THE CURE

Bonjour à tous !

Le cinquième chapiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitreeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee hm hm pardon. MAIS NON EN FAIT PAS PARDON j’adore ce chapitre. Sincèrement il est dans mon top 3 des chapitres favoris de la fic. Je ne plaisante absolument pas, celui là c’est l’un de mes préférés, oui je fais du favoritisme dans ma propre fic XD

PS : Je suis malade en ce moment et je tousse beaucoup- je crois que le karma de The Cure me rattrape- Woops-

Bonne lecture à tous !

Narrateur : Even

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Pour une fois, je ne suis pas au laboratoire. Je viens de le quitter, car on me demande... Et ce n’est pas n’importe qui qui me demande, alors je sors. Qui plus est... Je veux la voir.

Je devrais continuer à travailler sur mon remède, je le sais. Mais elle m’a demandé, je ne peux pas lui refuser cela. Je ne trouve rien, rien de plus, mon esprit va exploser, j’ai besoin... J’ai besoin de la voir.

J’arrive devant la porte de la pièce, mais ne peux pas rentrer. Je lutte contre moi-même pour ne pas poser ma main sur la poignée... Mais je ne peux pas. Alors à la place, je m’approche de la fenêtre.

Je toque un petit peu, sourit, un petit sourire, et murmure :

-Bonjour Elrena...

Elrena, la plus belle femme des Jardins, se tourne lentement vers moi, posant gracieusement son livre sur ses genoux. Elle était assise sur son lit pour m’attendre.

Elle voulait absolument me voir... Cela fait deux jours que je ne l’ai pas vu après tout alors... je la comprends... Surtout puisqu’elle sait qu’il...

Je secoue la tête. Une pause de mon laboratoire me fera du bien aussi... Et j’ai juste... J’ai juste envie de voir ma femme...

Elle est si belle... Elle me fait un beau sourire, je la reconnais, c’est bien la Elrena que j’aime...

Mais... son visage est plus terne... Ses yeux rouges à cause de la fatigue, les doigts usés, les joues creusées... Les petites mèches sur sa tête ont même baissé, comme si... Sa vitalité baissait...

Et son regard... Il... Il est presque mort... Ses yeux sont de la même couleur, mais brillent beaucoup moins, il n’y a plus cet éclat... Ou plutôt, presque plus.

Lorsqu’elle tourne la tête vers moi, une petite lueur s’illumine au fond de ses yeux. Une lueur faible, presque indiscernable, mais moi, je la vois.

-Bonjour Even...

Afin de lui parler, je suis derrière une vitre, la fenêtre. Je ne peux pas rentrer dans la même pièce... J’aimerais tant la serrer dans mes bras... Et lui dire que tout va bien...

Cela fait trois jours qu’elle est malade, et elle est déjà... Cadavérique...

Mon cœur se brise...

-Comment vas-tu... Mon amour... Je murmure

Elrena se place juste derrière la vitre. Elle tremble légèrement, affaiblie à cause du virus, mais parvient à tenir debout. C’est une battante, évidemment que le virus ne va pas la vaincre aussi facilement.

-Je vais bien... Enfin ça dépend la définition de bien. Je crois que tu as vu mon visage, hehe.

Elle rit un peu. Je sais pourquoi elle fait ça... Elle veut que ses derniers souvenirs soient en riant et en souriant, pas... Désespérée.

Elrena ne se laisserai jamais abattre, elle a toujours été plus forte que moi. Plus courageuse, plus mature, plus... Plus tout... Et c’est pour ça que je l’aime tant...

Mais j’ai vu la terreur dans ses yeux, au moment ou elle a craché du sang, je ne l’ai jamais vue terrorisée avant... Cette toux... Qui marque sa mort... Est la seule chose qui fait peur à mon épouse...

... En parlant de toux...

-Tu tousses beaucoup... ? Je demande timidement

Elle hoche doucement la tête.

-Oui, j’ai l’impression d’avoir les poumons en feu ! C’est pas très agréable, je le recommande pas...

-Je suis désolé... Je souffle

-Hm ?

Elle redresse la tête.

-Pourquoi es-tu désolé, Even ? Elle demande

Je soupire profondément.

-Car je... N’ai toujours pas trouvé le remède... Je...

-Shhh.

Elle se rapproche encore de la vitre, en penchant la tête sur le côté, souriante.

-Even, mon merveilleux Even... Je ne te blâme pas. Et je veux que tu saches que... Ce n’est pas de ta faute.

Elle fait un si beau sourire.

-Je t’aime plus que tout au monde. Ce n’est pas de ta faute. Tout ira bien.

Je reste silencieux un instant, en plaçant ma tête contre la vitre, et murmure :

-Je t’aime...

Elle place son front contre le mien, séparés seulement par la vitre. Elle garde son si beau sourire, en me regardant droit dans les yeux.

-Moi aussi...

Je respire un peu plus fort, et lâche une larme.

-Je veux tellement te serrer dans mes bras...

-Alors imagine... Ferme les yeux et imagine. Commence Elrena

En la voyant fermer les yeux, je fais de même.

-Je suis sortie, vivante, et tu me tiens contre toi.

Je souris un peu.

-Je te serre, je ne veux pas te lâcher, je ne te lâcherais jamais. Je continu

-Je glisse une de mes mains dans tes cheveux, et t’embrasse la joue. Raconte Elrena

-Je fais de même puis je t’embrasse sur tes douces lèvres...

Elle rit.

-Ansem cache les yeux d’Ienzo, et ce dernier râle un peu.

Je ris à mon tour, et imite la petite voix d’Ienzo :

-« Anseeeem je les ai déjà vu s’embrasser, c’est bon ! Je suis pas un bébé ! »

-« Mais ils sont beaucoup trop vulgaires Ienzo ! Tu ne dois pas voir ça ! » Répond Elrena avec une voix anormalement grave

-« Ansem je suis déjà en couple tu sais ? »

-Attends, tu es en couple ?!

Nous ouvrons tous les deux les yeux.

-Tu as oublié d’imiter la voix d’Ansem. Je critique

-Oui, pardon. Elle reprend. La réaction d’Ansem me faisait trop rire d’avance.  

Nous rions un peu. Puis, je souris, tendrement.

-Puis je prends ta main, et je t’amène dans notre chambre...

Elle me rend mon sourire tout aussi doucement, en rosissant un peu.

-Je te câline dans mes bras... ferme les yeux et respire ton parfum...

-Je caresse tes cheveux et ton dos... et te murmure des mots d’amour... Je souffle

-Je t’aime plus que tout Even...

-Et moi plus que tout Elrena...

Je place ma main sur la vitre, ouverte. Elrena fait de même à travers la vitre. J’aimerais tant toucher sa main... Mais c’est inutilement dangereux... Alors à la place, je regarde mon épouse, et murmure une promesse :

-Je te sauverais. Je te sauverais, je t’en fais la promesse solennelle.  

-Tu as toujours été si sérieux... Elle soupire

-C’est comme ça que je suis, et c’est comme ça que tu m’aimes, non ?

Elle rit un peu.

-Oh oui, je t’aime tellement tu n’as même pas idée. Toi ton esprit tordu ton raisonnement bancal et ton corps de mannequin vous me manquez horriblement.

Je rougis d’un coup.

-M-Moi un mannequin ?! Depuis quand ?! Et tu t’es regardée dans un miroir ? Tu es tellement belle... Je rétorque

-Oh non... Je sens mes joues toutes creusées... Mon teint terne...

Elle touche un peu ses aigrettes blondes, en essayant de les remonter. Hélas, elles retombent lentement.

-Et elles arrêtent pas de tomber... Elles deviennent toutes molles... C’est vraiment triste...

-Elles vont se redresser un jour ! Je reprends

-J’espère...

Elle me sourit. Je la regarde attentivement. Son visage, son regard, tout est plus... Terne à cause de la maladie... Mais elle est toujours belle, je l’aime toujours à en mourir...

-Je vais te sauver... Je souffle

Je lui souris.

-Je te jure que je vais te sauver...

-... Even...

Elle soupire.

-Tu ne pourras pas me sauver si tu t’épuises comme tu le fais.

-Comment-

Elle me lance un regard accusateur.

-Tu crois que je n’ai pas remarqué tes cernes ? Elle coupe. Cela fait au moins 24 heures que tu n’as pas dormi...

Je secoue immédiatement la tête.

-Je me fiche du sommeil, tu n’as plus beaucoup de temps... je dormirais une fois que tu seras sauvée.

-Even, si tu te tues pour me garder en vie je préfère encore mourir. Elle rétorque

Je me fige immédiatement en serrant le poing.

-Comment peux-tu dire une chose pareille Elrena...

-Car je t’aime.

Elle sourit amoureusement... Comment être en colère contre un tel visage d’ange... Je desserre les poings, me détend, et soupire profondément. Elle continue :

-Je t’aime et te voir dans cet état par ma faute... Me fait beaucoup de mal. Alors... Je te demande de te ménager... Car si tu continues ainsi ta santé va se détériorer et au lieu de perdre la vie j’aurais perdu mon mari.

Elle s’approche un peu de la vitre.

-Ienzo a besoin de toi plus que jamais, Ansem, les Jardins, Even, tu ne peux pas-

-Je ne peux rien faire de toute façon ! Je m’écrie

Je frappe d’un coup la vitre. Je ne sais pas ce qu’il me prend... Un accès de rage soudain... Mais je n’arrive plus à filtrer les mots qui sortent.

-Je ne peux pas donner ma vie contre la tienne, je ne peux pas sortir, je ne peux pas aller chercher à manger, je ne peux pas ne pas dormir, je ne peux pas essayer de chercher intensément un remède, je ne peux pas te sauver la vie ! Car je suis trop important mais... Mais...

Quelques larmes s’échappent de mes yeux, je ne peux pas les contrôler...

-Mais ma vie... N’est pas plus importante qu’une autre... J’ai fait tant d’erreurs... Tant de mal... C’est moi qui ai provoqué la chute de ce royaume dans les Ténèbres et... C’est moi qui ai demandé à Aeleus d’enlever les enfants... A Dilan... Et pourtant...

Je laisse ma tête tomber contre la vitre.

-Pourquoi c’est MOI qui devrais vivre ?! Ma vie... Ne vaut pas plus que celle d’un autre... Tu es précieuse... Lauriam, Aeleus, Dilan ils sont précieux pour moi eux aussi... Et pourtant... Ca devrait être MOI qui survit par rapport a vous... Mais je ne veux pas vivre dans un monde sans vous...

Je place ma main doucement sur la vitre.

-Dans un monde sans toi...                       

-Even...

-Elrena je donnerais tout ce que je suis pour être de l’autre côté de la vitre, là maintenant, à ta place... Je m’arracherais le cœur s’il le faut... Je t’aime bon sang...

Elle pose le plus doucement du monde sa main sur la vitre, comme pour la placer sur ma joue.

-Je n’ai jamais... Pensé ainsi, je suis désolée...

-Je sais mon amour, je sais... Je murmure

Elle secoue un peu la tête, quant à moi je baisse la mienne.

-Mais... Ta vie est précieuse pour moi aussi... Alors je suis heureuse que ce soit moi qui sois dans cette chambre minuscule plutôt que toi...

Nous nous regardons dans les yeux.

-Je t’aime...

Je me mets à pleurer.

-Moi aussi je t’aime... Je t’aime plus que tout... Je ne veux pas te perdre...

Elle pouffe un peu.

-Tu ne me perdras jamais, Even... Tu pourras pas te débarrasser de moi aussi facilement. Même au ciel je veillerais sur toi et... Et crois-moi, Even. Je vais te coller comme pas permis.

Elle sourit... Comment fait-elle...

-Tu me perdras jamais. Elle affirme

-Elrena...

-Et peut être même qu’un jour tu arriveras à remettre mon cœur dans une Réplique...

-Ce n’est pas comme ça que- Je tente

-Moi je sais que tu peux tout faire.

Son regard est... fier dorénavant... Si fier de moi...

-Tu es le scientifique le plus génial des Jardins... Tu peux tout faire...

-Elrena...

Je serre les poings. Ses mots... Me donnent à nouveau la foi...

-Oui... Oui ! Oui je vais te sauver... Je vais te sauver-

-Mais ne te tue pas pour le faire. Elle coupe

Je soupire.

-... Je... Je te jure que je vais essayer de dormir... Je ferais mon possible je me laisserais pas dépérir...

-Merci... Souffle Elrena

Elle écarquille les yeux, recule d’un pas, et se met violemment à tousser.

-Elrena ! Je m’écrie en me jetant contre la vitre

-Ça va ça va c’est rien...

Du sang coule entre ses doigts. Je donnerais tant pour pouvoir la serrer dans mes bras... La rassurer... Essuyer ce sang... Quelque chose, n’importe quoi...

-Je...

Je baisse la tête. Je ne peux même pas entrer dans cette pièce pour l’aider...

-Je vais y aller... Je vais trouver ce remède, je ne reviendrais pas avant. J’affirme

-Attends Even... Mon amour...

Elle se redresse pour me regarder droit dans les yeux, essuyant le sang sur ses vêtements.

-J’ai... Un service à te demander... Elle souffle

-Dit moi tout...

Elle se place juste devant la vitre à nouveau, et sourit.

-Je veux... Si je dois passer de l’autre côté... Je veux que tu sois près de moi.

Je serre les poings, presque jusqu’au sang. Je sens mes ongles s’enfoncer légèrement dans ma chair... Mais Elrena l’ignore, et sourit tristement.

-Je veux que tu sois la dernière chose que je vois... Avant de partir ailleurs... S’il te plait... Je sais que c’est égoïste mais...

-Non, je serais là Elrena. Je serais là, je te le promets. Je coupe

Nous nous sourions.

-Je te serrerais contre moi, même si je dois retenir ma respiration. Je ne te laisserais pas seule.

Son regard s’attendrit.

-Merci Even. Tu es vraiment le meilleur parmi les meilleurs.

Elle m’envoie joyeusement un baiser, ce qui me fait rougir un peu, et sourire.

-Moi aussi je t’aime, ma divine nymphe de foudre.

Elle invoque quelques petits éclairs entre ses doigts, et les regarde avec fascination.

-Excellente idée, voilà quoi faire, moi qui m’ennuyais tellement... Je vais invoquer des petits éclairs partout.

-Content de voir que tu fais encore de la foudre.

-Il manquerait plus que ça !

Nous rions un peu, et Elrena continue de jouer avec ses petits éclairs.

-Je vais te laisser te reposer ma belle nymphe... Je retourne travailler... J’affirme

-D’accord... Je te dis... A plus ?

Je pose ma main sur la vitre.

-A plus...

Je pose ma main sur mes lèvres doucement, l’embrasse, et repose la main sur la vitre. Elrena s’approche, pose la main en face de la mienne, la retire, et l’embrasse aussi. Comme si nous venions de nous passer un baiser à travers la vitre.

-Tu embrasses toujours aussi bien, tu sais ? Elle affirme

-Hehehe...

Nous nous regardons encore... C’est si dur de la quitter... Je ne veux pas la laisser...

-Je t’aime... Je murmure

-Et moi plus que tout... Reprend Elrena

-Plus que l’infini...

-Plus que l’univers...

-Je ne trouve pas les mots... Je souffle

-Je ne trouve pas les gestes... Rétorque mon épouse

Je commence à reculer doucement. Elle fait de même. La séparation est si longue... Mais... Elrena ferme d’un coup le rideau. Elle disparait de ma vue... Je sais qu’elle fait cela pour rendre ça moins dur.

Alors je baisse la tête, ferme les yeux, et me met en route vers le laboratoire, à contrecœur.

Elrena... Même dans ces horribles circonstances je suis heureux de la revoir... Je veux tant que ce cauchemar cesse... J’ai besoin qu’il cesse...

Je ne pourrais jamais me remettre... De cette horreur... Même dans des dizaines d’années...

J’arrive au laboratoire et m’assoit. Il me reste encore beaucoup de sang à tester, beaucoup de travail donc.

J’ai à peine le temps de me demander comment va Ienzo, comment va Ansem, comment vont Aeleus et Dilan, comment va Lauriam...

Que je me remets immédiatement au travail.

Le temps file... à une telle vitesse... Et moi je me demande...

Suis-je réellement assez fort pour le vaincre ? Et même si je trouve le remède dans quatre jours...

Est-ce qu’Elrena aura survécue jusque-là... ?