Kaamelott : Le voyage dans le temps Livre I

Chapitre 6 : 6. Lancelot du Lac

1112 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 06/09/2018 15:44

Le lendemain matin, Léana savait qu’elle ne serait déclarée comme maîtresse officielle du roi seulement dans l’après-midi. Cela lui laissait donc tout le loisir de découvrir un peu plus le château.

Alors qu’elle réfléchissait à la façon dont elle expliquerait sa longue absence à sa famille, Léana se heurta à quelqu’un.

-         Vous ne pouvez pas faire attention à là où vous marchez ? l’agressa-t-il.

En levant la tête, elle vit un grand homme châtain blond. Elle reconnut immédiatement cette personne comme le seigneur Lancelot du Lac, d’après les descriptions que lui en avait fait le roi.

-         Vous êtes le seigneur Lancelot, n’est-ce pas ? lui demanda-t-elle directement.

-         Euh, oui… Mais vous qui êtes-vous ? Et puis, vous ne vous êtes pas excusée !

-         C’est vrai, pardonnez-moi, je pensais à autre chose, alors…

-         Vous pensez que vous êtes seule à circuler dans le château ? Pensez un peu aux autres, bon sang ! Maintenant, répondez-moi, qui êtes-vous ? Si jamais vous vous êtes introduite dans ce château illégalement, vous finirez tout droit aux cachots !

Il dégaina son épée en disant cela et la pointa sur la gorge de la jeune femme.

-         Je vois que la confiance règne ! Non, je ne suis pas ici illégalement, Seigneur Lancelot, affirma-t-elle en ne quittant pas son regard pour lui faire comprendre qu’il ne l’effrayait pas. Et je tiens à vous signaler que ce n’est pas très intelligent de menacer une femme qui sait se battre.

-         Vous n’avez pas répondu à ma question, reprit-il en menaçant toujours Léana de son épée.

-         Je suis au courant de vos sentiments pour une personne dont le prénom commence par G.

Choqué, Lancelot baissa légèrement l’arme.

-         Je pense qu’on devrait en parler dans un endroit plus tranquille, ajouta-t-elle.


Lancelot et Léana venaient de s’installer à une table de la taverne.

-         Je m’appelle Léana, expliqua la jeune femme. Si vous étiez venu à la dernière réunion de la Table Ronde, vous sauriez que je viens du futur.

-         Du futur ? manqua de s’étouffer le chevalier, sceptique. C’est impossible.

-         Ah oui ? Et comment je serais au courant pour vos sentiments envers la reine ?

-         Bohort le sait. Il a très bien pu vous le dire.

-         Non, il ne m’a rien dit, je le savais déjà bien avant. Là d’où je viens, le mythe arthurien est encore apprécié et parfois étudié à l’école.

-         Le mythe arthurien ? Pourquoi est-ce que c’est toujours lui qui a la gloire ?!

Il tapa du poing sur la table, énervé. Cependant, il ne s’était pas fait remarqué, car l’ambiance autour d’eux était à la fête, à l’alcool, et aux cris joyeux, voire même à quelques joutes verbales.

-         Calmez-vous, seigneur Lancelot. A mon époque, on n’est même pas sûrs que le roi Arthur ait existé un jour.

-         D’où la notion de mythe… Et moi aussi, je suis un mythe ? demanda-t-il, enervé.

-         Oui, comme la reine Guenièvre, les chevaliers de la Table Ronde et le Graal.

-         Attendez… vous avez dit le Graal ? Donc personne ne l’a retrouvé ?

-         Non, enfin… si, si, quelqu’un l’a retrouvé, mais je ne dois pas vous dire qui, je ne dois pas changer le cours des choses.

-         Vous ne pensez pas l’avoir déjà changé en arrivant ici ?

-         C’est drôle, parce que le roi Arthur m’a fait la même remarque. Vous n’étiez pas amis pour rien.

-         Mais l’avons-nous été un jour ? demanda-t-il, désespéré.

-         Pourquoi vous dites ça ? Vous savez, je suis sûre que le roi s’inquiète pour vous.

-         Eh bien, qu’il s’inquiète pour moi ! Je suis bien content de ne plus être à la Table Ronde, surtout avec l’arrivée de Séfriane d’Aquitaine ! Elle a dû leur prendre la tête…

-         Eh bien, on est bien loin du chevalier au cœur noble et pur !

-         Comment osez-vous ? Vous n’êtes personne pour me juger, petite fille !

-         Petite fille ? Vous avez vraiment osé m’appeler « petite fille » ? La prochaine fois que vous me menacerez de votre épée, je vous défigurerai !

-         Essayez donc !

-         Vous oseriez donc frapper une femme ? Vous n’êtes pas censé les protéger ?

-         Pas quand elles m’exaspèrent !

-         Je vois… On va avoir beaucoup de boulot, Seigneur Lancelot, beaucoup de boulot…


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