THE CURE

Bonjour à tous !

Chapitre 7 maintenant ! Et celui-ci est plus long que le précédent, promis ^^’ Donc normalement vous ne resterez pas sur votre faim ! J’espère que ceux qui suivent toujours aiment cette fic !

Bonne lecture à tous !

Narrateur : Even

******************************************************************************************************************************************************************************************************************************************************************

J’ai si mal aux yeux... Au crane... J’arrive à peine à voir...

Mon cœur est tellement serré... Je sens des cernes immenses sous mes yeux... J’ai mal... Partout... Le cœur est l’endroit ou je souffre le plus, puis ce sont les yeux. Puis la gorge. Elle est si sèche...

Mes mouvements tremblent un peu... Je ne sais pas vraiment comment rester calme... Je suis... Confus... Perdu... Mon esprit ne sait plus comment raisonner calmement, plus du tout...

Je lutte pour ne pas fermer les yeux... Mais c’est de plus en plus compliqué... Chaque minute qui passe est une torture... Mais il faut que je continue... Il faut absolument continuer...

Les manches de ma blouse sont humides, tout le long, à force d’essuyer mes larmes. Des larmes que je ne peux pas contrôler... Elles sont juste là, sans que je puisse faire quoi que ce soit...

Ma respiration est saccadée. Je ne sais pas comment je suis arrivé dans cet état... Hier, j’allais encore... Relativement bien... Et pourtant depuis hier, rien n’a changé...

Peut être que c’est pour cela que mon état a changé. Car, similairement à hier...

Je n’ai toujours rien pour Elrena... Pour la sauver...

Est-ce que c’est car cela fait 24 heures que je n’ai pas dormi que je suis dans cet état... ? Le manque de sommeil est si dangereux... Mais... Il n’est pas plus dangereux que ce virus...

Je me demande si... Je fais peur... Vexen faisait si peur qu’il repoussait n’importe qui... Lorsque je suis redevenu Even j’en ai beaucoup souffert... Est-ce que je suis misérable à nouveau ? Terrifiant à nouveau ?

Personne ne vient me voir, seul Aeleus m’apporte à manger. Ils me laissent travailler, je les remercie... Mais je ne peux m’empêcher de penser qu’ils ont juste peur de moi. Peu importe au fond, cette idée ne m’amène nulle part, et certainement pas plus proche d’un remède.

Je dois absolument trouver...

J’ai fini par nettoyer le sang au sol. C’est très dangereux de garder le virus à l’air ainsi... J’ai été stupide. Peut-être que je suis déjà malade qui sait... Non. Je me suis déjà examiné, je vais bien. Moi... Je vais bien.

Mais ce n’est pas vraiment moi la priorité.

Je dois continuer à travailler.

Mais... Je ne sais même plus quoi tester... J’ai essayé tant de choses... Tant de médicaments... Je suis honnêtement... à court d’idées... J’ai lu tous les livres d’histoire possible...

Pourquoi est ce que je ne trouve toujours pas... C’est impossible... Cela n’arrive que dans les malédictions... Les histoires qui font peur... Ces films qu’Ansem adore...

Pas dans la vraie vie...

Dans la vraie vie on commence à avoir une piste, on la creuse, on renforce le médicament j’en sais rien mais... Mais on a quelque chose... Un détail même... Un micromètre en moins, ça serait déjà parfait, mais non...

Et le problème c’est que si ce virus persiste... C’est Elrena qui ne va pas survivre longtemps... Et même si ce n’est pas le virus, cela sera la pilule qui va la tuer...

Elrena... Ne peut pas mourir comme ça... Elle a survécu à tant de chose pour... Pour mourir misérablement par un truc microscopique ? Elle est si forte, elle contrôle la foudre, elle ne se laisse pas faire...

Mais elle est condamnée à mourir dans un lit en se noyant dans son sang ? Elle va partir... Comme ça ? Ma si forte Elrena, partir d’une manière aussi... Comme tous ces gens avant elle...

Mourir... Comme ça... Après tout ça...

Non je... Je refuse...

Il doit rester quelque chose...

Je me lève, tremblant, et marche vers une étagère. Chaque pas est douloureux, et je menace de tomber, mais... Je résiste. Ma volonté est plus forte que mon corps.

Il doit bien y avoir quelque chose ici...

J’ai tout essayé... Tout essayé... Chacun de... Chacune... Chaque... Comment... C’est... C’est impossible... C’est impossible... J’ai dû rater quelque chose... C’est forcément ça !

Mais ou me reste-t-il à chercher... ? Qu’est-ce qu’il me manque ? Pourquoi je n’ai aucun indice ? Si seulement je pouvais demander de l’aide... Mais c’est impossible... Personne ne peut m’assister...

La vie d’Elrena... Repose sur mes épaules... Et je suis en train de la perdre...

Je tremble un peu, en regardant mes mains. Elles ne trouvent rien... Rien du tout... Je suis un incapable... Je-

-Papa... ?

Je serre les poings si fort que j’en saigne. Je tourne la tête, lentement. Un petit scientifique se trouve dans l’entrebâillement de la porte. Je murmure :

-Ienzo...

Son petit visage innocent est mort d’inquiétude. Et plus je le vois, plus il me regarde, plus il a peur. Je lis cette peur dans ses yeux... A-t-il peur pour moi... Ou peur de moi ?

Je tremble un peu, et regarde mes mains. Il a peur... Pourquoi a-t-il peur... Il ne devrait pas avoir peur... Pas lui...

Et pourquoi est ce qu’il vient si je lui fais si peur... Ansem essaie de le préserver, je dois le préserver aussi, alors que fait-il ici...

Je sens mon visage se crisper, et mon regard s’assombrir.

-Ienzo. Je n’ai pas de temps à t’accorder je suis occupé. J’affirme froidement

Ienzo avance timidement d’un pas.

-M-Mais Papa...

-IENZO.

Le pauvre petit recule immédiatement, pour se réfugier devant la porte, prêt à s’enfuir. Cependant, il ne part pas, et au contraire, me regarde fixement. Moi... Je voudrais qu’il s’en aille... Il n’a pas à me voir dans cet état... Plus il va rester et plus il aura peur...

-Ienzo... Tu ne vois pas que... Je suis occupé...

-...

-Je dois trouver... Un remède pour Elrena... Je n’ai pas le temps de T’AVOIR DANS LES PATTES !!! Je me mets à hurler

Il ne bouge pas, il ne part toujours pas ! Il doit partir, il faut qu’il parte !

-Even... Il murmure

Mais je ne l’écoute pas, comme lui ne veut pas m’écouter.

-Il ne me reste... Que peu de temps... Pour trouver un remède... Tu crois que ça m’amuse de rester enfermer dans ce laboratoire toute la journée pour espérer trouver le moyen de sauver mon épouse ?!

-Non... Il souffle

-PRECISEMENT !!!

Je me tourne brusquement vers lui. Mon cri me fait mal à la tête... J’ai une telle migraine... Ça doit être à cause du manque de sommeil... Mais je ne peux pas m’empêcher de parler fort...

-Alors... SAUF... Si tu veux m’aider... Ce qu’on ne va pas te permettre de me faire car tu es beaucoup trop important pour les Jardins... Car tu es le prince... Car tu es notre futur et que sans toi les Jardins sont condamnés... Sors d’ici, SORS D’ICI TOUT DE SUITE !!!

Je fais un mouvement brusque des bras pour tenter de repousser Ienzo, mais celui-ci est bien aussi têtu que moi... Il serre les poings, et fait un pas vers moi.

-Papa, tu m’inquiètes... Tu n’as pas dormi, n’est-ce pas ? Il demande

Je grogne en roulant des yeux.

-Non... Car je n’ai pas-

-Elrena voulait que tu te reposes et tu vas contre sa volonté... Coupe Ienzo

Je ne réponds rien. Il a raison... Il a raison mais... Mais je ne peux pas... Je ne peux juste pas, c’est au-delà de mes forces... Je dois travailler et il est encore là !

Je tourne brusquement la tête vers lui pour le fixer. Il essaie de rester droit et fort, mais je le vois trembler... Il lance d’une voix posée, mais si désespérée...

-Even... Est-ce que tu t’es regardé dans un miroir ? Tes yeux sont rouges... Tes joues sont creusées... Tu as déjà des cernes... Tu es recourbé en avant... Tu trembles en marchant... On dirait un monstre...

Il approche de moi, je ne bouge pas. Je savais que je ressemblais à un monstre... Laisse-moi Ienzo, laisse-moi maintenant.

-J’ai peur pour Elrena aussi... je veux pas qu’elle meurt, c’est mon amie, elle fait même partie de ma famille car techniquement parlant ça devrait être ma mère... Et puis c’est grâce à elle si... enfin... Je l’aime beaucoup... Il avoue

Il me regarde droit dans les yeux.

-Mais toi, je tiens encore plus à toi... Je suis inquiet, vraiment inquiet... Tout le monde est inquiet... Même Aeleus n’arrête pas de parler du fait que les assiettes qu’il te donne elles repartent pleine...

-Je n’ai pas f- Je tente

-Et alors ! Coupe Ienzo. Tu ne manges même plus ! MANGER !!! Tu sais, l’une des trois choses importantes pour survivre avec boire et, tiens alors, dormir ! Est-ce que tu bois ?!

Je baisse la tête, pour cacher mon regard de colère. Ma tête me fait si mal... La voix d’Ienzo, elle, se pose, bien plus douce, comme un murmure.

-Je ne sais même pas si tu bois...

Je serre les poings à niveau, me coupant un peu. Mais je parviens à garder le sang au creux de ma paume, pour ne pas qu’Ienzo le voit.

-Alors... Papa... S’il te plait... Pour l’amour de Kingdom Hearts... Repose toi... Tu es inutile dans cet état tu le sais très bien... Il affirme. Même les meilleurs chercheurs de l’histoire ne peuvent rien trouver en étant épuisés... Tu as beau être le meilleur scientifique des Jardins, tu restes un homme... 

Je soupire profondément, et essaie de rester calme en surface. A l’intérieur, en revanche, je bouillonne. Et j’ai l’impression que même Vexen se moque de moi et du temps que je suis en train de perdre.

-Ienzo... Je n’ai pas le temps de me reposer, je le ferais lorsqu’Elrena sera guérie et pas avant. Je sors

-Mais tu ne trouveras rien comme ça, Even ! Ouvre les yeux ! Tu... Tu ressembles plus à un cadavre qu’à un être vivant ! Continu Ienzo

-Ienzo. Je tente, calmement

-Bon sang... Even...

Il serre les poings, mais je remonte la tête pour le regarder droit dans les yeux.

-Ienzo, va-t’en. C’est un ordre.

Il secoue la tête.

-Non, je ne partirais pas tant que tu te seras pas reposé... Tu ne te rends pas compte... On est tous inquiet pour toi... Et Elrena c’est la pire... Elle se sent-

-Ienzo. Je coupe, plus froidement

Je m’approche, et attrape ses épaules. Lui ne bouge pas, bien décidé à me tenir tête. Cependant, au fond de ses yeux, je vois une telle crainte...

-Ecoute moi bien mon trésor. J’ordonne

Il me regarde droit dans les yeux. Ce regard, je ne l’ai que très rarement vu. Crainte, colère, tristesse, inquiétude... Un sombre mélange. Cependant, je prend une longue inspiration, et continue :

-Je n’ai pas le temps. Je dois trouver un remède. Si je ne le trouve pas, qui sait combien d’autres gens vont mourir... Je suis le seul qui peut chercher, car tu es trop précieux, Ansem est trop précieux, et moi je suis le seul scientifique qui reste. Les Gardiens sont inutiles aussi, car c’est une maladie pas un problème lié au cœur, donc je suis tout seul là-dedans. Seul, le seul espoir, le seul qui peut trouver, Ienzo, je suis SEUL.

Je sens une larme couler le long de ma joue. Ienzo semble inquiet, mais également... Désolé. Cependant, je termine ma déclaration :

-Et ma Elrena... Il ne lui reste que deux jours... Il ne me reste que deux jours... Et deux jours, ce n’est absolument rien, d’accord ? Il faut que je trouve. Lorsque j’aurais trouvé, je me laisser enfermer dans ma chambre, je te le jure. Mais Ienzo.

Je serre un peu ses épaules.

-JE. DOIS. TROUVER.

Il frémit. Je continue :

-Alors maintenant, laisse-moi travailler.

-Pap-

-C’est un ORDRE. Je crie

Ienzo baisse la tête et attrape doucement une de mes mains, en apposant doucement la sienne.

-Papa, tu me fais peur...

Un choc. La réalisation me pétrifie, frissonnant à travers tous mes os. Ces petits mots, qu’Ienzo a prononcé tout doucement... Ils me font frissonner, ils me donnent la nausée.

Tout à coup, je lâche Ienzo, et recule. Je regarde mes mains, puis mon bébé.

-Je te... Fais peur ? Je murmure

Ienzo hoche timidement la tête, alors que je me mets à pleurer. Plusieurs larmes, incontrôlables, coulent sur mes joues, me donnant froid.

-Je suis désolé...

Il s’approche de moi et me serre dans ses bras. Je le serre en retour immédiatement. Je niche une main dans ses cheveux, l’autre sur ses épaules.

-Je suis désolé...

-Je sais Papa... Je sais... Souffle Ienzo

Il se cale contre moi, je le serre un peu plus fort.

-Moi aussi j’ai peur... Pour Elrena... Pour... Je l’aime tellement Ienzo, je l’aime tellement, je ne sais pas quoi faire si je la perdais... Après tout ce qu’il s’est passé je croyais être enfin en paix mais... Mais...

-Je sais...

-J’ai si peur... Tu ne devrais pas vivre ça... Elrena non plus... Personne... Personne ne devrait avoir peur d’ouvrir la fenêtre... Personne ne devrait mourir et être brûlé à un si jeune âge... Cette fille... Elle avait l’âge que tu avais lorsque les expériences sur le cœur ont commencé...

-Je sais Papa... Je sais...

Je tremble un peu.

-Je suis tout seul... Pour sauver un royaume entier... M-mais je suis incapable de... De... Je ne vais pas y arriver... Il ne me reste que deux jours...

-...

-Deux jours... C’est... Tout... 

Il se serre encore contre moi. Nous restons silencieux une, deux minutes, pas plus. Puis, Ienzo se sépare de moi, et recule un peu.

-Essaie... Essaie juste de te reposer... Juste un peu... Tu trouveras le remède comme ça, en étant concentré, pas en étant désespéré.

-...

-S’il te plait... Il insiste devant mon manque de réponse

Je soupire profondément, et murmure :

-Le temps me manque, Ienzo.

-Mais... Il tente

-48 heures. C’est tout ce qu’il me reste... Maintenant moins... Je rappelle. Et je n’ai rien... Rien, absolument rien... C’est dur de croire aux miracles... Peut être même qu’il est déjà trop tard...

Il secoue la tête.

-Deux heures. C’est tout ce que je te demande.

Je détourne la tête.

-C’est bien trop peu mais... Au moins tu ne mourras pas de manque de sommeil... Et essaie de manger et de boire aussi... Tu vas t’évanouir et encore plus t’en vouloir avec ça...

-Je... J’essaie 

-Je t’en supplie...

Je secoue un peu la tête et pousse un immense soupir, en croisant mes bras.

-D’accord. Je vais y réfléchir.

-Promis ?

-Promis.

Il sourit un peu et murmure :

-Merci...

Il me serre dans ses bras à nouveau, et recule, presque instantanément, comme si je le faisais fuir d’un coup...

-Je vais te laisser travailler maintenant... Je t’ai fait perdre beaucoup de temps...

Je souris.

-Oui, s’il te plait. Ne reste pas ici. C’est dangereux... J’ai déjà fait tomber du sang car je suis un idiot... Heureusement je l’ai nettoyé.

-D’accord... Fais bien attention à toi et réfléchis hein...

Il me sourit doucement.

-Je t’aime papa...

-Moi aussi je t’aime, Ienzo.

Il me sourit une dernière fois, et sort de la pièce, me laissant là, seul. Je soupire profondément, et retourne inspecter cette fichue étagère avec ce maigre, bien maigre espoir de trouver quelque chose.

Ienzo... Mon petit Ienzo...

Mon pauvre bébé, mon pauvre trésor... Tu es bien têtu comme moi... Et aussi persévérant... Et maintenant je te rends inquiet... Je te fais peur même... Je ne me pardonnerais jamais de t’avoir fait ressentir cela...

Mais...

Ienzo...

Je suis désolé de t’avoir menti.