JoJo's Bizarre Adventures : Silver Breath
Chapitre 17
Rotten Apple
Partie 2
Raffaele était en train d'accourir à la rescousse de Brucello, maintenant que Leone était placé en lieu sûr. Il avait d'ailleurs remarqué une chose : Leone souffrait moins une fois une certaine distance parcourue. Il en avait donc conclu que l'effet du stand ennemi s'estompait une fois hors de portée de celui-ci. Alors qu'il allait emmener Brucello en lieu sûr, il lui murmura, souffrant :
« Narcisa... Je crois que je me suis trompé... Désolé... »
« Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Où est-elle là maintenant ? »
« Dans la ruelle là-bas... Mais vu que je souffre toujours, ça veut dire que c'était pas l'ennemi... Merde, elle est sûrement en danger... »
« Ce n'est pas grave, t'as essayé d'aider. Leone va un peu mieux depuis que je l'ai écarté d'ici, donc ça veut dire que de un, le stand ennemi n'agit que sur une certaine portée et de deux, il est tout proche. Reste à savoir qui c'est, dans toute cette foule. T'aurais pas repéré un type suspect ? » demanda Raffaele, avant de réaliser que Brucello était tombé inconscient suite à la douleur qui devenait insoutenable.
Raffaele prit alors le blessé sur son dos tout en restant sur ses gardes, le manieur pourrait très bien l'attaquer pendant qu'il est vulnérable, d'autant plus qu'il lui était impossible de déployer son stand auquel cas il tuerait Brucello sur le coup. Du côté de Narcisa, elle attendait que le malheur la frappe, il ne lui restait que trois secondes avant que le contrecoup ait lieu.
« Autant qu'un rocher me tombe sur la tête. Je tente le tout pour le tout. » murmura Narcisa tout en rechargeant très rapidement son arme de balles tranquillisantes à l'aide de son stand.
Elle tira donc les trois balles d'affilée, et elle fit de sorte à rendre possible le fait qu'avec des ricochets hasardeux, une balle puisse toucher l'ennemi. Suite à ça, le mur derrière elle s'effondra mystérieusement sur elle, puis les décombres prirent feu. Narcisa prit un coup violent sur la tête et ses membres étaient entravés par les briques du mur, et ses deux jambes furent brisées. Heureusement pour elle, le feu ne l'atteint pas totalement, seul l'arrière de son corps se fait brûler petit à petit. Et, bien évidemment, le coup sur son crâne l'avait assommée sur le coup. Mais grâce à son pouvoir, elle avait réussi son coup : Brucello et Leone étaient enfin tirés d'affaire, le stand ennemi ne faisait plus effet, mais les blessures demeuraient, leurs intestins avaient en partie fondus.
Leone qui était moins touché par le stand grâce à Raffaele tituba jusqu'à le rejoindre. Il lui expliqua que le stand ennemi était désactivé mais qu'il fallait désormais le retrouver. Raffaele laissa donc Brucello entre les bras de Leone le temps qu'il règle ses comptes. Il partit alors voir derrière le bâtiment le plus proche et vit sur le chemin deux balles tranquillisantes encastrées dans le sol pour l'une et dans un mur pour l'autre. En avançant un peu plus il repéra un homme coiffé d'une toque, habillé en chef cuisinier, étendu sur le sol. Il y remarqua d'ailleurs une balle tranquillisante plantée dans l'épaule droite de cet homme.
« On dirait que c'est lui. J'imagine que c'est Narcisa qui lui a réglé son compte, mais où est-elle ? »
Et alors qu'il s'apprêtait à tuer l'ennemi en le brûlant par sa chaleur, des cris se firent entendre dans la foule. 'Au feu !' qu'ils disaient. Puis des sirènes retentirent, des pompiers se trouvaient, par chance, dans les parages. Des ambulanciers arrivèrent aussi, ainsi que la police.
« On dirait presque que t'es un sacré petit veinard toi, en temps normal je te laisserait en vie pour éviter de me faire rechercher par les flics, mais avec ce que t'as fait et notre mission, je n'ai d'autre choix que de te finir. » dit-il à l'homme endormi tout en le fouillant. Il trouve sa carte d'identité, 'Alonzo Castelli'. Il garda la carte dans sa poche et dit dans son oreillette :
« C'est bon, je l'ai trouvé, il est endormi. Je vais me transformer en vapeur pour fuir rapidement après l'avoir tué, on se retrouve à la gare. » et il activa son stand, brûlant rapidement le corps inconscient de l'homme, puis il devint vapeur et s'envola vers la gare.
Leone de son côté demanda dans l'oreillette au garçon invisible de l'aider à transporter Brucello, mais il lui répondit que l'endroit où le feu prenait place était le même endroit où se trouvait Narcisa. Leone craignit alors le pire. Il déposa Brucello sur le sol et accourut vers l'incendie. Do You Remember Me sortit et partit devant, voir si Narcisa allait bien. Il traversa les flammes et décombres pour enfin trouver la jeune femme giser inconsciente sous les flammes. Leone quant à lui était paniqué, et il ressentait la sensation des flammes et de la traversée des briques à cause de son stand qui les traversait. Il cria aux pompiers et ambulanciers de se dépêcher, leur hurlant qu'une femme se trouvait là-dessous, mais la foule gênait le passage. Il aurait fallu trois minutes aux pompiers pour enfin arriver sur le lieu, extincteurs à la main. L'un d'eux, dans sa combinaison ignifuge, se hâta à dégager les briques écrasant Narcisa pour enfin la sortir de là, tandis que ses collègues combattaient le feu.
Narcisa fut emmenée au plus vite dans l'ambulance, Leone les accompagnant et demandant à ce que l'on aide Brucello par la même occasion.
« Que vous est-il arrivé ? » demanda l'un des ambulanciers à Leone.
« C'est une sorte d'indigestion vénère, j'imagine... » lui répondit Leone, il ne pouvait pas dire que c'était dû à une attaque de stand « Nos intestins nous font un mal de chien à Brucello et moi, et c'est lui qui a le plus souffert. »
Il lui est demandé ensuite de se coucher sur un brancard dans une autre ambulance, ce qu'il fit, et ils partirent tous vers l'hôpital Zeppeli de la ville, celui dont l'aîné, Vittorio Zeppeli, s'occupe.
Après une dizaine de minutes de route et de premiers soins pour les trois blessés, ils arrivèrent enfin à l'hôpital. Narcisa étant dans un état critique avec ses os brisés, les brûlures et peut-être d'autres fractures, elle fut confiée à Vittorio lui-même, tandis que Leone et Brucello furent soigné par des infirmiers 'haut gradés' c'est-à-dire maîtrisant légèrement la rotation ondulatoire. Ces 'haut gradés' sont au nombre de quinze dans cet hôpital, ils sont trente à Rome et sept à Florence et Venise, et tous sont formés par les Zeppeli qui s'occupent de ces hôpitaux. La douleur de Leone et Brucello s'estompait mais leurs intestins ne se soignaient que très peu : il leur fallait faire une greffe de ce qu'ils disaient. Brucello s'étant réveillé, maintenant qu'il ne souffrait plus, n'hésita pas une seconde pour recréer des répliques de lui et Leone. Les infirmiers étaient abasourdis, mais ils connaissaient l'existence des stands, en fait, ils voyaient D'yer Mak'er faire les répliques. L'un d'eux saisit l'une des répliques et vérifia le pouls : c'était vivant. Il emmena la réplique de Leone dans la salle où se retrouve le vrai et expliqua ce qu'ils doivent savoir avant de revenir dans la salle de Brucello et commencer l'opération.
Vittorio de son côté, faisait face à un semblant de cadavre, Narcisa était dans un piteux état, elle avait de la chance dans son malheur.
« Même s'il n'est pas aussi efficace que Heartbreaker, mon stand devrait réussir à te soigner, Narcisa... » tout en posant des Steel Balls sur toutes les articulations de Narcisa, puis exerçant grâce à son stand de la rotation ondulatoire sur toutes ces Steel Balls.
« The Wind Cries Mary... Ce stand me permet d'exercer facilement et de loin de la rotation et de la rotation ondulatoire, sans même avoir besoin d'adopter la respiration si particulière de cette technique. »
Le stand avait une apparence semi-humanoïde. On y pouvait discerner un visage sans bouche, ainsi que des mains. Le reste du corps n'était que 'vent', ou plutôt 'tempête'. C'était une sorte de tornade humaine. Sa couleur était d'un argent pur, que ce soit le corps ou le visage.
Narcisa fut en l'espace de moins de deux minutes soignée. Elle se réveilla après un moment puis s'aperçut que Vittorio se trouvait à côté d'elle.
« J'imagine que je suis à l'hôpital... » dit-elle tout en se relevant.
« Ne fais pas de gestes brusques Narcisa. Reste couchée, ce sera mieux. » lui ordonna Vittorio « Que s'est-il passé au juste? Et où se trouve Ceasar? »
« Nous sommes en train d'aider le parrain de la Passione à récupérer sa fille, et des manieurs nous ont attaqué. J'ai été obligée d'utiliser mon stand... Ceasar est piégé je ne sais où avec Jovanni et quelqu'un d'autre, mais ils devraient s'en sortir je pense... » lui répondit-elle.
Vittorio demeura muet. Il ne savait quoi en penser. Il avait pourtant dit à son jeune frère de ne pas se mêler aux affaires de la Passione, et maintenant Narcisa lui explique qu'il est pris au piège par un manieur mais que 'ça devrait aller' alors que trois sur quatre d'entre eux sont gravement blessés?
« En espérant que tu aies raison. Ce n'est pas comme si je pouvais aider là-dedans, d'autant plus que c'est des affaires de la mafia, je n'ai pas envie de m'en mêler personnellement. »
« Je fais confiance à Ceasar, jamais il ne se ferait battre aussi facilement, et en plus de ça Jovanni est avec lui, tout devrait bien se passer. » rétorqua Narcisa d'un air déterminé.
Suite à cet échange, Vittorio demanda à Narcisa de se reposer un moment pour mieux récupérer. Il était stressé, il voulait savoir comment s'en sortait son frère, s'il avait besoin de son aide ou non, bien qu'il soit presque inutile. Tout ce qu'il pouvait faire était d'espérer que tout aille bien, ainsi que, comme Narcisa, faire confiance à Ceasar.