Monstres et compagnie
Chapitre 2 : Elargir notre perception de l'humanité
3388 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour 05/11/2019 16:37
Chapitre 2 : "Mon but, c'est d'élargir notre perception de l'humanité,
d'où nous venons, où nous allons,
les soubresauts et les péripéties, les périls et les promesses…"
– Qu'est-ce que c'est que ce bordel ? Pourquoi vous nous ramenez des types en pyjama au lieu du chef saxon promis ?
– Ah, beau-père, j'vous préviens, c'est pas le moment de me faire chier !
Léodagan semblait trop éberlué par le look des trois couillons qui, encadrés par la garde, venaient d'apparaître dans son champ de vision, et dans la salle du trône, pour relever la remarque (légèrement acerbe) de son gendre.
– Non, mais sans déconner, qu'est-ce qui s'est passé ?
– Il s'est passé que, pour une fois qu'on avait un peu de chance, les dieux nous ont envoyé ces types-là (il désigna de la main les trois inconnus, dont le visage ne reflétait pas la moindre trace, même vague, d'une quelconque compréhension de la situation) au beau milieu du champ de bataille et que nos hommes ont paniqué comme des cons !
– Sire, intervint Lancelot, jamais le dernier pour prendre la défense de l'opprimé, même quand l'opprimé était un groupe de semi-débiles pas foutus de comprendre la différence entre vert et rouge, pour une fois, ce n'était vraiment pas de leur faute !
– Oui, enfin leur faute ou pas leur faute, on était à deux doigts de buter le chef saxon ! Pour une fois qu’on ne se prenait pas une dérouillée, avouez que c'est vexant !
– Et le combat ? s'enquit le roi de Carmélide, toujours pragmatique.
– Tout le monde s'est barré. Pas de vainqueur, pas de vaincu. Et on se retrouve avec ces trois branques sur les bras, qui parlent même pas la langue !
– Peut-être sont-ils Burgondes ? suggéra timidement Bohort, qui se planquait assez lâchement derrière Lancelot depuis qu'il avait aperçu les trois prisonniers, pourtant ni menaçants, ni même vaguement intimidants.
– Non, répondit Arthur sur le ton de l'évidence, ils n'ont pas pété une seule fois sur le chemin du retour.*
Il anticipait le moment où l'autre trouillard de Bohort allait repérer les oreilles du plus grand des trois glandus et hurler que les intrus arrivaient tout droit d'une dimension démoniaque (ce qui, après tout, était bien possible et même probable, étant donné la soudaineté de leur apparition), quand un mouvement aussi brusque qu'inattendu perturba son champ de vision et le fit sursauter.
– Mais ça va pas, non ! Je vous l'ai déjà dit, PREVENEZ AVANT D'APPARAÎTRE !
Comme s'il avait besoin de ça. La Dame du Lac, avec un millier de Saxons à l'approche de Kaamelott, et trois pégus pas foutus d'aligner deux mots compréhensibles pour expliquer la raison de leur présence au milieu des rangs ennemis. Il n'était vraiment pas aidé, c'était le moins qu'on puisse dire.
– Oh là, là, c'est incroyable ! s'extasia la rouquine en fixant avec une jubilation excessive les nouveaux venus.
– Qu'est-ce qui est incroyable ? demanda Arthur, qui sentait l'énervement monter d'un cran (sur une échelle de 4 à 32, comme aurait dit Perceval, il était déjà passé à 78) tandis que tout le monde dans la pièce commençait à le regarder de travers, comme à chaque fois qu'il conversait avec la Dame du Lac. Qu'on ait foiré, comme d'hab ? Ça me semblait pas le scoop du siècle. Vous avez une idée de qui c’est, ces mecs-là ?
– Oh, mais arrêtez de râler un peu ! C'est écrit dans le livre des prophéties : trois hommes doivent venir du futur pour vous permettre de découvrir le plus fabuleux trésor de tous les temps.
Arthur hocha la tête, partagé entre tentation et scepticisme. Evidemment, sur le papier, ça avait l'air plutôt pas mal. La proposition était même alléchante. Dans la réalité, cependant, le roi avait appris à lire entre les lignes... Le nombre de quêtes à la con qu'il avait dû se farcir, tout ça pour pas un kopek !
– Comment vous voulez qu'ils nous aident, protesta-t-il, ils parlent même pas la langue ?
– S'il n'y a que ça…
La dame du lac fit un geste désinvolte vers les trois types, qui clignèrent brusquement des yeux comme s'ils avaient été aveuglés.
– Voilà, maintenant vous allez pouvoir discuter. Mais s'il-vous-plaît, ne leur criez pas dessus, les pauvres, ils ne vont rien comprendre !
– Peut-être pourriez-vous avoir l'obligeance de nous expliquer ce qui justifierait que vous nous « criiez dessus » ? s'enquit alors le plus grand des trois gusses en se tournant vers la Dame du Lac.
Un silence choqué s'ensuivit. Léodagan, Bohort et les deux compagnons du grand échalas le regardaient avec méfiance, peut-être même avec inquiétude, et même la Dame du Lac restait muette, les yeux écarquillés.
– Attendez, vous pouvez la voir ? s'étrangla le roi.
L'homme… ou démon… ou créature venue du futur… en face de lui haussa un seul sourcil (ce qui avait dû demander beaucoup d’entraînement), comme si la question était parfaitement incongrue.
– Pourquoi ne pourrais-je pas ? demanda-t-il sur un ton neutre.
– Spock, intervint alors le plus petit des trois hommes, de qui parlez-vous et par quel miracle arrivons-nous soudainement à comprendre ce que disent ces gens ?
Arthur se demanda brièvement pour quelle obscure raison les dieux semblaient s’acharner sur lui en le plongeant dans des histoires toutes plus absurdes les unes que les autres. On n’aurait pas cru qu’il avait un Graal à chercher, parce qu’entre les invasions saxonnes, burgondes et autres, les chefs de clan qui se foutaient régulièrement sur la gueule et les conneries de ses propres troupes, il lui restait assez peu de temps pour s’occuper de ce qui aurait dû être sa quête principale. Si, en plus, il devait s’occuper de voyageurs temporels assez cons pour se perdre au milieu de son champ de bataille, autant renoncer tout de suite.
.
– Je résume : vous venez du futur, et pour échapper à une horde de lézards géants enragés, vous avez sauté dans…
– Dans une entité qui se fait appeler le Gardien de l'Éternité, précisa Kirk.
Les choses commençaient à se mettre en place petit à petit, mais le capitaine de l’Enterprise se demandait où il était tombé. Environ une heure auparavant, ils avaient été ballottés du champ de bataille où ils étaient apparus (en semant la pagaille des deux côtés) à l'intérieur d'un château médiéval, au beau milieu de chevaliers en armure qui vociféraient dans une langue inconnue. L'époque à laquelle ils avaient atterri allait de soi, mais la façon dont ils allaient la quitter semblait plus problématique de seconde en seconde, avant tout parce que dans cette maison de fous, personne ne semblait capable d’écouter les autres plus de trois secondes. Ça ne faisait pas vingt minutes qu'ils avaient acquis le don de comprendre l'idiome local, et les quatre hommes présents dans la pièce avaient passé plus de la moitié de ce temps à se disputer. A côté, le duo explosif Spock-McCoy lui semblait presque reposant.
– Oui, voilà, et vous vous êtes retrouvés dans le passé de la Terre, compléta celui qui était apparemment le roi de cette bande de fous furieux. Ici. Juste en plein milieu de la bataille contre les Saxons. Comme si ça ne pouvait pas attendre.
– Ca ne pouvait pas attendre, justement, répondit McCoy, sur un ton passablement excédé – mais encore loin, très loin, vraiment très loin du niveau ambiant. On risquait de se faire dévorer, et figurez-vous que nous n'étions pas spécialement motivés pour servir de petit déjeuner à un monstre !
– Ce qui m'intrigue, fit remarquer Spock avec son implacable logique, c'est que vous ne paraissez pas spécialement surpris de nous voir arriver dans votre époque.
– Vous savez, répondit l'un de leurs interlocuteurs (un grossier personnage, sans nul doute, qui semblait incapable d'achever une phrase sans un juron), on en a déjà vu pas mal ici, entre les portails démoniaques, les portes du chaos et je ne sais trop quelle connerie, alors trois tarés de plus ou de moins qui débaroulent…
Le capitaine de l'Enterprise décida de passer sur cette nouvelle insulte (la dix-septième ou dix-huitième à leur encontre depuis qu'ils avaient inexplicablement acquis la capacité de comprendre la langue de leurs interlocuteurs) et fit signe au médecin en chef de ne pas relever. Spock, comme à son habitude, se taisait, mains dans le dos, jusqu'à ce qu'il ait quelque chose d'intéressant à dire. A moins, à en juger par les regards discrets qu'il coulait vers un coin vide de la pièce, qu'il ne soit fasciné par la mystérieuse jeune femme dont tout le monde parlait mais que personne, à part le Vulcain et le roi, ne pouvait voir.
– Ce qui m'inquiète davantage, ajouta Kirk, c'est que les créatures qui étaient sur nos talons nous ont probablement suivis à l'intérieur du portail.
– Vous voulez dire qu'ils vont débarquer ici ? hurla un troisième homme, visiblement peu taillé pour l'aventure (si Kirk avait été roi, il l'aurait immédiatement expulsé de la pièce avec ordre de ne plus jamais remettre les pieds au château). Sire, c'est terrible ! Nous devons nous enfuir immédiatement !
– Mais Bohort, vous pouvez pas arrêter de pétocher comme ça dès que quelqu'un fait un pet de travers ? s'exclama le roi en levant les yeux au ciel. Ils ne sont pas encore là, les monstres, alors calmez-vous !
Il se tourna alors vers la femme que Jim ne pouvait pas voir (ce qui était incroyablement frustrant – il se demanda brièvement si elle était jolie, avant de se reprendre, parce que ce n'était vraiment pas le moment) et sembla écouter attentivement ce qu'elle avait à lui dire.
– Vous voulez dire que ça aussi, c'est dans la prophétie ? Qu'en plus des Saxons, je dois me farcir des bestioles dégueu venant d'un autre univers ? Eh ben vous pouvez vous le garder, votre fabuleux trésor, si c'est ça ! Pourquoi est-ce que ça tombe toujours sur nous ? Vous ne pourriez pas envoyer ce genre de merdes à Loth, en Orcanie, ou alors au roi Hoël, ou à n’importe qui d’autre un peu moins occupé que moi ?
McCoy soupira, montrant le peu de cas qu'il faisait d'une soi-disant fée qui ne se montrait qu'à un petit nombre d'élus (Jim soupçonnait fortement le médecin d’être vexé par le fait que Spock fasse partie desdits élus). En face de lui, le grossier personnage, autrement dit le beau-père du roi, manifestait également son impatience.
– Si je peux me permettre, intervint alors Spock, les créatures qui nous poursuivaient étaient insensibles à nos armes, et je doute fortement qu'à votre époque vous ayez de quoi les détruire.
– De mieux en mieux, marmonna le roi.
Il y eut un nouveau silence, bientôt rompu par le premier officier, qui répondait à une question de la femme invisible :
– Non, je ne sais pas pourquoi je peux vous voir et pas mes compagnons. Peut-être est-ce en raison des pouvoirs télépathiques inhérents à mon espèce.
McCoy démarra (évidemment) au quart de tour.
– Spock, railla-t-il, et la première directive ? D'abord les créatures, le Gardien de l'Eternité, les phaseurs, et maintenant le fait que vous êtes Vulcain ?
– Docteur, il est évident que ces gens ne sont absolument pas concernés par la première directive. Leur propre forme de… magie, à défaut d'un meilleur terme, leur permet d'être en contact régulier avec l'avenir.
– Quoi ? s'étrangla le médecin. D'habitude, vous êtes plus chatouilleux que ça sur le principe ! Mais comme d’habitude, quand ça vous arrange, vous…
– S'il-vous-plaît, messieurs, soupira Kirk. Remettez vos différends à demain. Nous sommes confrontés à un problème plus sérieux.
– Oui, en effet, oui, confirma le roi sur un ton ironique. J'ai mille Saxons sur les bras, plus une prophétie de merde et dix bestioles répugnantes prêtes à me tomber sur le râble ! Ah, elle est belle, la légende du roi Arthur, c'est moi qui vous le dis !
Kirk ouvrit la bouche, la referma, se tourna vers Bones, qui paraissait aussi stupéfait que lui, puis vers Spock, qui avait légèrement penché la tête sur le côté, signe chez lui d'un intense intérêt (et peut-être, également, d'un léger désarroi).
– Pardon, demanda Jim d'une voix mal assurée, incapable de croire à la réalité de ce qu'il venait d'entendre, vous êtes… le roi Arthur ?
.
– Quoi ? Vous me trouvez pas à la hauteur de ma réputation, c'est ça ?
Le dénommé Kirk détourna la tête, visiblement gêné. Découvrir qu’il allait être encore connu des siècles et des siècles après sa mort n’était pas pour déplaire à Arthur, mais apprendre que Lancelot et surtout Perceval étaient les deux chevaliers les plus célèbres juste après le roi avait totalement cassé l'ambiance. Lancelot faisait la gueule parce qu'il ne voulait pas partager la gloire avec un type pas foutu de retenir son nom, Bohort et Léodagan faisaient la gueule parce que leurs glorieux patronymes n'avaient apparemment pas traversé les millénaires, et Arthur faisait la gueule parce qu'il voyait à présent une stupéfaction un peu atterrée se peindre sur le visage de ses invités improvisés, comme s'ils étaient déçus face à la réalité.
Une aide inattendue lui fut apportée par le plus petits des trois voyageurs du futur, celui qui passait son temps à râler.
– Oh, Jim, c'est bon, si des abrutis décident un jour de raconter les aventures de l'Enterprise, il est évident qu'ils devront aussi broder un peu ! Ils ne vont pas vraiment dire comment vous avez vaincu les Romuliens sur Centaurus, par exemple, ou comment vos… relations… avec cette fille d'Orion a bien failli nous coûter la vie sur…
– C'est bon, c'est bon, le coupa Kirk en rougissant. Ça ne nous dit pas comment nous allons nous occuper des lézards géants qui nous suivent.
– Je suggère de leur jeter les Saxons à bouffer, proposa obligeamment Léodagan. Après s'être enfilé mille bonshommes, ils n'auront plus faim, si ?
– Malheureusement, nous n'en savons rien, répondit Kirk. Nos connaissances sur cette espèce sont réduites. Mais ils sont extrêmement résistants et je n'ai pas l'intention de les laisser se promener dans le passé de la Terre. Après tout, il est toujours dangereux de jouer avec le temps. Qui sait si laisser ces créatures pénétrer dans votre monde ne risque pas de changer notre futur ?
Un silence pesant accueillit cette déclaration. Arthur se tourna vers la Dame du Lac pour lui demander conseil, mais elle avait disparu. Merci pour l'aide. Toujours prête à l’envoyer dans des situations merdiques, mais dès qu’il s’agissait d’apporter un petit soutien magique, alors là, plus personne. A part lui offrir des cakes dégueu et le guider (très mal) dans des labyrinthes moisis, de toute façon, elle ne savait rien faire de ses dix doigts.
– Si nous sommes à la cour du roi Arthur, intervint le dénommé Spock, presque avec réticence, comme s’il s’excusait pour l’énormité de ce qu’il s’apprêtait à dire, peut-être existe-t-il encore sur Terre des créatures susceptibles de… détruire celles qui nous suivent.
– A quoi pensez-vous, Spock ? ironisa l’autre type en bleu. A des dragons ?
– Non, docteur, je pensais à Nessiteras rhombopteryx**.
Le « docteur » sembla sur le point de hurler quelque chose, mais Arthur mit un terme à leur échange en levant les mains pour interrompre ce qui semblait être un duo bien rôdé.
– D'accord, qu'est-ce que c'est que ce truc ? demanda-t-il, méfiant.
– Il s'agit d'une créature fascinante, commença le dénommé Spock en croisant les mains dans le dos, dans la position aisément repérable de celui qui va se régaler avec l'exposé complet de quelque chose de totalement inintéressant pour son assistance.
– Spock, abrégez, soupira Kirk.
– Le Nessiteras rhombopteryx, communément appelé « monstre du Loch Ness », est le dernier descendant d'une espèce géante de reptiles préhistoriques douée de raison, dont la durée de vie est d'environ deux à trois milliers d'années. Ce n'est qu'au vingt-deuxième siècle que les humains l'ont compris et ont cherché à communiquer avec lui. La rencontre a été fructueuse, mais malheureusement, le dernier survivant est mort de vieillesse peu de temps après. Plusieurs hommes et femmes l'ont aperçu dans le lac durant les siècles précédents et ont cru avoir affaire à un monstre, bien qu’il n'ait jamais dévoré ni attaqué personne. Il se nourrit d'autres reptiles et est pratiquement invulnérable.
– Et donc, résuma Arthur, légèrement stupéfait, vous proposez qu'on aille chercher ce monstre, qu'on l'amène ici pour qu'il bouffe les bestioles qui vous suivent, et qu'on le renvoie d'où il vient ?
– Dans l'essentiel, oui.
– Et comment s'y prend-on, s'il-vous-plaît ? demanda Bohort de sa voix flûtée. Pour communiquer avec un monstre, par exemple ? Ou encore pour le faire venir jusqu'à Kaamelott ?
– Je me chargerai d’entrer en communication avec le « monstre », répondit tranquillement Spock, comme si parler avec des monstres était un de ses passe-temps favoris (et, chose étonnante, personne, pas même le roi, n’eut l’idée de le contredire). Pour ce qui est du transport, le problème me semble plus difficile à résoudre. Le Loch Ness est à des centaines de kilomètres d'ici, un trajet qui, selon les moyens propres à votre époque, prendrait plusieurs semaines.
– Où est-il, ce fameux lac ? demanda Léodagan, qui paraissait aussi soupçonneux que le roi quant à la réussite douteuse de ce plan débile.
– Près de la ville d'Inverness. Inbhir Nis, me semble-t-il, dans votre gaëlique écossais.
Arthur, stupéfait, échangea un regard avec son beau-père.
– Le lac de l'Ombre, murmurèrent-ils en chœur.
Précisément à l'endroit où Arthur avait, trois semaines plus tôt, expédié Perceval, Merlin et Karadoc, pour avoir la paix après une semaine particulièrement éprouvante. Le duo infernal avait tout de même réussi à foutre le feu aux cuisines après avoir essayé « une nouvelle recette de morue aux fraises » [3], cuite magiquement façon Merlin, à savoir à l'aide d'étincelles que cet abruti n'avait pas été foutu d'éteindre. Le roi, arrivé au bout de sa patience, avait saisi le prétexte d'une missive de Calogrenant, qui continuait à rapporter des plaintes des habitants d'Inbhir Nis à propos du fameux monstre, pour y expédier les trois intéressés. Sympa, Arthur leur avait quand même fourni un siège de transport pour qu'ils puissent revenir plus rapidement lorsqu'il s'avérerait évident qu'ils allaient, pour la deuxième fois, foirer la mission qui leur avait été donnée et rapporter une simple anguille au lieu de buter le monstre.
Monstre sur lequel semblaient reposer à présent tous leurs espoirs.
Peut-être la Dame du lac avait-elle raison lorsqu'elle parlait de prophétie, après tout.
[1] Avant d'écrire cette phrase ô combien poétique, je ne m'étais jamais demandé si les Vulcains étaient ou non capables d'une telle action. J’imagine que ça n’était pas vraiment entré dans les considérations des réalisateurs de Star Trek. Mais maintenant que la question est entrée en tapinant de façon subrogative dans mon esprit, je n'arrive pas à me l'ôter, et franchement, pour quelqu'un qui aime... adore... idolâtre Spock… ça craint.
[2] Je précise que je tiens ce nom de Wikipedia, ainsi que celui d'Inbhir Nis.
[3] Merci Gaston Lagaffe, pour les amateurs de Franquin…