THE CURE

Chapitre 6 : Semer le doute

2409 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 12/10/2021 03:47

Bonjour à tous !

Encore une fois, pas grand-chose à dire sur ce chapitre, j’ai juste très très hâte de vous le publier ^^ Oh si, je crois qu’il s’agit du chapitre le plus court de la fic... Mais je l’aime beaucoup et je me sens pas de rajouter des trucs alors banco ^^

Bonne lecture à tous !

 

Narrateur : Even

 

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Jour quatre, 12 heures. J’ai faim, mais je ne mange pas, car ce n’est pas critique non plus. Je suis réveillé depuis déjà deux heures au moment ou je parle.

Je pourrais survivre encore quelques heures sans aucuns soucis.

Mes recherches quant à elles...

...

Pour l’instant, je me concentre sur un produit très corrosif, dans l’espoir qu’il détruise le virus. Mais à part détruire les autres cellules... Rien du tout. J’ai même essayé de le diluer avec de l’eau, je sais que c’est stupide mais qui sait... Au moins je n’ai pas pris du jus de pomme...

Pfff... Je suis ridicule.

Je jette le produit un peu plus loin. La fiole se brise mais honnêtement, je m’en fiche un peu. Disons que ce n’est pas ma priorité là maintenant...

Je nettoierais le sang plus tard.

Je compte le nombre de fioles non contaminées qu’il me reste. Dans chaque fiole il y a quelques gouttes. Une goutte, c’est plusieurs essais avec différents produits.

Une, deux, trois... Quinze seize... Vingt-deux. Il m’en reste 22 à peine... 22 fioles, cela peut être assez, mais en même temps... Vu la fréquence à laquelle je teste les produits... On verra bien.

... Et il me reste surtout... Trois jours... 72 heures... Pour trouver le remède avant de... Donner la pilule...

Rien que de revoir cette pilule blanche dans ma main... Cette image en moi... Je secoue la tête, il faut que je me calme, absolument.

Je vais trouver. Je suis le scientifique le plus génial des Jardins Radieux, de l’Organisation XIII et de la Véritable Organisation XIII. J’en suis capable.

Je suis capable de tout. Elrena me l’a dit. Il faut que je m’accroche.

J’ai réussi à parcourir d’autres ouvrages, je suis debout depuis ce matin... J’ai dormi quoi, une heure ? Un peu moins je crois ? C’est assez, largement assez. Et il me reste beaucoup de travail à faire.

A vrai dire mes pensées sont tellement occupées que... Je ne pense pas un seul instant aux autres dans le château. J’entends Aeleus m’apporter une assiette de temps en temps mais je ne la mange pas. Je ne prends pas le temps de manger... Et je n’ai pas faim...

Je me demande si Ienzo est venu me voir... Je ne pense pas. Le fait qu’il y ait un malade entre ces murs doit infiniment le stresser...

Mon pauvre garçon... Mon pauvre petit Ienzo... J’espère tout de même que tu arrives à rester calme et à surmonter tout ça... Je sais que c’est dur... Je voudrais être avec toi pour te soutenir mais j’ai tellement de travail...

Et pour Elrena... J’espère seulement que Lauriam reste avec elle, pour ne pas qu’elle soit abandonnée... Ma pauvre épouse... Je voudrais rester avec toi aussi, mais je serais avec toi une fois que j’aurais trouvé le remède.

Je continue mon travail.

Les recherches...

...

Je note tout ce que je trouve, encore. Mais mon écriture devient de plus en plus brouillonne. Presque illisible, dorénavant. Heureusement j’arrive à me comprendre moi-même... Mais en cas de seconde crise, je ferais mieux de réécrire tout ça proprement.

J’attrape promptement une fiole et verse quelques gouttes de sang dans une coupelle. Je me lève, me dirige vers une armoire et regarde. Je pourrais essayer ce produit... Ce n’est pas comme si j’avais essayé toutes ses variantes auparavant après tout...

Je l’attrape, le met dans une seringue, et l’injecte immédiatement dans la coupelle. Je fais tourner un peu le sang, histoire que le produit se mélange bien et... C’est parti, observons ça.

Les différentes cellules s’agitent un peu, alors que le produit agit. D’abord il n’y a aucun effet... Puis...

... Le virus absorbe le produit, devenant bien plus gros, au moins le double. Sa forme a également changé, elle semble presque plus agressive.

Je repousse le microscope, lentement, et prend une lourde inspiration. Je place mon crâne entre mes mains.

Je suis au quatrième jour de recherche...

Et je n’ai toujours rien.

Pas une seule molécule que j’ai testée, pas un médicament, pas un produit, pas une invention, rien n’a fait réagir négativement ce fichu virus. J’ai vidé mon armoire et ai testé tellement de variantes différentes et pourtant...

Je n’ai. Rien. Et il ne me reste que trois jours.

Comment est ce possible... Que je n’ai rien...

Je me lève et me dirige à nouveau vers l’armoire. Il y a bien quelque chose que je n’ai pas encore essayé ! Ou alors dans un vieux bouquin un remède interdit car il demande un sacrifice ou je ne sais quoi !

Il doit bien y avoir quelque chose, aucun virus ne peut être immortel ou invincible, il doit y avoir... Une faille... Quelque part... Une toute petite molécule, un atome qui l’affaibli... Il y a forcément... une faiblesse...

Et pourtant tu ne la trouves pas.

J’entends une voix ricaner derrière moi. Je sens mes respirations s’alourdir, et mes yeux s’écarquiller. Je me retourne immédiatement. Je ne connais que trop bien cette voix puisque...

Puisque c’est la mienne.

Devant moi, je vois une ombre, une ombre qui porte mon visage. Qui porte un manteau noir. Ses oreilles sont pointues, ses yeux sont jaunes, ses dents sont taillées en pointe. Et pourtant je sais pertinemment que c’est moi...

Car ce visage me hante, encore et encore, il me rappelle que je ne suis qu’un monstre... il occupe mes cauchemars les plus sombres... Et bien qu’il ne soit plus qu’une ombre, il est réel, il a existé.

-Vexen... Je murmure

Il s’approche de moi, avec cette démarche fantomatique et imprévisible. Je recule d’un pas, mais reste droit.

-Tu ne trouves pas, incapable. Quand je pense que tu es ma version humaine... C’est immonde, comment peux tu être aussi pathétique, j’aimerais le savoir.

-Si c’est uniquement pour me rabaisser, laisse-moi, je suis occupé. Je rétorque

Je continue mes recherches dans l’armoire mais... Le regard de Vexen posé sur moi me fait presque perdre tous mes moyens. Il reste derrière moi, immobile, comme mort, et je n’arrive même pas à bouger.

-J’ai dit, laisse-moi, démon. Je souffle

Mais il ne trouve rien de mieux à faire que de ricaner dans mon oreille.

-Tu ne trouveras pas. Laisse-moi contempler ta chute dans les Ténèbres, et célébrer mon retour prochain.

Je peste un peu en rétorquant :

-Hors de question de te permettre de revenir, tu m’entends ?!

-J’entends, j’entends. En revanche, je n’écoute pas.

Il ricane encore, alors que je me décide sur quelques molécules à mélanger. Antivirus et antivirus ça devrait normalement tuer le virus... Non ?

C’est uniquement le désespoir qui me fait dire des choses pareilles... Un scientifique devrait mieux travailler, plus organisé, mais le temps me manque cruellement...

Je m’installe à nouveau à mon bureau, mais Vexen décide de s’assoir à côté de moi. Il refuse de me laisser respirer.

-Tu sais que tu échoueras. Comme tu le fais toujours. J’espère pour toi que tu n’as pas trop d’espoir... Quoique si, voir ton visage perdre espoir petit à petit serait encore plus agréable.

Je l’ignore, je dois l’ignorer. Il ne partira pas, cela ne sert à rien de lui répondre. Il va juste... Aimer de plus en plus voir la colère m’envahir. Je ne dois pas répondre à ses provocations.

-Tu ne sauveras ni ta femme, ni tes amis, ni ton frère, ni ton fils. Tu le sais parfaitement bien.

Je ne l’écoute pas. Je place un bouchon psychologique sur mes oreilles... Mais... Est-ce que ma volonté de le placer est suffisante... ? Est-ce qu’il est effectivement placé ?

-J’ai hâte de voir ton visage se crisper de douleur en voyant Elrena cracher du sang dans tes bras. Son visage que tu aimes tant qui ne cesse de dégobiller du sang jusqu’à sa mort, imagine, imagine...

Il ne veut pas se taire... Il ne veut pas se taire... Et mon cerveau lui imagine et... Non... Pas ma Elrena...

Mes poings se serrent alors que je tremble un peu. Je baisse la tête.

-Et tu sais quel est le pire ?

-Je ne veux pas le savoir. Je tente

-C’est que j’aurais pu trouver le remède, moi.

Je me lève d’un coup et invoque de la glace devant lui pour le bloquer. Je recule cependant d’un pas, je ne peux pas m’en empêcher.

-Non, si je ne le trouve pas, alors toi non plus. J’affirme

Il ricane encore...

-Even, combien d’expériences as-tu réussi depuis que tu as été recomplété ? Dit le moi, je veux l’entendre.

-...

-Allez, allez, plus fort.

-...

-Je m’en doutais.

Son rire... M’est insupportable... Insupportable... Sa voix me donne envie de vomir...

-Et lorsque j’étais aux commandes combien en a tu réussie ? Les Répliques étaient sublimes par exemple... Tu n’as fait que les recopier en étant humain. Ce n’est pas du fait d’Even, c’est de mon fait.

-Tu ne trouverais pas le remède. Je t’interdis de dire cela. Je coupe

Il éclate bruyamment de rire, ce qui me fait grincer des dents.

-Et que vas-tu faire. Me punir ? Oh non j’ai si peur de toi, pathétique scientifique !

-LA FERME !!! Je hurle

J’invoque encore de la glace pour le faire disparaitre... mais la seule chose qu’il fait est de revenir, juste dans mon dos. Il attrape mes épaules et me tire vers lui, avant de susurrer, avec ma propre voix :

-Tu ne trouveras jamais à temps.

Je me retourne immédiatement, et il disparait. Je serre les poings, mais soupire de soulagement. Au moins il a disparu.

Je me remets immédiatement au travail. Je n’ai encore rien trouvé... Il faut que je me concentre, que je travaille... Que je me concentre... Que je travaille... Que je me concentre... Que je... Travaille...

Elrena qui... Crache du sang dans mes bras... Si je ne trouve pas assez vite...

Ne pense plus à Vexen... Vexen est parti... Tu vas trouver, je sais que tu vas trouver Even, courage... Ne repense pas à ce que ce démon t’as dit... Crois en toi... Crois en toi...

-Et celui-là ? L’as-tu essayé ? Ce produit ? Ce médicament ? Cette chose ?

-Qu-

-As-tu pris le temps ?

-Comment- ou-

-As-tu seulement le temps ?

Je regarde de partout autour de moi. Ou est-il ! Je croyais qu’il avait disparu ! Et je ne le vois pas pourtant !

-La ferme... La ferme... Je souffle

-Tu sais que j’ai raison. Tu ne trouveras jamais. Regarde, tu n’as rien, rien du tout. Quatre jours et tu es toujours au point de départ. Les miracles n’existent pas, et personne ne peux t’aider.

Je l’entends ricaner derrière mon oreille, il ne veut pas apparaitre devant moi... Je dois me concentrer sur le remède... Je n’ai pas de temps à perdre avec lui...

-Rien ne pourra t’aider... Rien... Il ne te reste que trois jours avant de tuer ton épouse, tu ne réussiras pas.

-Arrête...

-Tu ne pourras jamais la sauver, elle ne survivra pas, car tu es trop faible, trop incompétent. Son sang coulera, et cette fois, elle ne fera pas que sombrer dans les ténèbres...

-Laisse moi tranquille...

-Et tu ne lui as laissé qu’une semaine. Tu l’as condamnée avec Ansem. Trois jours... Trois pauvres jours... Tu ne pouvais même pas faire mieux...

-LAISSE MOI TRANQUILLE !!!

J’invoque de la glace partout autour de moi pour le faire fuir. Je bouche mes oreilles avec mes mains. Bouge la tête dans tous les sens. Je n’en peux plus... Je veux qu’il s’en aille...

-Vas t’en vas t’en vas t’en ! Laisse-moi travailler, laisse-moi me concentrer ! Laisse-moi ! Je supplie

-Trois jours, trois jours, trois jours, trois jours... Il répète inlassablement

-VA T’EN !!!

Je hurle maintenant pour le faire disparaitre. Je veux qu’il parte je veux qu’il parte je veux qu’il parte je veux qu’il parte...

-Je reviendrais à ce moment-là, pour contempler ta défaite, faiblard.

Ne reviens pas... Ne reviens pas...

-Je t’interdis de revenir... Sale monstre... Si tu reviens je... Je...

-Je reviendrais... Je reviendrais...

-NE REVIENS JAMAIS !!!

-Et je contemplerais ton échec.

J’invoque à nouveau de la glace, et je n’entends plus sa voix. Je baisse la tête.

-Ne reviens plus jamais... Je murmure

Je me laisse tomber sur la chaise, la tête entre mes mains. Mes yeux sont grands ouverts, et je sens quelque chose de froid sur mes joues.

J-Je ne dois... Pas perdre plus de temps...

Je me reconcentre du mieux que je peux sur la tâche qui m’incombe. Je vais réussir... Je DOIS réussir...

Je n’ai plus que trois jours... Avant de voir mon épouse mourir... Trois jours... C’est si court... S’il existe un quelconque dieu en ce monde aidez-moi...

Je ne veux pas... Je ne veux pas donner raison à Vexen... Il a tort il a forcément tort...

Je... Vais réussir à la sauver... Pas vrai... ?

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