JoJo's Bizarre Adventures : Silver Breath
Chapitre 16 : Gates of Babylon Partie 2
3634 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 09/02/2024 22:11
Chapitre 16
Gates of Babylon
Partie 2
Pendant que Narcisa était sur le point de subir le contrecoup de son pouvoir, le trio transporté dans une autre dimension continua son enquête sur le meurtrier. Ceasar servait donc de béquille à Jovanni et ils allèrent en direction de la cuisine, là où Ceasar était bloqué, selon ses dires. La cuisine était vide. Il aida alors son frère à se poser près d'une table puis il demanda :
« Jovanni, tu te rappelles de comment utiliser la rotation ondulatoire ? J'ai peut-être une idée de comment se sortir de ce bourbier et il faudra ton aide et celle d'Edoardo à tout prix. »
« Ah non, j'ai complètement oublié comment faire... » répondit-il, d'un air désolé.
« Fallait s'y attendre venant de toi... » dépité, « Alors abandonne l'idée d'enquêter et concentre-toi plutôt sur le réapprentissage de la rotation ondulatoire. Sans ton aide, je ne pourrais pas nous faire sortir d'ici. »
Ceasar saisit alors une Steel Ball de sa ceinture, puis il la fit tourner, vite, encore plus vite.
« Tu sais faire ça au moins, j'espère ? »
« Bah oui, ne me prends pas pour un idiot fini non plus. » rétorqua-t-il tout en faisant tourner la Steel Ball de son défunt père de la même manière.
« Bien, alors maintenant respire. Mais à ce rythme. » dit Ceasar tout en respirant bruyamment de sorte à ce que Jovanni chope le rythme.
« Euh ouais, je vais essayer. » tout en mimant Ceasar.
Ceasar fit alors tourner une autre Steel Ball mais cette fois-ci, en plus de la rotation donnée à celle-ci, des éclairs argentés se mêlaient aux éclairs dorés de la rotation, et un épais souffle argenté sortait de la bouche de Ceasar.
« Si t'arrives à automatiser ce rythme pour concentrer le tout dans la rotation, alors tu devrais être capable de reproduire le même phénomène et faire de la rotation ondulatoire. »
« Ouais mais... J'ai du mal à respirer en fait... J'ai trop mal à vrai dire... J'ai le souffle qui est coupé à des moments... » dit-il, souffrant et, une fois encore, désolé.
« Comme tu veux. Soit tu te débrouilles pour te débarrasser de la douleur et réaliser une rotation ondulatoire, soit tu fais rien et on crève tous ici. Tout repose sur toi, Jovanni. Edoardo n'est pas capable de rotation, il pourra nous aider seulement à accélérer la rotation des balles, rien d'autre. Et moi je suis incapable de réaliser ce que je veux à moi seul, j'ai besoin d'un compagnon doué de rotation ondulatoire. Je doute qu'un PNJ puisse aider tu vois ? Alors sors-toi les doigts du cul et fais ce qu'il y a à faire, je compte sur toi, tu es capable, je le sais. » déclara Ceasar, tout en posant ses mains sur les épaules de Jovanni, le regardant droit dans les yeux.
Jovanni était surpris, surpris de voir Ceasar compter autant sur lui. Lui qui était un surdoué, capable de tout, seul, avait besoin de l'aide de Jovanni pour arriver à réaliser une chose dont il n'avait pas idée. Il essaya donc d'oublier sa douleur et de s'entraîner à l'onde ondulatoire, mais ce faisant, il en souffre à nouveau, se concentrer sur sa respiration ne lui fait que du mal. Ceasar quant à lui tentait d'inculquer un certain rythme respiratoire à Jovanni afin que la technique soit la plus efficace possible, et dès que Jovanni semblait l'avoir adoptée, ou du moins enregistrée, il partit enquêter aux côtés d'Edoardo. Jovanni, seul dans la cuisine, travaillait sur cette rotation du mieux qu'il pouvait. Sa steel ball tournait, et plutôt vite, ça il n'y avait rien à changer, mais il manquait ce souffle argenté.
De son côté, Ceasar partit en direction d'une autre salle qui lui était inconnue, il recherchait simplement Edoardo. Il tomba alors sur la fameuse salle de sport du troisième étage, et en même temps il voyait, juste à côté de l'entrée de la salle, une carte de l'étage. Il était indiqué que c'était le troisième étage, bien entendu, et que les salles de cet étage étaient : la cuisine, la salle de sport, la salle de musique, une bibliothèque – elle était indiquée comme deux ou trois fois plus grande que les autres salles – et une salle informatique. Après avoir tout enregistré dans son esprit, n'ayant pas de quoi écrire sur lui, il entra enfin dans la salle et y trouva Edoardo. Mais contrairement à ce qu'il aurait pu penser, Edoardo n'était pas en train d'enquêter, il... courait sur un tapis de course. Il s'approcha donc, et se mit au niveau de la table de commande. Il lui parlait du plan qu'il était en train de mettre en place avec Jovanni, mais il voulait surtout le distraire pour mettre la vitesse maximale sur le tapis, problème, c'était déjà au maximum. Sa blague ne pu se faire, alors à la place il débrancha la machine tout en haussant le ton, criant qu'ils n'étaient pas ici pour jouer et qu'ils couraient actuellement un danger. Edoardo sortit son stand afin d'accélérer le tapis, pour maintenir sa vitesse et donc descendre sans le moindre problème puis il le rangea.
« T'as enquêté un minimum j'espère ? » dit Ceasar, agacé.
« Un peu, j'ai juste regardé dans cette salle. J'ai fait le tour du propriétaire, et je suis tombé sur une liste. Il est marqué toutes les fournitures de la salle, j'ai alors tout vérifié et tout y est, pas une batte manquante ou ensanglantée, les haltères n'ont pas été touchées non plus, et le reste ne concorde pas à ce que disait la Musicienne de Génie. Content ? » lui expliqua Edoardo tout en lui tendant la liste.
« Je vois que t'as fait du travail un minimum sérieux... » tout en lisant cette fameuse liste « Mais ça t'as pas traversé l'esprit de, je sais pas moi, fouiller les autres pièces ? » demanda Ceasar sur un ton condescendant.
« Si, mais je voulais courir un peu, ça me fait un peu destresser. » rétorqua-t-il, sans honte.
« Le temps presse, alors mets toi à l'enquête plutôt qu'à tes trucs pour destresser. »
« Pour quoi faire ? Ton plan va marcher non ? Alors on est tranquille, pas besoin de prendre l'enquête au sérieux. »
« Parle pas trop vite. Jovanni galère à refaire la rotation ondulatoire, je suis sûr il ne l'a jamais réutilisé depuis ses 13ans, quand on l'apprenait ensemble, alors si en plus de ça il a du mal à respirer à cause de son foie retiré... Ne crie pas victoire trop vite. Il faut au moins réussir à trouver le meurtrier de cette affaire pour qu'on s'en sorte vivant dans le cas où Jovanni n'y parvient pas. »
« Si tu insistes... Du coup on est deux à enquêter, c'est ça ? » demanda Edoardo en commençant à sortir de la salle.
« En plus des PNJ, oui. Jovanni est dans la cuisine actuellement, et j'étais bloqué là-bas avant de me faire téléporter dans la salle de musique avec vous, donc rien de suspect là-bas. Il reste que la salle informatque et la bibliothèque à fouiller à cet étage. »
« On peut pas descendre ou monter de toutes façons, donc il n'y a plus que deux salles... Je prends la salle info, ça te va ? Enfin c'est pas une question, ciao ! » dit-il en partant en courant, après avoir jeté un rapide coup d'œil à la carte.
Ceasar demeurait alors seul dans la salle de sport, il semblait hésitant.
« Je n'ai pas envie de mourir, mais je veux pas faire mourir deux gars, dont Jovanni... Merde, Jovanni, va falloir que tu réussisses, ou sinon vous devrez me démasquer... » murmura-t-il avant de se diriger d'un pas lent vers la bibliothèque.
Edoardo se trouvait alors dans la salle informatique, comme il l'avait annoncé peu avant à Ceasar. Dans cette pièce se trouvaient quatre rangées de cinq ordinateurs, mais seul l'un d'eux, le quatrième en partant de la gauche de la quatrième rangée était allumé. Il s'approcha donc, et voyait sur l'écran qu'il était demandé un mot de passe. Il tapa donc 'password' pour déconner, il savait pertinemment que ça n'allait pas marcher, et effectivement ce n'était pas ça. Il regarda donc autour de lui, cherchant un potentiel indice pour accéder à l'ordinateur ou un indice sur le meurtrier, mais rien. C'était une pièce sans intérêt si on n'avait connaissance du mot de passe. Il essaya d'allumer d'autres ordianteurs mais seul le deuxième en partant de la gauche de la deuxième rangée s'allumait, et il y était demandé un mot de passe là encore. Il retapa 'password', comme si c'était une habitude pour lui, et à sa grande surprise, ça avait marché cette fois-ci. Ce qui l'interpella n'était pas le nombre d'icônes hallucinant apparaissant sur l'écran, mais bien le fond d'écran lui-même : il y voyait une sorte de boule bleue, tâchée de sang, probablement en acier, déposée dans une poubelle à première vue, à moitié enroulée dans plusieurs couches de papier. Il se demandait ce que cela pouvait signifier, puis après avoir regardé de plus près l'image, il pouvait y apercevoir un reflet, il voyait que c'était un homme, mais rien de plus. Il préféra ne pas trop s'y attarder dessus et commença à s'attaquer aux nombreuses icônes qui étaient des documents texte, tous des PDF. De gauche à droite, en partant du haut, avec 5 documents par rangées, le tout sur 5 rangées il y avait :
a ; C ; m ; t ; a ;
e ; r ; i ; e ; l ;
r ; e ; r ; s ; e ;
r ; e ; s ; u ; t.
Et sur la dernière rangée il y avait des documents image, vidéo et son. Dans le même ordre que pour les documents texte :
Edoardo.mp3 ; Jovanni.vid ; Ceasar.png ; Alonzo.vid ; puis un texte corrompu finissant par '.mp3'.
Il commença d'abord par le document à son nom, intrigué, voyant son nom apparaître pour aucune raison apparente. Mais avant de lancer l'écoute, il prit soin d'aller chercher un casque pour éviter que d'autres personnes entendent, dont le meurtrier. Une fois réinstallé, casque sur la tête, il démarra l'enregistrement audio :
« J-Je... Je l'ai vu... Pourquoi ? Pourquoi l'avoir tué ? Ce... Ce n'était pas le manieur, et on avait notre porte de sortie, alors pourquoi ? » disait Edoardo d'une voix tremblante et basse. Cependant, le Edoardo qui écoutait cet enregistrement était complètement confus, 'Quand est-ce que c'est arrivé ? J'ai vraiment dis ça ?' étaient les questions qu'il se posait, il n'avait aucun souvenir de ces paroles, pourtant il était certain : la voix qu'il entendait était la sienne.
« Que faire..? Je devrais lui en parler ? Mais il me croira pas, c'est tout simplement invraisemblable. Et si j'en parlais à lui plutôt ? Lui il saura faire quelque chose, après tout il est directement concerné. Merde... C'est vraiment la merde... La tuerie recommence alors qu'on était si proche du but... Pourquoi a-t-il fallu qu'il le tue maintenant ? Ce serait lui, le traître ? Impossible, je ne veux pas y croire, je ne veux pas... Pourquoi ? Pourquoi l'as-tu fa- »
Et l'enregistrement se coupa brusquement. Edoardo n'avait pas les mots : 'Qu'est-ce que c'était que ce bordel ?'. Il ne comprenait absolument rien, et il se demandait donc si, par hasard, tous les autres documents ne seraient pas de la même veine. Par peur que ça soit le cas, ou plutôt pour se rassurer, il se décida d'ouvrir le fichier au nom corrompu en dernier, et aussi c'était au cas où ce document était un piège, car son nom était bien trop intriguant. Ne voulant pas lire pour le moment, et voyant qu'un simple enregistrement audio était terriblement compliqué à suivre et comprendre, il décida d'ouvrir Ceasar.png parce que ce n'était qu'une simple image après tout. Sur la photo, on pouvait voir un Ceasar blessé, il semblait saigner abondamment. On le voyait de dos, mais il était reconnaissable à sa tenue et à ses cheveux, enfin faudrait-il que ça soit le vrai Ceasar et non celui qui est mort, mais au vu des blessures, impossible que ça soit le même que le cadavre. Mais une chose dérangea Edoardo : un certain reflet dans une marre de sang, aux pieds de Ceasar. On y voyait une suite de chiffres, ou plutôt de nombres, qui étaient inversés puisqu'étant reflétés dans cette flaque. Voici ce qu'il voyait :
2 – 9 – 1 – 14 – 5 – 16
6 – 18 – 20
10 – 17
3 – 15 – 19 – 11 – 4 – 13 – 8 – 12 – 7
N'ayant pas de quoi noter sur une feuille, et n'ayant pas de feuille par ailleurs, il garda la page ouverte dans un coin. Il ouvrit ensuite Jovanni.vid en pensant trouver de meilleurs indices. La vidéo n'avait aucun son. On voyait simplement Jovanni se cacher dans un endroit sombre, retenant sa respiration avec sa bouche. Il avait l'air paniqué, non, terrifié plutôt. Il se mit alors à regarder à travers une sorte de fente, mais aucun plan ne montrait la scène qui le faisait agir de cette façon. Seulement un plan sur son œil, et c'était assez étrange dans les faits : comment ça avait pu être filmé ? Jovanni ne ferait que jouer un rôle ? Ce serait lui, le traître ? Puis il se souvint du fait qu'ils étaient dans une dimension régie par un stand, alors tout était possible, la caméra pouvait être invisible, permettant ce plan de caméra. Mais une autre chose le dérangea, c'est le fait que Jovanni soit seul, sans que lui-même l'accompagne, alors que pourtant, ils étaient ensemble avant d'apparaître dans cette salle de musique avec son cadavre. Rien n'allait dans tout ça. Tout était si incohérent pour lui, il y avait une trop grosse part de mystère et il n'avait pas la tête pour ça, mais il était obligé de continuer à s'acharner dessus, sa vie en dépendait après tout.
Il décida de passer à Alonzo.vid et avait déjà perdu espoir quant au fait de tomber sur un document normal et compréhensible. On y voyait un homme, d'une taille moyenne – peut-être 1m78 ? – habillé tel un chef cuisinier. On pouvait deviner, sous le couvre-chef de cet homme, des cheveux verts, ou turquoise plutôt. Il n'avait pas de pilosité faciale, même pas de sourcils à vrai dire, et on le voyait parler, la vidéo n'ayant pas de son évidemment. L'homme, supposément 'Alonzo' donc, si on se fiait au titre de la vidéo, semblait prêter allégeance à une personne en contre-champ, et on pouvait remarquer sur la gauche de l'écran une silhouette féminine, petite et difficilement discernable. Dans les faits, Edoardo ne pouvait pas savoir si c'était vraiment une femme, mais au vu de la couleur et de l'habit, il supposa que cette silhouette était celle de la manieuse qui les avait piégés. Cependant, vers la 36ème seconde de la vidéo, on pouvait voir cet homme faire apparaître un buffet. Il amena ensuite de lui-même des rats en cage et les posa dessus, pour ensuite les nourrir d'aliments aparaissant sur le buffet, principalement du fromage pour donner de l'appétit à ces rats. Ceux-là se mirent alors à manger puis, au bout de trois minutes, les rats souffraient, on les voyait se recroqueviller sur eux-même. 'Alonzo' prit donc un rat en main et disséqua le ventre du pauvre rongeur, et l'on pouvait voir ses intestins fondre à vue d'œil. Puis la vidéo se coupa net. Cette fois-ci, la vidéo n'était pas aussi confusante que les autres documents, mais cela avait pour effet d'inquiéter Edoardo, après tout, la fillette avait parlé d'un certain 'Alonzo' et donc il pensa que cet homme s'occupait en ce moment même des autres, ce qui l'inquiétait, il savait que Leone et son ami Brucello mangeaient pendant que lui, Ceasar et Jovanni courraient vers la scène. Mais il décida d'écarter ce document, il le jugeait inutile pour l'enquête, à moins que 'Alonzo' se retrouvait dans cette dimension lui aussi et qu'il était le meurtrier qu'ils cherchaient.
Edoardo se pencha donc enfin sur les documents texte. Il les ouvrit un par un, mais tout ce qu'il voyait c'était des chiffres ou nombres, pour le tout premier en partant d'en haut à gauche, 'a.pdf' il y avait écrit '3', pour 'C.pdf' c'était '1' et ainsi de suite, aléatoirement, avec les nombres allant jusqu'à 20. Il ne comprenait pas ce que tout cela voulait dire, mais il se rappela que la seule autre fois où il avait vu des chiffres qu'il ne pouvait comprendre c'était dans 'Ceasar.png'. Là encore, il n'avait pas de quoi noter les choses, les documents n'étaient pas modifiables et aucun logiciel de traitement de texte ne voulait se lancer, aucun logiciel tout court d'ailleurs. Donc il bloqua, il ne savait quoi faire de tous ces chiffres, ou comment les utiliser efficacement. Il supposa qu'il y avait un lien entre les nombres des documents texte et ceux de 'Ceasar.png' et qu'il fallait peut-être mettre ces documents texte dans l'ordre mais chaque fois qu'il essayait d'ouvrir deux documents texte à la fois, le premier se refermait. Mais il parvint, au bout de presque dix – si ce n'est quinze en fait – minutes à bouger les documents de sorte à ce que l'ordre des nombres soit identique à la suite de nombres de l'image. Il lui fallut peu de temps avant de réaliser que, avec le nom des documents texte, disposés dans cet ordre, une phrase ressortait : 'Ceasar est le meurtrier'.
Un bruit retentit dans la salle. Il sursauta, de surprise, puisque le bruit était un son fort et aiguë. Puis il remarqua que l'ordinateur qui était allumé quand il était entré dans la salle venait de se déverrouiller. Mais avant de changer de poste, il ouvrit le document au nom corrompu, et, comme il s'y attendait, c'était un piège. L'ordinateur court-circuita et devint alors inutilisable. Cela ne le dérangea pas plus que ça, au moins, il était le seul à être au courant de tout ça, il détenait des informations cruciales pour le procès. Ou peut-être pas ? 'Ceasar est le meurtrier' avait beau être une information qu'il réussit à obtenir après avoir eu un coup de chance sur le mot de passe et après avoir résolu l'énigme, mais cela n'expliquait aucunement pourquoi Ceasar était blessé dans l'image, alors que ni le cadavre, ni le vrai Ceasar n'avaient de telles blessures. Peut-être qu'il trouverait la réponse sur cet ordinateur qui était allumé depuis le début ? Mais dès qu'il posa la main sur le clavier, il disparut. Il se retrouva projeté dans un espace sombre et étroit, assis sur une chaise, les membres entravés, et aucun son ne sortait de sa voix. Enfin, il se fit endormir.
Jovanni, de son côté, s'entraînait toujours à cette rotation ondulatoire. Cependant, à force, il se mit à cracher du sang, et donc il prit une serviette en papier pour essuyer le tout et jeta le papier à la poubelle une fois sa main et la table nettoyées. Mais en jetant un œil rapide dans la poubelle, il vit la boule qui apparaissait sur le fond d'écran de l'ordinateur du côté d'Edoardo. Mais contrairement à Edoardo, il fit directement le lien entre Ceasar et cette boule, ou plutôt, cette steel ball. Cette fois-ci, le doute n'était plus permis : Ceasar était le meurtrier. Alors, ne voulant pas voir Ceasar mourir suite au procès, ou bien lui-même et Edoardo dans le cas où les PNJ ne seraient pas convaincus, il redoubla d'efforts, crachant encore plus de sang, souffrant encore plus. Il devait réussir, il n'avait plus le choix, la vie de son frère en dépendait. Mais alors qu'il était à sa énième tentative, il se fit téléporter. Il se retrouvait dans un espace étroit et sombre : la même chose que pour Edoardo, à l'exception que là, il n'était pas entravé, il se leva donc de sa chaise, un rideau qui recouvrait cet espace s'ôta faisant place à une lumière blanche aveuglante. Face à lui, un support sur lequel il pouvait poser ses bras. Il tourna la tête sur sa gauche et vit des PNJ ainsi que Ceasar. Il tourna la tête sur sa droite et vit d'autres PNJ, ainsi qu'Edoardo qui semblait se réveiller d'un court sommeil. Au milieu de tout ça : la fillette. Elle avait le sourire aux lèvres, elle tremblait d'excitation.
« Voici venu le temps du procès ! J'espère que vous êtes prêts à mettre vos vies en jeu, car l'erreur vous sera fatale ! » s'exclama-t-elle.
Mais personne ne partageait cette même excitation. Personne ne parlait. Un silence complet et pesant suivit les paroles de la fillette. Elle se cacha donc derrière sa peluche, reprit sa voix idiote et hurla :
« Bon vous allez commencer oui ?! J'ai pas tout votre temps ! »
Et tout le monde, même les PNJ, soupirèrent, exaspérés. Des 'J'hallucine' et 'Elle se fout de nous' pouvaient être entendus dans ces soupirs.
« Bien, j'imagine qu'on n'a pas le choix. » dit Ceasar, d'une nonchalance sans nom.
« On dirait bien oui... » répondit Jovanni.
« Bon ! Qu'est-ce que vous avez trouvé, alors ? » demanda Ceasar, débutant ainsi véritablement le procès.