La guerre des clans OFF, Cycle 1 livre 1: Un solitaire solicité
Fougère se releva en frissonant. Combien de temps avait-elle dormie? Et surtout, où était-elle? Fougère observa le paysage s’étendant autour d’elle. Une immense clairière bordée par de multiples forêts.
”Où suis-je donc?” se demanda-t-elle?
Elle continua d’observer en silence avant de finalement se décider à marcher en direction du centre de la clairière.
Arrivé au centre de celle-ci, elle n’avait encore aucune source de vie à part des proies. Pas la moindre trace d’un chat. Mais où était-elle donc? Fougère se demanda où elle allait partir ensuite et décida de se diriger vers la forêt. Au moins, elle pourrait se remplir l’estomac.
Elle chassa de multiples proies, mais un truc la chiffonait. Elle ne se souvenait de rien avant de s’être réveillée dans cet endroit étrange. Alors qu’elle marchait vers l’inconnu, tout en réfléchissant à la signification d’un tel mystère, un être la percuta. Son pelage gris rayé se hérissa et ses yeux verts fixèrent l’inconnu. Un petit chaton, à la fourure toute blanche et aux yeux marrons, avec des reflets jaunes. Fougère sortit les crocs. Le petit ne parut pas être intimidé. Il s’excusa tout de même et lui dit:
”Vous avez l’air perdue, vous allez bien?
-J’irais mieux si on ne m’avait pas percuté, n’est-ce pas petit.” répondit Fougère, sêche.
Le petit la regarda attentivement, cherchant peut-être des traces de dangerosité de sa part, mais ne trouva rien et lui murmura alors:
”Vous n’êtes pas d’ici, c’est ça? Moi, c’est Ivoire, et vous?
La jeune chatte hésita à lui dire son prénom mais répondit finalement:
”Mon nom est Fougère.”
Ivoire fit demi-tour pour s’enfoncer dans la forêt en lui disant de le suivre. Le jeune chatte hésita encore, regarda le petit Ivoire et lui fit finalement confiance. Le monde ne pouvait pas être si cruel, non? Et puis, après tout, c’était un chaton, il n’oserait pas tout de même. Et dire que quelques lunes auparavant, elle aussi était un chaton. Du haut de ses neufs lunes, elle ne pouvait plus être considérée comme tel. Elle le suivit finalement et s’enfonça à son tour dans la forêt. Ils marchèrent durant toute la matinée, puis arrivèrent enfin vers un genre de camp. Un chat était assis au centre de celui-ci. Il semblait attendre le petit Ivoire. D’ailleurs, ils se ressemblaient beaucoup, ce matou devait être le père d’Ivoire.
”Que faisait-tu encore, Ivoire?” demanda le matou.
Il parut que le matou imposant l’eut remarqué car il s’approcha d’elle, les crocs découverts et les griffes sortis. Il lui tourna autour et Fougère se demanda comment réagir. La femelle jeta un regard implorant au chaton, qui sembla comprendre sa requête. Ivoire vint alors voir son père et lui expliqua comment il avait rencontré Fougère, perdue, seule dans la forêt. Celle-ci acquiescait pendant que Ivoire parlait. Le matou finit par hocher la tête. Il la regarda tout de même longuement avant de déclarer:
”Elle n’a pas l’air dangereuse. Cependant, la prochaine fois, ne vas pas parler aux inconnus tout seul.
-Mais je sais me débrouiller.” répondit Ivoire, vexé que son père ne lui fasse pas confiance.
Le matou regarda de nouveau fougère et lui dit:
”Mon nom est Harrow, ravi de te rencontrer Fougère. Et encore désolé de m’être mal comporté envers toi.
-Ce n’est pas grave.” répondit Fougère.
Fougère repartit au trot jusqu’à la forêt, mais se retourna une dernière fois lorsqu’elle sentit une chose agrippé à elle. Elle baissa la tête et vit Ivoire, bieen accroché à sa fourure. Elle rapprocha sa tête et prit Ivoire par la peau du coup pour le séposer sur le sol. Ivoire, lui, releva la tête vers elle et lui dit tristement:
”Reste, s’il te plait. Il ne me reste plus que mon père, et je me sens un peu seul, tout comme mon père. Reste.
-Je ne peux pas m’inviter chez vous, je suis désolé, mais je dois partir.” répondit Fougère.
Ivoire lui faisait de la peine à pleurer comme ça, mais elle ne pouvait se permettre de perdre du temps. Il fallait qu’elle enquête sur son passé.
”Restes. S’il te plait, restes.” le supplia Ivoire.
Fougère ne put s’empêcher d’éprouver de la peine pour Ivoire. Harrow aussi la regardait attentivement. Son regard était clair. Il lui demandait d’accepter la proposition pour son fils, pour qu’il ne sente plus seul.
Fougère hésita mais accepta finalement de rester à leur côté. Ivoire bondit de joie, tandis que Harrow ronronnait. Celui-ci vint voir Fougère et la remercia d’un coup de langue sur la fourrure. Il lui souhaita aussi la bienvenue dans leur camp. Fougère ronronna à son tour. Tant pis pour l’enquête et pour son passé, elle s’était trouvé des alliés, et même mieux encore, des amis.
Ivoire se frotta à elle le reste de la soirée. Ils se racontèrent tous trois des histoires farfelues autour d’un bon repas, puis, après que leur estomac fut remplis, Ivoire et elle jouèrent à se sauter dessus. Fougère se sentait redevenir petite. Mine de rien, Ivoire se débrouillait vraiment bien pour un chaton. Ils partirent finalement dormir. Harrow avait fabriqué une tanière spécialement pour elle. Au millieu lui attendait de la mousse étalé pour qu’elle puisse dormir. Fougère s’endormit peu après s’être allongé et rêva.
Elle se réveilla en plein milieu d’une clairière ensoleillé, où les proies abondaient. Elle devait être en train de rêver. Soudainement, elle entendit une brindille craquer. Fougère se retourna par réflexe et sortit les griffes. Elle se retrouva face à un chat au pelage scintillant comme faait d’étoiles. D’autres chats le rejoignirent et tous commencèrent à miauler face au ciel étoilé. C’était à n’y rien comprendre.
Un chat scintillant s’approcha d’elle, accompagnée d’une chatte, au pelage, elle aussi, scintillant. Fougère, elle, recula et leur dit:
”N’approchez pas.”
Les chats présents la regardèrent bizarrement, puis se remirent à miauler, mis à part les deux faces à elle. Le mâle lui dit:
”Nous avons besoin de votre aide. Il faut que tu nous aides.”
Après que le mâle ai dit cela, tous les chats présents, au lieu de miauler se mirent à répéter les deux mêmes mots à l’infini. ”Aides nous”, ”Aides nous”, ”Aides nous”.
Fougère, n’en pouvant plus, cria, mais personne n’écouta sa prière. Alors qu’elle était à deux doigts de craquer, le rêve disparut pour être remplacer par la tanière dans laquelle elle avait dormie.
”Maudit rêve.” dit-elle pour elle même.
Ayant besoin de prendre l’air, Fougère sortit et partit se balader pour se dégourdir les pattes. Elle s’enfonça dans la forêt. Les feuilles commençaient à revenir sur les arbres. Enfin! Qui aimait la mauvaise saison, franchement.
Alors qu’elle marchait, elle fut de nouveau percuté. Un sourire s’afficha sur son visage lorsqu’elle reconnut Ivoire. Ivoire aussi sourit. Fougère lui donna un petit coup de pattes affectueux sur la tête. Ivoire, pour se venger, lui sauta sur la patte et resta accroché.
”Tu ne changeras jamais, toi.” dit Fougère, souriante. Il faut dire que ce petit chaton était juste trop mignon.
”Pourquoi vouloir changer lorsque sa vie est juste trop bien.” répondit Ivoire, heureux.
Le chaton lâcha finalement sa patte et ils marchèrent tous deux en direction du camp. Tout à coup, une odeur lui parvint. Une odeur maléfique. Un renard! Ivoire, qui l’avait lui aussi senti, grimpaa sur l’arbre le plus proche et se posta sur une branche épaisse et résistante. Fougère, paniquée, se cacha dans un buisson.
Bientôt, le pelage roux du renard se détacha du vert environnent de la forêt. Celui-ci sentit l’odeur des chats, et plus encore celui de la peur de Fougère. Il s’approcha petit à petit du buisson. Lorsqu’il fut juste à côté, Fouugère sut que c’était fiini d’elle. Le renard plongea la tête dans le buisson, et dès qu’il la vit, il gémit de joie. En plus, il est affamé, manquait plus que ça, pensa-t-elle. Fougère sortit du buisson et se prépara à affronter le prédateur. Mais alors qu’elle pensait que tout était fini, une voix résonna dans sa tête. ”Aides nous” disait-elle. Fougère n’eut que le temps de voir le renard lui fonçant dessus, la gueule ouverte pour mieux la dévorer et Ivoire sautant sur le prédateur, prêt au combat. Il allait se battre pour la protéger et elle, que faisait-elle? Rien.
Elle sortit les griffes, montra les crocs et fonça à son tour vers le renard.
J'espère que ce chapitre vous auras plus autant que j'ai adoré l'écrire. je trouve vraiment Fougère trop bien comme personnage, dites moi ce que vous en pensez. En attendant, bonne lecture.