Le quotidien de Kaamelott (pour la plus grande joie d'Arthur)

Coucou les mandragores !

Il s'agit ici du second OS bonus. Narcissa-Noir 84 sur ff.net voulait une histoire romantique entre Arthur et Perceval. J'ignorais qu'il existait déjà des fanfics sur ce couple (je n'imaginais même pas en fait qu'il fut possible que cela est pu être imaginé pour eux, tellement ça parait invraisemblable quand on regarde la série) mais j'ai dit que je le ferai, et je n'ai qu'une parole ! Et j'aime bien ce genre de défi, écrire sur quelque chose de non prévu. Par contre j'ai eu beaucoup de mal à l'écrire.

Je ne l'inclue pas comme faisait partie de l'histoire, mais plutôt ce qui aurait pu se passer si ce couple avait existé dans celle-ci. C'est un peu court, mais j'ai préféré écrire peu mais être satisfaite du résultat que l'inverse.

Bonne lecture ! =D

***

- Un dragon ?

- Oui Perceval, un dragon ! Une grande créature ailée qui n'a qu'une envie, vous cracher du feu dessus car on a osé toucher à son trésor.

- Et c'est dangereux, Sire ?

- Ça dépend comment on voit la chose. J'en ai déjà tué plein, alors ils ne m'effraient plus depuis longtemps et je sais très bien comment les neutraliser.

- Et il y a des risques ?

- Le risque zéro n'existe pas, mais on va faire en sorte qu'il ne nous arrive rien. Avec nos tactiques habituelles on va faire d'une pierre deux coups entre le dragon et le trésor.

Perceval regarda Arthur d'un air absent.

- Ouais, c'est pas faux !

Le roi soupira et entraîna de force le chevalier hors des murs du château, car bon nombre d'oreilles indiscrètes pouvaient les entendre. Ils étaient déjà prêts et pouvaient partir tranquillement en mission. Enfin, Arthur était prêt, avec une armure sur lui et plusieurs armes dans son sac. Perceval, même s'il avait été mis au courant depuis plusieurs jours, n'avait toujours pas capté la gravité de la mission et avait juste une tunique en guise de protection et un peu de nourriture en poche. Pour pallier à l'incompétence du chevalier aux cheveux blancs, Arthur avait pensé à prendre assez d'armes pour deux personnes et des potions de protections concoctées par les magiciens du royaume. Ou plutôt, Arthur étant méfiant, il avait fait en sorte que ce soit Elias, avec l'aide de Merlin qui s'était borné à apporter un soutien moral, qui fasse les potions.

On n'était jamais trop prudent.

Tandis que les deux compères étaient sur le chemin de la grotte du dragon, Perceval parlait de tout et de rien. Enfin surtout de rien, par ce que les règles d'un jeu dont lui seul connaissait les règles, ce n'était pas très intéressant. Pourtant, en entendant ce monologue des plus déconcertants, Arthur ne put s'empêcher de sourire franchement. C'était l'effet Perceval.

C'était en grande partie pour cela qu'il était tombé amoureux de lui. Malgré ses (nombreuses) bourdes, Perceval n'était pas quelqu'un de mauvais. Il n'embêtait jamais sciemment Arthur, ne profitait pas de sa situation pour obtenir plusieurs avantages, ne lui parlait pas avec irrespect et ne souhaitait pas sa mort. Au contraire, il était fidèle et gentil, même si sa grande naïveté lui jouait parfois des tours. Même s'il ne comprenait pas toujours quand on lui parlait, passer un moment avec lui était réconfortant, et pas seulement parce qu'on se sentait plus intelligent.

Cela avait commencé alors qu'ils se parlaient de plus en plus souvent et de plus en plus longtemps. Puis il y avait eu les repas en tête à tête. Les sentiments naquirent au fil du temps, même si pour Perceval, il avait fallu de (très nombreuses) explications de la part d'Arthur pour qu'il le comprenne.

Ils arrivèrent devant l'entrée de la grotte. Qui était plongée dans l'obscurité. Evidemment. Heureusement, Arthur avait des torches et de quoi allumer.

- Perceval, prenez une potion et une arme et faites le guet ici.

- Et s'il y a le dragon, je vous appelle ?

- Oui, criez !

- AAAAAAHHHHHH !

- Mais quand vous verrez le dragon !

- Mais il arrive doit sur nous là !

Effectivement, le dragon ne sa cachait pas dans la grotte, comme l'avait supposé à tort Arthur, mais était à l'extérieur et fonçait tout droit sur eux.

- Pourquoi il n'était pas à l'extérieur lui ?

La vraie raison était que le dragon avait eu envie d'aller au petit coin. Et comme il ne voulait pas faire ça sur son trésor, il était allé dehors. Mais ça, les deux compères ne pouvaient le savoir.

Ne voulant pas qu'il arrive quoi que ce soit à Perceval, Arthur ne réfléchit pas et fonça sur l'animal tout en évitant les jets de flammes. Il donna des coups d'épée, mais malheureusement pour lui, les écailles du dragon étaient plus épaisses que celles des dragons qu'il avait tué par le passé, aussi, aucun coup ne porta de déjà à la créature qui fonça droit sur Perceval.

Qui voulut bien faire en attaquant lui aussi alors qu'il avait oublié d'avaler la potion. Cependant, grâce à son adresse légendaire, il trébucha contre un caillou et tomba par terre, l'épée toujours en main, qui toucha l'une des pattes, touchant le point achillien (1) de la bête qui mourut instantanément.

Arthur se précipita vers son ami pour vérifier son état, mais Perceval n'avait rien, si ce n'est une bosse en formation sur son front. Soulagé, Arthur le prit dans ses bras. Perceval de son côté était tout content, aussi pour ce geste que pour sa victoire (certes grâce au hasard, mais une victoire tout de même !)

Puis les deux hommes entrèrent dans la grotte pour dénicher le trésor. Qu'ils trouvèrent.

- Des noisettes ? s'écria Arthur.

- C'est bon les noisettes ! En plus, on va pouvoir jouer à attrape-plus-plus-noisettes !

- A quoi ?

Perceval, très sérieux, se fit un devoir de tout lui raconter. Et même s'il ne comprenait pas toutes les règles, Arthur ne put s'empêcher de sourire.

C'était l'effet Perceval.

***

(1) Je sais, ce terme n'existe pas, mais j'ai décidé que ce serait le cas. D'ailleurs, Achille est une star chez les dragons, au point qu'il soit devenu un dieu pour eux. Ne me demandez pas pourquoi car je l'ignore, je suis une mandragore, pas un dragon.

A un de ces jours pour un nouvel OS !