JoJo's Bizarre Adventures : Silver Breath
Chapitre 13
La soirée à Naples
L’équipe formée par Diavolo arriva enfin à Naples. Durant le trajet, Jovanni discutait un peu avec tout le monde de banalités en tout genre, mais en dehors de tout ça personne ne parlait. Ils étaient arrivés dans la ville aux alentours de dix-sept heures, soit deux heures avant le début de la soirée.
« C’est quel bourgeois qui organise cette fête ? Parce que bon, pour inviter tout Naples faut être sacrément riche. » demanda Jovanni à Brucello.
« Hm… Il me semble que c’est un certain Lucifero qui organise tout cela. »
« Ah ouais, sacré nom de famille… » réagit Jovanni, en riant légèrement « Et d’ailleurs, celui qui peut remonter le temps dans notre équipe, il pourrait pas simplement empêcher Maria de se faire kidnapper ? »
Les visages de Leone et Raffaele s’assombrirent, puis :
« Il a sûrement essayé… Mais s’il n’a pas réussi c’est peut-être parce que Maria était destinée à se faire emmener à Naples par cet homme… » déclara Leone.
« Je vois… Eh bien celui qui a ce pouvoir ne sert vraiment à rien, s’il n’est même pas capable de protéger la fille du Boss. » répondit Jovanni.
« On dirait bien… » dit Leone, d’un air un peu frustré.
« Si ça se trouve il a essayé de nombreuses fois sans réussir, et là ce n’est pas sa faute, il s’est juste obstiné en vain. » ajouta Raffaele, voulant glorifier Leone et lui-même sans que les autres ne se doutent que c’est eux qui ont essayé.
« Et faut pas oublier qu’il avait un allié avec lui, puisqu’il ne peut pas remonter le temps seul, n’est-ce pas, Leone et Raffaele ? Je pense que nous tous avons compris que les manieurs de Do You Remember Me et de Blue Train étaient vous, malgré que vous ayez laissé vos papiers anonymes. Les fiches de Brucello et Edoardo étaient évidentes à relier à leur manieur, et Ceasar, Narcisa et moi avions mis nos noms. Donc faites nous plaisir et dites nous lequel remonte le temps parmi vous deux. » rétorqua Jovanni.
Un silence s’était alors installé. Tous les membres de l’équipe dévisageaient Leone et Raffaele. Ces derniers étaient très mal à l’aise, voyant que leurs pouvoirs étaient découverts malgré leurs précautions, et que désormais ils n’inspiraient plus confiance.
« Enfin bon, je vous en veux pas, hein, après tout c’est normal de douter des autres, il pourrait très bien y avoir un traître parmi nous. » brisa-t-il le silence « Mais le truc c’est qu’on avait mis en place ce genre de présentations pour installer un climat de confiance… Et puis Brucello et Edoardo n’avaient pas mis leurs noms non plus, on était juste naïfs, le couple et moi. »
« Nous sommes désolés… » dirent honteusement Leone et Raffaele.
« Celui qui remonte le temps c’est Leone, et moi j’ai le stand vapeur. » précisa Raffaele.
« Parfait ! On dirait que maintenant on peut tous se faire confiance ! » s’exclama joyeusement Jovanni.
« Alors je vais me présenter à vous, bande de guignols ! »
Personne ne comprenait, enfin presque, Leone et Raffaele avaient très bien compris ce qu’il se passait à cet instant même, et arboraient tous deux une expression exaspérée. Une sorte de tête fantomatique était apparue. Ses narines et ses dents avaient des chiffres inscrits dessus, et dont l’un des chiffres de la narine droite venait de changer : après réflexion, son nez indiquait l’heure et ses dents la date. On ajoutait à ça le fait qu’il avait une sorte de barbichette et avait une allure un peu clownesque.
« Yo les clowns ! Alors, ça gaze ? » dit le semblant de spectre en se curant le nez.
« J’hallucine… Un fantôme, un vrai… Je… » disait Jovanni avant de presque s’évanouir, il s’était fait rattrapé de justesse par Ceasar.
« C’est mon stand Do You Remember Me… Il est assez particulier. On partage les mêmes pensées mais il est indépendant de moi, bien que je puisse lui donner des ordres. Et il paraît qu’il peut apparaître même pendant que je dors ou que je suis inconscient… » expliqua Leone.
« En même temps je m’ennuie quand tu dors, Chef ! Et pis c’est plus drôle d’avoir des réactions comme l’autre guignol qui s’est évanouit, hinhinhin ! » ricana le stand et pointant du doigt Jovanni.
« D’ailleurs il traverse absolument tout, je peux pas me battre avec. Il est vraiment inutile au possible… Enfin je peux remonter le temps avec, c’est le principal on va dire… » ajouta Leone.
« Donc ne comptez pas sur Leone pour vous sauver la mise, voilà ce que ça veut dire. Il est tout aussi capable qu’un humain lambda. » termina Raffaele.
Les autres ne savaient pas comment réagir : rire ? Être déçus ? Les deux ? En tous cas, l’atmosphère était tout de suite plus légère et agréable.
Après ce joyeux moment, et après que Jovanni s’était ressaisi, ils partirent tous vers l’endroit de cette fameuse soirée. Ils y arrivèrent une trentaine de minutes avant qu’elle ne commence, mais les buffets étaient déjà présents et accessibles à tous. La soirée se passait sur une grand-place énormément décorée. Le tout s’étendait sur des centaines de mètres, si on ne pourrait dire que ça s’étendait sur plus d’un kilomètre. Mais c’est sur la grand-place que le plus intéressant se déroulait : c’est ici que se trouvait une scène avec des enceintes et deux micros posés dessus. On pouvait d’ailleurs remarquer que des enceintes étaient attachées à chaque lampadaires de la ville afin de pouvoir entendre de n’importe où. En tous cas, la quasi entièreté de la ville semblait être au rendez-vous. Leone et Brucello avaient directement attaqué le buffet qui se trouvait à côté d’eux tandis que les autres restaient sur leurs gardes, à la recherche de l’ennemi et de Maria.
Soudain, un homme et une femme montèrent sur scène. L’homme prit le micro et remercia tout le monde pour avoir répondu présent à sa soirée. Puis :
« Si ce soir j’ai organisé cette fabuleuse fête c’est pour une occasion très spéciale ! » s’exclama-t-il avant de passer le micro à la jeune femme à côté de lui.
« Nous avons organisé cette soirée pour vous annoncer que nous allons changer le monde… en nous mariant. » dit-elle d’un air gêné.
La foule les acclama haut et fort, et Ceasar, avec Narcisa, les acclamèrent aussi.
« Moi, Maria Virgo, je vais me marier avec Angelo Lucifero dans une semaine. En espérant que vous veniez nombreux ! » annonça-t-elle en redonnant le micro à son futur mari.
La foule les acclama encore plus mais la troupe, elle, avait bien compris qu’une chose clochait : ils recherchent Maria, la fille du Boss. Et à y voir de plus près, ils se rendirent rapidement compte que cette Maria Virgo était la Maria qu’ils recherchaient. Au début ils pensaient à une mauvaise blague de la part de Diavolo, comme une sorte de manière détournée de les inviter au mariage de sa fille, puis quand ils y réfléchirent un peu plus, ils remarquèrent qu’il y avait un problème dans l’attitude de la jeune demoiselle. Elle n’avait pas du tout l’air de penser ses paroles, pire, on aurait dit qu’elle récitait un texte.
« Merci, merci ! Nous allons faire avant ça un voyage au travers du pays en commençant par aller à Herculanum ! Ce sera notre petite odyssée avant nos noces ! » ajouta Angelo Lucifero.
C’en était trop pour le groupe, et Jovanni, Ceasar et Edoardo commencèrent alors à remonter la foule pour essayer d’atteindre la scène jusqu’à ce qu’ils disparaissent sous les yeux de Narcisa qui se trouvait juste derrière eux. Leone et Brucello, eux, ressentirent de douloureux maux de ventre, mais pas des maux ordinaires, une terrible douleur au point de croire qu’ils avaient l’impression d’avoir tous leurs intestins fondre. Malheureusement pour eux, c’est bel et bien le cas. Raffaele était le seul à remarquer que les deux autres souffraient et il appela alors Narcisa pour qu’elle revienne car ils avaient besoin d’aide puisqu’ils se faisaient attaquer. Narcisa, confuse, partit voir Raffaele et lui expliqua que Ceasar et les autres avaient disparus sous ses yeux puis elle constata le fait que les deux goinfres avaient mal au ventre, et qu’aucune autre personne n’était dans le même état qu’eux.
« Narcisa, je pense qu’il va falloir qu’on déniche le coupable. Malheureusement il y a trop de civils autour de nous, je ne peux pas me battre avec mon stand. »
« Je dois faire tout le travail moi-même t’es en train de dire ?! »
« Je vais essayer de le trouver, toi, essaye de soigner Leone et Brucello et reste sur tes gardes. »
« Et tu veux que je les soigne comment, tiens ! Il m’est impossible de le faire moi-même alors avec mon stand ce sera la même chose ! »
« On dirait bien qu’on a bien été selectionné par l’ennemi… »
« Tu l’as dit… Qu’est-ce qu’ils font chier n’empêche, à me séparer de Ceasar. »
Pendant ce temps, du côté de Jovanni, Ceasar et Edoardo :
« Où est-ce qu’on est ? C’est quoi tout ça ? » demanda Jovanni, surpris et confus par la situation.
« Je ne sais pas, on a l’air d’être dans une autre dimension. » répondit Edoardo.
Ils regardèrent autour d’eux puis ils dirent à l’unisson :
« Où se trouve Ceasar ?! »