Dans l'ombre

Chapitre 2 : Londres

Chapitre final

3909 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 04/05/2023 15:37

Je n'ai pas vraiment fermé l'œil cette nuit. Les paroles de Monsieur Redding ont résonné en continu dans ma tête. Le changement de posture de la Sorcière Borgne a accentué mes préoccupations. Clairement, on ne voulait plus que les étudiants aillent en douce à Pré-au-lard en empruntant le passage secret. Cela laisse supposer que les vas et vient vont être de plus en plus contrôlés l’année prochaine. La menace des gobelins semble inquiéter les habitants du village, sinon pourquoi auraient-ils bloqué ce chemin aux étudiants? La majorité des marchands aiment nous voir dans leurs commerces. Pour rajouter à tout cela, tous les élèves ne parlent que de la statue ce matin. Nous sommes habitués à voir les portraits bouger, mais les statues c’est un événement plutôt rare. Je regarde mon petit-déjeuner sans grand appétit. Les échos des conversations autour de moi ne me sortent pas de mes pensées. J’essaie encore de comprendre les raisons pour lesquelles les gobelins voudraient prendre le pouvoir aux sorciers. C’est quand même insensé lorsqu’on y pense bien. Des êtres sans baguette magique ayant le dessus sur d’autres extrêmement puissants. Je me rappelle cependant les notes d’Anne que j’ai recopiées du cours d’histoire de la magie. Le professeur Binns nous a fait mention cette année qu’il y avait déjà eu une rébellion Gobeline en 1752.  Il nous en a parlé brièvement car le sujet était les différents ministres de la magie. Cette rébellion à causer la résignation du Ministre Albert Root en raison de sa mauvaise gestion des événements. Il a été précédé par Basil Flack qui est resté en poste seulement deux mois. Il a démissionné lorsque les gobelins ont trouvé comme allié les loups-garous. Assez terrible. Hephaestus Gore a par la suite été élu. J’oublie le reste, même les notes de ce cours restent endormantes, seulement moins que le cours en sois. Il est donc possible que l’histoire se reproduise à nouveau.


  • Perdu dans tes pensées Poufsouffle.


Sébastian s’assoie en avant de moi. Il avait encore le même air qu’hier avant de se quitter pour aller au lit, agacé par tous ses ragots. 


  • Est-ce que tu te souviens un peu du cours de Binns sur la succession du poste de Ministre? J’ai un vague souvenir qu’il a déjà abordé une rébellion gobelin de 1752.
  • Je tiens à te rappeler que ce cours est mon moment sieste planifié à l’horaire, Binns ne se rend jamais compte de rien. Et puis, ce n’est pas parce que c’est arrivé par le passé que cela se produit encore.
  • Mais comment fais-tu  pour que les professeurs t’apprécie autant?


Il a simplement haussé les épaules avant de m’avouer:


  • Je suis sorti de la salle commune car j’en avais assez d’entendre Ominis et Anne parler à tout le monde de cette supposée révolte de gobelins, je ne suis pas venu ici pour t’entendre m’en parler davantage.
  • Génial, je vois que tu tenais absolument à me voir avant qu’on se quitte pour les vacances, dis-je en regardant mon petit-déjeuner avec une pointe de dégoût avant de repousser l'assiette devant moi. Clairement toute cette situation m’a coupé l’appétit. 
  • Tu sais très bien que ce n’est pas ce que je voulais dire. Je voulais même te demander si tu aimerais venir nous rendre visite, à Anne et à moi, à Feldcroft durant les vacances? Je ne crois pas que cela dérange mon oncle et pour ta mère… je ne crois pas qu’elle s’en rendre bien compte.


Il a dit ces dernières paroles en prenant le soin de peser la portée de chacun de ses mots, je vois qu’il est désolé pour moi. Sébastian n’a jamais rencontré ma mère. Il se fit uniquement sur ce que je lui dis. Disons que ce que je lui rapporte n’est jamais très gratifiant pour elle. Il vient simplement de me dire la vérité. Jamais elle ne se rendra compte de mon absence si j’utilise la poudre de cheminette pour voyager. Elle n’aura même pas le réflexe de regarder l’historique de la cheminée. Elle passe tout son temps libre dans sa chambre. Son offre me touche profondément. Habituellement, nous échangeons des hiboux durant l’été mais sans plus et je suis toujours impatiente lorsque la rentrée approche pour pouvoir retrouver mes amis. Mes étés se résument à ruminer dans ma chambre et à me promener sur le chemin de traverse. Je n’aime pas trop rester du côté des moldus, si je peux dire ça comme cela. J’ai l’impression que les personnes de mon âge dans mon quartier me trouvent étranges. Je ne fréquente pas leur école et ils me voient toujours seul durant les mois d’été. Ne parlons même pas du centre-ville de Londres. L’horeur. Je ne souhaite pas me retrouver entouré d’autant de moldus si pressés d’aller à leur travail misérable. L’idée de pouvoir fuir ces circonstances autant de fois que je le souhaite afin d’être en présence de mes amis ne peut que me rendre heureuse.


  • Tu es sérieux? Ton oncle ne sera pas ennuyé par ma présence?
  • Très sérieux même. Anne est également d’accord, je lui en ai parlé hier après notre aventure chez Honeydukes. Je crois même que Solomon sera très heureux d’enfin mettre un visage sur le nom Calypso qu’il a si souvent entendu. 


Il me regarda directement dans les yeux. D’une manière si intense que j’avais l’impression d’être mise à nue devant lui. Je ne me souviens pas qu’il m’ait déjà regardé de cette manière. Inconfortable, je redescends mes yeux vers la table. J’ai une sensation de feu qui remonte le long de ma colonne vertébrale. Je pense sincèrement que mes joues sont cramoisi. Sans ajouter un mot, il se sert une assiette. Le reste du petit-déjeuner fut plutôt tranquille. Je suis restée seule avec Sébastian à jouer plusieurs parties d'échecs version sorcier. J’en retire toujours un malin plaisir car il s’agit probablement d’un des rares domaines où je m’impose face à lui. Étrangement, Anne et Ominis ne sont pas venus nous voir. J’imagine qu’ils ont préféré passer leur temps ensemble dans la crypte avant le retour à la maison. Ce ne serait pas la première fois.  Puis dix heure sonna, une heure avant le départ du train de Pré-au-Lard en direction de Londres. Les élèves se hâtèrent dans le grand hall avec valises, sacs, chats et hiboux. Nous devons passer devant les professeurs afin qu’ils s’assurent que tout le monde quitte en direction de leur foyer. Les jumeaux habitent Feldcroft, un petit hameau au sud-ouest de l’école. Ils font le voyage à pied puisque ce n’est pas très loin du château. Comme chaque année, Ominis et moi faisons nos au revoir aux jumeaux juste avant de monter à bord des diligences qui nous mènent à la gare de train de Pré-au-Lard. Cela nous prend un certain temps, entre nos accolades et nos mots d’au revoir, nous sommes toujours les derniers à faire le voyage jusqu’au train. Ce qui veut dire que nous sommes toujours ceux qui ferment les portes à leurs entrés dans les wagons. Il est alors difficile de trouver un compartiment complètement vide. Nous décidons de nous installer avec deux élèves de notre année de la maison Gryffondor, Léandre Prewett et Garreth Weasley. Léandre est un garçon assez grand au teint pâle. Il adore proclamer haut et fort sa fierté de faire partie des rouge et or. Il en parle tellement souvent à qui veut bien l’entendre que j’ai l’impression qu’il cache ses insécurités car il ne s’identifie pas vraiment aux caractéristiques de cette maison, soit le courage et l’hardiesse. Mais ça, ce n’est que mes propres suppositions. Je ne me suis jamais trouvé d'affinité avec lui, il me laisse indifférente. Garreth, quant à lui, est le neveu de notre professeur de métamorphose et de la directrice adjointe de l’école, madame Weasley.  Tout comme Sébastian, il est très populaire à l’école et est un étudiant hors du commun. Par contre, il préfère passer son temps libre à concocter de nouvelles potions, au grand désespoir du Professeur Sharp. J’ai cru entendre, il y a quelques semaines, qu’il essayait de préparer une potion endormante qui te ferait dormir pendant plus d’une semaine. Je n'ai aucune idée de pourquoi quelqu’un aimerait dormir pendant tout ce temps mais les élèves qui l’écoutaient semblaient tellement boire ses paroles qu’immédiatement le Professeur Weasley lui a donné une retenue. Ce ne sont pas habituellement des personnes avec qui nous passons notre temps mais pour le retour à Londres cela fera l’affaire. Le voyage prend plusieurs heures. Garreth lit un livre plutôt étrange complétement noir avec une couverture et une reliure en cuire, Léandre fait l’inventaire de ses cartes de choco-grenouille tandis qu’Ominis et moi parlons discrètement de ce que nous avons entendu hier. Je lui demande s’il se rappelle du cours d’histoire de la magie où le professeur à toucher brièvement aux rébellions passées. 


  • J’ai un vague souvenir d’avoir lu cela dans les notes d’Anne que j’ai recopié mais sans plus. Et puis même si ces événements se sont déjà produits, cela ne veut pas dire que celle qui se prépare présentement sera identique, me répond-t-il. 


Ce cours est tellement ennuyeux, il n’y a qu’Anne qui est capable d’y rester éveiller et de prendre des notes. Par chance, sinon nous finirons tous ce cours avec T comme mention. Ce qui retient mon attention est le fait qu’Ominis penses réellement que la rébellion se prépare. J’ai voulu lui demander pourquoi il était si certain que ce que nous avons entendus hier chez Honeydukes était la vérité mais nous avons été déranger par le chariot de friandises qui s’est arrêté juste devant notre compartiment. Je n’étais pas à l’aise de discuter de cela devant tous ces élèves même si Ominis et moi restions assis sur nos banquettes face à face.

  • Où étiez-vous Anne et toi ce matin? Vous n’êtes même pas venu prendre le petit-déjeuner, lui demandais-je.
  • Nous étions dans la crypte.
  • Et? C’est tout? Vous étiez dans la crypte? J’imagine que vous n’avez pas passer votre temps à y regarder les murs?
  • Je ne peux pas t’en dévoiler plus pour le moment.
  • D’accord d’accord, j’imagine que vous avez le droit à vos secrets. 


Un peu exaspéré, je me laisse tomber sur le dossier de mon siège et consulte la Gazette du sorcier que Garreth à laisser traîner entre nous deux. Pourquoi il ne peut pas m’en parler davantage? Nous sommes amis, non? 


  • De plus, je crois avoir entendu Sébastian hier dire qu’il voulait passer un peu de temps seul avec toi?


Je releva mes yeux du journal afin de regarder mon ami assis devant moi. Il s’est avancé légèrement et ses yeux sont légèrement moqueurs. 


  • Quoi? Il n’a jamais dit cela, je penses que tu fais erreur.
  • C’était dans la salle commune avant d’aller au lit, si je me rappel bien. Et puis, il faudrait être aveugle pour ne pas voir la manière dont il te regarde.


Ça c’était Ominis. Faire des blagues sur sa condition. Je ne peux m’empêcher de sourire.  Sans être moi-même aveugle, je ne partage pas du tout son opinion!


  • Ominis, je croyais que tu étais aveugle? lança contre toute attente Léandre.


Je tourne la tête vivement vers Léandre, stupéfaite par ces propos. Ominis n’a pas daigné bouger d’un poil, ses yeux bleus toujours rivés sur moi. Cette remarque m’agace, comment pouvait-il être si stupide parfois? 


  • C’est une manière de parler de Prewett, ajouta Ominis.


L’absurdité de ces propos ont même fait sortir Garreth de sa lecture. Il regardait la scène intéressé avec une pointe d’amusement dans le regard. Il faut avouer que Léandre n’est pas l’élève le plus intelligent. Je regardais Ominis mystifier par ce qu’on venait d’entendre, puis il ajouta.


  • Qu’est-ce que tu peux bien lire Garreth?
  • Oh ce vieux truc? Un livre que j’ai emprunté au professeur Sharp.
  • Tu as volé un livre de potion à Sharp? Pourquoi plus rien ne m’étonne venant de toi.
  • Je n’ais pas dit voler Calypso, mais bien emprunter, sans demander certe, mais emprunter. Je vais aller  le remettre à sa place à notre retour cet automne, je veux voir s’il y a un truc là dedans qui pourrait m’aider avec ma potion du sommeil super puissante. 


Ominis et lui ont commencé à parler des potions ainsi que des vertus des différents ingrédients, autant ceux appris en classe que ceux qui ont été expérimentés. Je me laisse emporter par mes propres pensées, sur les gobelins, sur le professeur Binns, sur ma mère, sur Sébastian.


  • Calypso. Calypso, réveille-toi, nous venons d’arriver à Londres.


Mes yeux s’ouvrent avec difficulté mais je peux remarquer que le train est immobile. Nos camarades ont quitté le compartiment, il ne reste qu’Ominis, moi ainsi que nos bagages. Je me leva promptement, agrippa mon énorme valise et quitta le véhicule avec mon ami. Kings Cross, la gare de train au centre de Londres. Passé la barrière de la plateforme 9 ¾, nous serons en territoire moldu. Ominis passe le premier en prenant le soin de ranger sa baguette. J’attends quelques secondes avant de m’élancer à mon tour.  Je parcours le chemin jusqu’à l’extérieur avec mon ami à mes côtés. Le soleil brille toujours et la cacophonie de la ville effleure nos oreilles. Je ne suis plus habitué à autant de bruit et je redoute le retour à la maison. Je regarde autour de moi, à sa recherche. Je ne vois ma mère nulle part. Est-ce qu’elle m’a oublié? Sans vraiment le vouloir, je soupire.


  • Est-ce que tout va bien Calypso?
  • Oui Ominis ça va, je cherchais ma mère, mais elle semble briller par son absence.


Il posa une main bienveillante sur mon épaule avant d’ajouter


  • Mes parents sont ici, si tu veux on te ramène chez toi.
  • Merci pour ton offre, mais je vais rentrer à pied. Après ce long voyage assise, une petite marche ne sera pas de refus.


Ce n’était pas la vérité. Ma maison n’est pas vraiment près de la gare mais, bien que j’adore Ominis, ses parents c'est une autre histoire. La famille Gaunt est de sang-pur et tous d’appartenance Serpentard, étrangement. Je ne souhaite pas faire le trajet avec eux puisqu’ils ne semblent pas m’accorder beaucoup d’estime; une simple Poufsouffle franchement Ominis, les ais-je déjà entendu dire à mon sujet lors de notre retour en première année. Je l’accompagne tout de même jusqu’à eux.


  • Bonjour Monsieur et Madame Gaunt.


Je me dois de rester poli. Je me retiens de grimacer, ils n’ont même pas posé leurs yeux sur moi. La mère d’Ominis est une femme impréssionnate. Elle est grande et mince. Ses cheveux couleur de blé sont toujours bien coiffés et son visage est sévère. Quant à son père, il est imposant et nous donne un aperçu de comment Ominis vieillira. Je les regarde s’éloigner et ma seule pensée fut de me dire qu’il s’agit d’une drôle de famille. Je prends une grande inspiration avant de commencer mon aventure dans le monde des moldus en direction de la maison. Lorsque nous avons déménagé ici, ma mère voulait que nous paraissions le plus normal possible. Elle a réussi à faire changer des gallions pour de l’argent moldu et elle a acheté un petit appartement dans le East End. Nous vivons à cet endroit depuis et ce serait mentir de dire que je m’y plait. L’endroit est lugubre et les habitants y sont pauvres. C’est le moyen que ma mère à trouvé pour que nous passions pour des moldus. Elle avait lu quelque part que les immigrants déménageaient dans ce quartier puisqu’il était le plus abordable. Les rues ne sont pas les plus sécuritaires à cette heure pour une jeune fille de quatorze ans. J'essaie de marcher le plus vite que je peux afin de me rendre chez moi. Je me demande bien dans quel état je vais retrouver ma mère. J’ouvre lentement la porte de l’appartement sans y entrer. Il est sombre et silencieux.


  • Maman?


Rien. Elle n’est pas là. Je m’aventure alors à l’intérieur pour découvrir un bout de parchemin sur la table dans le salon.


Désolé, heures supplémentaires.


Margot


Ce mot avait le mérite d’être clair. Bon sang, elle est toujours au travail. L'hôpital ne lui laisse jamais vraiment de congé. Par chance, je suis 10 mois par an, ou presque, à l’école! L’endroit est un fouilli. Des livres et des vêtements traînent partout. Je dépose ma mallette dans ma chambre qui est la seule pièce de la maison qui est rangée. Je ne pense pas que ma mère y mette les pieds lorsque je suis absente. Assise sur mon lit, je regarde les murs, vides, pensant au moment où je vais quitter cette prison, même si je viens seulement d’y mettre les pieds quelques minutes auparavant. Je me lève dans l’idée de manger un petit quelque chose avant d’aller au lit. En me dirigeant vers la cuisine, je remarques que la porte de la chambre de ma mère est fermée, comme d’habitude. Je tente de l’ouvrir. Verrouillé et impossible d’utiliser ma baguette ici pour pouvoir y entrer. Je n’y ais jamais mis les pieds. C’est à cet endroit que ma mère y conserve son chaudron et je ne compte plus les heures qu’elle y passe enfermer.  Je continue ma route pour trouver un réfrigérateur complètement vide. Comment fait-elle pour se nourrir  considérant qu’on ne peut pas faire apparaître de la nourrir? Une des cinq exceptions à la loi de Gamp sur la métamorphose élémentaire. La route sera plus longue que prévu et je décide de quitter cet endroit afin de me diriger vers le chaudron baveur. Les rues sont toujours sombres et tristes. Je tente de me faire le plus discrète possible afin de me rendre sur Charing Cross Road à plusieurs kilomètres de la maison. J’entre dans le pub à moitié vide et prends place au comptoir.


  • Hey bien, voyons voir qui est là, Calypso Lavigne. Déjà revenu de l’école?
  • Bonjour Monsieur Yaxley. Je suis fraichement arrivé. Ma mère n’étant pas à la maison j’ai pensé à venir ici dans l’espoir de manger un peu. 
  • Tu as bien fait. Je ne la vois pas souvent, ces derniers temps. J’imagine qu’elle est bien occupée à Ste-Mangouste avec toutes les récentes attaques, me dit-il en me servant une soupe, un morceau de pain ainsi qu’un thé chaud. 
  • Les récentes attaques? répondis-je entre deux bouchés de pain.
  • On dit bien des choses par les temps qui courent mon enfant, mais nul besoin que tu t'inquiètes ce ne sont que des rumeurs. J’ai aperçu ta mère la dernière fois il y a quelques semaines. Elle était à l’extérieur en compagnie d’un homme. Tout s’est déroulé tellement vite je n’ais pas pu apercevoir qui s’était. Allez mange. 


Monsieur Yaxley retourne s’occuper des autres clients. Mon cerveau traite encore l’information que je viens d’entendre. Ces propos concernant les attaques rejoignent inexplicablement ceux de Monsieur Redding. Était-ce lié à la rébellion gobeline? Et ma mère? Avec un homme? Je doute de l'avoir vu en compagnie de quelqu’un en dehors de ses collègues lorsque j’allais la voir à Ste-Mangouste et ce, depuis la mort de mon père. Je continue mon repas sur cette pensée. J'essaye de m’imaginer cet homme. Comment est-il? Commence-t-elle à faire le deuil de mon père après toutes ces années? Ma nourriture terminée, je paie et quitte pour aller vers la maison me coucher. Un peu plus loin sur la rue, j’entends une voix masculine mentionner le nom de Rannrok. La conversation semble me parvenir d’une ruelle non loin devant. Je fais attention au bruit que je fais en m’avançant et je m’installe pour regarder la scène derrière le mur de la maison la plus proche. 


  • Rannrok à mentionner le mot d’un enfant qui fera son entrée à l’école dès septembre. Il faut trouver qui est-ce avant que l’automne s’installe.
  • C’est un enfant Rookwood, il ne doit pas être une si grande menace?
  • Cet enfant fera son entrée à l’école en cinquième année Harlow, il marque une longue pause avant d'ajouter, comme elle. 


Les deux hommes se regardent pendant de longues secondes avant que l’un deux ne transplane. Je repris ma route rapidement la tête basse afin de ne pas me faire remarquer. À peine arrivé à Londres que j’entends ce nom une nouvelle fois. Je dois absolument envoyer un hibou à Anne concernant cette conversation. Je presse le pas. Lorsque je franchis la porte de l’appartement, les souliers de ma mère se trouvent dans le vestibule. Elle doit être dans sa chambre puisqu’il n’y a aucun bruit à l’intérieur. Je cogne donc à la porte de celle-ci.


  • Maman, c’est moi. Je suis de retour de l’école.


J’ai attendu devant une porte muette. Elle ne m’a jamais répondu. J’aimerais qu’elle me parle. Qu’elle me prenne dans ses bras et qu’elle me dise à quel point je lui ai manqué. J’aimerais la voir sourire.  La mine basse je décide d’aller dormir, j'enverrai ma lettre demain.



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