JoJo's Bizarre Adventures : Mood For a Day

Chapitre 14 : La Dame du Lac - Friends Will Be Friends

1722 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 27/05/2024 10:43

Friends Will Be Friends


« Quel est ce sentiment ? Ce que je ressens là, qu’est-ce donc ? Je le déteste, et pourtant… Je l’aime à la fois. Je lui suis supérieur, et pourtant… Je suis son égal au final. Je fais tout bien, il fait tout échouer, et pourtant… Je n’ai pas envie de le blâmer.


Quel est ce sentiment ? Je n’ai jamais connu ça auparavant. Jamais. Mais étrangement, je me sens moins seul quand il est là. Ce que je ressens là, qu’est-ce donc ?


Quel est ce sentiment ? Ce que je ressens là, qu’est-ce donc ? Il prend soin de moi tel un père alors que l’on se connaît à peine… Il s’inquiète pour moi même pour les petits désagréments du quotidien… Il est toujours à l’écoute pour moi… J’aime sa compagnie.


Quel est ce sentiment ? Je n’ai jamais connu ça auparavant. Jamais. Mais étrangement, je me sens moins seul quand il est là. Ce que je ressens là, qu’est-ce donc ?


Quel est ce sentiment ? Ce que je ressens là, qu’est-ce donc ? Il me tape sur les nerfs, et pourtant… Je l’adore à la fois. Il joue tout le temps à l’imbécile, et pourtant… Je me sens plus léger quand il le fait. Il prend soin de moi alors que lui se sent mal… Je ne le remercierais jamais assez.


Quel est ce sentiment ? Je n’ai jamais connu ça auparavant. Jamais. Mais étrangement, je me sens moins seul quand il est là. Ce que je ressens là, qu’est-ce donc ? Je sais maintenant, on vient de me l’apprendre : ça s’appelle de l’amitié.


Mais bien sûr ! Je devrais me faire plein d’amis maintenant ! Comme ça je me sentirais moins seul, et personne ne m’abandonnera ! Je suis vraiment un génie ! »


Et c’est ainsi que le petit garçon sombra dans les affres de l’hypocrisie, de la manipulation, du mensonge, de la trahison. Il venait de grandir, certes, mais à quel prix ? Quand il se rendit compte de ses horreurs, il était déjà trop tard : ce qu’il avait construit s’effondre petit à petit sous ses yeux. Il espère que tout arrive, par miracle, à se maintenir, mais il y a peu de chances que ça arrive.


C’est un affreux personnage, il joue sur ses faiblesses pour mieux attirer. Il se sert de ses victimes pour mieux assouvir ses objectifs, voilà tout. Il s’est alors mis à ressembler à un de ses « amis ».


Celui-ci était encore pire que lui. Bien pire. Il en avait des centaines de milliers, d’amis. Il se demanda alors comment il pouvait faire pour en faire autant, lui qui n’en avait qu’une dizaine tout au plus. Puis son « ami » lui montra la manière de faire.


L’apprenti manipulateur entra alors dans une large maison. Il y avait des centaines de chambres, c’était surprenant. L’ambiance était à son paroxysme : une ambiance froide et humide, avec une absence presque totale de lumière. Cela correspondait parfaitement à le mentalité de ce petit manipulateur qui allait, d’ici peu, se faire des centaines et des centaines d’amis.


Il approcha alors chacune de ses victimes à en devenir. Il entra dans leur chambre sans toquer, pourquoi faire après tout, c’est son ami. Il arriva face à sa future victime, et tendit sa main lentement, tout doucement, puis la serra. Il la serra fort, c’est lui qui était supérieur, c’est lui qui allait mettre sous son emprise son interlocuteur, il faut bien montrer qui est le plus fort !


L’homme face à lui mourra alors. Puis il revit. C’était un parfait ami, prêt à lui obéir, prêt à être à ses côtés, prêt à ne jamais l’abandonner. C’est un parfait zombie.


Il en pleura de joie, il était si heureux de se faire un nouvel ami sans faire d’efforts. Il n’avait plus besoin de passer du temps à côtoyer quelqu’un pour devenir enfin son « ami ». Et il fit finalement de même avec tous les autres colocataires de cette grande maison.


« Quel est ce sentiment ? Ce que je ressens là, qu’est-ce donc ? J’ai enfin ce que je voulais, et pourtant… Je n’aime pas ça. J’assois ma supériorité, et pourtant… J’aimerais être son égal. Je fais tout bien, il en fait de même, et pourtant… J’aurais pas refusé quelques échecs.


Quel est ce sentiment ? Je n’ai jamais connu ça auparavant. Jamais. Mais étrangement, je me sens moins seul quand il est là. Ce que je ressens là, qu’est-ce donc ?


Quel est ce sentiment ? Ce que je ressens là, qu’est-ce donc ? Il n’a pas l’air de se soucier de moi… Il est toujours là pour moi sans vraiment être là… Il m’écoute me plaindre sans vraiment m’écouter… Je le trouve presque, non, je le trouve repoussant.


Quel est ce sentiment ? Je n’ai jamais connu ça auparavant. Jamais. Mais étrangement, je me sens moins seul quand il est là. Ce que je ressens là, qu’est-ce donc ?


Quel est ce sentiment ? Ce que je ressens là, qu’est-ce donc ? Il ne fait rien qui puisse m’énerver, et pourtant… C’est ce qui m’énerve le plus. Il ne fait rien qui puisse faire croire que c’est un imbécile, et pourtant… Il n’est pas foutu d’agir par lui-même. Si je lui demande, il peut prendre soin de moi même quand il se sent mal, et pourtant… Je suis écœuré quand il le fait.


Quel est ce sentiment ? Je n’ai jamais connu ça auparavant. Jamais. Mais étrangement, je me sens moins seul quand il est là. Ce que je ressens là, qu’est-ce donc ? Je sais maintenant, je viens de l’apprendre : ça s’appelle de la culpabilité.


Je comprends mieux maintenant… Je viens d’ouvrir les yeux maintenant… Mais il est trop tard. Trop tard pour faire marche arrière. Je viens de les convertir pour qu’ils soient mes amis à la vie à la mort, pour l’éternité, je ne peux inverser le processus. Qu’ai-je fais bon sang ?! Je suis un monstre ! Je ne mérite pas d’avoir des amis ! Je suis affreux… Je suis abominable… Je suis… »


Là, assise dans le couloir, se trouvait une ombre, à quelques mètres de lui. Cette ombre se leva et applaudit. Cette ombre la félicite. Puis une autre apparut et fit de même. Puis une autre. Puis encore une autre. Et ses nouveaux amis en firent de même. ‘Félicitations !’ qu’ils lui disaient. Eux, ne ressentaient aucune culpabilité, aucune. Et ils pensaient maintenant que le jeune apprenti étaient désormais des leurs, mais il n’en était rien, au contraire, il les avait en horreur. Mais il fit mine d’intégrer leur groupe, pour ne pas décevoir ses « amis ».


Comment se faire pardonner de ses amis maintenant ? Comment ne pas décevoir ses amis ? Comment faire pour se faire de véritables amis ? Il n’en avait pas la moindre idée.


Il essaya d’éviter le contact avec les autres, sans pour autant paraître distant. Il se pensait repoussant, et pourtant il ne faisait qu’attirer les gens. Il se pensait abominable, et pourtant les autres le trouvaient adorable. Il se sentait coupable, ils se sentaient amis.


« Que quelqu’un les libère de se sortilège ! » s’écriait-il intérieurement. Mais il savait parfaitement que le sortilège était impossible à dissiper, il était trop tard. Il dut maintenant garder en lui toute la culpabilité et rester le plus « naturel » possible en compagnie de ses « amis ».


Puis il rencontra une autre personne. Se sentant coupable, se sentant abominable, se sentant repoussant, il l’évita. Mais elle, elle l’approcha. Pourquoi ? Parce qu’elle le voulait. Tout simplement. Elle le colla, il la repoussa. Elle lui parla, il se tut. Elle était souriante, il était morose. Elle était pleine de joie, lui de tristesse. Elle se sentait ami, lui se sentait coupable.


« Quel est ce sentiment ? Ce que je ressens là, qu’est-ce donc ? Je la déteste, et pourtant… Je l’aime à la fois. Je lui suis supérieur, et pourtant… Je suis son égal au final. Je fais tout bien, elle fait tout échouer, et pourtant… Je n’ai pas envie de la blâmer.


Quel est ce sentiment ? Je n’ai jamais connu ça auparavant. Jamais. Mais étrangement, je me sens moins seul quand il est là. Ce que je ressens là, qu’est-ce donc ?


Quel est ce sentiment ? Ce que je ressens là, qu’est-ce donc ? Elle prend soin de moi telle une mère alors que l’on se connaît à peine… Elle s’inquiète pour moi même pour les petits désagréments du quotidien… Elle est toujours à l’écoute pour moi… J’aime sa compagnie.


Quel est ce sentiment ? Je n’ai jamais connu ça auparavant. Jamais. Mais étrangement, je me sens moins seul quand il est là. Ce que je ressens là, qu’est-ce donc ?


Quel est ce sentiment ? Ce que je ressens là, qu’est-ce donc ? Elle me tape sur les nerfs, et pourtant… Je l’adore à la fois. Elle joue tout le temps à l’imbécile, et pourtant… Je me sens plus léger quand elle le fait. Elle prend soin de moi alors qu’elle se sent mal… Je ne la remercierais jamais assez.


Quel est ce sentiment ? Je n’ai jamais connu ça auparavant. Jamais. Mais étrangement, je me sens moins seul quand il est là. Ce que je ressens là, qu’est-ce donc ? Mais oui, je reconnais ce sentiment : c’est de l’amitié. »



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