JoJo's Bizarre Adventures : Silver Breath

Chapitre 8 : Chez les frères Domine

1968 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 14/11/2023 19:43











Chapitre 8


Chez les frères Domine












‘C’est assez étrange qu’un policier me file ce genre de papier. Serait-ce un espion de Diavolo ? Il est très efficace alors, je viens à peine de quitter le bureau du Boss que voilà on me donne les coordonnées des frères Domine alors qu’il m’avait pourtant dit d’attendre demain… Bah, il est vrai que j’allais pas attendre demain pour agir, ça m’arrange complètement.’ pensa Jovanni, après s’être séparé du policier.


Jovanni se précipita vers l’endroit indiqué par le document fourni par Leone en empruntant un taxi. Arrivé là-bas, à 16h38, il savait que les jumeaux ne s’y trouveraient pas ici avant 22h, comme précisé dans cette note. Il y fit un peu de repérage avant de croiser quatre enfants en train de jouer à un jeu qu’il ne connaissait pas : l’un d’eux poursuivait les trois autres et essayait, visiblement du moins, de les toucher. Il ne savait pas quel était le but de leur jeu mais il souriait en voyant ces enfants s’amuser, lui rappelant vaguement son enfance aux côtés de Ceasar. L’un des enfant, sûrement l’aîné, s’arrêta de jouer à la vue de Jovanni et partit en direction du bâtiment, tandis que les autres arrêtèrent un court instant avant de reprendre leur jeu.


Quelques secondes passèrent avant qu’une femme – de cinquante ans peut-être ? – sortit de son domicile accompagnée de son enfant. Elle avait un air grave et fatigué, Jovanni ressentait une profonde pitié à son égard. L’enfant accourut vers Jovanni et lui dit :

« Monsieur ! Maman vous attend. » tout en tirant la main de Jovanni et partant en direction de sa mère.

‘Bizarre comme accueil… Ils n’ont pas l’air de se méfier de moi, c’est assez étrange, je veux dire, je suis là pour tendre une embuscade à ces salauds et les tuer. Peut-être qu’ils souhaitent la même chose…’ songea Jovanni.

Debout face à cette femme, cette dernière se mit à murmurer quelque chose d’inaudible à ses oreilles, puis l’enfant traduisit :

« Elle vient de dire qu’elle ne savait pas ce que vous faisiez ici et elle aimerait savoir votre but, parce que c’est juste un bâtiment délabré et qui n’attire pas les regards, donc il est étrange que vous vous trouviez ici de votre plein gré. »

« Hmm… »

Il griffonna quelques mots sur un bout de papier et le donna à l’enfant qui le montra ensuite à sa mère.

Elle murmura quelque chose à nouveau :

« Elle veut que vous partiez, elle dit que les frères Domine n’ont affaire avec personne d’autre que le Boss lui-même et qu’elle ne sait pas d’où vous tirez ces informations. »

Jovanni, assez ennuyé par cette situation, haussa ses épaules pour montrer son indifférence face aux propos de cette vieille femme. Il partit ensuite à l’abri de leurs regards pour continuer à attendre ses cibles.

Une demi-heure s’écoula et il eut une idée : prendre en otage les enfants et cette femme et faire chanter les jumeaux, en espérant les faire souffrir un minimum. Mais il s’arrêta là, se disant que ça ne lui ressemblait pas du tout et qu’il y a d’autres moyens de faire souffrir ces meurtriers sans avoir à impliquer cette famille. Alors, en attendant d’avoir une nouvelle idée et en attendant l’arrivée des frères, il regarda les enfants s’amuser. Cette fois-ci, ils jouaient à un autre jeu, il consistait à se cacher quelque part pendant que l’un d’eux comptait jusqu’à vingt, les mains sur les yeux et face contre l’entrée du bâtiment, puis ce dernier devait chercher les autres. Lorsqu’il trouva le premier d’entre eux, il le frappa de toutes ses forces dans le torse à l’aide d’un épais bâton de bois trouvé parterre. Le deuxième trouvé subit des jets de cailloux par le premier repéré et un coup violent dans le dos par le chercheur, toujours à l’aide du bâton. Le troisième… Il ne connaissait pas son sort, il ne le voyait pas de là où il était. Cependant, il pouvait entendre des cris aiguës dans une lointaine distance. Deux ou trois minutes après que les cris eurent cessés, les quatre enfants revinrent dans le champ de vision de Jovanni. Le dernier trouvé était tout rouge, non pas de sang, mais de chaleur. Il était aussi mouillé de la tête aux pieds. Jovanni comprit que l’enfant s’était fait ébouillanté par ses frères, mais aussi étrange soit-il, ils continuèrent tous à s’amuser, comme si de rien était, comme si leur douleur avait disparue.


Après ça, Jovanni arrêta de les épier, préférant ne pas avoir à assister une nouvelle fois à une scène du même style, et s’éloigna un peu pour ne plus avoir à les entendre, assez éloigné pour pouvoir surveiller l’allée vers le bâtiment. Des heures s’écoulèrent, le soleil relaya sa place dans le ciel à la lune quand les clochers de dix-neuf heures sonnèrent, et le protagoniste aiguisa ses sens de la vue et de l’ouïe afin de ne pas rater par mégarde ses cibles, parce qu’aucun lampadaire ne se trouve autour de cet appartement et les petits animaux commencèrent à sortir petit à petit. Il remarqua que les enfants étaient rentrés chez eux, mais que leur mère, elle, restait assise sur un fauteuil à l’entrée du bâtiment. Il ne savait pas quand et comment ce fauteuil était apparu mais il ne chercha pas plus loin, préférant se concentrer sur l’arrivée des frères Domine. Il entendit soudainement des bruits de branches qui se craquent qui s’approchaient, tout doucement, et lorsqu’il tourna sa tête pour voir ce qui se passait il vit la vieille à quinze centimètres de son visage, le fixant ardemment. Elle lui murmura des choses incompréhensibles mais vu le ton de sa voix et en prenant en compte son regard, Jovanni comprit qu’il n’était clairement pas le bienvenu ici. Il essaya de sortir son stand par peur de se faire attaquer, mais il n’y arriva pas, puisqu’il ressentait de la peur, or son stand devient inutilisable dès lors qu’il est apeuré. Il tenta de repousser la vieille par la force de ses bras, mais elle continuait à avancer vers lui, d’un pas lent, perdant à chaque instant peu à peu son équilibre. Il poussait des cris de terreur et demandait à cette femme de partir, avec ses mots qui se mélangèrent dans chacune de ses phrases, mais la quinquagénaire, elle, souriait, son sourire grandissait à chaque cri de détresse, et elle continuait à s’approcher. Jovanni ne vit d’autre choix que d’essayer d’assommer la vioque. Il l’a fit tomber d’une balayette et… sa gorge s’empala sur une branche, et elle mourut sur le coup, arborant un sourire malsain même après avoir rendu son souffle dernier.


Jovanni, complètement perturbé par ce qui venait de se passer, essaya de se calmer et de recouvrir ses esprits. Culpabilisant quant à cette mort accidentelle, il décida de reprendre l’idée qu’il avait émise quelques heures plus tôt, puisque selon lui, ‘il valait mieux aller jusqu’au bout’. Il partit alors chercher les quatre gamins dans le bâtiment. Dans ce bloc d’appartements, presque tous les logements étaient vides et dévastés. Il y avait de la moisissure partout dans les salles et les couloirs, des escaliers en bois pourri dont deux marches cédèrent sous les pas de Jovanni, et, évidemment, les gosses se trouvaient tous au dernier étage, soit le sixième. A cet étage, il y avait six portes, ouvrant sur six appartements. Sur chaque porte, il y avait des noms inscrits avec une encre étrange, ce n’était pas une encre normale, elle se désagrégeait en frottant dessus et avait une couleur assez noirâtre. Sur le côté gauche du couloir, les noms Enzo, Lorenzo et Ginevra étaient rédigés, d’une écriture maladroite. De la même manière, sur le côté droit, les noms Tomasso et Grabriele étaient marqués, mais la dernière pièce de ce côté n’avait pas de nom. Intrigué, il entra dans cet appartement en premier et il y sentit une odeur atroce, putride, comme si un corps en décomposition s’y trouvait, la même qu’il sentait chaque jour lorsqu’il vivait avec sa mère avant que Mario Zeppeli ne le trouve. Ce qu’il trouva en tournant sa tête à droite le fit s’effondrer : un corps de femme, transformé en un genre d’arbre. Il la reconnu : c’était sa mère, aucun doute là-dessus, mais que faisait-elle ici ? Mario ne s’en était pas débarrassé ? Et tandis qu’il était confus par cette découverte, un flash lumineux apparut et…

Il se trouvait à l’entrée de cet appartement, la porte verrouillée et impossible à ouvrir. Il essaya pourtant de fracasser cette porte à l’aide de This I Love mais rien, aucune égratignure. Il abandonna l’idée d’y entrer à nouveau, détourna son regard de cette porte un instant puis plus rien, la porte avait disparue. ‘Encore les effets de la drogue ?’ pensa Jovanni, pourtant certain de ce qu’il venait de vivre. A la place, il trouva à sa gauche une nouvelle porte, se situant au fond de ce couloir, en plein milieu, avec dessus écrit Vito et Aurelio Domine et ‘NE PAS ENTRER’ en blanc sur du rouge vif, rédigé sûrement avec de la gouache. Avant de pénétrer dans l’appartement des frères, il eut préféré prendre en otage les quatre enfants, Enzo, Lorenzo, Gabriele et Tomasso en les ligotant avec les draps qu’il avait trouvé dans leurs chambres et les bâillonnant avec du ruban adhésif trouvé dans la chambre de l’aîné. Cependant, il ressentait une immense pitié à leur égard, non pas à cause du destin tragique qu’eut rencontré leur mère, non plus à cause de ce qu’il leur fit, mais à cause des multiples plaies qu’ils possédaient tous. Dans tout le bâtiment il n’avait pas vu une seule trousse de secours, ces enfants n’auraient donc reçu aucun soin, si tel était vraiment le cas.


Il défonça le verrou de la porte d’entrée de l’appartement de ses cibles pour y entrer. Il ne remarqua rien d’étrange, ce n’était qu’un appartement normal, complètement différent de tout ce qu’il avait pu voir dans le bâtiment. C’était propre, c’était blanc, c’était pur. Un appartement typique trouvable n’importe où en ville. C’en était malaisant, tel un choc thermique, le changement d’atmosphère passant de lugubre à accueillante le fit vomir. Il emmena après s’en être remis les otages qu’il disposa sur les deux matelas situés parterre, au fond de la pièce. Après qu’il eut terminé, il s’asseya sur une chaise et attendit, fixant le radio réveil posé sur la table à manger, trépignant d’impatience quant à leur arrivée.

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