Kaamelott : Le voyage dans le temps Livre I

Chapitre 3 : 3. L'aveu de Bohort

1025 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 25/07/2017 22:53

Le roi Arthur avait indiqué les noms de tous les chevaliers à Léana, histoire qu’elle sache à qui elle parle. Elle n’avait passé qu’une nuit à Kaamelott, et étrangement, elle n’avait jamais aussi bien dormi, elle qui était insomniaque.

Elle devait rejoindre sa chambre, quand soudain, elle entendit des cris. Immédiatement, elle s’approcha de la porte de derrière laquelle les cris semblaient venir. Elle frappa à la porte, et les cris redoublèrent. Léana l’ouvrit, et vit le seigneur Bohort, hurlant à la mort, étendu sur son lit.

-         Vous êtes le seigneur Bohort, c’est bien ça ? demanda la jeune femme.

-         Oui, je suis sur le point de mourir, dit-il, semblant agoniser.

-         Vous voulez que j’appelle quelqu’un pour vous soigner ?

-         Non… non, merci, mais Merlin s’en charge. Autant vous dire que je suis déjà mort.

-         Mais non, ne dites pas ça, qu’est-ce que vous vous êtes fait comme blessure ?

-         Je me suis blessé en combattant mais… mais je n’ai pas la conscience tranquille, termina-t-il en chuchotant car la porte était encore ouverte.

Comprenant que le seigneur Bohort allait lui faire des révélations, Léana referma la porte et s’assit à côté du lit du blessé.

-         Qu’est-ce que vous avez fait ? demanda Léana.

-         Je… ma vie au château est basée sur un mensonge. Je n’ai que ce que je mérite en mourant ainsi, mais il faut que quelqu’un le sache, en dehors de Lancelot.

-         Je vous écoute, qu’est-ce que vous avez fait ?

-         Je… je n’ai jamais fait mes classes.

Perplexe, Léana ne savait pas vraiment quoi répondre à cette révélation.

-         Je vois que ce… ce secret vous tourmente.

-         Vous n’imaginez pas à quel point ! Si le roi l’apprend, il m’en voudra pour toujours !

-         Mais vous n’êtes pas sur le point de mourir ? demanda Léana. Vous devez la vérité au roi, non ?

-         Oui, certes, mais…

-         Que peut-il vous faire dans le pire des cas ?

-         Rien… rien, je crois, puisque je suis mourant…

-         Vous voyez, j’ai raison, vous devez dire la vérité au roi.

-         Je… je vais le faire appeler.

Le seigneur Bohort s’exécuta, tandis que Léana finit par oser demander :

-         Pardonnez-moi de vous poser cette question, seigneur Bohort, mais… quand vous dites que vous n’avez pas fait vos classes…

-         Moins fort, quelqu’un pourrait vous entendre ! s’écria le blessé.

-         Quand vous dites que vous n’avez pas fait vos classes, reprit Léana en chuchotant, qu’est-ce que vous voulez dire exactement ?

-         Je veux dire que… que je n’ai reçu aucune éducation liée aux armes, je n’ai jamais appris à me battre.

-         Oh, je vois… mais pourquoi vous n’avez pas essayé d’apprendre par vous-même ?

-         Mais parce que si je me lance je suis intenable ! Je suis bien trop dangereux pour les autres chevaliers si je me bats, je ne veux pas les blesser !

Après quelques secondes de silence, Léana décida de partir.

-         Je vais vous laisser vous reposer, Seigneur Bohort. Surtout, soyez courageux et racontez tout au roi Arthur, je suis sûre qu’il ne vous en voudra pas.

Elle se dirigea vers la porte, mais le Seigneur Bohort dit :

-         Merci, et surtout ne racontez rien à personne !

-         Evidemment.

Elle sortit de la pièce et après avoir refermé la porte, elle vit le roi approcher.

-         Vous aussi vous venez voir le seigneur Bohort ? demanda-t-elle.

-         Oui, et il va être content, Merlin a un remède pour sa blessure.

-         Oui, il va être fou de joie, répondit Léana, sans savoir si elle devait prévenir le roi que le seigneur Bohort voulait lui révéler un secret.

Tant pis, il le devinerait lui-même.

-         Est-ce que tout va bien, Dame Léana ? demanda-t-il devant la réflexion de cette dernière.

-         Oui, oui, vous verrez, le seigneur Bohort est quelque peu agité.

Elle laissa le roi là, perplexe, et reprit le chemin qui menait à sa chambre.


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