JoJo's Bizarre Adventures : Silver Breath
Chapitre 11
Mission
Suite à la disparition de Maria, Doppio décida de faire appel à ses hommes. Il paniquait au fond de lui, ‘Qui pouvait bien être cet homme ? Que veut-il faire à ma fille ? Est-ce ma faute ?’, tous ces questionnements lui rongeaient l’esprit et il n’arrivait pas à faire le vide dans sa tête ne serait-ce que pour une seconde.
Les premiers arrivés furent Raffaele et Leone, Haru étant déjà aux côtés de Diavolo mais demeurant invisible. Les deux espions surent que le jeune garçon se trouvait ici, puisqu’ils faisaient partie de la même troupe d’espions. Ils demandèrent ce qu’il se passait, pourquoi les avoir convoqué cette fois-ci, mais Diavolo semblait bien trop troublé pour leur répondre, c’est pourquoi Haru leur dit d’attendre les « autres ».
Une quinzaine de minutes plus tard, c’était au tour de Jovanni d’arriver dans le bureau de son Boss, mais tout comme pour les deux autres, il lui a été demandé par Raffaele d’attendre. Il acquiesça puis commença à discuter avec Raffaele, et fit en même temps connaissance avec le policier de l’autre jour, mais Leone n’avait aucun souvenir de leur rencontre et encore moins de sa mission. Jovanni demanda à Diavolo si quelque chose de grave était arrivé, ce à quoi il répondit d’un ton grave ‘Oui’, et c’est alors qu’il demanda s’il avait besoin de plus de renforts, puisqu’il pouvait demander si besoin à Ceasar et Narcisa de venir, bien qu’ils ne font pas partie de la Passione. Le malheureux père hocha doucement la tête, puis le jeune capo se mit à appeler ses amis, leur disant que quelque chose de grave se passait et qu’il aurait besoin d’eux au plus vite.
Alors qu’ils parlaient, deux hommes entrèrent dans la salle. L’un deux avait les cheveux longs, attachés sur le haut de la tête avec une barrette, avec une mèche tombante faisant la longueur de son visage. L’autre, avait des cheveux courts, mais il avait un petit quelque chose, une sorte de prestance…
« Une minute… » dit Jovanni tout en tournant autour de cet homme aux cheveux courts « Ta tête me dit un truc… Nan… C’est pas vrai ?! T’es Edoardo Guido ? Le meilleur athlète d’Italie ? Dis-moi que je rêve ! » s’exclama-t-il avec beaucoup d’enthousiasme.
« T’as tout bon, héhé ! » répondit-il, un peu gêné.
« Qu’est-ce que tu fabriques ici ? T’es vraiment un membre de la Passione ? Ne me dis pas que tu… »
« Nan, je me dope pas, rassures-toi. Ma vitesse est bien réelle. Et oui je fais partie de la Passione, je suis un caporegime tout comme toi, Jovanni. » tout en tendant sa main.
« Waaah… Tu connais même mon nom… » serrant la main d’Edoardo. « Et donc… Tu possèdes un stand aussi ? »
« Ouais j’en ai un, mais il vaut mieux ne pas se les montrer, on sait jamais. Sinon j’ai eu vent de ton exploit, se débarrasser de ces traîtres Domine ne devait pas être si simple. »
« Je te le fais pas dire… Sinon, t’es qui toi au juste ? » demanda-t-il à l’homme qui accompagnait Edoardo.
« Je suis Brucello Magna… On dirait que l’art ne t’intéresse pas… Je suis connu aussi… » répondit Brucello d’une voix hésitante.
« Nah, l’art c’est vraiment pour ceux qui aiment la branlette intellectuelle, c’est pas pour moi, et puis c’est pas mon truc d’essayer de comprendre les intentions des gens. »
« Super… Je vois que les artistes n’ont plus aucun avenir aujourd’hui… » marmonna-t-il.
« Et donc, vous vous connaissez, Brucello et toi ? » demanda Jovanni à Edoardo.
« Oui, et pas qu’un peu, on est potes depuis la primaire Brucello et moi ! N’est-ce pas, mon meilleur pote ! » tout en frappant l’épaule gauche de son ami.
« Ouais… Sinon pou- » allait questionner Brucello avant de se faire interrompre par Raffaele.
« On verra ça quand on sera tous réunis, il ne reste plus que Ceasar et Narcisa, c’est bien ça Boss ? »
Diavolo hocha la tête.
« Il n’a pas l’air d’aller bien le chef… » déclara Edoardo.
Personne ne lui répondit, ils étaient tous en train de regarder Diavolo avec inquiétude. Lui qui était habituellement enjoué, parfois autoritaire, était maintenant comme « vide ».
Quelques minutes après la fin de cette discussion, qui s’était alors finie sur un long silence de mort, Ceasar et Narcisa franchirent enfin la porte :
« Bonjour, désolés si on vous a fait trop attendre, je me présente. Je m’appelle Ceasar Zeppeli, je suis en charge de l’hôpital Zeppeli de Rome. Et elle c’est Narcisa Costello, c’est une amie… » Ceasar se fait écraser le pied par Narcisa après l’avoir présentée « … ma petite amie… » puis il se fit embrasser sur la joue par sa moitié.
« C’est pas trop tôt ! » cria Jovanni.
« C’est de ta faute je te signale, tu nous a prévenu il y a… » Narcisa regarda l’historique d’appels sur son téléphone « Douze minutes ! »
« Elle a raison. » déclara Leone.
Tous se tournèrent vers Diavolo, puis Raffaele demanda s’il restait encore des personnes à attendre, ce à quoi il lui répondit que non et qu’il allait commencer. Il se redressa alors, et :
« Ma fille a été enlevée… » déclara-t-il d’un ton grave « Et j’ai besoin de vous pour la retrouver. Elle représente tout pour moi, alors je m’en voit navré si vous considérez mon acte comme une surréaction… » arborant sur son visage un air désolé.
« Je peux tout à fait comprendre… Après tout si je suis un membre de la Passione aujourd’hui c’est pour des raisons similaires. » dit Leone, en essayant de rassurer le Boss.
« Je n’ai jamais eu l’occasion de te le dire, mais désolé pour ce que j’avais fait à cette époque, Leone… »
« Pas besoin de vous excuser. Au final nous en sortons gagnant tous les deux… »
« De quoi ils parlent ? » chuchota Jovanni à l’oreille de Raffaele.
« Le beau-père de Leone était un client régulier de la Passione, il achetait souvent des drogues jusqu’à s’endetter. Le Boss avait alors ordonné aux frères Domine de prendre en otage toute la famille de Leone, dont sa femme qui était alors enceinte, et pour qu’ils soient relâchés il lui fallait coopérer : il doit maintenant faire des comptes-rendus chaque jour sur les activités de la police et les donner au Boss. » lui expliqua-t-il, tout bas.
Jovanni recula légèrement, tout en montrant par sa gestuelle qu’il avait compris et que ça le surprenait.
« Ma fille a été vue la dernière fois accompagnée d’un homme à la gare, elle prenait un train pour Naples. Si j’ai convoqué que des manieurs c’est aussi parce qu’elle en possède un, or elle continue à suivre cet homme, c’est sûrement un manieur lui aussi… » continua Diavolo.
Tous se regardèrent, puis ils hochèrent la tête.
« Donc là on doit aller à Naples, c’est bien ça ? » demanda Jovanni.
« On dirait bien… Y a pas une fête ce soir d’ailleurs ? » se demanda Edoardo.
« De mémoire… si ? C’est une fête organisée par un bourge, et toute la ville y est invitée. Peut-être que l’on devrait y jeter un œil. » répondit Brucello, cachant sa joie.
« Eh bien en avant guingamp ! » cria Leone tout en faisant signe du bras comme pour dire qu’il est temps d’y aller.
Tous quittèrent un par un la salle, à l’exception de Diavolo et Haru, toujours invisible, qui restaient à leur place.
« Que dois-je faire Père ? »
« Contrairement à eux, toi, Haru, tu vas les surveiller, ainsi que leurs arrières. Il faut que tu restes en dehors des combats, je ne peux me permettre de te perdre aussi. »
« Très bien. Donc je pars les suivre ? »
« Oui, mais fais bien attention à toi, il ne faut surtout pas que n’importe qui d’autres en dehors de Leone, Raffaele et moi sache que tu es avec eux. »
« J’y compte bien, après tout la discrétion est mon point fort. A plus tard, Père. » tout en sortant du bureau.
Doppio enleva sa perruque, puis sortit de la salle lui aussi. Sur le chemin, alors qu’il s’apprêtait à rentrer, il tomba sur une famille de quatre qui semblaient heureux. Cette vision l’obligea à se réfugier rapidement dans un coin tranquille, à l’abri des regards, pour qu’il puisse enfin pleurer toutes les larmes de son corps et qu’il puisse défouler sa rage. Seuls deux passants l’eurent remarqué mais ils prirent peur et s’en étaient rapidement allé.
« Faites qu’ils retrouvent rapidement Maria… Par pitié… » dit-il avant de s’effondrer, en pleurs.