Tout pour être heureux

Les jours passèrent à une vitesse folle, nous nous rapprochions de plus en plus, Livaï et moi. Je continuai à faire ces étranges rêves mais je n'en avais plus honte, des sentiments commençaient à naître envers mon aîné, en espérant qu'il ne se doute de rien.

« Eren ? » me fit mon tuteur.

« Oui ? »

« J'ai pris congé demain, spécialement pour toi ! »

« Ah ? Pourquoi ? » lui demandai-je un peu embarrassé.

« Quoi ''pourquoi'' ? Pour ton anniversaire, idiot ! Tu as encore le temps avant de perdre la mémoire tu sais ! »

« Mais, c'est que... Je n'ai jamais réellement fêter mon anniversaire. C'est un jour banal pour moi... »

« Hé bien, ça va changer. Je n'ai jamais fait quoi que ce soit pour mes anniversaires non plus et ce serait bien dommages que tu suives la même voie que moi ~ »

« M-Merci... » lui dis-je, les larmes aux yeux.

« Qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi pleurs-tu gamin ? ... Ah, merde, j'ai pas fait attention à l'heure ! Et toi, tu ne me dis rien en plus. Je vais être en retard pour le travail. Je te confie la maison, à ce soir Eren ! » s'écria-t-il en s'apprêtant en vitesse.

La journée passa lentement, comme à son habitude. J'avais hâte que """mon""" Livaï revienne du boulot, il me manquait. Et me dire qu'il prenait un jour de congé juste pour moi me fit penser que je devais énormément compter à ses yeux, même si ce n'était pas réellement ce que je voulais. Je souhaitais qu'il m'aime encore plus. Je ne voulais plus être l'enfant dont il avait la charge, je voulais devenir son petit ami.

Je m'occupais donc comme je pouvais le temps que mon aîné revienne. La journée fut bien plus longue que prévue, je reçus un message de mon tuteur en me disant qu'il serait en retard de quelques heures, un incendie c'était déclaré dans un immeuble et devait l'éteindre au plus vite.

Je commençai à tomber de fatigue. Je décidai donc de prendre une douche et d'aller dormir. Comme nous n'avions pas encore acheté de meubles pour ma chambre et ne voulant pas être seul, je pris la décision d'aller dans le lit de mon aîné, je voulais dormir avec lui cette nuit.

00h30, je me réveillai à moitié et reconnu le bruit de pas de l'homme que j'aimais. Il devait être étonné de ne pas me voir dans le canapé.

La porte de la chambre s'ouvrit et je vis une fine silhouette se diriger vers lit.

« Eren ? Qu'est-ce que tu fabriques dans mon lit ? ... Enfin, la question ne se pose même pas. On ira t'acheter une chambre ce week-end, je devrais avoir ma paye d'ici là. Puis le canapé, à la longue, ça ne doit pas être très confortable. »

« Euh ... O-Oui, je commence à mal dormir dedans... Mais si vous voulez que j'aille dormir dans le salon, je peux y aller, tant pis ! ... Je ne voudrais pas vous priver de votre intimité, puis vousvenez de rentrer du travail, tout ça ! » dis-je en bafouillant, cherchant une excuse pour rester dormir avec lui.

« Je vois. Ah, j'ai failli oublié ! ... Bon anniversaire, Eren ♥ » s'exclama-t-il.

« Han ? Euh... M-Merci ~ » lui répondis-je en rougissant.

Sans un mot, Livaï me pris dans ses bras.

« Qu-...? »

« Tu m'as manqué, Eren. Je suis désolé d'être rentré si tard ce soir... »

« Ce... Ce n'est pas de votre faute, voyons ! »

« Aller Eren, si t'es un homme, vas-y, c'est le moment ! ... » me dis-je.

Je me dégageai de l'étreinte de mon tuteur et pris une grande inspiration :

« Livaï, je dois vous dire quelque chose ! » dis-je d'une traite.

« Je t'aime. »

« HEIN ?! Mais.... Je.... Vous... Q-QUOI ?! » bégayai-je

Livaï se pencha lentement sur moi et m'embrassa tendrement. J'étais paralysé, immobilisé, jamais je n'aurai imagé un tel retournement de situation !

« Je dois vraiment me faire passer pour un gros pédophile, fait chier... » fit-il.

Le silence régna dans la pièce.

«  .... Qu'est-ce que tu avais me dire au juste, gamin ? »

« R-Rien... Ce n'était pas important... »

Livaï, ne sachant que dire de plus, se leva du lit et alla prendre une douche. D'où je me trouvais, je pouvais l'entendre taper sur le murs, sûrement de colère. Je décidai donc de l'attendre derrière la porte de la salle de bain. Je l'entendais marmonner des choses telles que « Quel imbécile je fais ... », « Qu'est-ce qu'il va penser de moi maintenant ? ».

« Livaï ? J-Je dois vous avouer quelque chose moi aussi ... » dis-je, derrière la porte.

« ... Qu'est-ce qu'il y a ? »

« Moi a-aussi, je ... Je vous aime. »

L'eau de la douche s'arrêta, plus un bruit. La porte de la salle de bain s'ouvrit. Livaï n'eut pas le temps de mettre un pied de l'autre côté de la pièce que je lui sauta dessus.

« Qu-Qu'est-ce que tu fabriques ? » dit l'aîné un peu perturbé.

« Je suis heureux de vous l'avoir dit et que ce soit réciproque ~ »

« C'est un malentendu. Je t'ai dit ça sans vraiment le penser, je ne sais pas ce qu'il m'a pris. Tu dois te tromper, tu ne peux pas m'aimer. » me fit Livaï d'un ton froid.

« Mais ... Je ... Non ! Je ne me trompe pas ! ... »

« Je vais dormir, je te laisse le lit. Bonne nuit. »

« M-Mais... »

Je retournai donc dans la chambre. Je n'avais rien compris de ce qu'il venait de se passer. Mon coeur me faisait mal, c'était horrible. Pourquoi venait-il de me rejeter de la sorte alors que quelques minutes auparavant, il venait de me faire la déclaration que j'attendais tant ... ? Les yeux gonflés, je m'endormis péniblement. J'appréhandais le lendemain et les jours suivants. Je voulais comprendre.