JoJo's Bizarre Adventures : Silver Breath
Chapitre 14 : Gates of Babylon Partie 1
2789 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 19/01/2024 03:49
Chapitre 14
Gates of Babylon
Partie 1
Jovanni et Edoardo restent immobiles, ils se regardent, complètement confus par la situation. Soudainement, l’espace autour d’eux, originellement d’un rose pâle, et vide, se mit à changer du tout au tout, et ils finirent par se retrouver dans une salle saccagée avec, contre un mur, au fond, un cadavre. Au même moment, une sonnerie retentit et une voix étouffée pouvait se faire entendre, mais les mots étaient incompréhensibles pour Edoardo et Jovanni. Le corps avait le visage caché par un sac, mais on pouvait voir à sa ceinture 4 steel balls : c’était très certainement Ceasar, personne n’a de steel ball sur soi-même mis à part lui et Jovanni, qui n’en a qu’une d’ailleurs. Jovanni accourut du plus vite qu’il pouvait vers le corps, ne pouvant pas y croire, et quand il finit par enlever le sac, il avait la confirmation que ce cadavre appartenait bel et bien à Ceasar. Il était totalement tétanisé, il ne pouvait pas y croire. Mais très rapidement quelqu’un l’interpella, c’était une voix qui lui était bien familière, et elle venait de derrière lui, là où se trouvait Edoardo. Jovanni se retourna alors et vit Edoardo et Ceasar, le regardant d’un air perdu :
« Ceasar, t’es en vie ! J’ai cru que… »
« Oui, je suis tout aussi perdu que toi… » répondit calmement Ceasar avant de s’approcher du corps pour l’examiner, « C’est hallucinant, c’est une copie conforme de mon corps… Il y a tout, un parfait beau gosse. » continua-t-il avant de rire un petit coup.
« T’étais passé où Ceasar ? Pourquoi t’étais pas avec Jovanni et moi y a quelques secondes ? Tu serais pas avec l’ennemi des fois ? » demanda Edoardo.
« Je sais pas, on était tous les trois ensemble pourtant avant qu’on ne finisse dans cette étrange dimension. » rétorque-t-il en tapotant le mur, « C’est peut-être parce que j’avais remarqué Narcisa nous suivre et que j’avais un peu ralenti pour qu’elle puisse s’approcher… En tous cas l’auteur de ce piège est bien chiant, à nous séparer comme ça. »
« Je vois. Et sinon t’as une idée de comment sortir ? Je doute que Jovanni ait une idée vu comment il avait réagi juste avant. »
« Sympa… Mais ouais j’ai pas d’idée, et toi non plus je te signale ! » s’exclama Jovanni.
« Si j’ai une idée ? Non, pas la moindre, mais ça m’a tout l’air d’un escape game… »
Après que Ceasar ait dit ça, une petite voix, inconnue de tous, se fit entendre. Au même moment, une jeune fille qui riait de sorte à se faire entendre de tous, commençait à apparaître du sol, lentement, avec un grand sourire, visiblement heureuse. Les trois autres la regardèrent bizarrement, ce qui a eu pour effet de l’agacer. Elle invoqua une sorte d’ours en peluche, qu’elle serra dans ses bras puis elle cacha son visage et dit, d’une voix différente, un peu idiote :
« Qu’est-ce que vous avez à me regarder comme ça ? On dirait que vous avez vu un fantôme ! »
Les trois continuèrent de la fixer, silencieusement.
« Vous avez perdu votre langue ou quoi ?! Répondez ! Vous voulez sortir d’ici nan ?! » énervée, mais toujours d’une voix sotte.
« Tu peux nous faire sortir ? » demanda instantanément Ceasar.
« Si j’en ai envie ! » cria-t-elle.
« On n’est pas sorti de l’auberge on dirait… » dit Edoardo, complètement exaspéré, se massant le front avec sa main gauche.
« Et comment on fait pour que « t’en ai envie » ? » continua de demander Ceasar.
« En jouant avec moi ! Je veux m’amuser ! Alonzo et l’autre monsieur m’ont promis que je pourrais m’amuser avec les invités ! »
Le trio se regardait, avant de pousser un long soupir, visiblement non-enchantés de cette nouvelle.
« Et c’est quoi le jeu ? On n’a pas ton temps. » dit Ceasar, d’un air fatigué.
« Vous allez devoir enquêter sur l’affaire de meurtre. Je vous ajoute des PNJ, parmi eux il y a l’assassin. Et les règles sont simple : vous avez une heure pour enquêter, puis un procès va avoir lieu. Et- » expliqua la jeune fille avant de se faire interrompre par Jovanni.
« Mais je connais ça ! C’est un copié-collé d’un jeu ! »
« Et ça se passe comment ? » demanda Edoardo.
« Ah ! Eh bien… On est dans le mal. Si on se trompe sur le tueur on meurt tous, et si on trouve le meurtrier c’est le seul à être executé… »
Ceasar commença à avoir des sueurs froides puis il rétorqua :
« Très bien… Je vois le topo… »
« Quel enfer n’empêche. On n’a pas le droit à l’erreur. Comment on va faire pour trouver le coupable..? » se plaignit Jovanni « Après c’est sûrement un truc tordu comme dans le jeu. J’aimerais dire que ça va être simple parce que j’ai l’habitude mais j’ai jamais réussi à prévoir qui était le meurtrier avant que le procès ne se termine… »
« Un truc tordu..? Oui, c’est sûrement ça, il va falloir que l’on découvre tout pendant le procès alors, comme dans ton jeu… » réagit Ceasar à la plainte de Jovanni.
« Les gars. Regardez par là. » dit Edoardo tout en pointant du doigt une porte qui venait d’apparaître.
La porte s’ouvrit alors et laissa entrer deux « PNJ », un jeune garçon et une jeune fille. L’expression sur leur visage montrait un profond désespoir, et l’on pouvait entendre la jeune fille murmurer ‘Encore…’ alors qu’elle restait figée devant la porte. Le jeune garçon s’approcha donc du trio et leur demanda qui était la victime, mais ils ne purent répondre étant donné que le corps était identique à Ceasar, donc impossible de savoir qui était vraiment cette personne. Il demanda alors à Ceasar s’il savait pourquoi la victime avait le même physique que lui tandis que la jeune fille inspectait le cadavre avec précaution, afin d’éviter un maximum de modifier la scène de crime. ‘Ses côtes sont brisées.’ dit la jeune fille, ‘L’arme du crime doit être un objet solide, et plutôt épais pour faire de telles blessures, mais vu la violence des coups l’objet n’a pas dû y survivre non plus. Peut-être que c’est l’œuvre d’une batte de base-ball ? Il me semble qu’il y en a dans la salle de sport du troisième étage.’ Les autres étaient complètement perdus, ils ne comprenaient pas de quoi elle parlait, mais ils étaient aussi surpris qu’elle ait fait une telle analyse en aussi peu de temps. ‘Une batte tu dis ? Il pourrait y avoir aussi les instruments de la salle de musique du second étage non ?’ demanda le jeune garçon, ce à quoi la fille lui répondit ‘Non, ou sinon le meurtrier devait avoir préparé un arsenal d’instruments, mais ce ne serait pas très pratique.’
« Bon, je comprends rien ! De quels étages vous parlez ?! » s’énerva Edoardo.
Les deux « PNJ » se regardèrent, assez confus, puis ils lui dirent d’aller voir par lui-même en sortant de la salle, ce qu’il fit.
« Sinon, est-ce que vous pouvez nous donner vos noms ? Histoire que nous sachions à qui nous avons affaire. » demanda Ceasar.
De la même manière, ils se regardèrent avec la même confusion puis la fille lui apporta comme réponse :
« Ne me dites pas que vous avez oublié nos noms, Ceasar et Jovanni. Ce serait bien inquiétant. Bref, je suis la Musicienne de Génie et lui c’est le Gourmet de Génie. »
« Des Génies ? Je ne comprends vraiment pas. »
« Vous avez aussi oublié vos talents ? C’est plus grave que je ne le pensais. Bref, Edoardo est l’Athlète de Génie, toi, Ceasar, tu es le Génie de la Rotation et Jovanni… »
« Oui, moi ? » demanda Jovanni, excité, comme s’il accomplissait un de ses rêves.
« Tu n’es rien. Tu n’as aucun talent. Désolée de te le rappeler. » dit-elle, avec honte et regret.
« Oh… Je vois… » complètement abattu.
Ceasar explosa de rire en entendant ça et dit à Jovanni, les larmes de rire aux yeux :
« Tu sais, t’es bien comme ça, pas besoin d’avoir un talent. »
« Ouais… Génial… Merci d’essayer de me réconforter, ça m’a l’air complètement sincère vu comment t’es plié en deux de rire… » toujours abattu.
Ceasar se ressaisit et demanda à la Musicienne s’il n’y avait pas d’autres blessures mais elle montra de part les mouvements de sa tête qu’il n’y avait que ça.
« Au fait, est-ce que vous le voyez ? » s’adressa Ceasar aux deux PNJ tout en faisant tourner sa steel ball et faisant apparaître Heartbreaker.
« Oui, nous voyons ta steel ball tourner, on sait que tu maîtrise la rotation, pas besoin de continuer à t’en vanter. » déclara nonchalamment le Gourmet.
Ceasar avait alors la confirmation que les deux PNJ ne possédaient pas de stand et alors qu’il voulait demander à la fillette qui est à l’origine de cette histoire si tous les PNJ étaient pareils il se rendit compte qu’elle avait disparue. Mais en relevant la tête, il sursauta : il voyait le visage de la fillette en très grand, c’était comme s’ils étaient dans un bocal et qu’elle était à l’extérieur, en train de contempler la scène, ils étaient sa chose. Elle était toute souriante, toute joyeuse, et salua même de sa main Ceasar et Jovanni qui avait lui aussi relevé sa tête après avoir vu Ceasar sursauter. Les PNJ quant à eux ne semblaient pas la voir et n’avaient même pas réagit au sursaut de Ceasar. Ceasar essaya alors de s’adresser à elle mais aucun mot ne sortit de sa bouche, il essayait tant bien que mal mais rien, même que ses mouvements de bouche se trouvaient entravés par une force mystérieuse, puis d’un coup, lui ainsi que Jovanni et même Edoardo eurent inscrit dans leur esprit qu’ils ne pouvaient interagir avec elle car cela allait à l’encontre de l’histoire et que s’ils réessayaient il y aurait de lourdes conséquences. Et quand Jovanni essaya de demander quel genre de conséquences, un stand apparut devant lui, il sortit alors This I Love pour le frapper mais ses coups traversèrent le stand et c’est alors qu’il se vit retirer le foie et il s’écroula de douleur. Ceasar comprit alors que désobéir à la fillette pourrait s’avérer fatal. Il approcha Jovanni et l’épaula afin qu’il puisse se relever et tenir debout.
« L’enflure… Elle va me le payer… »
« On va essayer de faire en sorte que tout revienne à la normale. On va retrouver le tueur, on va récupérer ton foie et on va sortir d’ici. Mais il va falloir que tu nous aide pour qu’on aille plus vite. » déclara Ceasar.
« Putain, trois fois que je me retrouve face à des manieurs et trois fois que je me fais avoir, je commence à en avoir marre d’être aussi faible… » se plaignit Jovanni, sa main sur l’emplacement du foie manquant.
« Ce n’est rien, tu débutes dans le domaine, tu ne maîtrises pas encore ton stand complètement et puis ils sont malins, ils ont bien choisi leurs cibles. Les stands offensifs se retrouvent piégés ici tandis que les autres sont à l’extérieur contre ce « Alonzo » dont la fillette parlait. Raffaele ne peut pas sortir son stand au risque de blesser des innocents mais aussi ses alliés, Leone est inutile en combat, Brucello devrait pouvoir créer des flingues mais faut-il qu’il retrouve le manieur puisqu’il est sûrement caché pour pouvoir s’en prendre à 4 manieurs et Narcisa ne peut abuser de son pouvoir. Les infos sur nos pouvoirs ont dû fuiter d’une manière ou d’une autre. » dit-il en essayant de rassurer Jovanni.
Jovanni hocha la tête, il avait trop mal et préférait ne rien dire pour se concentrer sur sa douleur, mais alors que Ceasar parlait se fuite d’informations, il pensa au garçon invisible qui lui avait parlé à la gare pendant les présentations : Et si le traître c’était lui ? Mais il abandonna l’idée, puisqu’il n’y aurait aucune raison pour qu’il se dévoile à moitié à Jovanni, alors il pensa à un traître parmi le groupe, mais là encore il ne pouvait pas y croire, ils étaient toujours ensemble et aucune action suspecte n’avait été commise par qui que ce soit. Mais alors, comment ont-ils eu ces informations ? Et aussi, pourquoi le corps est une copie conforme de Ceasar ? Y aurait-il un lien avec l’absence de Ceasar dans le groupe pour un court moment ?
« Ceasar ? J’ai une question importante à te poser, tu peux nous emmener quelque part à l’abri des regards ? »
« Hm ? Oui, bien sûr. » assez surpris.
Ils sortirent de la salle et partirent dans des toilettes pour se poser.
« Qu’est-ce que tu veux savoir ? »
« Tu peux me dire ce que tu faisais quand tu étais à l’écart ? » demanda Jovanni, avec un regard déterminé, il voulait en finir au plus vite.
« Oh ! Euh… J’étais coincé dans la cuisine de cet étage avant que je me fasse téléporter dans la même salle que vous. » assez gêné, comme s’il s’en voulait de ne pas avoir été là, il détourna aussi le regard et regardait vers le bas, à sa gauche « Tu ne me suspecterais pas tout de même ? » cette fois-ci il regardait Jovanni dans les yeux.
« Non je n’oserai pas douter de mon frère, mais je voulais juste savoir. » dit-il, mais il pensait l’inverse, il savait que Ceasar mentait, il connaît ses tiques de langage et de mouvement par cœur. Et quand Ceasar ment il regarde toujours vers le bas, à sa gauche, toujours. Mais alors, quelle est donc cette vérité que Ceasar lui cache ? Il ne serait pas le meurtrier, tout de même ? Parce que si tel était le cas, il y aurait forcément un mort dans le trio, soit Ceasar qui serait exécuté pour s’être fait découvert, soit Jovanni et Edoardo pour ne pas avoir réussi à décliner l’identité du meurtrier. Toutes ces pensées rongeaient Jovanni, il essayait de ne pas y penser mais c’était plus fort que lui, c’est comme s’il lui était commandité de douter de son frère Zeppeli. Il ne pouvait pas sortir ces pensées de son crâne, et essayait donc de faire avec.
« Bon, on part inspecter les autres salles ? On retrouvera Edoardo en chemin aussi, et d’autres PNJ s’il y en a, on pourra demander ce qu’ils faisaient. » dit Ceasar, voulant mettre fin à cette discussion « Enfin, à moins que t’aies autre chose à me demander. » ajouta-t-il.
« Non c’est bon. Allons-y alors. » répondit Jovanni tout en s’accrochant à Ceasar, se servant de lui comme béquille pour marcher.