THE CURE

Chapitre 2 : Ne pars pas...

2927 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 04/10/2021 03:10

Bonjour à tous !

Nous en sommes au deuxième chapitre ! Et pour être honnête, je cache mal mon excitation de vous le publier celui-là XD Oh vous avez même pas idée de tous mes rires et sautillements en le relisant XD

Bonne lecture à tous !

 

Narrateur : Even 

 

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Je cours de partout dans le château pour la trouver. J’ai peu de force à cause de mon peu de sommeil, mais j’arrive à en trouver. Cela doit être la force du désespoir...

J’ai tourné dans tous les coins, je suis parti de partout, je ne sais pas où elle est, comment est ce possible... Depuis ce matin je la cherche et je tourne en rond dans ce foutu palais trop grand et aucun signe d’elle...

Je me laisse entièrement céder à la panique. J’ai des palpitations, j’ai chaud et des sueurs froides en même temps, je tremble de partout... C’est absolument pathétique à voir, j’en suis pleinement conscient, mais je ne peux pas m’en empêcher.

Ou est-elle ou est-elle ou est-elle... Elle a complètement disparue... Ou plus exactement elle est ni avec Ienzo ni avec Ansem ni avec Lauriam, elle est seule et je ne sais pas où elle est et-

-Even ? que se passe-t-il ?

Je tourne la tête immédiatement, et soupire de soulagement. A vrai dire je suis si soulagé que je lâche quelques larmes.

-Oh bon sang tu es là...

-Even ?!

Je cours dans ses bras pour la serrer contre moi. Elrena se laisse faire, surprise, et soupire.

-Even, tu sais que tu ne peux pas réagir ainsi chaque fois que c’est mon tour... Ce n’est que la deuxième fois... Elle affirme

-Deux fois de trop... Je murmure

Je la serre un peu plus contre moi, mais elle tente de reculer en soupirant :

-Tu préfèrerais que cela soit Ienzo ?

Je recule un peu la tête, en soupirant à mon tour. Je ne réponds rien, ne trouvant rien à dire. Elrena me laisse cependant la tenir un peu. Je ne dis toujours rien, la regardant tristement, elle complète :

-Alors reste calme, je t’en prie. Je vais...

Elle prend ma main et la serre tendrement.

-Je vais seulement chercher à manger...

Je redresse la tête pour regarder ses magnifiques yeux turquoise.

Elrena me regarde en souriant, un si beau sourire... Et pourtant, moi, je suis terrorisé. Je serre ses mains dans les miennes, refusant de la lâcher. Ne serais ce que l’idée qu’elle s’éloigne de moi ainsi...

-Je devrais y aller à ta place... Je souffle

Elle secoue la tête.

-Non. Tu comptes bien plus pour Ansem, Aeleus, Dilan et surtout Ienzo que moi. Tu n’as pas le droit de prendre plus de risques. Et... Et je ne veux pas que tu prennes... Ma place...

Elle m’embrasse brièvement.

-Tu comprends ça, n’est-ce pas ?

-M-Mais Elrena...

Je tremble un petit peu, en la regardant droit dans les yeux.

-Je ne veux pas que tu prennes ce risque... Je t’aime...

-Moi aussi je t’aime, et je ne veux pas que tu le prennes pour exactement la même raison.

Elle sourit, tendrement. Elle a raison, je sais qu’elle a raison... Et car elle a raison, j’ai encore plus peur.

Elle coupe mes pensées en plaçant doucement une main sur ma joue, me remontant la tête de force, pour me dévoiler le plus beau des sourires.

-Even, tu me connais, je serais prudente. Elle affirme. Et si quelqu’un ose s’approcher il va finir complètement grillé, hehe !

Je penche ma tête dans sa caresse et ne peux m’empêcher de sourire faiblement.

-Je sais...

-Alors n’ai pas peur !

Elle resserre ma main.

-N’ai pas peur Even, fais-moi confiance.

Je lève le regard.

-... Tu me promets d’être prudente ?

-Je te le jure, mon scientifique favori.

Elle sourit et m’embrasse joyeusement le bout du nez. Je ne peux m’empêcher de rosir et sourire.

-Va trouver un remède pendant que je vais nous trouver à manger. D’accord ?

-... D’accord...

Elle m’embrasse une dernière fois la joue. Elle commence à partir, mais je la rattrape à nouveau. Elle me regarde en soupirant.

-Even...

-Excuse moi je voulais juste... Juste te dire que je t’aime... C’est tout... Je souffle

Elle me sourit tendrement.

-Je serais rentrée avant même que tu aies le temps de retourner à ton laboratoire.

Elle lâche ma main, m’accorde un dernier sourire, et part dans un des nombreux couloirs. Je reste immobile un moment, pour la voir le plus longtemps possible, pour la savoir en sureté le plus longtemps possible...

Mais, inévitablement, elle disparait. Le réconfort qu’elle m’as offert s’estompe bien vite, je perds mon sourire et mes couleurs, pour baisser la tête à nouveau.

Je recule, d’un pas, puis d’un autre, lentement, à part mes jambes je bouge à peine, respire à peine...

Puis je secoue la tête, et repart immédiatement travailler.

Elrena part chercher à manger. Pendant la crise, il faut toujours que le peuple puisse se nourrir... Mais hors de question d’ouvrir des magasins ou de disperser le peuple qui, s’il sort sans protection, meurt inévitablement...

Non, Ansem a décidé de réunir la nourriture au même endroit, et d’organiser des heures de passage. Une fois tous les deux jours, une personne par foyer vient chercher de la nourriture pour toute la semaine. Ça a été étrangement simple à mettre en place, et personne ne s’est plaint de son heure...

Mais... c’est également le seul moment risqué... C’est le seul endroit ou on peut attraper la maladie... Et malgré toutes les précautions prises, des dizaines et des dizaines... Moi... Mon cœur se serre en voyant qu’Elrena a dû y aller.

Déjà hier, j’étais dans un état second. Tremblant, serrant Elrena contre moi lorsque je me suis endormi, je n’arrivais pas à la lâcher, et j’arrive à peine à le faire...

Évidemment, j’ai peur pour Aeleus, Dilan et Lauriam également. Mais Elrena est mon épouse, la femme de ma vie... Forcément mon inquiétude est doublée, triplée en la voyant s’éloigner.

J’arrive finalement à mon laboratoire, pour reprendre mon travail. J’ai pu essayer ces deux derniers jours des formules à trois inconnues, à trois variantes, mais aucun n’a marché.

Alors il faut que je continue, je n’ai pas le choix. Et peut être même que... Que c’est déjà... Peut être que mon épouse...

Non, je dois me calmer. Ce n’est que la deuxième fois qu’Elrena va chercher à manger... La première fois tout s’est bien passé, elle n’est pas revenue malade, il n’y a aucune raison qu’elle revienne malade cette fois ci.

Mais... J’aurais tellement aimé prendre sa place...

Nous faisons des roulements pour savoir qui ira chercher à manger. Aeleus puis Dilan puis Elrena puis Lauriam.

Ienzo est épargné, et cela a été décidé immédiatement. Il est le futur des Jardins, il est notre fils, nous ne pouvons pas nous permettre de le perdre. C’est impossible. S’il meurt de la maladie...

Alors les Jardins seront définitivement perdus au désespoir...

Ansem, c’est car il est le roi des Jardins. Sans lui, nous sombrerons dans le chaos... Il ne faut pas qu’il prenne un risque aussi grand. Le peuple lui fait confiance... Pas aux autres.

Et... Et moi... Moi car je suis le seul qui peut travailler sur un remède, qui a une chance de le trouver... Car je suis le seul scientifique qui peut encore travailler... Le seul qui n’a pas d’autres occupations... Donc je ne peux pas prendre ce risque...

Ce qui veut dire... Que je ne peux même pas prendre la place d’Elrena...

Je secoue la tête, et me reconcentre. Je pense beaucoup trop... Non seulement cela me terrifie pour pas grand-chose, mais en plus, cela me fait perdre mon temps.

Place aux actions.

-Papa... ?

Je soupire un petit peu, inconsciemment, et me tourne. Je n’aime pas être dérangé, mais je ne peux pas rester mécontent très longtemps. Je reconnais cette petite voix entre mille... Et cette petite voix m’apporte tant de joie...

-Ienzo... Je murmure

Le petit est dans l’entrebâillement de la porte, se faisant minuscule. Il a trop peur de déranger, je le connais... Il a les yeux vides, plus aucune lueur n’apparait. Ses cheveux sont légèrement en bataille, des cernes sont visibles...

Moi et Ansem essayons de le protéger le plus possible... Mais au final... Cela ne sert pas à grand-chose, tant il est malheureux...

-Je peux avoir un câlin ? Il demande

Je me lève et lui sourit, pour le serrer immédiatement dans mes bras.

-Bien sûr mon trésor... Je souffle

-Merci...

Nous restons un long, long moment l’un contre l’autre... Mon pauvre petit Ienzo... Ça me fait si mal de le voir ainsi, aussi épuisé, aussi terne, aussi... Aussi désespéré...

Une partie de moi se détruit un peu plus à chaque fois que je le vois dans cet état... Il ne mérite pas de connaitre ça...

Je recule un peu, pour attraper son visage entre mes mains. Cette détresse dans le regard... Ces larmes qu’il retient... Je les vois, je vois tout, et... Et...

Ça me tue...

Je vois mon fils dans une détresse pareille... A cause d’une maladie... A cause d’une situation que personne ne peut expliquer...

Et je ne peux rien faire...

-Je... Vais te laisser travailler, je vais à la bibliothèque. Il soupire

-D’accord. Je dis sobrement

-Désolé...

-Ienzo.

J’attrape doucement sa joue pour remonter son visage, afin de le regarder droit dans les yeux.

-Tu as le droit de venir me voir. Ienzo, tu es bien trop jeune pour subir cela... Ne t’excuse pas d’avoir besoin d’un câlin, je pense même que tout le monde en a besoin.

-Oui... Murmure Ienzo

-Je t’aime, ton bien être est ma priorité. Je te le jure.

Il sourit faiblement, en hochant la tête. J’embrasse doucement son front. Nous nous regardons un petit instant, avant qu’Ienzo ne recule d’un pas.

-Je... Je devrais y aller je crois... Tu as du travail...

-Oui, j’en ai beaucoup mais... n’hésite pas à venir me voir, mon fils bien aimé.

Nous nous sourions, et Ienzo part, me laissant seul dans la pièce. Je me remets immédiatement au travail. Je dois absolument trouver ce remède... De sombres images apparaissent dans mon esprit.

J’ai vu des mourants de cette maladie... J’ai vu des gens qui crachait du sang, j’ai vu... Les horreurs que peuvent provoquer ce virus... Et imaginer... Ma Elrena dans cet état... Mon Ienzo... Mon bébé...

Je secoue la tête et reprend les études. Je dois trouver... Je dois trouver...

Le temps passe, le soleil à travers la fenêtre devient orangé avant de disparaitre. J’ai raté le repas de midi, mais je m’en fiche et personne n’est venu me chercher. Ils ont tous mieux à faire... Comme essayer de ne pas céder au désespoir...

Dilan, ce pauvre Dilan, il a déjà essayé de... Mais Ienzo n’est pas au courant, il ne doit pas être au courant. Nous devons restés soudés. Et... Et un jour cette maladie disparaitra, car j’aurais trouvé-

J’entends toquer à la porte, ce qui coupe mes pensées. Un peu agacé, je réponds d’un ton sec :

-Qui est là. Je suis entre huit produits hautement dangereux et corrosifs, pour voir si l’un d’entre eux marche. Ne m’appelez pas pour rien-

-C’est Lauriam, arrête ton grand discours et vient manger.

Je me fige, et me lève d’un coup pour sortir de la pièce. Le pauvre Lauriam sursaute en me voyant d’un coup.

-WOW !!! Even ça va pas oh ?! Il s’écrie

-Non, ça ne va pas, Elrena est rentrée ?! Je demande  

-Oui, elle est rentrée.

-Et-

Lauriam attrape mes épaules, ce qui a pour effet direct de me faire taire pour l’écouter.

-Even, calme-toi. Elle a été plus que prudente, elle a même retenu son souffle le plus possible, là-dedans. Elle est aussi colorée et belle que d’habitude, elle ne va pas se laisser mourir comme ça. Compris ?!

Je soupire profondément, et retire doucement les mains de mes épaules.

-Tu as raison, pardonne-moi. Je ne devrais pas la sous-estimer comme ça... Je souffle

-Parfait ! Si elle t’entendait elle te donnerait une bonne claque, tu le sais ça ?

Je ris un peu.

-Oui, je sais.

Le rose ricane un peu.

-Allez vient, mangeons un peu. Ça va te détendre...

-Tu as raison. Je répète

Nous nous sourions, avant de partir pour la salle à manger. Nous ne sommes pas imprudents, à manger à 6 les uns à côté des autres en pleine épidémie mortelle... Aeleus et moi avons installés des immenses barrières de glace et de terre pour nous isoler tout en nous voyant.

Je suis le dernier à y arriver, avec Lauriam. Les autres sont déjà installés, une portion bien trop petite dans leurs assiettes. Mais en même temps... Personne n’a très faim, en ce moment. Alors ces portions suffisent.

-Coucou tout le monde... Je fais

Je les salue, et ils font de même, plus ou moins avec le sourire. Ce n’est pas qu’ils ne m’aiment pas, c’est qu’ils ne trouvent plus vraiment la force de le faire.

Je m’assieds immédiatement, et attrape mollement une fourchette. Nous nous regardons tous les six dans les yeux.

-...

-...

-...

-...

-...

-...

Le silence règne, ce qui est insupportable... Heureusement, Dilan, le plus bavard en temps normal, arrive à trouver quelque chose.

-Bon appétit, et merci à Elrena de nous avoir apporté ce repas... ? Je... Suppose... ? Enfin je suppose pas le merci, c’est plutôt l’espèce de discours que je suppose car je suis pas très discours-

-Dilan, tu t’enfonces. Souffle Aeleus

Le garde aux cheveux noirs rit un peu, et entraine Ansem avec lui.

-Que veux-tu, mon cher Aeleus, je suis un cas désespéré !

-Et qui n’as pas changé le moins du monde... Ricane Ansem

-C’est vrai que depuis que j’ai 5 ans tu es le même. Affirme Ienzo

-J’assume complètement. Reprend Dilan

C’est au tour de Lauriam de s’avancer un peu, pour continuer la conversation.

-Alors tu es là depuis que tu as 5 ans, mon petit Ienzo.

-Oui... Je ne te l’avais jamais dit ? Répond mon petit Ienzo

-Non, je n’étais pas au courant du tout ! Affirme le rose

Elrena ricane un petit peu.

-Moi j’étais au couraaaaaaaaant !

-Tu es mariée à Even et Ienzo est son fils évidemment que vous devez vous partager tellement de trucs ! Reprend Lauriam

-Oooooh si tu savais.

Elrena me fait un petit clin d’œil taquin.

-Il y a un enfant. Rappelle Aeleus

-Je suis sûr qu’ils ont des tonnes d’anecdotes l’un de l’autre. Reprend Dilan

-Ce sont nos petits secrets d’époux. Je réponds

Ienzo se met à rire sincèrement. Ce rire me fait chaud au cœur.

-Pour revenir à toi, petit Ienzo. Souffle Lauriam

Il se tourne vers mon bébé scientifique.

-Je ne savais pas que tu étais là depuis si longtemps...

-Il était si petit à l’époque ! Si minuscule ! Si vous l’aviez vu ! Souffle Ansem 

Son regard attendri fait rire les deux derniers arrivants.

-Et toi Even ? Tu confirmes ? Me demande Lauriam

Je hoche la tête immédiatement.

-Encore plus petit que le décrit Ansem.

-Et il l’est encore un peu d’ailleurs. Taquine Aeleus

-Hey ! Proteste Ienzo

Nous rions tous un petit peu, légèrement détendus. C’est agréable de rire un peu, en ces temps si difficiles... Il faut rire, si on ne riait pas, on n’arriverais pas à s’en sortir. Rire est un pouvoir puissant...

On en a bien besoin pour-

-Kof !

Un silence de mort apparait lorsque le bruit de toux se fait entendre.

Quelqu’un vient de tousser.

-Kof kof kof !

Nous tournons tous lentement la tête, quelqu’un tient sa bouche d’une main, et la table de l’autre, son corps tremblant légèrement.

-Kof kof kof !!! K-argh !

La personne recule sa main, et avec effrois, nous la regardons.

Du sang...

Du sang coule de sa main...

Tremblante, la personne me regarde, droit dans les yeux.

-E-Even...

-Non... C’est impossible... Tout mais pas toi...

Des larmes perlent aux coins de ses yeux, aux coins des miens aussi, les autres étouffent des cris d’effrois.

-Je suis malade... Murmure Elrena

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