Les Adieux d'une Sorcière
Après quelque jours, en plein milieu de la nuit, ma mère m’avait descendu du lit en me tirant pas les cheveux alors qu’elle était complètement ivre. Encore... Elle m’envoya aller acheter du saké, manu militari, elle me donna un peu d’argent et me jeta dehors avec mon manteau. Je fis ma commission très vite est fonça au cimetière. Il n’ y avait personne. En parcourant le cimetière, je chuchotais:
- Vous êtes là?
Quelques minutes plus tard, quelqu’un me fit sursauter en surgissant derrière mon dos en se réjouissant:
- Tu es là!
- Chut!!! dis-je en mettant un doigt sur mes lèvres.
- Oh pardon! s’excusa le fantôme avant de continuer avec le même enthousiasme. Tu es finalement venue! Comme je suis soulagé que tu aies tenue parole! Les vraies sorcières sont tellement inconstante!
Je me demandais si j’avais vraiment entendu les termes «vraies sorcières». Pour moi, je n’étais rien de tout ça et je lui expliqua:
- Vous savez, je ne suis rien de tout ça, je suis une simple guérisseuse. Alors, tu as perdu un objet, c’est ça?
- Oui c’est ça! C’est un miroir à main plus précisément. répondait l’ectoplasme.
Interloqué, je répliquais:
- Un miroir? Mais pourquoi un fantôme masculin tiendrait à un miroir à main?
- Ne te moque pas s’il te plaît. C’est un objet de grande valeur pour moi. J’étais l’amant d’une dame riche. Je l’aimais tellement que j’avais économisé plus de sept mois de salaires affin de pouvoir lui offrir! À ma mort, suite à une maladie, je lui avait demandé de mettre le miroir que je lui avait offert dans mon cercueil. Pour prouver qu’elle sauvegarderai à jamais notre secret et qu’elle me prouve que, même dans la tombe, elle m’aimerait toujours. Mais quand je me suis réveillé, le miroir n’étais pas là. J’ai airé pendant des années à la recherche de cet objet.
- Et il est visiblement pas là. constatais-je.
Je réfléchissais un moment puis demanda au fantôme:
- Est-ce que ta dame habitait dans le village?
- Oui! approuva le spectre en hochant la tête.
- Tu te souviens de son adresse?
- Oui c’est la maison non loin du temple. La dernière fois que j’y suis venu, je me souviens qu’il y avait une lanterne verte sur le perron, vous ne pouvez pas la rater! m’indiqua-t-il.
Je demanda avec timidité:
- Quel est ton nom?
- Ajiro, et toi?
- C’est Setsu. As-tu pensé à aller fouiller dans sa maison? demandais-je avec évidence.
Ajiro contesta:
- Je ne peux pas y entrer! Il y a des vivants qui habitent tout près, ils m’ont déjà vu et j’ai entendu la femme dire à son mari qu’ils allaient envoyer un exorciste pour me chasser de la maison. Vous vous rendez compte? Si ça s’était produit, ça aurait été une catastrophe pour moi. J’aurai rejoint l’au-delà sans avoir accompli ma dernière volonté! Je pense que même au paradis ou en enfer, je n’aurai jamais accepté ça. Ça reviendrait à me tuer deux fois!
- Bon écoutes, je dois rentrer, je passerai voir la maison que tu m’as indiqué. Mais comme la dernière fois il faut que tu sois patient. lui priais-je.
- Entendu, mais je suis déjà très content que tu aies pu écouter ma requête. C’était vraiment inespéré pour moi. commentait Ajiro avec beaucoup d’émotions dans sa voix.
- À bientôt. dis-je en le saluant.
Je couru pour rejoindre la maison le plus vite possible, j’avais énormément d’appréhension. Ma mère m’aurait reprochée d’avoir trop traîner pour me frapper encore…. Quand je suis rentrée, j’avais entendu aucun signe de vie. J’allais dans la cuisine pour servir le saké à ma mère. Je disposa une carafe et un verre sur un plateau et je me déplaçais jusqu’au salon. Ma mère dormait affalée complètement sur la table. Je ne l’a couvrit pas, de toute façon mon amour pour elle était mort à partir du moment ou elle a commencé à mortifier mon corps et mon esprit. Et dans tout les cas, si je ne recevais pas de coup se soir, j’en recevais demain.