JoJo's Bizarre Adventures : Mood For a Day

Chapitre 5 : Leone

2351 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 22/03/2024 14:09













Chapitre 5


Leone










Un jeune garçon accompagné d’une autre personne – Son amie ? Sa moitié ? Quand est-ce que le mystère sera-t-il levé ? – se réveille dans la chambre préparée par son père, à côté de son compagnon de voyage. Il s’assoit sur le lit, attendant qu’ils soient tous deux réveillés et pas uniquement lui. Après plusieurs minutes où il ne faisait que de l’observer le second invité se réveille enfin.


- Bien dormi ?


- Moi aussi j’ai bien dormi. Je t’avoue que ça fait un petit moment que je n’étais pas venu ici, et encore plus longtemps que je n’y ai pas dormi, ça fait du bien de revenir chez soi. Enfin façon de parler… Bref. Tu viens ? On part prendre le petit déjeuner.


Suite à cette interaction ils partent tous deux rejoindre Raffaele dans la cuisine qui semble avoir déjà préparé leur petit déjeuner : des gaufres.


- Alors c’était ça l’odeur… Merci pour tout papa, c’est vraiment gentil de ta part.


Il les salue en les voyant entrer puis lui explique que ce n’est pas grand-chose et que c’est normal de faire le petit déjeuner pour les invités.


- Merci encore… Viens, installe-toi, je vais te préparer un café ou un thé.


- Un thé ? Très bien, je reviens alors.


Après que le jeune homme soit parti, il demande à l’invité restant ses impressions concernant son fils, tout en rigolant et disant qu’il avait de la chance d’être entouré de personnes de son genre. Après avoir eu sa réponse, il lui demande de continuer à prendre soin du jeune garçon. Au même moment, le principal intéressé était revenu.


- Vous parliez de quoi ?


- Hm. Je vois. J’y crois pas trop vu sa tête mais admettons que ça soit vrai du coup.


- C’est sûr, vous parliez de moi, sinon pourquoi vous ririez ? J’aimerais juste savoir de quoi vous parliez, c’est tout…


- T’essaies de fuir le sujet pour me demander ça ? Bon, tu me diras, je n’aurais pas ma réponse même si j’insiste, et puis j’allais raconter ça à un moment ou un autre… Commençons alors…


Après avoir pris une grande inspiration et avoir longuement expiré le tout, il débute enfin :


- Après avoir passé un peu plus d’une année ensemble à vivre ensemble et à enchaîner les missions, il a été forcé de nous rejoindre. Sa famille était prise en otage par la mafia suite à un différend avec son beau-père qui s’était endetté auprès de la mafia, et puisqu’il était policier et manieur de stand à la fois, la Passione ne pouvait pas s’en priver, ça faisait une bonne mine d’informations.


- Oui, c’est impardonnable… Et lâche. Mais est-ce que c’était si mal, avec du recul ? Sans ça, on ne l’aurait jamais rencontré et on ne serait pas là. Le destin a l’air de bien faire les choses parfois… Mais donc c’est ainsi que nous avons rencontré pour la première fois Leone… Au début on ne s’entendait pas très bien, après tout un flic avec deux mafieux ça ne peut pas faire bon ménage, un serviteur de la justice et deux serviteurs du crime organisé regroupés en une équipe, quelle idée… Mais Raffaele avait tout fait pour que Leone se sente à l’aise, lui faisant comprendre qu’on n’était pas forcément des « méchants ». C’est vrai après tout, on ne faisait que surveiller les autres pour s’assurer que l’organisation se portait bien. Aucun trafic de drogue, aucun meurtre, aucun vol, seulement de la surveillance, un travail de sécurité en somme, rien de plus, rien de moins. Et c’était une chose qui lui faisait un minimum plaisir, pas de crime à commettre ça rassurait on dirait bien, même s’il était obligé de filer toutes les infos de la police et de façon régulière.


- Je… Te laisse deviner où il se trouve maintenant… Mais sache que si je le pouvais je te l’aurais présenté comme je l’ai fait avec Brucello et Raffaele


- Il n’y a pas à t’excuser, tu ne pouvais pas savoir, et tu l’aurais su à un moment ou un autre. Il est mort assassiné. On était dévasté en l’apprenant… Il n’avait même pas eu le temps de revenir auprès de sa famille, tout ça à cause de moi, il se souciait trop de mon état à ce moment-là et donc restait avec nous le temps que je me remette, alors que j’insistais pour qu’il rentre en Italie…


Alors qu’il se lamentait, Raffaele s’est approché pour le réconforter, disant que c’était son choix et qu’il n’avait pas à se porter responsable.


- Mais si je me portais bien à ce moment-là, il serait en vie auprès de sa femme et de son fils…


« Tu n’y es pour rien Haru. Tu dois arrêter de faire son deuil sinon tu n’en seras que plus malheureux, il faut que t’ailles de l’avant. Si tu restes bloqué sur le passé tu ne pourras plus que prétendre que tu vis, parce que ce n’est pas ça, vivre. Vivre c’est accepter les choses telles qu’elles sont, et au moindre malheur se relever et continuer à avancer. C’est ce que t’aurais dit Leone aussi, c’est certain. » tout en lui saisissant la tête de Haru et rapprochant son visage du sien.


- Je… Je vais essayer… Merci papa et désolé de te faire assister à une telle scène, j’étais censé te raconter nos moments passés avec lui.


- Merci à toi aussi… J’ai vraiment l’impression d’être toujours réconforté par les autres, c’en est pathétique…


- Oui, reprenons… Donc notre première mission ensemble c’était, comme d’habitude, de la surveillance. Sur cette mission on surveillait des membres classiques et rien de spécial ne s’était passé, si ce n’est qu’il semblait enrager à chaque seconde passée à regarder des gens deal de l’héroïne sans pouvoir réagir. Mais si tu veux savoir, on a eu une flopée de missions dangereuses, et ce pour une raison : son stand. Dès l’instant où il fallait l’utiliser, c’était un stress monumental puisqu’à tout moment on pouvait mourir…


- Son stand consistait à remonter le temps à plusieurs en faisant un mélange de sang, mais le problème c’est que nous nous retrouvions à faire en sorte de ne pas nous faire repérer par quelqu’un qui comprendrait que nous ne faisions pas partie du passé parce qu’auquel cas on mourrait ou on se retrouverait gravement blessé, comme ça a été le cas de Raffaele la première fois… C’est juste un pouvoir dangereux sans grand intérêt, on ne pouvait pas changer le destin avec après tout.


- Je te jure, même en étant invisible j’avais peur que je me fasse repérer d’une quelconque manière… Mais ouais, du coup c’était loin d’être aussi simple que quand on était que deux, vu qu’il ne pouvait pas être invisible après tout. Non, ce qu’on faisait pas mal aussi c’était de servir de détectives en quelques sortes. C’était pour savoir qui avait volé telle ou telle marchandise, qui avait tué telle personne, des trucs adaptés pour un policier quoi. Mais c’est dans ce genre de missions que Raffaele avait failli mourir.


- Non pour ça, ça allait, ça changeait de nos habitudes les enquêtes, c’était « marrant » à faire. Mais bref. Tout comme pour nos débuts à deux, on vivait tous les trois ensemble. Cependant Raffaele avait enfin eu la décence de louer un espace plus grand pour qu’on puisse y vivre. En l’espace de deux mois il était beaucoup plus agréable à vivre, ça se voyait que notre relation à nous trois avait commencé à évoluer, passant de « collègues » à « amis ». Il s’était mis à faire de plus en plus souvent des blagues, sûrement pour détendre l’atmosphère, il se montrait plus joyeux aussi, bien qu’il est certain qu’il était triste et enragé de ne pas pouvoir revoir sa famille avant un moment. Mais, très honnêtement, j’appréciais ces moments qu’on passait ensemble. Je ne le montrais pas, mais je passais de très bons moments avec eux.


- Est-ce qu’il y avait une mission qui m’avait particulièrement marquée ? Bonne question… Je dirais peut-être… Oui. La fois où on avait dû surveiller les frères Domine, les capos de Naples. L’un d’eux, Vito, avait remarqué d’une certaine manière qu’ils étaient surveillés et il avait demandé à son frère Aurelio d’utiliser son stand. Et ça m’avait touché. Les effets du stand font qu’on est plongé dans des doutes incessants, on n’arrive plus à savoir ce qui est vrai et ce qui est faux. Et pour l’activer, il fallait qu’il disent « Est-ce que tes parents t’aiment ? », donc pas étonnant que je me fasse avoir… C’est lui qui avait réussi à me réconforter à ce moment-là et à dissiper les doutes dus au stand. Donc voilà pour la mission qui m’avait le plus marqué quand on était trois… Sinon il y avait une autre mission qui était assez horrible je viens de me souvenir. On l’avait reçue d’un homme sans rapport à la mafia, ça nous avait étonné d’ailleurs… Il fallait qu’on traque un homme et qu’on le neutralise, mais c’était plus dur que prévu…


- C’est simple : son stand compliquait notre tâche. Il était tout le temps dans un bâtiment et son stand a pour portée tous les murs d’un bâtiment. Et son pouvoir agissait sur la mémoire, on ne pouvait pas apprendre plus de trois informations, parce qu’auquel cas on oublierait la première. C’était vraiment difficile, mais on avait réussi grâce à Raffaele qui l’avait fait s’évanouir avec la chaleur de son stand. Il nous avait fallu presque une semaine pour y parvenir si je me souviens bien, vraiment une mission horrible. Enfin l’important c’est qu’on s’en était sortis quand même, puisque les combats ont toujours été difficile pour notre trio, deux boulets et un qui ne peut pas déployer son stand auquel cas il blesserait ses alliés, vraiment, on n’est pas fait pour ça.


- En dehors des missions, généralement, on rattrapait nos heures de sommeil et on se reposait. D’ailleurs, quand on vivait encore dans l’appartement de Raffaele, je dormais avec lui et il arrivait souvent qu’il m’étouffe pendant la nuit, heureusement que Leone était là pour me sauver à chaque fois, sinon je doute que je serais ici avec vous deux.


Raffaele s’excuse tout en rigolant.


- Et puis, évidemment, il y avait les 6 mois infernaux…


- Ce que c’est ? Je le laisse expliquer, il connait tous les détails…


Il commence alors à donner le contexte, disant qu’ils avaient reçu une mission en avance de six mois, où ils devaient partir en France pour rapporter des informations et voir s’il était possible d’étendre le territoire de la mafia dans le pays, tout en retrouvant les quelques traîtres qui s’étaient réfugiés dans le pays. Pour mener à bien cette mission, il fallait donc maîtriser à très bon niveau la langue française, et donc il avait proposé un planning d’apprentissage un peu… extrême. C’était un planning qui consistait à écouter, lire et parler français, mais ils devaient faire ça 18h par jour, avec en plus les missions qu’ils faisaient en même temps. Il fallait aussi qu’ils arrivent à lire sur les lèvres, qu’ils apprennent le langage des signes français, le jargon de certains domaines, les expressions… Tout plein de choses en somme.


- Tu l’as dit, c’est inhumain… On avait vraiment souffert pendant ces six mois… Mais ça a payé, puisqu’on est même venus s’installer en France une fois tout fini, donc ce n’est pas si mal. Seulement, on manquait toujours de sommeil et on était moins concentrés sur les missions, encore heureux qu’elles n’étaient pas difficiles.


- C’est ça, suite à ces six mois nous étions donc arrivés à Aurore. Mais pour ça je préférerais qu’on bouge d’ici, ce sera mieux pour en parler je pense. Merci papa pour ce petit déjeuner, c’était très bon. Je vais pas te déranger plus longtemps, et puis j’aimerais qu’on reste seuls un peu…


Il lui répond qu’il n’a pas à s’inquiéter et qu’il s’occupe de ranger la table.


- D’accord, merci encore. Viens, on part. On se dit à une prochaine fois papa.


Et c’est ainsi que le duo s’en alla, Raffaele les saluant, et ils partirent alors se promener en ville. Le jeune garçon guidait son compagnon de sa voix, n’étant plus visible à ses yeux, tandis que cette personne avait hâte d’en savoir plus sur l’arrivée en ville de ce jeune homme.

Laisser un commentaire ?