Kaboum : Le réveil des Karmadors
Esther, Greg, et Martin couraient à travers la ruelle sombre et défavorisée, tentant de mettre le plus de distance possible entre eux et la maison des Krashmals. L'adrénaline pompait dans leurs veines, et chaque bruit résonnait comme une menace dans la nuit.
Soudain, un rire machiavélique retentit derrière eux. Esther et Martin reconnurent immédiatement ce son terrifiant. C'était Jean François. Ce rire les hanterait pour toujours, rappelant les horreurs qu'ils avaient vécues.
Ils se retournèrent lentement, et là, dans l'ombre, ses yeux brillaient par de belles nuances d'un bleu saphir qui perçaient le regard d'Esther. Cependant, ils étaient la seule caractéristique de son visage qu'elle pouvait voir, cachés par ce masque de couleur or qui dissimulait sa véritable identité.
Jean François avançait lentement, sa présence imposante et menaçante. Il n'avait pas l'intention de recourir à ses pouvoirs cette fois-ci. À la place, il sortit un énorme pistolet noir, orné de circuits luminescents rouges qui pulsaient d'une énergie inquiétante. "Vous pensiez pouvoir m'échapper si facilement ?" ricana-t-il, levant l'arme en direction du trio.
Esther se mit à penser à ses amis et à leur situation désespérée. Parfois, quand vous êtes dans un monde tout seul, c'est alors que vous comprenez vraiment qui vous êtes en tant que personne ; être capable de comprendre la capacité que vous avez, les rêves que vous pouvez réaliser, les merveilles que la vie peut vous apporter. Tout ce dont vous avez besoin, c'est de l'espoir. L'espoir n'est pas une chose, c'est quelque chose qui vous permet de faire briller la lumière aussi brillante que les étoiles, aussi lumineuse que le soleil, rendant les rêves capables et réels. Creuser profondément, se battre et penser, et tout est possible dans la vie.
L'atmosphère devenait lourde, et la température augmentait. Ils étaient à quelques mètres quand Jean François appuya sur la détente. Un jet électrique d'une intensité foudroyante jaillit du pistolet, frappant Greg en pleine poitrine. Le jeune garçon fut projeté au sol sous la force de l'impact. Esther et Martin se retournèrent, affolés. Greg ne bougeait plus. Esther accourut vers lui et le prit dans ses bras. Le jeune garçon respirait difficilement, sa peau parcourue de légères décharges électriques.
Un sentiment de colère et de peur s'empara d'Esther, tandis que ses cheveux virevoltaient au gré du vent. Martin se tenait prêt à se défendre, mais il savait que Jean François avait l'avantage. Le rire cruel du Krashmal résonnait dans la ruelle sombre, renforçant leur sentiment de désespoir.
Greg, inconscient, reposait faiblement dans les bras d'Esther. Il avait été propulsé et affaibli par l'attaque électrique de Jean François. Son corps fut soudain secoué de spasmes, et il se mit à tousser en essayant de se relever. Mais c'était peine perdue. Le jeune homme ouvrit péniblement les yeux, sa vue troublée par la douleur et la fatigue.
Esther, Greg, et Martin, étourdis, essayèrent de se remettre debout. Jean François, voyant leur état de faiblesse, avança lentement, savourant sa victoire imminente. "Vous pensiez vraiment que vous pouviez me fuir ? Quelle naïveté."
"Là-bas !" cria Esther, pointant une direction opposée. Le trio, bien qu'affaibli, se précipita, leur souffle court et leur cœur battant la chamade.
La ruelle semblait sans fin, et l'ombre de Jean François les poursuivait sans relâche. Mais ils savaient qu'ils devaient continuer, qu'ils devaient se battre, car l'espoir, aussi ténu soit-il, était leur seul guide dans cette nuit de cauchemar.
"Nous devons nous battre," murmura Martin, la voix serrée par la peur.
Esther acquiesça, bien qu'une partie d'elle-même souhaitât simplement fuir. Mais il n'y avait pas d'échappatoire. Jean François, avec son arme terrifiante, s'avançait lentement, faisant monter la tension d'un cran à chaque pas.
Greg, toujours dans les bras d'Esther, commença à être secoué de spasmes. Il ouvrit péniblement les yeux, mais sa vue était floue. "Esther... je... je ne peux pas..."
"Ne parle pas," le coupa-t-elle, la voix tremblante. "Tout va bien aller."
Alors que Jean François préparait une nouvelle attaque, visant cette fois-ci Esther et Martin, un bruit étrange retentit au-dessus de la ruelle. Une lumière vive perça la nuit noire, attirant l'attention de tous.
Un vaisseau spatial, de forme ovale et au design épuré, planait au-dessus de Jean François. Des faisceaux de lumière bleue jaillirent du vaisseau, encerclant Jean François, qui, affaibli par son propre pouvoir, se retrouva incapable de bouger.
"Non ! Pas comme ça !" hurla-t-il, ses yeux bleus s'emplissant de terreur. Mais il était déjà trop tard. Le faisceau de lumière l'aspira lentement vers le vaisseau, le soulevant du sol comme une poupée de chiffon.
Esther, Greg, et Martin restèrent figés, trop choqués pour bouger. Jean François luttait, mais sa résistance était vaine. Le vaisseau l'engloutit finalement, les lumières s'éteignant aussi soudainement qu'elles étaient apparues, laissant derrière lui un silence angoissant.
De l'ombre, une silhouette féminine émergea, portant une aura de calme et de mystère. Elle s'approcha d'eux avec une démarche assurée.
"Vous êtes en sécurité maintenant," dit-elle d'une voix apaisante. "Je suis Solonella. Venez, il est temps de partir."
Esther, encore sous le choc, serra Greg contre elle. "Partir où !?"
Solonella guida le trio à travers un dédale de ruelles sombres et de passages secrets. Chaque pas semblait les éloigner un peu plus du danger qu'ils venaient de laisser derrière eux. Finalement, ils arrivèrent devant un couloir étroit et mystérieux, plongé dans une obscurité profonde.
Esther s'arrêta net, son regard fixé sur le couloir. "Qu'est-ce que c'est ?" demanda-t-elle, une étrange fascination la saisissant.
"Un lieu où vous n'êtes pas encore prêts à aller," répondit Solonella, son ton ferme. "Mais bientôt, peut-être. Continuons."
"Vous êtes en sécurité ici," dit Solonella en les menant vers un coin plus tranquille. "Mais avant que nous n'allions plus loin, vous devez savoir certaines choses."
Après un moment de repos, Solonella conduisit les Bordeleau chez Fernand où régnait une ambiance festive. Fernand, un ami de longue date de la famille, se dirigea vers eux, son visage éclairé d'un sourire chaleureux.
"Enfin, vous êtes là !" s'exclama-t-il en les prenant dans ses bras. "Vous n'imaginez pas à quel point je suis heureux de vous voir sains et saufs. Venez, ma bande joyeux lurons !"
Fernand, un peu perdu dans la musique, observait la scène joyeuse qui se déroulait devant lui. Il n'était pas sûr de ce que les étapes de la danse étaient censées ressembler, mais cela n'avait pas vraiment d'importance. Tout le monde semblait avoir du mal à marcher droit, mais cela ne faisait que renforcer l'ambiance détendue et festive. Fernand se laissa emporter par l'énergie du moment, ses mouvements maladroits mais sincères, ajoutant une touche de légèreté à l'atmosphère.
Autour de lui, l'épicier Olivier s'amusait comme un enfant, sautillant au rythme de la musique avec une énergie débordante. Il tentait d'entraîner Esther dans la danse, tirant doucement sur son bras, mais elle restait figée, son sourire se figeant également, comme si quelque chose l'empêchait de se laisser aller à la fête.
Les amis de Fernand jouaient des instruments avec un entrain contagieux, bien que l'un d'eux, un peu éméché, titubait joyeusement autour du groupe, éclatant de rire à chaque fausse note. Mme Dupont, connue pour son sérieux et son incapacité à se laisser aller à quoi que ce soit de frivole, était maintenant le centre de l'attention. Elle virevoltait gracieusement autour de l'un des danseurs, ses jupes tourbillonnant autour d'elle, ses joues rougies par l'effort et le plaisir. Ses collègues la regardaient avec étonnement, éblouis par cette transformation soudaine.
La salle était baignée d'une lumière dorée, les lampions suspendus au plafond projetant des ombres dansantes sur les murs. L'odeur de la nourriture se mêlait à celle de l'air frais de la nuit, apportant un parfum de bonheur simple. Les rires résonnaient dans l'air, se mêlant à la musique, créant une symphonie de joie qui semblait vouloir durer éternellement.
Fernand se déplaçait de partenaire en partenaire, chaque danse apportant son lot de rires et de maladresses partagées. Les gens trébuchaient sur leurs pieds, s'appuyant les uns sur les autres pour ne pas tomber, mais cela ne faisait que renforcer l'esprit de camaraderie qui imprégnait la fête. Chaque faux pas devenait un prétexte pour éclater de rire, et la musique semblait s'accélérer à mesure que la nuit avançait.
Olivier, voyant que ses efforts pour faire danser Esther étaient vains, se résigna à la laisser tranquille. Il continua de danser seul, se perdant dans le rythme de la musique, tandis qu'Esther observait la scène avec un sourire mélancolique. Son cœur se serrait légèrement en voyant les gens qu'elle aimait tant s'amuser ainsi. Pourtant, une partie d'elle ne pouvait s'empêcher de penser à ce qui les attendait, à l'incertitude du futur.
C'est alors que Solonella, qui observait la scène depuis un coin de la salle, s'approcha d'Esther. "Profite de chaque instant," murmura-t-elle doucement, posant une main réconfortante sur l'épaule de la jeune fille. "Ces moments avec les personnes que tu aimes sont précieux. Ils te donneront la force de traverser ce qui t'attend."
Esther hocha la tête, prenant une grande inspiration. Elle savait que Solonella avait raison. Elle devait profiter de cette soirée, de ce moment suspendu dans le temps, avant que la réalité ne les rattrape tous.
Martin, qui avait remarqué le changement d'humeur de sa sœur, s'approcha et l'entoura de son bras. "Allez, viens," dit-il avec un sourire rassurant. "Danse avec moi."
Esther hésita un instant, mais finalement, elle se laissa entraîner par son frère sur la piste de danse. La musique sembla changer de rythme, devenant plus douce, plus envoûtante. Les mouvements maladroits des danseurs se transformèrent en une danse plus fluide, où les sourires étaient plus sincères, les gestes plus tendres.
Ils dansèrent ainsi, entourés de leurs amis et de leur famille, créant des souvenirs qui resteraient gravés dans leur mémoire. Et tandis qu'ils tournaient sur la piste, un sentiment de paix commençait à remplacer l'inquiétude dans le cœur d'Esther.
Lorsque la musique ralentit enfin et que les danseurs commencèrent à se disperser pour reprendre leur souffle, Esther et Martin se retrouvèrent à nouveau avec Fernand et Solonella, dans un coin plus tranquille de la salle. Le sourire d'Esther était un peu plus serein, mais ses yeux trahissaient encore une pointe d'inquiétude.
"Fernand, il y a quelque chose que nous devons te dire," commença-t-elle, hésitante. "Martin et moi... nous avons trouvés une école... qui nous corresponds a nos besoins. On m'a accepté dans une école de ballet, et Martin a été accepté dans un centre."
Fernand, bien que surpris par leur décision, hocha la tête avec compréhension. "Je suis contents pour vous deux," dit-il avec une admiration sincère. "Ce ne sera pas facile, mais vous êtes faits pour ça. Et vous savez, Greg va s'en sortir. Il est fort, et avec le temps, il retrouvera toute son énergie. Et il y a du travail qui l'attend à l'Épicerie Bordeleau."
"Merci, Fernand," répondit Esther, émue. "Savoir que Greg ira bien... ça me soulage."
Solonella sourit doucement. "Il y a beaucoup de choses que vous découvrirez en chemin. Des questions que vous vous poserez, des réponses que vous devrez chercher. Mais sachez que vous n'êtes pas seuls dans ce voyage. Vous avez des gens qui vous aiment et qui vous soutiendront, quoi qu'il arrive."
Martin serra la main de Fernand avec détermination. "Nous sommes prêts à affronter ce qui nous attend," déclara-t-il avec conviction.
Solonella, toujours proche, leur adressa un dernier regard encourageant. "L'Académie vous attend. Mais pour ce soir, profitez de chaque instant. Ces moments sont rares et précieux."
Et ainsi, la soirée continua, imprégnée d'une douce mélancolie et d'une joie partagée. Les Bordeleau savaient qu'ils avaient pris une décision importante, mais pour l'instant, ils choisissaient de vivre pleinement ce moment avec ceux qu'ils aimaient, en dansant, en riant, et en créant des souvenirs qui les accompagneraient toujours.
Après la fête, Solonella guida Esther et Martin à travers l'obscurité silencieuse de la nuit. La lumière des étoiles était leur seule source de clarté alors qu'ils traversaient un sentier caché, menant à une vaste salle où se trouvait un dôme de cristal. La salle, baignée d'une lumière bleutée, semblait se fondre dans l'obscurité environnante. La lueur pâle des étoiles scintillait sur les globes de verre et les instruments dorés, à peine visibles dans l'ombre, créant une ambiance à la fois paisible et mystérieuse.
Solonella s'arrêta sous le dôme, regardant les étoiles à travers la verrière. Elle resta silencieuse un moment, comme si elle cherchait des réponses dans les constellations. Puis, elle se tourna vers les Bordeleau, son expression grave.
"Il y a tant de choses que vous ignorez encore," commença-t-elle doucement. "Mais certaines vérités doivent être découvertes au fil du temps."
Esther frissonna à l'évocation de ces mots. "Pourquoi l'obscurité semble-t-elle toujours avoir le dessus ?" demanda-t-elle, sa voix à peine audible.
Solonella lui adressa un regard pensif. "Il y a un pouvoir à trouver dans l'obscurité, mais la poursuivre, c'est comme jouer avec le feu. Ce pouvoir peut consumer ceux qui s'y aventurent, les réduisant à des cendres. Ceux qui choisissent cette voie doivent être prêts à en payer le prix."
Les paroles de Solonella résonnèrent dans l'esprit d'Esther et de Martin. Ils comprenaient maintenant que leur voyage ne faisait que commencer, que chaque défi qu'ils avaient affronté les avait préparés pour ce qui est à venir. Mais tant de questions demeuraient sans réponse.
"Et Jean François," murmura Esther, "quelle est sa place dans tout cela ? Pourquoi a-t-il rejoint les Krashmals ?"
Solonella laissa échapper un léger soupir. "Jean François a toujours été un être complexe, tiraillé entre ses propres désirs et les ténèbres qui l'entourent. Ses motivations sont encore floues, même pour nous. Mais sachez ceci : Jean François... il pourrait jouer un rôle crucial dans ce qui est à venir."
Le silence retomba sur le groupe, chacun réfléchissant aux implications des paroles de Solonella. Les étoiles continuaient de briller faiblement au-dessus d'eux, rappelant qu'une lumière persistait même dans l'obscurité la plus profonde.
Solonella se tourna alors vers les Bordeleau, l'air résolu. "Il est temps," dit-elle. " Maintenait que vous êtes à l'Académie des Karmadores, vous trouverez des réponses, des alliés, et l'entraînement nécessaire pour affronter ce qui vous attend. Votre avenir est incertain, mais vous n'êtes pas seuls dans cette lutte."
Le dôme de cristal au-dessus d'eux scintillait sous la lueur des étoiles, créant une ambiance presque féerique. Le dôme lui-même, une merveille d'architecture, semblait flotter au-dessus d'eux, soutenu par de délicates colonnes dorées qui s'élevaient vers le ciel. Les parois du dôme étaient incrustées de fines gravures représentant des constellations, chacune racontant une histoire ancienne. Des globes de verre suspendus au plafond projetaient une douce lumière, tandis que des instruments dorés, à peine visibles dans l'ombre, ajoutaient une touche de mystère à l'atmosphère.
Esther et Martin, émerveillés par la beauté du lieu, s'arrêtèrent un instant pour contempler le dôme. Le calme et la sérénité de l'endroit leur offraient un répit bienvenu après les épreuves qu'ils venaient de traverser. Mais malgré la beauté environnante, une lourdeur persistait dans leurs cœurs.
"Je repense souvent à ce que j'ai laissé derrière moi," murmura Martin, brisant le silence. "Il y avait une fille, une fille que j'aimais à l'école. Elle s'appelait Lila. Mais je n'ai jamais eu le courage de lui dire ce que je ressentais."
Esther se tourna vers son frère, voyant la nostalgie dans ses yeux. "Pourquoi ne lui as-tu jamais parlé de tes sentiments ?" demanda-t-elle doucement.
Martin haussa les épaules, un sourire triste aux lèvres. "Je ne sais pas. Peut-être que j'avais peur du rejet. Ou peut-être que je pensais que je n'étais pas assez bien pour elle. Et maintenant, c'est trop tard."
Esther posa une main réconfortante sur son épaule. "Je suis désolée, Martin. Mais tu n'es plus le même garçon qu'avant. Tu as grandi, tu as changé. Et je suis sûre que Lila aurait vu la personne formidable que tu es devenue."
Martin secoua la tête, un soupir échappant de ses lèvres. "Je me demande parfois ce que mes anciens harceleurs penseraient de moi maintenant. Ils me faisaient sentir si petit, si insignifiant. Mais maintenant... maintenant, je suis un Karmadore. Qu'est-ce qu'ils diraient s'ils me voyaient aujourd'hui ?"
Un silence s'installa entre eux, chargé de souvenirs douloureux et de regrets. Esther serra un peu plus fort l'épaule de son frère, cherchant les mots justes pour apaiser sa peine.
"Martin, tu n'as rien à prouver à eux," dit-elle avec conviction. "Tu as surmonté tant de choses, et ce n'est pas eux qui t'ont défini. Tu es fort, et tu as trouvé ta voie. Ce n'est pas à eux de juger qui tu es devenu."
Martin hocha lentement la tête, ses pensées vagabondant entre le passé et le présent. "Tu as raison, Esther. Ce qui compte, c'est ce que nous faisons maintenant, pour nous, pour ceux que nous aimons."
Un silence poignant tomba, et c'est à ce moment-là que les Bordeleau se souvinrent de leur père, toujours plongé dans un coma. Une douleur sourde résonna dans leurs cœurs.
"Papa nous manque tellement," murmura Esther, la voix brisée par l'émotion. "Je donnerais n'importe quoi pour qu'il soit ici, avec nous."
Martin acquiesça, le regard fixé sur le dôme scintillant au-dessus d'eux. "Nous devons tout faire pour l'honorer. Tout ce que nous faisons, c'est pour lui, pour qu'il soit fier de nous, même dans son sommeil."
Sollonella, qui avait écouté silencieusement la conversation, s'avança doucement vers eux. Son visage, empreint de sagesse et de compassion, reflétait la gravité du moment.
"Votre père est un homme fort," dit-elle d'une voix apaisante. "Il veille sur vous, même dans son état. Et votre mère... elle serait tellement fière de ce que vous êtes devenus. Elle vous a laissé un héritage de courage et d'amour, un héritage que vous portez avec dignité."
Les mots de Sollonella résonnèrent profondément en eux, éveillant un mélange d'émotions. Esther sentit les larmes monter, mais elle les retint, trouvant de la force dans les paroles de leur guide.
"Merci, Sollonella," répondit Martin, la voix empreinte d'une nouvelle détermination. "Nous continuerons à avancer, pour eux, pour nous. Nous ne laisserons pas tomber."
Sollonella les regarda avec une tendresse maternelle. "Vous avez un long chemin devant vous, mais n'oubliez jamais que vous êtes entourés d'amour et de soutien. Votre force réside dans votre unité, dans votre capacité à surmonter les épreuves ensemble."
Un nouveau silence s'installa, mais cette fois, il était empreint d'une douce sérénité. Esther et Martin, côte à côte, se sentaient prêts à affronter l'avenir, avec la mémoire de leurs parents comme phare dans la nuit.