THE CURE

Chapitre 1 : Un ciel devenu gris

3136 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 02/10/2021 00:09

Bonjour à tous !

Vous êtes là ? Prêts pour le premier chapitre de THE CURE ? VRAIMENT prêts ? Alors C’EST-

...

Pas parti tout de suite, il y a des choses à dire ! Et préparez-vous, c’est Nostalgia-Style !

Petite note 1 (WIIIII LE RETOUR DES PETITES NOTES) : Alors j’ai oublié de le préciser dans le chapitre précédent, mais pour le rythme de parution, cela sera tous les jours pairs d’Octobre, plus le premier et le 31.

Petite note 2 : Le narrateur va dorénavant passer... A la première personne ! Il sera toujours précisé en début de chapitre ! C’est quelque chose que je faisais déjà avant et je préfère écrire à la première personne ^^

Bonne lecture à tous !


Narrateur : Even

 

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Je respire, profondément. Assis sur mon lit. Elrena est déjà partie, me laissant seul dans la pièce. Je viens à peine de me réveiller et m’habiller. Il est 10 heures. Je me suis couché il y a deux heures.

Malgré mes cernes et mon visage pâle, je sais comment me faire traverser une nouvelle journée. Lentement, j’attrape une photo encadrée qui se trouve sur la table de chevet.

Moi dans mon plus beau costume, et Elrena dans la plus belle robe que j’ai vu de ma vie. Un mariage, des sourires... J’ai presque du mal à croire que j’ai été un jour aussi heureux.

Je regarde cette photo avec un petit sourire aux lèvres, pensif.

Que c’était bon... Quand tout allait bien... 

Quand tout allait bien... Lorsque cette épidémie n’existait pas... Qu’Ansem n’avait pas pris toutes ces mesures... Le ciel était bleu, les fleurs colorées... Je pouvais sortir... Ansem n’avait pas à... à...

Je regarde à la fenêtre. Les Jardins sont gris. Cela fait plusieurs semaines que les Jardins sont gris. Les fleurs fanes, et les fenêtres sont toutes fermées, par ordre du souverain lui-même. Mais de toute façon, à cause de l’odeur de décrépitude qui règne, plus personne ne veut ouvrir...

Je serre la photo contre mon torse, et ferme les yeux, pour me replonger dans cette époque. Elle me semble si lointaine, dorénavant... Je n’aurais jamais cru cela possible.

Comment... En est ont arrivés là...

-Even tu es là ?

Je tourne la tête et sourit en voyant ma merveilleuse épouse entrer dans la pièce.

-Elrena ! Je m’écrie

Je me lève immédiatement pour l’embrasser. Elle me câline un petit peu en souriant, et place une main sur la photo que je tiens toujours.

-Que fais-tu... Elle murmure

Elle descend le cadre pour voir la photo. Son regard se voile de nostalgie et de tristesse, alors qu’elle murmure :

-Tu regardes cette vieille photo...

Je hoche la tête en laissant s’échapper un petit sourire.

-Elle ne date que d’il y a deux ans. Je rappelle

-C’est une vielle photo tout de même ! Rétorque Elrena. Une seconde... Deux ans ? Seulement deux ans ? Tu es sûr ?!

-Certain... Je sais, c’est dur à croire.

Nous nous sourions mais... Le sourire est de bien courte durée. Je remarque les cernes autour des yeux de ma femme, et caresse sa joue, reposant la photo sur le côté.

-Tu as fait nuit blanche... Je souffle

Elle baisse la tête, en plaçant ses mains dans mon dos. Elle prend une grande inspiration et souffle :

-Nous avons brulée la petite fille du fleuriste...

Je la câline un peu en soupirant. Elle continue :

-Lauriam adorait cette enfant... Maintenant le fleuriste ne veut plus nous voir...

-Elrena...

-Quand est-ce que cela va s’arrêter Even... ? Elle demande

Elle pleure un peu. J’essuie immédiatement ses larmes et la serre contre moi.

-Je n’en sais rien... Mais tu sais que nous allons trouver une solution.

-Mais... Elle tente

-Je travaille d’arrache-pied pour trouver un remède. Ansem garde cette ville aussi intacte que possible, Lauriam fait pousser de la nourriture pour tout le monde, Ienzo cherche sans relâche dans la bibliothèque, Aeleus et Dilan empêche les émeutes de commencer... Nous ne faisons pas rien, nous allons trouver une solution et nous nous donnons les moyens de prendre ce temps.

Elrena baisse la tête, et la place contre mon torse.

-Je sais... Désolée...

Je lui souris.

-Ce n’est rien mon amour. Je murmure

J’embrasse ensuite son front, en caressant de douces mèches blondes entre mes doigts.

-Nous allons enrayer cette épidémie un jour. Je te le promets.

Je lui dis cela... Mais même moi je n’y crois plus qu’à moitié. La situation est si cauchemardesque... Que cela me semble irréel.

Une situation... Que voici.

Il y a dorénavant trois semaines, une terrible épidémie est apparue aux Jardins. Une maladie. Personne ne sait d’où elle vient, personne ne sait comment elle est apparue et comment elle se propage aussi rapidement.

Elle est juste... apparue, un jour, sans qu’on puisse l’expliquer. D’abord on a cru à une bête infection pulmonaire, mais des analyses sanguines ont prouvées que c’était plus que ça. Bien pire que ça...

Au début ce n’était qu’un malade. Puis la famille est devenue malade, puis ça s’est propagé, encore et encore, et en une semaine... Il y a eu à déplorer une centaine de morts. Les Jardins ont déjà été ravagés par les Ténèbres, et maintenant c’est une maladie qui les tue...

Les plus robustes tiennent 5 jours avant de mourir. Souvent moins. Ça commence par une toux, qui fait cracher du sang. D’abord quelques gouttes. Puis de plus en plus. Les poumons se détruisent petit à petit. Se resserrent. Plus de sang sort. Puis le visage et les muscles se contractes et il est impossible de bouger.

Jusqu’à ce qu’on suffoque complètement dans son propre sang.

En trois semaines seulement, les Jardins ont drastiquement changé... Je ne reconnais plus l’endroit où j’ai grandi.

Je secoue un petit peu la tête, pour chasser ces noires pensées, et serre Elrena contre moi.

-Even... Elle murmure

Elle sent mon cœur se serrer, elle sent ce genre de choses... Elle a ce don. Alors elle me câline, caressant mon dos pour me rappeler subtilement qu’elle est là pour moi.

-Je devrais aller retourner travailler... Ce remède ne se trouvera pas tout seul... Je souffle

-Bien sûr.

Elle m’embrasse brièvement, déposant à peine ses lèvres sur les miennes, puis recule.

-Je vais essayer de trouver Ienzo. Il vaut mieux qu’il ne reste pas seul...

-Je suis d’accord, je pars travailler.

Nous sourions, puis Elrena part, me lâchant doucement la main. Elle disparait derrière la porte, me laissant seul un instant.

Je regarde dehors, attentif. Non, je n’entends aucun oiseau... Comment tout a pu arriver si vite... Cette désolation... En trois... Semaines seulement...

Je m’en souviens encore... Je plantais une rose dans le jardin, Lauriam était derrière moi et me montrait comment faire, lorsqu’Aeleus est apparu paniqué dans la verrière... « Une infection pulmonaire, c’est très grave, Ansem a besoin de toi » ...  Je crois que tout le monde se souvient de ce qu’il faisait au moment précis de cette annonce.

Je soupire et sort de la pièce, pour me diriger vers le laboratoire. Je ne croise personne sur la route... C’est vide... Il n’y a aucun bruit...

C’est profondément angoissant. Alors pour me rassurer, je respire fort, plus fort. Et me concentre sur ce bruit. Ça marche, au moins pendant un temps.

Puis je me fige.

-Je t’aime... Je t’aime...

-Je suis... Désolé...

Je tourne la tête vers une porte. Là d’où proviennent ces deux voix que je ne connais pas... Ou ne reconnais pas en premier lieu.

Je m’approche tristement. Je sais qu’écouter aux portes est mal mais... Mais... Je ne peux pas m’en empêcher, quand je sais ce qu’il se passe exactement.

-Je ne t’oublierais jamais...

-Moi non plus...

Je les reconnais enfin. C’est un couple... Un vieux couple, bien plus âgés que moi. Je leur ai parlé parfois... Ils étaient si gentils...

Leur fils a été enlevé... Lors des années sombres... Et malgré tout ce que je pouvais leur dire, ils ne m’ont jamais blâmé... Seulement Xehanort... Mais maintenant dans ce dorénavant sombre château, un autre membre de cette famille leur sera pris...

... Car Ansem... A été très clair sur le devenir des malades...

Dès que la maladie est découverte chez quelqu’un...

Il doit venir au château. Prendre une pilule de poison. Et on brule son corps.

-Je t’aime...

La voix s’éteint doucement, alors que je serre le poing.

-Moi aussi, je t’aime.

Une larme s’échappe de mon œil, alors que je reste la tête contre la porte, incapable de bouger.

Ansem a prit ces mesures après la première centaine de mort. Le choc passé, il a ordonné aux Jardins tout entiers de rester chez eux, fermer porte et fenêtre, et ne jamais, jamais sortir, sauf pour se nourrir, et... Venir mourir au château.

Dès que quelqu’un meurt, Ansem brûle le corps, afin que le virus ne se propage pas davantage. Et même s’il n’est pas détruit par le feu, le fait de décontaminer la salle et de retirer les cendres... Cela permet au moins d’espérer qu’il freine sa progression.

Heureusement, le château est assez grand pour qu’une aile complète puisse rester sûre pour moi et les autres...

Je recule de la porte, et me remet en route, en direction du laboratoire, pressant le pas. Ansem est occupé à gérer la ville... Ienzo est surveillé pour ne pas devenir fou sous cette ambiance angoissante...

Ienzo aimerait aider, mais c’est un non catégorique. Car Ienzo... depuis tout petit, il ressent l’angoisse et les ténèbres... C’est quelque chose que lui-même ne peut expliquer, mais il semble comprendre avant tout le monde que quelque chose de grave se passe.

Il était le premier à dire... qu’il avait un mauvais pressentiment... Par rapport à « l’infection pulmonaire » ...

Donc ressentir d’un coup toute cette peine, ce désespoir, cette haine, cette force... Ca le détruit à petit feu... Il ne faut pas le perdre. Nous ne pourrions pas supporter de le perdre. Il faut absolument le protéger.

En conclusion, je suis le seul qui peut travailler sur un potentiel vaccin... S’il peut y avoir un vaccin. Si je ne trouve rien... Je serais responsable de la destruction de ce lieu, ni plus, ni moins.

J’essuie quelques rapides larmes et arrive enfin au laboratoire. Personne. Comme je m’y attendais.

Plusieurs feuilles sont étalées de partout, un ordinateur allumé, plein de produits colorés... Pourtant, en voyant ce lieu qui habituellement me rend heureux...

Je me sens profondément misérable.

Je dois... Je dois sauver cet endroit. Quoi qu’il m’en coute.

Prenant un microscope et un échantillon de sang, je reprends les analyses.

Durant de longues, longues heures, je reste derrière ce bureau à analyser le sang et noter des réactions à tels ou tels produits.

Ce n’est pas une bactérie, c’est un virus. Un virus qui peut se propager par l’air, d’où le fait que les fenêtres doivent être fermée. En revanche, toucher un malade ne nous rend pas malade... C’est respirer le même air que lui, qui infecte.

J’ai lu de nombreux ouvrages, mais aucun pour l’instant ne mentionne une telle épidémie. Des virus ? Oui. Des maladies orphelines ? Tellement que je ne peux plus les compter. Mais celle-ci ?! Non, rien.

Ni moi ni Ansem n’avons pu trouver de nom à cette maladie, d’ailleurs. C’est juste : la maladie. Rien d’autre. Le peuple n’a pas besoin d’un nom pour une maladie...

Peut-être que l’on devrait chercher de l’aide ailleurs... ? Hélas... Les dernières nouvelles venues de l’extérieur, c’était pour nous prévenir que les Gardiens avaient une mission bien plus importante... Qu’ils auraient même retrouvés Braig...

Enfin, j’exagère un tout petit peu. Nous avons reçu d’autres nouvelles, mais seulement des « est ce que tu vas bien » de la part de nos amis... Au moins ils ne nous oublient pas, c’est rassurant.

Et Ansem, la dernière fois qu’il a parlé à Aqua, il lui a dit : ne vient pas aux Jardins, mon amie, tu as des choses bien plus importantes à faire que de t’occuper d’infections en chaine sur mes terres.

Qu’est ce que mon frère regrette ces mots... Et en même temps... Que pourraient faire les Gardiens de la Lumière, à part succomber à leur tour... ? Propager la maladie hors des mondes... ?

Nous sommes seuls dans cette situation.

-Even ?

Je lève la tête, et sourit en voyant qui arrive.

-Ansem, mon ami...

-Monsieur Erend vient de mourir.

Je perds mon sourire, instantanément. Ansem est encore plus morose que moi, même son écharpe semble plus terne... Et c’est sans parler de ses yeux, dans lesquels on peut apercevoir toute la peine et la détresse des mondes.

-Je vais partir installer le feu dans quelques minutes. Il affirme

Je me lève, et part vers Ansem pour le serrer dans mes bras.

-Ça va aller Ansem... Je murmure

-...

Ansem resserre mon étreinte, en fermant les yeux. Je sens quelques larmes couler le long de ses joues.

Ansem est épuisé, et cela me tue de le voir ainsi. Car je suis un scientifique mais... Ansem est le roi. C’est lui qui décide des mesures à prendre, c’est lui qui doit rassurer le peuple afin qu’il n’y ait pas un chaos sans nom, c’est lui qui porte la santé mentale de tous les Jardins sur ses épaules.

Pourtant... Ce n’est qu’un homme...

Et c’est mon frère de cœur...

-Je vais trouver le remède... Je te le jure... Je murmure

-Even...

Il se serre contre moi.

-Je suis épuisé...

Ces simples mots rendent mon cœur lourd, bien plus lourd.

-Je sais. Je souffle

-Je suis en train de... De tuer mon peuple... Affirme le roi

Je serre un peu les poings en secouant la tête.

-Non, tu sauves ceux qui peuvent être sauvés. Ansem, tu n’as pas le choix tu le sais... Tu es fort et tu as pris la bonne décision.

-Ils meurent là dehors... Il rappelle

Il se serre contre moi, de manière désespérée.

-Et moi... Moi...

-Ansem. Je coupe

Je le recule un peu, en le fixant droit dans les yeux.

-Toi tu sauves cet endroit du chaos. Imagine s’il y avait la moindre manifestation, des centaines de personnes qui foncent vers le château pour renverser le pouvoir. Là, Aeleus et Dilan n’auront d’autre choix que de se battre, ça va peut-être les tuer, ou alors si le peuple décide d’enlever Ienzo pour exiger un remède...

Je secoue la tête.

-Ansem, tu n’as pas idée des malheurs qui pourraient nous arriver s’il y avait un soulèvement. Tu les sauves... Tu nous sauves...

Son regard semble s’apaiser, alors qu’il pousse un long soupir.

-Tu... As sans doute raison.

Il essuie ses larmes.

-Merci mon frère.

Je souris, essayant d’être rassurant.

-Ce n’est rien.

Le roi reprend contenance, me regardant droit dans les yeux.

-Je devrais te laisser... Tu... Tu as beaucoup à faire et je ne peux même pas t’aider...

-Je patauge Ansem... Je soupire

-Tu dois trouver Even, tu es notre seul espoir. Il affirme

-Je sais...

Je regarde l’échantillon.

-Mais rien ne semble vouloir abattre ces fichus virus... J’ai tant essayé, tant de remèdes connus, j’ai fait tant de combinaisons possibles et... Je ne trouve rien...

Je soupire à nouveau, en baissant la tête cette fois ci.

-La seule chose qu’il me reste à faire... C’est de voir si un mélange à trois inconnues pourrait marcher...

-Je crois en toi. Affirme Ansem

Il pose sa main sur mon épaule.

-Je crois en toi, mon frère.

J’appose ma main à la sienne, après une petite minute de réflexion.

-Merci...

Il me lâche, et commence à sortir.

-Je vais aller... M’occuper de monsieur Erend.

Je hoche la tête.

-Très bien. Je m’occupe de soigner ceux qui peuvent l’être. Mais j’ai une question Ansem...

Je m’approche de lui.

-Est-ce que les mesures que tu as prises...

-Une baisse de 39%. Il coupe

-D’accord, merci.

Je soupire de soulagement. Le taux de baisse est bas, mais au moins, il y a un effet... Il y a un espoir que les gens ne deviennent pas juste fous à cause de ça... Si la panique prend d’assaut les Jardins... Nous serons tous, tous perdus.

Ansem disparait à travers la porte, alors que je retourne m’assoir derrière un bureau, manipulant divers effets chimiques pour espérer trouver un remède.

Pour l’instant, tout ce que j’ai testé n’as eu aucun effet... Au contraire le virus semblait se renforcer... A chaque nouvel échantillon je teste de nouvelles choses, et à chaque fois...

...

NON. Je DOIS trouver le remède. Reprend toi stupide scientifique ! Tu as une femme, tu as un fils, tu dois les sauver ! Ce n’est pas le moment de virer dépressif !

Je me remets immédiatement au travail, j’ai beaucoup à faire, et peu de temps pour m’en occuper.

Il faut que je trouve le remède... Ils comptent tous sur moi.

Je le trouverais.

J’en fais la promesse.

 



***

(Petite note bonus

Je veux pas UN commentaire qui me parle du Covid ou je me fâche. C’est littéralement juste un hasard, le Covid n’est PAS une inspiration pour ma fic et ça a RIEN à voir)

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