Les Lumières dans les Ténèbres : La Réalité de la Fée Noire
Chapitre 55 : Sisu passe en mode lance-brume (Araen)
4028 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour 04/09/2022 17:02
Il aurait dû reconnaître que c’était une bonne idée. C’est vrai quoi : l'argenté réfléchissait beaucoup trop ! Il aurait dû me sortir un truc du genre : « Merci, grand Héros Araen ! Je n’aurais jamais eu le courage d’attaquer sans toi ! » ou alors « Tu es vraiment le meilleur ! » mais il s’est contenté de me fusiller du regard. De toute façon, je m’en fichais. J’avais besoin de penser à autre chose, et une horde d’ennemis semblait être une excellente distraction !
Boucles d’Argent et moi nous trouvions juste à l’entrée du village (la porte en moins) quand cette « Princesse Namaari » a donné le signal à ses soldats.
- Ce n’était pas ce qui était prévu, a grommelé l’argenté en se mettant en garde.
- T’inquiètes, lui ai-je dit. Avec moi dans les parages…
- Justement.
- Récupérons la Pierre, a hurlé le leader. POUR CROC !
- POUR CROC ! ont répété ses sbires humains.
En parlant d’eux, pour tout vous dire, ils n’étaient pas si dangereux que ça. O.K., ils avaient des flèches enflammées et des lances mais ça ne me faisait pas plus peur que ça. Le vrai « problème » ? Les monstres de flammes. Comme vous l’a dit l’autre, il y en avait deux types et ils étaient assez nombreux. Pour faire bref, certains monstres, aussi grand que des gamins, unijambistes, avaient limite l’opacité d’un fantôme et d'autres étaient manifestement le résultat d’un savant fou qui se serait amusé à mélanger un max d’animaux au pif. Les « esprits », contre toute attente étaient les créatures les plus hargneuses, et les plus nombreuses. Heureusement, leurs capacités ne volaient pas très haut : ils se contentaient d’essayer de me piétiner avec leur pied unique à l’envers et, à moins de plisser les yeux, difficile de les voir. Mis à part ça (je devrais peut-être souligner le fait que l’un d’entre eux a légèrement fissuré le sol en essayant de m’avoir), les Sauteurs, comme ils ne se déplacent qu’en sautillant, ne faisaient rien de spectaculaire. Les Hybrides m’intéressaient déjà un peu plus. Déjà par leur apparence assez originale (ressembler à un dragon, un oiseau, un cheval et un lion en même temps, faut le faire !) mais aussi par leur façon de combattre. Pour faire simple, les Hybrides combinaient les capacités des animaux dont ils étaient issus. Ces créatures pouvaient cracher du feu, galoper assez vite, parfois même rugir comme un lion ou voler comme des oiseaux. Comme quoi avoir des ailes, ça aide.
Boucles d’Argent, aux prises avec deux ou trois soldats à la lance, n’arrêtait pas de jeter des coups d’œil derrière lui. Ne comprenant pas pourquoi, j’ai préféré me concentrer sur mes propres adversaires. Plusieurs Sauteurs ont essayé de m’attaquer par la gauche. En même temps, ils ont bondi dans les airs au-dessus de moi. J’ai fait un saut sur le côté au moment où ils ont amorcé leur descente et crée un cratère à l’endroit où je me trouvais un instant plus tôt.
Pas mal. Cependant, c’est inutile face à moi !
J’ai sauté à mon tour avant de les désintégrer avec une salve de foudre bleue. Obéissant à mon instinct, j’ai fait volte-face avant de parer une boule de feu d’un Hybride. Lueur Héroïque l’a renvoyée sur un soldat qui a n’a pas eu d’autres choix que de courir se mettre à l’abri. J’ai ensuite fendu la créature avec un hurlement de triomphe. Il avait attaqué… et perdu !
C’est là que je me suis souvenu du Colisée. Yuki et moi avions aussi affronté des monstres de flammes vertes créé par Malmal et nous nous étions rendu compte que le feu absorbait notre énergie vitale et notre magie, rendant les créatures capables de copier nos sorts. Le seul moyen d’en venir à bout sans créer d’autres « complications », c’est de préférer la magie à courte portée.
Renforcem…
Nan. Pas la peine.
Les monstres semblaient suffisamment faibles, pas besoin de me battre à fond. Mes capacités physiques et quelques éclairs par ci par là suffiraient. Le sourire que j’avais depuis le début s’est élargi.
Contrairement à ce que Boucles d’Argent avait prévu, j’allais effectivement bien me marrer !
Un groupe de soldats de Croc a tiré une salve de flèches dans ma direction. En sautant pour les éviter, j’ai levé ma Keyblade vers le ciel et invoqué la foudre. L’espace autour de nous s’est légèrement assombri pendant qu’un éclair s’abattait sur les archers.
- Tirez encore des flèches, pour voir ! leur ai-je lancé.
Soudain, en regardant autour de moi, je me suis aperçu que j’étais encerclé par une dizaine de lanciers.
- On va retirer ce sourire de tes lèvres ! a menacé l’un d’eux.
J’ai pourfendu un Sauteur qui a essayé de m’avoir en traître avant de diriger mon regard vers eux.
- Je vous attends.
Pendant qu’ils couraient, dans le plus grand des calmes, j’ai pointé mon épée vers chacun d’entre eux.
Ils sont plus de deux… Parfait.
D’abord, ils ont continué d’avancer comme si de rien n’était.
J’ai continué.
- Qu’est-ce qu’il fabrique ? A demandé l’un d’eux à ses collègues.
- Du bluff, lui a-t-on répondu.
J’ai simplement continué de sourire sans arrêter ce que je faisais.
Ils ont resserré la prise sur leur lance.
J’ai enfin pointé mon arme sur le dernier des guerriers lorsqu’ils m’ont demandé :
- Une dernière chose à dire ?
- Oui, ai-je répondu. Une seule.
Là-dessus, j’ai imité un pistolet avec mon doigt et montré mon interlocuteur.
- Bang.
Celui que je montrais a vu l’air autour de lui crépiter avant de se retrouver foudroyé. Puis, ça été le tour de chacun d’entre eux, en cercle autour de moi, quasiment en même temps ; exactement selon le schéma que j’avais tracé.
Ne pouvant résister à la puissance de mes éclairs, ils se sont tous effondrés. Une fumée légère se dégageait de leur corps.
Aucun des soldats de Croc n’était mort, mais ils n’allaient pas se relever d’aussitôt.
Une baisse d’énergie brutale s’est emparée de moi, me faisant tituber. Mais juste un peu.
C’est pas vraiment surprenant, me suis-je dit. Mais rien de grave. Allez !
Alors, j’ai repris le combat.
Honnêtement, j’étais inarrêtable. Aucun des monstres ou des soldats restants ne parvenaient ne serait-ce qu’à me frôler. Je pourfendais les Sauteurs qui essayaient de se cacher, j’esquivais les coups de sabots et le feu des Hybrides qu’ils me donnaient depuis les airs avant de les détruire à l’instant où ils se posaient et je mettais K.O. les lanciers assez stupides pour s’en prendre à moi. Je balançais mes éclairs là où je le voulais, quand je voulais, comme je le voulais. Malheureusement, j’étais obligé d’être plus prudent en gardant, par exemple, un œil sur les flèches de flammes des archers. C’est là que j’ai encore plus regretté l’absence de Yuki. Si elle avait été là, elle se serait occupée de mes arrières pendant que je bourrinais. En duo, nous savons qui joue quel rôle et ça marche toujours. Elle me comprend et sait comment je me bats. Notre synchronisation est parfaite.
Avec l’argenté, c’était pas la même.
Pourquoi ? On y arrive.
Je parvenais à repousser l’ennemi sans trop me fouler, lorsque sa voix a hurlé :
- Fais attention à ce que tu fais, Araen !
J’ai envoyé une boule de feu d’un Hybride à un soldat de Croc, récupéré sa lance et atteint le monstre avec en pleine tête. Il s’est désintégré sur le coup.
- De quoi tu parles ?
En regardant enfin dans sa direction, je me suis aperçu que quelque chose n’allait pas. Malgré mon excellente performance, nous perdions du terrain. Nos adversaires nous avaient forcé à rebrousser chemin. À présent, nous nous trouvions à une quinzaine de mètres de ce qui était autrefois la grande porte… mais à l’intérieur du village. Autour de nous, un grand espace enneigé derrière lequel des troncs de bois taillés en pointes (encore eux) servaient de dernière frontière avant les maisons et les statues. Heureusement pour l’argenté, Kairi et Donald l’ont rejoint, histoire de lui filer un coup de main. Kairi m’a lancé un rapide regard, comme pour me demander si j’allais bien. Je lui ai répondu en levant le pouce avant de reprendre mon combat. Le truc, c’est que, d’accord, c’était drôle de désintégrer des monstres et mettre K.O des soldats, mais je m’ennuyais un peu. Il me fallait quelqu’un de plus fort.
Une Princesse guerrière par exemple.
J’ai cherché Namaari du regard, tout en me débarrassant des gêneurs. L’ennui, c’était que quelqu’un m’avait devancé : Raya.
Lorsque les deux jeunes femmes ont croisé leur regard, une tension s’est fait ressentir. Je ne savais pas quel passif il y avait entre ces deux-là, mais ça ne devait pas être très drôle.
- Salut, princesse Coiffure, a lancé l’épéiste.
Au passage, Raya, avec son grand chapeau circulaire et sa longue cape bordeaux recouvrant tout son corps, dégageait une classe sans nom.
Namaari l’a fusillé du regard.
Ignorant les combats autour d’elles, les deux femmes se sont rapprochées.
- Comme on se retrouve.
- Toi et les Pierres du dragon (La princesse a fait tournoyer sa lance.), vous venez avec moi.
- Humm…
Raya a montré son arme, cachée sous sa cape.
- Mon épée n’est pas d’accord.
Namaari a levé la main. Aussitôt, les quelques archers derrière elle ont mis Raya en joue.
- Je savais que tu ne te battrais pas en solo, s’est moquée notre alliée. Tu n’es rien sans ta bande.
Le leader n’a rien laissé transparaître, or quelque chose me disait qu’elle avait mordu. J’aurais fait pareil.
- Arrêtez tout. (Elle a tenu fermement sa lance pendant qu’un sourire cruel se dessinait sur son visage.) Ce ne sera pas long.
Raya s’est tenue prête, en affichant elle aussi un sourire assuré.
La scène suivante méritait tellement mon attention que je n’ai pas pu m’empêcher de regarder, tout en me défendant.
Namaari a joué avec son arme avant de se mettre en garde. Raya a retiré sa cape et jeté son couvre-chef ; elle a tenu son épée à deux mains fermement. Les deux femmes se déplaçaient en cercle, chacune dans une direction, chacune attendant que l’autre agisse. L’épéiste a jeté un bref coup d’œil quelque part derrière moi. En suivant son regard, j’ai vu dans le fond du village une espèce de boule qui roulait avant de disparaitre derrière une maison.
Tuk Tuk, ai-je tout de suite pensé.
Ce qui voulait dire que les autres membres de notre équipage comme Maxwell ou Lydia (ou les deux ?) se trouvaient peut-être à proximité. Enfin bref, je m’en fichais un peu.
Raya a ouvert les hostilités en se précipitant vers Namaari. Faut croire que cette dernière s’y attendait : elle a tenté de faucher Raya avec sa lance en donnant un coup à ses pieds. Malheureusement pour elle, la lame de la lance a seulement tranché l’air : l’épéiste avait sauté super vite ! Les deux ont échangé des coups mais sans parvenir à atteindre l’autre ; l’adversaire réussissait à parer à temps, grâce à la lame de son épée pour l’une, ou la hampe de sa lance pour l’autre. Cela dit, les deux combattantes ne comptaient pas uniquement sur leurs armes, elles alternaient avec des coups de pieds ou de poings assez impressionnant, dans une chorégraphie qui faisait vraiment penser à un art martial. Je ne savais pas lequel, hein, mais j’en étais sûr.
Pendant leur combat, Lydia – vous savez, la blonde muette, effrayée par tout le monde ? – nous a rejoint, ce qui confirmait ce que je pensais plus tôt : les autres n’étaient pas loin. La blonde s’est contentée de regarder les mouvements des combattantes avec une admiration qui ne faisait aucun doute. Elle était fan quoi ! Ses yeux brillaient. Faut croire je n’étais pas le seul conquis par leur style de combat, alliant vitesse et technique.
Genoux fléchis, Raya a paré une énième attaque de son adversaire. Namaari a fait un saut en avant en tournant sur elle-même. Très vive, l’épéiste a fait une roulade pendant que la lance s’abattait sur du vide. Aussitôt, Raya a essayé de contre-attaquer mais Namaari lui a donné un coup de pied au visage. La brune l’a esquivé de justesse et avant qu’elle ne puisse faire quoi que ce soit d’autre, la lance s’est abattue sur elle. Elle a tout juste eu le temps de se protéger. Raya a utilisé toute sa force et réussi à repousser Namaari, mais son contre s’est arrêtée à cause d’un autre coup de pied du leader.
Raya a encaissé avant de repartir de plus belle.
PAF ! Nouveau choc entre les armes. Cette fois, c’est Namaari qui a repoussé l’épéiste avec la hampe, obligeant Raya à reculer d’un bond en arrière. À cause de leurs mouvements précédents, les deux femmes avaient échangé de position, de telle sorte à ce que c’est maintenant la brune qui faisait face à l’entrée du village. Elle a regardé par-dessus l’épaule de son ennemie. Au loin, vers l’arrière du village, des gens à l’allure familière courait. Ils ont rapidement disparu eux aussi…
Les deux femmes se sont données quelques coups qui les ont conduits à échanger de place à nouveau. Ensuite, Raya a fait un truc qui m’a beaucoup surpris. Après un mouvement au niveau de la garde de son épée (Je n’ai pas bien vu), sa lame s’est divisée en plusieurs morceaux tous reliés par une ficelle. La brune a pu utiliser la nouvelle forme de son arme comme un fouet pour désarmer Namaari, trop surprise pour réagir.
La lame de Raya a repris sa forme initiale.
- Oh ? a-t-elle fait. Tu en avais besoin, dep la ?
Namaari s’est vite ressaisi, s’est précipitée sur Raya et l’a désarmée à son tour en la bottant à l’estomac. Princesse Coiffure a regardé l’épée dérobée.
- Hum… Nan.
Puis elle a jeté l’épée de son adversaire. On aurait pu croire à un gâchis… Pourtant, le combat à mains nues, c’est marrant aussi !
La chercheuse de Pierres, au sol, a déclaré :
- On dirait que quelqu’un a pris des leçons.
Les deux jeunes femmes sont reparties à l’attaque, à mains nues, cette fois. Raya est parvenue à enfin lui mettre une droite si forte que j’ai entendu de l’endroit où j’étais. Là, Namaari s’est vraiment énervée. Raya a continué ses assauts… jusqu’à ce que le leader bloque un magnifique coup de pied retourné. Le stress pouvait se lire sur le visage de notre alliée. Les autres présents ont essayé d’aider Raya à plusieurs reprises, mais la jeune femme les repoussait à chaque fois. « C’est mon combat, répétait-elle. », ce que j’approuvais totalement.
En moins de trois secondes – si, je vous assure –, Namaari a sauté sur l’épéiste a planté sa tête entre des cuisses, fait un flip et projeté Raya violemment au sol.
- Ouah ! Ai-je lâché, trop impressionné pour me retenir.
Un de soldats m’a regardé comme si j’étais devenu taré.
- Bah quoi ? C’était beau !
Ça n’a pas changé le regard du soldat.
- Raya ! a hurlé Lydia. (Première fois que j’entendais sa voix aussi clairement.) Tu vas bien ?
Son interlocutrice, bien qu’au sol et tremblant légèrement, a levé le pouce.
- Pourquoi est-ce que tu cherches les pierres ? lui a demandé Namaari.
Raya a jeté un nouveau regard derrière nous. Un type est passé au loin avec ce qui me semblait être une grosse hache.
Haletante, faisant semblant d’être plus forte qu’elle ne l’était, Raya s’est relevée en disant :
- J’essaie… juste de faire ma collection.
Elle s’est élancée vers son adversaire. Quelques coups ont été échangés, mais c’est Raya qui s’est retrouvée au sol.
- Tu n’aurais pas pris celle de Croc avec toi, par hasard ?
Aucune réponse.
L’épéiste s’est encore jetée sur Namaari qui a esquivé avant de l’étaler une fois de plus après un coup de pied retourné. Raya a poussé un cri de douleur.
- Non ? a-t-elle fait, hors d’haleine et bout de forces. Tant… Pis… je … passerai la prendre plus… tard.
Vu l’état de la brune, l’affrontement était fini. La Princesse avait clairement l’avantage. Raya était au bout du rouleau, même pas capable de se lever. Au départ, j’ai voulu laisser faire ; le combat avait été magnifique mais… si Namaari tuait Raya, quelque chose me disait que nos chances de partir seraient réduites à zéro.
Quelqu’un, toujours au fond du village, s’est retourné pour voir la scène. Une femme assez maigre, avec de très longs cheveux de plusieurs couleurs.
Lydia et Kairi ne quittaient pas la scène des yeux. Elles continuaient de tenter d’aller secourir leur amie. Sans succès : les nombreux monstres de flammes restants leur barraient la route. Pareil pour Riku et Donald. J’imagine que ce devait être le cas depuis le début du duel.
Bref, Namaari a fait craquer ses doigts en souriant cruellement. Elle s’est avancée vers Raya et a pris son col.
- Je vais adorer ça, s’est-elle réjouit en armant son poing.
J’allais m’incruster, lorsqu’un brouillard aussi soudain qu’improbable s’est levé dans tout le champ de bataille.
C’est là que quelque chose a surgi de nulle part en crachant la brume. Au début, je n’ai rien vu. Or, lorsque je me suis concentré un peu, et ai enfin distingué la créature, j’ai cru que j’avais des hallucinations. J’avais sous les yeux une espèce de très grand serpent bleu (bien plus grand que moi sans aucun doute) se tenant sur quatre pattes, avec une crinière aux couleurs familières et un regard qui me disait quelque chose. Clou du spectacle, deux cornes sur la tête de la bestiole.
Un dragon.
Devant moi, il y avait un vrai dragon. Ce n’était pas le premier que je voyais, bien sûr, mais ils n’étaient plus censé y en avoir ici. Manifestement, Raya s’était trompée : ils n’avaient pas tous disparu de ce monde, en fin de compte !
Pourquoi… Pourquoi est-ce que j’ai l’impression de le connaître ?
Les combats ont cessé autour de nous. Tous – moi y compris – étaient trop stupéfait pour faire autre chose que respirer. De même que Boun, un colosse avec une hache, Tuk Tuk, le bébé et ses potes qui nous avaient rejoints.
Le dragon a arrêté son jet de brume avant de river son regard sur Namaari. Il s’est approché de la Princesse avant de se dresser d’une façon majestueuse aussi haut que possible. Namaari, comme nous, ne pouvait dire un mot.
La créature a rugi à son visage. Leurs regards se sont croisés. En observant la scène, je me suis rendu compte que… Namaari semblait sur le point de pleurer. Pour une raison obscure, le dragon n’a plus eu l’air en colère. Cette bonté d’esprit…
La réponse est apparue claire dans ma tête.
- Sisu ? ai-je murmuré.
Raya, en se relevant du mieux qu’elle pouvait, m’a lancé un regard lourd de sens avant de rejoindre Boun et les autres.
- Oui, c’est un dragon, l’ai-je entendu dire. Allons-nous-en !
Sisu-dragon a hésité quelques instants, avant de finalement suivre le conseil de Raya. Riku, l’air beaucoup moins surpris que nous comme s’il avait deviné depuis le départ la véritable identité de Sisu (ce qui était assez pénible au passage), nous a dit :
- Vous avez entendu Raya ? Partons d’ici !
Il a laissé Lydia, Kairi et Donald (encore sous le choc) s’en aller les premiers, avant de les suivre. J’ai détruit quelques monstres avant de m’enfoncer dans la brume à l’intérieur du village à mon tour.