Tout pour être heureux
Chapitre 7 : Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir
1130 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour 09/11/2016 18:38
Le lendemain matin, comme je le redoutais, Livaï était distant.
« Bo-Bonjour... » dis-je timidement.
Je n'eus qu'un haussement d'épaule en guise de réponse. Pas de bonjour, ni même un regard.
Un pincement au cœur me serra la poitrine.
J'aurai aimé que cette journée se passe autrement. Tout commençait a être parfait, et pourtant, quelque chose avait dérapé quelques heures plus tôt. Que c'était-il passé dans la tête de mon aîné pour qu'il change d'attitude d'un coup ?
Je voulais tellement comprendre, mais ce n'était certainement pas le moment de le questionner. Livaï parti au travail, il avait 1h de retard mais il s'en fichait, lui qui, d'habitude, aimait être en avance.
Il faisait beau dehors mais l'envie de sortir n'y était pas. Je préférais rester dans le divan, emmitouflé dans les couettes, à me lamenter. Et le pire dans tout ça, c'est que je ne pouvais rien faire d'autre en attendant qu'il revienne à la maison.
Je me disais que lui envoyer un message pourrait, peut-être, arranger un minimum les choses. Mais qu'aurai-je pu bien écrire de toute façon ? Que j'étais désolé et que je l'aimais vraiment ? Que j'en avais rien a faire qu'il ait le double de mon âge ? Quelle plaie ! Je restai donc comme ça, mon téléphone portable entre les mains, a réfléchir à tout ça.
« Aller, bordel. Tu peux le faire. Vas-y Eren... T'es un homme, merde. » me dis-je, en colère contre moi même.
Des larmes commençaient a couler sur mes joues, je me sentais faible. Le sommeil commençait à m'appeler lentement, tant j'avais mal dormi de la nuit.
Des bruits de pas familier, je me réveillai lentement, j'angoissai. Je me sentais tout chose, je redoutais ce moment mais, comme on dit, la nuit, ou plutôt les siestes dans le cas présent, portent conseil. Et je savais qu'il était temps de mettre les choses au clair, c'était insupportable, même après une journée.
Livaï ne dit rien et titubait. Je connaissais bien son passé et ses périodes d'alcoolisme. Je paniquai de plus belle.
« Li-Livaï... Est-ce que vous avez bus ? Vous... Vous Savez que ce n'est pas une bonne chose... ! »
« Tais toi, c-ce n'est pas un gamin comme toi qui va me dire quoi faire dans la vie ! ... C'était sûrement une... Une erreur de t'avoir fait venir ici. T-Tu devrais téléphoner à Petra demain... » me dit-il en bégayant.
« ... Non ! Je refuse de partir d'ici, jamais ! Je vous aimes, moi, et même si ce n'est pas me cas pour vous, tant pis ! Je... Je ne veux pas vous quitter ! ... » dis-je en explosant de colère.
Je me précipitai de prendre ma veste et me dirigeai jusqu'à la porte d'entrée. Mon tuteur m'attrapa par le bras et me regarda dans les yeux. Je me dégageai et claquai la porte derrière moi.
Livaï, épuisé et totalement saoule s'effondra dans le canapé. Quant a moi, j'errai en ville tel un fantôme.
« C'était une erreur de t'avoir fait finir ici. » Ces mots ne cessaient de raisonner dans ma tête, les pensait-il vraiment ou avait-il dit tout ça à cause de l'alcool ?
Mon cœur me faisait mal.
Il était passé 23h quand je rentrai, mon aîné n'avait toujours pas bougé de place. Voir Livaï dans cet était là me faisait de la peine, je pris donc la couverture traînant par terre et l'étalai sur lui.
« Quel anniversaire de merde. » pensai-je tout haut en me dirigeant vers la salle de bain.
Je pris un bain afin me calmer. Je restai là, dans l'eau pendant quelques temps, à penser à Livaï. Je me sentais con. Après quoi, je décidai d'aller dormir dans la chambre de mon aîné, je n'avais pas le choix après tout, il dormait dans le canapé.
« E-Eren... Casse toi de là ! » me dit une voix devant la porte de la chambre.
« Quoi ? Livaï ? Vous ne dormez pas ? Est-ce que vous .... Avez déjà déssaoulé? »
« Humpf, ouais on peut dire ça comme ça. Disons que je peux au moins penser de façon logique maintenant. » me répondit-il en s'avancant vers moi.
« Ah, j-je vois... »
« Je m'excuse pour aujourd'hui, enfin, pour hier. Enfin, bref. Désolé. J'ai tout gâché... »
« Comment ça ? Je veux ... » je n'eus pas le temps de finir ma phrase que mon tuteur s'écroula à nouveau, mais par terre, cette fois.
« Il est mignon quand il dort, merde. Qu'est-ce que je vais faire de lui... » pensai-je.
Je portai Livaï telle une princesse, bien qu'il avait le double de mon âge, il faisait une tête en moins que moi et était léger comme une plume, et l'allongeai dans le lit. Je lui retirai son t-shirt et son pantalon, avec beaucoup de timidité et priai pour qu'il ne se réveille pas à ce moment là.
Voilà que l'homme que j'aimais était bourré et à moitié nu dans le même lit que moi. Je décidai de faire un tour dans la salle de bain avant de commettre un viole.
Je retournai dans la chambre de mon aîné après avoir fini ma petite affaire et vis que Livaï dormait encore à point fermé. Je me faufilai donc sans bruit dans les couettes.
« Je vous aime, Livaï ... » dis-je en m'endormant.