Une rencontre ennuyeuse...

Cet OS se pose comme étant une déviation de l'épisode 10 de la saison 1 de La Mélancholie de Haruhi Suzumiya. Voyons comment l'auteur se débrouille pour revisiter ce passage de l'anime.

Style/Orthographe

L'orthographe est bonne, je n'ai relevé que des erreurs mineures comme " moi qui suit".

Le style est assez banal, très basique, sans recherche particulière. C'est facile à lire, très abordable. Quelques lourdeurs comme l'utilisation à plusieurs reprises du nom complet de Ryoko Asakura, il existe d'autres manières de désigner cette jeune fille avec des synonymes, le prénom, le nom seul...

Quelques problèmes de formatage sont présents : le texte est entièrement en gras et apparemment, l'auteur a eu des soucis de lettrage avec le nom de Ryoko, l'accentuation donne des caractères étranges. A la limite, il serait plus confortable de supprimer les accents du nom qui ne passent pas, ce serait plus lisible que les caractères ésotériques qui apparaissent à la place.

Scénario/Personnages

L'auteur s'essaie à donner une version déviée de l'épisode où Kyon manque de se faire tuer par Asakura. Dans cet OS, Haruhi est à la place de son camarade et c'est elle qui subit les foudres de l'entité de sauvegarde.
On peut dire que grosso-modo, le caractère de l'héroïne est bien conservé: elle est impatiente, n'entend que ce qu'elle veut, elle est surexcitée quand elle comprend ce qu'est Ryoko. Les pensées qu'elle a vis-à-vis de Kyon lui correspondent bien, ses idées d'occupations intéressantes aussi.
Ryoko est aussi respectée: elle veut en montrer et n'hésite pas à transgresser les ordres. Yuki et Kyon sont présents mais pas assez pour voir s'ils sont vraiment IC.

On pourrait avoir peur que cet OS ne soit qu'une simple repompe de l'épisode 10 de la première saison. Pourtant, l'auteur se débrouille plutôt bien pour différencier son récit de l'original. Haruhi n'est pas Kyon. On peut trouver ça étrange que la jeune fille ne retienne pas qu'elle est la créatrice de ce monde. C'est un effet comique même si on peut se demander si c'était voulu de la part de l'auteur d'utiliser ce genre de comique. L'auteur glisse un peu d'humour avec les pensées de Haruhi qui refuse de mourir de manière aussi banale qu'être poignardée. On sourit.

Le dialogue qui est le principal élément de cet OS est pas trop mal fichu et se tient, les motivations d'Asakura également.

La fin est un peu expédiée comme si l'auteur s'était demandé comment il allait bien finir son histoire. Certes, c'est cohérent avec Haruhi, les géants qui apparaissent mais le lecteur plus tatillon trouvera un peu facile le fait que Ryoko soit simplement aspirée. Il trouvera aussi grosse la ficelle du "ce n'est qu'un rêve" que l'auteur utilise pour son histoire. Yuki sauve quand même la mise de Haruhi mais on est loin de la scène épique de combat entre deux entités de sauvegarde qui se battent à coup de requêtes SQL.

Et pourquoi Kyon est dans un placard ? Est-ce pour qu'il soit juste là ? On ne sait pas ce qu'il a vu, c'est frustrant.

En résumé :

Un OS basique, qui évite l'écueil de la repompe pure et simple mais qui n'échappe pas aux grosses ficelles scénaristiques. C'est assez bien écrit pour être lu mais ça ne retiendra pas plus l'attention que ça.