Tout pour être heureux
L'eau devenait froide, je décidais donc de sortir. Je n'avais plus aucune motivation, ne pas savoir quoi penser de cette situation m'avait complètement déprimé, même l'envie de m'habiller n'y était pas. Je pris donc la décision de rester nu, personne ne pouvait me voir de toute manière.
Je fouillai le frigo après quelque chose à boire, quand mon regard se fixa sur une bouteille de couleur rose, de la Trojka. Je pris le flacon et bu un coup, ce n'était pas si dégueulasse que ça, c'était même plutôt bon.
Je m'affalais sur le canapé, l'alcool en main et me déshydratais ainsi en attendant que le temps passe. Plus je buvais et plus ma tête tournait, je me sentais bientôt joyeux et laissais tout mes problèmes sur le côté, commençant à penser à mon tuteur.
Les heures filèrent assez rapidement et Livaï ne tarda pas à rentrer.
« Oï gamin, désolé pour le retard. J'ai voulu te prévenir mais mon téléphone était déchargé. » dit-il en passant le pas de la porte.
« B-Bonjour ! J'suis content d'vous v-voir Livaï ! » m'exclamais-je.
L'aîné n'eut pas le temps de faire un pas de plus que le plus grand des deux lui sauta au cou.
« Que ... Quoi ? Mais tu es bourré ma parole ? Et en plus de ça, tu es à poil. Tu n' as pas honte ?» s'étonna Livaï, en rougissant.
« Qu-Qu'est-ce que ça peut vous faire ? C-C'est pas vous qui aviez dit que c-c'était une ... Une erreur de m'adopter ? Et pi votre petit jeu de c'matin, j'ai bien compris ! ... Vous vouliez me faire espérer pour ensuite me dire de pa-partir, c'est ça ?! Et même que de votre faute, bin, j'ai du me finir tout s-seul, voilà ! » rétorquais-je
À peine ma phrase finie que je m'écroulai sur mon tuteur. C'est alors que ma vérilité décida d'entrer en érection.
« Eren, bouge-toi. C'est gênant comme situation ! ... » dit le plus petit, devenu rouge comme une pivoine.
« ... V-vous savez ce qui est gênant ? C-C'est ma folle envie de vous faire l'amour. » lui répondis-je, à moitié comateux
« Dans ton état ? Ca m'étonnerait, tu ne sais même plus tenir debout, crétin ... » soupira-t-il.
Livaï fini sa phrase juste à temps, je m'endormais. C'était la première fois que j'étais dans cet état, je n'avais jamais bu auparavant.
Mon tuteur me porta alors, sans grande difficulté, et me coucha dans le lit.
« Pourquoi as-tu bu autant, gamin ... Moi qui voulais avoir une discussion sérieuse avec toi ce soir, c'est raté on dirait. » soupira l'aîné en caressant le visage de l'endormi.
Lui aussi en avait follement envie, toute la journée il n'avait pensé qu'à ça et à ce qu'il s'était passé le matin même. Il sentait que des sentiments naissaient en lui et n'arrivait plus à se le cacher. Tombait-il vraiment amoureux de son protéger ? Cette pensée lui décocha un sourire.
Il embrassa Eren sur le front avant d'aller se doucher et grignoter un bout pour ensuite aller dormir à son tour. Il se faisait tard et avait pas mal de choses de prévues pour le lendemain.
Le réveil sonna à 10h le lendemain matin, la nuit fut tranquille pour Eren, mais un peu moins pour Livaï. Ce dernier était impatient et un peu nerveux par les événements qui allaient certainement se dérouler aujourd'hui.
« HEIN ?! P-Pourquoi est-ce que je suis à poil ?! Argh ... J'ai un de ces mal de tête, merde. Mais qu'est-ce qu'il s'est passé hier ? » s'écria Eren en cœur avec le bruit strident qui venait de l'arracher de son sommeil.
« Coucou, Eren. Excuse-moi pour la sonnerie, c'était pour être sûr que je me lève du matin mais rendors-toi, ne t'en fais pas. » fit Livaï déjà réveillé depuis un petit moment.
Il n'eut droit qu'à un grognement en guise de réponse.
« Attends, ne bouge pas. Je vais aller te chercher de l'aspirine. Tu t'es bien éclaté hier pendant que je bossais. Tu t'es enfilé une bouteille de vodka à toi tout seul. » dit le plus âgé en souriant.
« Humpf, merci ... Mais pourquoi je suis tout nu ? »
« Aha, tu ne te souviens vraiment de rien ? Tu étais déjà dénudé de la sorte quand je suis rentré du travail. Je n'ai pas abusé de toi, si c'est ça que tu veux savoir. »
« ... Do-dommage » murmurai-je.
« Tu dis ? » me dit Livaï d'un ton interrogateur.
« Ah-Aaah, non rien, vraiment ! » lui répondis-je complètement embarrassé.
« J'aurai bien aimé qu'on parle aujourd'hui, de quelque chose d'assez important. Mais je préfère attendre que ton mal de tête passe. Même si ... Je connais un autre remède plus efficace que les médicaments pour ce genre de chose ~ » m'informa-t-il.
« Moi aussi, je voudrais qu'on parle, maintenant. Mal de tête au pas. » répliquais-je d'un ton sec.
« Te voilà bien sérieux d'un coup, dois-je m'inquiéter ? » rétorqua Livaï, pris au dépourvu
« Je ne sais pas, ça dépend de vous. Je ne sais plus comment me comporter en votre présence. Vous avez le double de mon âge, mais .... Je vous aime et c'est loin d'être un erreur comme vous pouvez le penser. Et parfois, j'ai l'impression que vous jouez avec mes sentiments, comme hier matin. Que c'était-il passé ? Pourquoi avoir réagit de la sorte ? Et tout vos sous-entendus ! Que dois-je penser de tout ça ? Est-ce que vous m'aimez ?! Je ... Je dois le savoir, je ne veux plus vivre dans cette incertitude encore longtemps. Je ... »
Je n'eus pas le temps de finir ma phrase que les lèvres chaudes de l'homme que j'aimais se déposa contre les miennes.
« Tu parles de trop dès le matin ... » me fit-il sensuellement, tout en se penchant sur moi petit à petit.