin, prenant place en extérieur avec vue sur le grand large, où on leur servir des sandwichs aux algues — une base d'alimentation à laquelle Mélodie allait devoir s'habituer.

Certes, ce n'étaient pas le meilleur endroit pour se restaurer pour deux princesses sirènes mais pourquoi s'embêter avec une alimentation et un service aussi luxueux quand on pouvait se contenter de choses plus simples ?

— Au fait, maman, qu'est-ce qu'il y a comme méchants poissons que je dois éviter ? demanda Mélodie. En dehors des méduses.

— Et bien... Pour commencer, tout ce qui a des grandes dents, répondit Ariel un peu gênée par la question. Les requins, les épaulards, les barracudas, les murènes... Mais il ne faut pas non plus que tu aies peur de l'océan, hein ? Je t'assures, il n'y a pas que des trucs méchants et effrayant ou...

— Je n'ai pas peur, maman ! affirma Mélodie légèrement sur la défensive. Je... Je voulais juste savoir.

— Alors tu me rassures ! répondit sa mère soulagée.

Pendant un instant, elle crut qu'elle allait être ce genre de parent qui expliquaient à leurs enfants à quel point le monde extérieur était dangereux, au point de les interdire de sortir de la maison. Comme le fut son propre père avec le monde des humains. Ariel ne voulait en aucun cas imposer des barrières inutiles à sa fille, elle voulait au contraire qu'elle explore, qu'elle expérimente et découvre par elle même les merveilles de l'océan, comme elle le faisait dans sa jeunesse. Mais elle devait tout de même la mettre en garde contre les dangers de l'océan, car il vallait toujours mieux prévenir que guérir et qu'une sirène avertie en valait deux. D'autant qu'avec ces multiples aventures, elle n'était que trop bien placée pour savoir que l'océan pouvait se révéler plus dangereux et effrayant que tout ce que son père avaient pu lui dire sur les humains à une certaine époque. Et l'incident avec la méduse de ce matin avait tôt fait de lui rappeler ses responsabilités de mère.


— Dis, maman, tu... Tu étais populaire quand tu avais mon âge ? demanda soudain Mélodie.

— Pourquoi cette question ? demanda Ariel à la fois surprise et amusée.

— Les gens par ici ont l'air de bien te connaître et de t'apprécier, s'expliqua Mélodie.

— Et bien... Il est vrai qu'à ton âge, j'étais assez proche du peuple, répondit Ariel. Parfois à outrance, selon ton grand-père. Et tes tantes. Et Sébastien.

— Alors tu as dû te faire beaucoup d'amis ? demanda à nouveau Mélodie. En plus du poisson jaune ?

— En plus de Polochon ?... Oui, quelques uns. Et je suis sûre que toi aussi tu te feras tes amis.

— Pfff... Je ne vois pas comment, rouspéta Mélodie. Je n'arrive même pas à me faire des amis sur terre, en quoi ce serait différent sous la mer ?

Ariel ne sut comment remonter le moral de sa fille lorsqu'une bande de jeune sirènes du même âge que Mélodie débarquèrent et s'installèrent autour d'une table voisine. Elle reconnut parmi elle celles qui faisaient partie de la chorale qui lui avait chanté son retour la veille, notamment la dénommée Calypso qui semblait être la cheffe de la bande. Elles n'avaient cependant pas prête attention à la présence de la princesse sirène rousse ni celle de sa fille.

Ariel eut alors une idée.

Elle se tourna vers sa fille qui se cachait le visage à la vue du groupe et lui fit signe d'aller voir la bande de jeune sirènes.

Mélodie s'y refusa en silence dans un premier temps mais finit par céder devant l'insistance de sa mère.

Timidement, elle se leva de son siège et s'avança vers le groupe qu'elle tenta d'aborder. Elle prit une grande inspiration avant de finalement se jeter à l'eau.

Ariel de son coté croisa les doigts en regardant sa fille approcher les jeunes sirènes.

— Bonjour... Pardon de vous déranger mais... Je m'appelle Mélodie et je viens d'arriver...

Elle était parvenue à attirer l'attention de ses futures camarades. Calypso la contempla avec dédain mais changea aussitôt d'attitude quand une de ses copines lui fit remarquer la présence de la sirène rousse à la table voisine.

— Attends voir ! dit-elle. Je t'ai déjà vu, hier ! Tu ne serais pas la fille de la princesse Ariel revenue de la terre ferme il y a peu.

— Et bien... Si, en effet, répondit Mélodie gênée.

— Alors viens t'asseoir parmi nous ! l'invita Calypso. C'est un honneur que tu nous fait ! La petite-fille du Roi Triton à notre table !

— Et aussi la fille de la Mer et de la Terre ! ajouta une de ses copines. 'Faut pas l'oublier !

— J'allais le dire, Ondine ! lui rétorqua Calypso.


Ariel observa sa fille s'installer avec le groupe en train de faire les présentations et qui avait l'air à la fois étonnée et soulagée d'être aussi facilement acceptée. La jeune mère en fut fière de constater que son idée avait marché mais garda toutefois les doigts croisés pour que ça dure.

Elle entendit soudain une petite voix aiguë l'appeler depuis la rue.

C'était le messager hippocampe du château, toujours orné d'une petite fraise à son cou, qui s'était lancé à sa recherche. Il devait avoir un message important à délivrer à la jeune princesse.

Ariel fit alors signe à l'hippocampe qui accoura vers elle aussitôt qu'il l'avait repéré.

— Princesse Ariel ! s'exclama l'hippocampe. Je vous ai cherché partout !

— Que se passe-t-il ? demanda Ariel inquiète. Un problème au château ? Père serait-il...?

— Non non non, le Roi Triton se porte comme un charme ! l'interrompit l'hippocampe. Ceux sont vos sœurs qui m'envoient. Votre présence est conviée pour une réunion d'urgence.

— Une réunion d'urg... Mais enfin, elles m'avaient accordé la journée de libre ! s'énerva Ariel. Comment peuvent-elles me faire ça ?

— Ne m'en parlez pas ! maugréa l'hippocampe en osant des nageoires. C'est comme ça depuis qu'Aquata est devenue la reine suppléante.

Ariel fut hors d'elle-même. Ses sœurs savaient pertinemment que leur cadette était loin d'être ponctuelle ou une princesse prenant ses responsabilités et son sens du devoir à cœur. Et elles avaient le culot d'exiger sa présence à une réunion décidée à la dernière minute, après lui avoir accordé une journée de libre.

Il y avait aussi Mélodie qu'elle savait pertinemment s'ennuyer comme un rat mort durant les réunions politiques ou tout ce qui concernait les grandes personnes. Il fallait pourtant qu'elle l'informe de ce fâcheux changement de programme.

— Je suis sincèrement désolée, Mélodie, mais tes tantes m'appellent au palais. Il faudra écourter notre journée...

— Maman, je pourrais rester avec mes nouvelles copines encore une petite heure ? S'il-te-plaît ?

Ariel en tomba des nues. "Ses nouvelles copines". Elle qui cinq minutes plus tôt se plaignait de ne jamais avoir pu se faire d'amis quand elle était sur la terre ferme, la voilà qui venait de se faire pas moins de cinq amies en un temps record. Finalement, c'était peut-être une bonne chose qu'elle avait emmené vivre sous l'océan, si cela lui permettait de mieux s'intègre qu'en dix ans sur la terre ferme.

— Tu... Là, tu m'impressionnes ! fit remarquer Ariel.

— C'est que... Elles m'ont proposée de me faire visiter Atlantica.

— Et bien... Laissez-moi vous remercier du fond du cœur, mesdemoiselles ! Vous me sauvez la vie !

— Tout le plaisir est pour nous, princesse Ariel ! répondit Calypso en faisant la révérence et incitant sa bande d'en faire d'eux même.

— Alors sois prudente ! dit Ariel en se tournant vers sa fille. Ne t'éloigne pas trop, fais attention aux gros poissons et quand tu voudras rentrer... Ben tu sais où se situe le palais. Pense à rentrer avant la tombée de la nuit !

— Compris, maman ! À plus tard !

Sur ce, elle prit la direction du château en compagnie de l'hippocampe, laissant Mélodie avec les autres jeunes sirènes. En temps normal, la jeune sirène aurait appréhendé l'idée de se retrouver seule avec des inconnues mais vue que ses nouveaux camarades l'avait accepté, elle n'avait plus de raison de s'inquiéter. Et puis, elle était sur le point d'atteindre un âge où elle avait besoin de plus d'indépendance. Ce n'était donc pas une si mauvaise chose que sa mère la laissa seule pour le reste de la journée.

— Alors, quelle est la suite du programme ? demanda-t-elle à ses nouvelles copines.

— Crois moi, tu ne vas pas t'ennuyer avec nous, Mélo ! lui répondit Calypso avec un sourire malicieux. On va passer une journée d'enfer !

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