JoJo's Bizarre Adventures : Silver Breath

Chapitre 10

Le début de la fin

Alors que Jovanni partait, Haru, qui était chargé de la surveillance du protagoniste, caché dans l’une des salles du fond du couloir, vomissait énormément : il n’avait jamais vu un acte d’une telle violence. C’était un massacre, la vue était cauchemardesque, l’un d’eux n’était plus que peau, on pouvait limite l’utiliser comme les fourrures d’ours servant de tapis, et l’autre était tout simplement méconnaissable. Fut-ce, il y a quelques secondes à peine, Vito ? Vraiment ? Est-ce que c’était réellement humain il y a encore un instant ? Haru n’y voyait qu’une bouillie de chair et d’os marinée dans du sang. Il se demandait comment Jovanni pouvait être aussi brutal et froid et si il était devenu ainsi depuis l’incident du Colisée ou s’il était déjà bien avant. Mais plus encore : Quelle était donc cette pièce dans laquelle Jovanni était entré, avant que la porte ne disparaisse ? Quelle était cette « chose » à l’intérieur ? Après tout ces questionnements et vomissements, Haru quitta lui aussi le bâtiment, afin de faire son rapport à Diavolo.

Quelques jours passèrent sans accroc, Jovanni eut le temps de récupérer après le piège tendu par Aldo. Haru, lui, eut le temps de se remettre de cette confrontation violente.

Un homme s’approchait d’une jeune fille. Il l’interpella par son nom, « Maria », et elle se retourna pour savoir qui l’avait appelée et pour quelle raison, elle qui ne fréquente aucun homme, et elle l’aperçut, cet homme. C’était un bel homme, il avait une apparence soignée et il venait sûrement d’une famille riche. Il portait un collier avec une croix chrétienne dessus, faite vraisemblablement en argent. Son regard était étrangement envoûtant, mais elle ne ressentait aucune menace émanant de cet homme.

« Vous m’aviez appelé ? » demanda-t-elle, en s’arrêtant de marcher.

« Oui, je vous cherchais. Je me présente, je suis Angelo Lucifero, enchanté de vous rencontrer. » tout en posant un genoux à terre et posant une main sur sa poitrine, tête baissée.

« Oh, euh… Enchantée… » assez gênée, puisqu’ils sont en pleine rue et des passants s’étaient arrêtés pour voir ce qui se passait, pensant qu’une demande en mariage se faisait sous leurs yeux.

« Nous ferions mieux de trouver un coin moins fréquenté, on dérange les passants, vous ne pensez pas ? » tout en relevant sa tête.

« Oui… Je le pense aussi. » répondit-elle.

« Que diriez-vous d’aller prendre un café ? J’en connais un excellent au bout de cette rue. » en se relevant et montrant de sa main l’endroit où se trouverait le café, « Je paierai votre part, ne vous inquiétez pas. » tout en arborant un sourire bienveillant.

« D’accord, si vous le souhaitez. Je n’ai rien a faire en ce moment, je n’ai pas de raison de refuser. » dit-elle très embarrassée par cette situation, elle se demandait si cet homme cherchait à la draguer ou s’il voulait autre chose.

Ils partirent alors au café qu’Angelo avait suggéré. Ce café n’avait rien d’ordinaire, il semblait être luxueux, ce qui inquiétait d’autant plus Maria quant aux intentions de cet homme, son intuition lui criait « Fuis avant qu’il ne soit trop tard ! » mais son esprit, lui, restait calme et elle pensait que ce serait malpoli de fuir sans raison alors que cet Angelo Lucifero se montrait gentil.

« Vous voulez un café latte ? C’est le meilleur de la ville, je vous le recommande fortement. » tout en tenant la chaise de Maria, lui montrant de s’asseoir, ce qu’elle fit, puis il poussa cette chaise pour la placer face à la table.

« Si vous dites que c’est le meilleur de la ville alors je veux bien y goûter. » forçant un sourire, pour cacher son embarras et sa peur inexpliquée.

« Parfait ! Excellent ! Je reviens dans un instant, je passe faire commande ! » s’exclama-t-il tout en partant en direction du comptoir.

« Aaaaah..! Dans quel pétrin je me suis foutue maintenant ? J’en ai eu bien assez avec les événements d’il y a quatre jours. Sans cet homme je pense que je serai restée figée de peur encore longtemps. Je me demande qui c’était, il semblait me connaître… » dit-elle en soupirant, alors que l’autre était parti.

Sept minutes plus tard, Angelo revint à la table, prétextant qu’il y avait un petit problème au niveau de la commande, chose probable puisqu’il semblait longuement parler au comptoir et qu’il avait l’air frustré en arrivant à table.

« Ce n’est rien, ne vous inquiétez pas, Monsieur. » le rassura-t-elle.

« Ne m’appelez pas Monsieur, je ne suis pas si vieux que ça. Je préférerai que vous m’appeliez Angelo ou Lucifero, c’est moins gênant. » rétorqua-t-il en rigolant.

« C’est assez bizarre de dire « Lucifero » en tant que chrétienne donc je vais rester sur Angelo je pense. » tout en l’imitant, instaurant une atmosphère saine.

« Oui, je n’ai pas été gâté de ce côté là on dirait. Mais je n’ai rien à voir avec le Malin, je peux vous l’assurer. En fait, ma famille est extrêmement catholique, comme s’ils voulaient contrebalancer la connotation de notre nom de famille. »

« D’accord, je vois… »

Un serveur arrivait au même moment, posant les tasses face aux clients, puis il repartit après leur avoir souhaité une bonne dégustation de ce café.

« J’aimerais savoir, pourquoi vous m’aviez interpellé tout à l’heure ? On ne se connaît pas et pourtant vous m’aviez appelé par mon nom et nous voilà dans ce café. » commença-t-elle, pour confirmer ou non ses soupçons.

« Oh ! Eh bien… » tout en prenant une gorgée, « Il se pourrait que je sois au courant pour vos actions d’il y a quatre jours. Vous possédez un pouvoir exceptionnel ! » répondit-il avec beaucoup d’enthousiasme.

Maria restait sans voix, ne comprenant pas réellement ce dont l’homme en face d’elle racontait.

« Votre stand, je le trouve tout simplement remarquable ! C’est pourquoi j’aimerais que vous travailliez pour moi ! »

Mais avant qu’elle ne puisse dire un mot, avant qu’elle ne puisse comprendre ne serait-ce qu’un mot, un esprit aux allures angéliques apparut derrière Angelo.

« Je suis désolé mais je vais devoir utiliser Angel contre vous, c’est le seul moyen pour moi de vous avoir sous mes ordres. »

Le stand fusionna avec le corps de Maria, ce qui avait pour effet de la rendre obéissante quant aux ordres de Lucifero.

« Je vois que votre cœur était déjà très pur, en voilà une fervente chrétienne, comme on devrait en avoir. Dis-moi, quel est donc le pouvoir de ton stand ? »

Sans hésitation, elle lui répondit :

« Mon stand s’appelle Child In Time et il a pour effet de punir tout ce que je considère comme « Mal », il s’active automatiquement, je ne le contrôle pas moi-même. La punition varie selon la gravité du « Mal », cela peut-être de la malchance tout comme des blessures, allant jusqu’à la mort. »

« Considères-tu mes actions comme le « Mal », Maria ? »

« Non, vos actions sont emplies d’une bonté divine, jamais je ne pourrais considérer vos faits comme étant des péchés, comme étant dictés par le « Malin ». »

« Bien ! Très bien ! Tu as tout compris ! Mes actions sont justes, peu importe ce que je fais. Je ne fais que suivre les ordres de « Dieu », c’est une évidence ! Et c’est pourquoi il m’avait amené au Colisée ce jour-là, c’est pourquoi j’ai eu cette épiphanie après m’en être sorti vivant ! C’est pourquoi ce jeune homme se trouvait ici pour me secourir ! Suivez-moi, nous allons devoir entamer un petit voyage, vous et moi. » s’exclama-t-il tout en se levant et se dirigeant vers la sortie.

« Oui, Angelo, je vous suivrait peu importe ou vous allez. » le rejoignant.

Deux jours passèrent, et Doppio reçut une nouvelle fois un appel de sa « petite Aphrodite » – il s’était acheté un nouveau téléphone pendant ce laps de temps – lui disant que Maria avait de nouveau disparue, mais contrairement à l’autre fois elle était en compagnie d’un homme à la gare de Rome, et ils auraient pris le train pour Naples selon les autorités après avoir vérifié les enregistrements vidéo. Diavolo raccrocha après lui avoir promis qu’il s’en chargerait, et il décida de convoquer ses hommes, pour leur donner la mission suivante : retrouver et ramener Maria Virgo.