JoJo's Bizarre Adventures : Silver Breath

Chapitre 9 : Idol et Starboy

3134 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 14/11/2023 19:45











Chapitre 9


Idol et Starboy












Deux heures passèrent et toujours aucun signe des deux frères. Les otages, eux, restaient étrangement sages et silencieux. Ils ne se débattaient pas. Au contraire, ils avaient l’air de s’amuser, les quatres enfants s’échangeaient plusieurs fois des regards moqueurs, et ricanaient parfois malgré leur baillon. Jovanni fixait avec ardeur le radio réveil, ayant marre d’attendre encore longtemps. Une minute s’écoula, puis deux, puis trois, dix, trente-sept… Et soudainement il entendit des bruits à l’extérieur : ils étaient enfin arrivés. Il les observa depuis la fenêtre et se mordit la lèvre inférieure au point d’en saigner, mais il ne remarqua pas la douleur. Les Domine semblaient ne se douter de rien, et pénétrèrent alors à l’intérieur du bâtiment. ‘Enfin !’ s’exclama Jovanni, tout en revenant s’asseoir sur la chaise qu’il venait de quitter.


Les jumeaux montaient les escaliers, mais s’arrêtèrent au deuxième étage, remarquant qu’une marche avait cédée pendant leur absence. Vito râlait tandis qu’Aurelio fit céder la marche suivant celle déjà cassée et tomba au rez-de-chaussée, traversant les escaliers inférieurs. Vito se moqua très bruyamment de lui puis il lui demanda en criant si tout allait bien, Aurelio lui répondant alors que ça pourrait mieux aller et qu’il s’était peut-être cassé la jambe gauche ou du moins foulé la cheville gauche, et qu’il avait des bouts de bois plantés un peu partout dans son dos. Le grand frère partit aider le plus jeune, mais ils ne pouvaient plus monter les escaliers, puisqu’ils ne pourraient les gravir avec Aurelio sur le dos de Vito. L’aîné, tout en relevant son frère, se rendit compte que ce n’était pas qu’une petite chute, puisque une flaque de sang se trouvait à l’emplacement de la chute d’Aurelio. Il attrapa rapidement son téléphone et composa le numéro d’urgence afin de pouvoir prendre en main la sale blessure du malheureux.


Jovanni s’impatientait, il se demandait pourquoi ils mettaient autant de temps à monter, puis il entendit un bruit sourd provenant des étages inférieurs. Il ordonna aux gamins de ne faire aucun bruit et descendit ensuite discrètement, voir ce qu’il se passait, mais les marches grinçaient énormément, gâchant ses efforts de discrétion. Heureusement pour lui, Vito ne faisait aucunement attention aux bruits alentours, préoccupé par l’état de son frère. Alors que Jovanni était descendu plus ou moins au même niveau que ses cibles, il croisa le regard d’Aurelio, à l’agonie, qui subissait les premiers soins par son frère avec des choses qu’il eut trouvé par-ci par-là. Aurelio voulut prévenir son frère mais seul un cri de douleur en sortit, mais dans cet hurlement il eut fait apparaître son stand, Idol, qui disparut aussi vite qu’il était apparu. C’était assez pour alerter Vito puis :

« T’es qui toi ?! Qu’est-ce que tu nous veux ?! Dégage de là, t’as rien à foutre dans un trou pareil ! Ou sinon rends toi utile et aide moi à soigner mon frère ! » hurla-t-il à Jovanni, « Merde, merde… ! Tiens bon Aurelio ! T’as pas intérêt à crever ! Pas avant moi ! »

« Moi, vous aider ? » rétorqua Jovanni avant d’éclater de rire « Je suis là pour vous buter, bande d’enfoirés ! Je viens me venger, pas vous sauver, hahaha ! »

« Ferme-là et aide-moi ! Rien à foutre de ta vengeance, le plus important c’est que mon frère s’en sorte vivant ! On verra ta merde après ! » crie-t-il tout en continuant les premiers soins sur Aurelio.

« Hein ?! B-bah…! Puis merde ! »


Jovanni essaya d’aider Vito dans ses premiers soins, en lui apportant des draps secs venant des étages supérieurs afin d’espérer pouvoir freiner l’hémorragie d’Aurelio qui était à cet instant inconscient. Il ne trouva aucun drap, et dû se résoudre à libérer un des otages pour lui prendre le drap avec lequel il était ligoté puis il descendit prudemment les escaliers et rejoignit Vito. L’aîné lui arracha le drap des mains de Jovanni et l’appliqua sur les plaies du cadet, fort heureusement pour lui, le drap était assez grand et épais pour absorber le sang et fermer les blessures.

« Merci… » dit Vito à Jovanni après s’être assuré qu’Aurelio ne craignait plus rien.

« Ou-ouais, de rien… » répondit Jovanni, assez confus.

« Qu’est-ce que tu nous veux, alors ? De quelle vengeance tu parles ? »

« Vous avez buté Julio, je pense que c’est une raison amplement suffisante. »

« Hm… Je vois… »


Alors qu’il prononça ces mots, il se tourna vers Jovanni, les larmes coulant à flots. Le protagoniste fut très étonné devoir son adversaire pleurer, et il fut pris d’une profonde empathie. Il lui demanda ensuite :

« Pourquoi tu pleures ? Le fait d’avoir tué Julio et sa famille ? »

« Oui… » séchant ses larmes, « Mon frère et moi sommes les fils cachés de Julio… Nous l’avons découvert par hasard, quelqu’un voulait s’en prendre à nous et avait essayer de nous faire chanter en prenant en otage notre père, qu’il avait trouvé après des tests ADN. C’est ainsi que nous l’avions enfin trouvé, ce père qui avait abandonné notre mère. »

« Et donc vous avez juste tué votre père pour une histoire de vengeance pour votre mère ? »

« Non, c’était un accident… »

« Une balle dans la tête c’est un accident ?! Enfoiré..! »

« On ne voulait pas, je te jure ! Tout ce qu’on voulait c’était passer du temps avec notre père, mais après une dispute j’ai… J’ai… Appuyé sur la détente sans savoir que la sécurité était enlevée… » et il se mit à pleurer à nouveau.

« Tu crois que je vais avaler ça ? »

« Libre à toi de ne pas me croire… »

« Et sa famille alors ? Pourquoi l’avoir massacrée elle aussi ? Vous n’êtes qu’une bande de pourritures… »

« On ne pouvait pas laisser de témoins ! »

« Rien à carrer des témoins, vous avez juste été des lâches à vous en prendre contre une famille qui fêtait paisiblement le réveillon. »

« Tu as raison, je vais me livrer à la police avec mon frère… »

« Certainement pas, je vais vous tuer et vous n’y opposerez aucune résistance. »

« Très bien, fais ce que tu veux de nous… Mais sache que nous aimions profondément Julio en tant que caporegime et non en tant que père, nous le respections. Tu es Jovanni j’imagine, tu étais très proche de lui. Pourrais-tu me dire comment était notre père avec toi ? Je regrette terriblement mes actes… »


Pendant qu’il présentait ses dernières prières, Jovanni se demandais si Vito regrettait réellement ses actes, puis il lui répondit qu’il ne lui dirait jamais comment Julio était avec lui et essaya de le tuer avec son stand, mais il ne réussit pas à lever le doigt sur Vito.

« Kyahahaha ! Je t’ai fait douté ! Tu es tombé dans mon piège ! Tu ne peux plus rien faire grâce à mon stand Starboy ! Aurelio, réveille-toi ! Utilise Idol sur lui pour le faire douter jusqu’à sa mort ! »

Jovanni était à la fois surpris et rassuré de voir que les jumeaux étaient bel et bien des « déchets humain » mais il était désormais tombé dans un nouveau piège, puisque Aurelio s’était réveillé aussitôt que Vito l’avait appelé et il avait activé son stand Idol. Bien qu’il n’avait aucun doute quant à la nature malicieuse des deux cibles, il doutait néanmoins des mots de Vito. ‘Sont-ils vraiment les enfants cachés de Julio ? Le respectaient-ils réellement ? Y avait-il une once de vérité dans ses dires ?’ étaient les doutes qu’il exprimait à ce moment là.


Vito déposa son frère blessé sur au sol, tout en faisant attention à ce qu’il n’y ait rien pour le blesser ou le gêner puis il s’approcha de Jovanni, confiant quant à sa victoire.

« Alors, Joestar ? On dirait que tu es tombé dans notre piège la tête la première… En plus tu tombes à pic, on avait déjà mis en place toutes les préparations qu’il fallait pour pouvoir demander une rançon à la fondation Speedwagon et te garder entre nos mains pendant un moment… »

Jovanni ne fit pas grande attention à Vito à ce moment là, trop occupé à essayer de discerner le vrai du faux.

« Nous le détestions, ce Julio. Comment un vieux sans stand comme lui pouvait être plus influent que nous, les capos les plus puissants de la Passione ? Comment ?! J’ai buté sa famille devant ses yeux tandis qu’Aurelio le retenait avec son stand ! Si tu savais à quel point il nous suppliait d’arrêter, à quel point ce vieux était pathétique ! Aaaah..! J’en ai des frissons de joie ! »

‘Donc ce n’était pas accidentel et il ne le respecte pas… Il fallait s’y attendre. Mais il appelle Julio « le vieux », comme s’il y avait une familiarité entre les deux… Enfin ça peut être qu’une simple insulte bien sûr, mais dans le doute je garde cette idée en tête. Après je dois avouer qu’Aurelio possède le même front que Julio…’ songeait Jovanni tandis que Vito se tenait juste devant lui, armé d’un canif qu’il posa au niveau de la gorge de Jovanni.

« J’aimerais savoir : la famille qui vit ici, vous en faites partie ? Parce que j’ai pris en otage les enfants, ils sont dans votre appartement. »

« Hein ?! J’ai ta vie entre mes mains et tout ce que tu trouves à dire ? »

« Réponds, je t’en prie. »

« Kh..! Non, c’est une pauvre famille qui vivait ici avant qu’on s’installe ici. Pourquoi ça t’intéresse ? Et tu leur a rien fait j’espère. » répondit d’un ton plutôt gêné.

« Je vois… Donc ça vous arrive d’être humain… » tout en assénant un violent coup dans la tête de Vito à l’aide de son stand « Julio… C’était vraiment votre père… Vous êtes vraiment des pourritures, je sais bien que Julio est en tort lui aussi mais pourquoi… Pourquoi s’en être pris à sa famille ?! Vous savez très bien à quel point la famille est importante, alors pourquoi ?! » tout en pleurant à chaudes larmes.


Vito gisait au sol, assommé par le coup de Jovanni. Aurelio quant à lui tenta de fuir tout en feignant être inconscient. Jovanni était pris de colère et de tristesse, il avait compris que les jumeaux n’avaient pas vécu une belle vie en famille, tout comme lui, et qu’ils n’eurent pas la chance d’être recueillis par quelqu’un d’aussi doux et bienveillant que le fut Mario Zeppeli. En effet, les frères Domine avaient pour mère une prostituée et leur père, Julio, n’était qu’un client, à une époque où il n’était toujours pas marié. Ils avaient grandi dans la misère durant toute leur enfance. Ils étaient nés dotés d’un stand dont ils ne comprenaient pas l’utilisation. Alors qu’ils avaient seize ans, soit huit ans avant ces événements, ils tombèrent sur des policiers qui arrêtaient un jeune dealer. Ils s’approchèrent de ces policiers et leur dirent que s’ils arrêtaient ce malfrat ils en verraient les conséquences, ce n’était que du bluff. Mais il avait suffit qu’un d’eux doute et qu’il se fasse lyncher par les stands des frères pour que les autres policiers soient eux aussi pris au piège. Ils essayèrent de tirer sur Vito, mais rien, aucun d’entre eux ne réussit à presser la détente. Les frères se sentèrent tout puissants, invincibles. Après s’être débarrassé des policiers, le dealer déguerpit pour éviter d’être plus impliqué que ça dans cet incident, mais alors qu’il fuyait il percuta contre un homme qui s’avérait plus tard être Julio. Il leur demanda s’ils voulaient rejoindre la Passione, qu’il était convaincu qu’ils occuperaient une place importante dans la mafia, et les adolescents acceptèrent cette proposition, et prouvèrent à Julio qu’il avait raison sur toute la ligne.


Jovanni se prépara, il sortit son stand puis il prit un élan afin d’asséner un coup fatal à Vito. Et alors qu’il était sur le point de frapper, il remarqua Aurelio, en train de ramper du mieux qu’il pouvait. Alors il commença à viser le fuyard, la main gauche du stand laissa place à un trou béant qui émettait une faible lumière blanchâtre puis une sorte de boule d’énergie avec un motif étoilé en sortit, frappant à une dizaine de centimètres à droite d’Aurelio. Les dégâts étaient tels qu’un tunnel était créé, profond d’environ huit mètres. Le rampant supplia pour sa vie, beuglant qu’il pouvait faire ce qu’il voulait de son frère et qu’il lui rendrait la pareille s’il le laissait vivre, mais Jovanni n’entendit pas de cette oreille. Il partit en direction du blessé, traînant en même temps le corps inconscient de l’aîné, puis :

« Toi, écoute-moi bien… Ton frère s’inquiétait énormément pour toi, et bien que vous soyez une brochette d’enfoirés, il n’empêche qu’il était un minimum humain. Toi en revanche, tu n’es qu’une pourriture, tu te fiches des sacrifices des autres tant que ça te sert à t’élever encore plus haut. Alors ouvre bien grand tes oreilles parce que je vais pas me répéter : Tu vas finir… en enfer par ma main dans les cinq secondes qui suivent… » tout en approchant son visage de celui d’Aurelio.

« Qu- ?! » hurla-t-il avant de se faire interrompre par Jovanni.

« This I Love, règle-lui son compte. Fais en sorte de rendre hommage à Julio… »

« ORAORAORAORA ! »

This I Love porta quatre coups à Aurelio, un dans chaque membre qu’il brisa sur le coup, à une grande vitesse. Après qu’Aurelio eut le temps de pousser un cri d’agonie atroce, This I Love reprit son travail en continuant d’enchaîner les coups, brisant à chaque fois au moins un os, et ce, sur trente longues secondes, des secondes qui paraissaient être une éternité pour Aurelio, jusqu’à ce qu’il meurt après le coup final asséné dans son crâne.


Suite à la mort d’Aurelio, Jovanni reposa au sol Vito. Il monta les escaliers afin de libérer les enfants pris en otage et leur ordonna de faire comme quand ils jouaient pendant cette journée. Les enfants acceptèrent avec joie et accourèrent dans leurs chambres pour chercher leur matériel de jeu : l’aîné pris un marteau de menuisier, et les autres de gros bâtons de bois. L’un d’eux prévint ses frères qu’il partait préparer l’eau chaude et les autres rassemblaient des bouts de bois cassés qui paraissaient pointus, trouvés dans les débris des escaliers cassés par la chute d’Aurelio. Aucun d’eux ne fit quelconque attention quant au cadavre du cadet complètement détruit par le stand. Quand l’enfant revint avec un seau débordant d’eau bouillante, la fête commença. Ils lynchèrent Vito à coups de bâton et de marteau, tout en prenant soin de briser les articulations de la victime afin qu’il ne puisse s’échapper, bien qu’il ne pouvait se réveiller à cause de la douleur et du coup asséné par Jovanni un peu plus tôt. Ensuite, ils plantèrent certains bouts de bois dans la peau du damné tandis que d’autres de ces morceaux servaient à tailler la peau du Domine. Ils finirent par l’ébouillanter.


Jovanni entendit des vomissements non loin de lui mais il ne fit guère plus attention à ce détail, puisqu’il était venu le temps pour lui d’achever sa mission. Il remercia avant ça les enfants pour leur aide, et ils partirent en ricanant. Il était heureux de pouvoir enfin assouvir sa vengeance. Il soigna alors les blessures de Vito du mieux qu’il pouvait, assez pour qu’il se réveille. Vito était apeuré, il arborait la même expression qu’une proie faisant face à son prédateur, connaissant déjà son destin. Jovanni attrapa la Steel Ball de son défunt père, la fit tourner, encore et encore plus vite, et la lança sur Vito, en plein dans le torse. Il sortit ensuite son stand et demanda à Vito quelles étaient ses dernières prières, ce à quoi il répondit :

« Mon frère… Laisse mon frère en vie, par pitié… »

Jovanni n’était clairement pas satisfait de cette demande, il pensait qu’il se ferait insulter ou quelque chose de ce style, mais il a fallut qu’il s'accroche à son cadet même aux portes de la mort. Ça l’avait foutu en rogne. Deux secondes après que Vito eut prononcé ses dernières volontés, This I Love repeigna les murs du couloir avec le sang de cet être pathétique, puis Jovanni commença à rentrer chez lui, calmement, complètement satisfait, purifié de ses vils désirs, avec les vêtements tâchés de sang.

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