JoJo's Bizarre Adventures : Silver Breath
Chapitre 7
« Ochi del Capo »
Haru se dirigea tout d’abord vers le restaurant Trussardi afin d’espérer y trouver Raffaele, un membre de l’équipe « Ochi del Capo » dont Haru en fait partie. Cette équipe est composée de trois espions sous l’ordre direct du Boss et qui ont pour mission de surveiller les faits et gestes des différents membres de la mafia en se focalisant plus particulièrement sur les capos. Il leur arrive parfois d’avoir à surveiller sur une courte durée la troupe d’assassins qui elle aussi est sous les ordres directs du Boss, cette troupe se nomme « la Squadra » et est composée de neuf assassins.
Alors que Haru arriva enfin au restaurant, il y voyait déjà son collègue se goinfrer de pizza végétarienne avec à côté, une salade avec du tofu. Mais il vit aussi, un peu plus loin, Jovanni, qui attendait sûrement sa commande. Alors il partit tapoter l’épaule de Raffaele, tout en restant invisible, et lui murmura de venir au poste de police après qu’il aurait fini de manger, sous prétexte qu’une mission ait été donnée à lui et Leone. Raffaele acquiesça en hochant de la tête discrètement, pour ne réveiller aucun soupçon chez les clients et chez Jovanni.
Le jeune adolescent quitta alors le restaurant et alla cette fois-ci au poste de police où son autre camarade, Leone, travaillait. Il entra donc dans le bâtiment, à la recherche du bureau de Leone mais il le croisa avant même d’atteindre le bureau. Il lui dit de venir aux toilettes parce qu’il devait lui faire part de la mission du Boss et que les indices se trouveraient dans les documents de la police. Leone le suivit alors en direction des toilettes et Haru devint ainsi visible, maintenant qu’il n’avait plus à craindre de se faire repérer. Il lui expliqua donc le déroulement de la mission : il doit faire des recherches sur les frères Domine et fournir à tout prix la localisation de ces derniers. Lorsqu’il aura fait cela, avec l’aide de Raffaele, il devra remonter le temps et donner en mains propres les coordonnées et autres informations qu’il aura trouvé à Jovanni, le capo en charge du secteur du Colisée. Leone nota les détails de la mission sur un bout de papier qu’il sortit de la poche intérieure de son manteau mais il écrivit pas avec un stylo mais avec une aiguille, et l’encre était en fait le sang de son pouce gauche. Lorsque Haru finit de donner les détails de la mission, il prévint Leone de l’arrivée de Raffaele puis il repartit suivre Jovanni, espérant que ce dernier se trouvait toujours au restaurant.
Revenu au restaurant Trussardi, il fut complètement exaspéré : il vit Raffaele, toujours là, mais cette fois-ci en compagnie de Jovanni. Ils avaient l’air de discuter et avaient l’air de déjà se connaître. Jovanni s’était mis à la même table que Raffaele et il mangeait des spaghettis à l’encre de seiche et tout deux buvaient du Barolo, sûrement commandé par Jovanni puisque ce n’est pas dans l’habitude de l’espion de boire de l’alcool. Devant l’espion se trouvait son dessert préféré, la Straciatella, un yaourt à la grecque avec des éclats de chocolat à l’intérieur, qui était servie dans un petit bol avec sur les bords des miettes de spéculos. Haru le frappa alors dans la nuque cette fois-là pour lui faire comprendre qu’il n’avait pas de temps à perdre avec ces vanités et Raffaele quant à lui prétendait qu’il venait de se rappeler d’une affaire urgente et s’excusa auprès de Jovanni avant de partir en courant à moitié du restaurant, et il annonça à Aurora d’ajouter le repas sur sa note parce qu’il n’avait pas le temps de payer, ce qu’elle accepta en ajoutant que c’est la cinquième fois ce mois-ci et qu’il faudrait qu’il se décide à régler sa note un jour.
Haru resta auprès de Jovanni, le surveillant et le suivant dans ses moindres faits et gestes. Raffaele, lui, accourut jusqu’au poste de police et demanda l’agent Carpaccio – Leone Carpaccio – pour une affaire. Il était connu comme un ami de ce policier c’est pourquoi les autres ne se doutaient de rien et appelèrent Leone, lui expliquant que son camarade l’attend à l’entrée du poste de police. Quand Leone arriva, Raffaele lui demanda quels sont les détails de la mission parce que Haru ne lui avait rien expliqué, mais le policier lui répondit qu’il n’y a pas de temps à perdre et de vite se planter l’aiguille dans son pouce tandis qu’ils se mettent dans un endroit qui attire peu les regards. Raffaele s’exécuta et tout deux joignirent leurs pouces ensanglantés et dirent ‘Les ouvertures faciles, c’est vraiment pas facile’ et ainsi, ils remontèrent le temps d’environ vingt-quatre heures, peu avant que Jovanni ne se fasse piéger par Aldo.
Ils se hâtèrent vers le forum romain afin de surveiller les frères Domine, mais ils les croisèrent en cours de chemin et donc se mirent à filer les jumeaux, l’un était obligé de se cacher derrière des poteaux, murs ou d’autres éléments du décor, tandis que l’autre utilisait son stand Blue Train pour devenir vapeur et les suivre sans se faire repérer. Ils écoutèrent la conversation des deux frères pendant qu’ils les filaient quand soudain :
« Hé Vito, tu n’as pas l’impression d’être suivi ? » demanda Aurelio à son frère.
« Hein ? Si, j’ai cette impression aussi. Et tu vas faire quoi ? Te retourner et voir personne ? »
Aurelio murmura quelque chose avant de répondre :
« Nan, je sais déjà où il est, il est caché derrière la poubelle qu’on a passé il y a deux petites minutes. »
Bien qu’il ait eu tort pour Raffaele, puisqu’il ne l’avait pas du tout remarqué, il eut néanmoins raison pour Leone, ce qui l’avait fait douter de si Aurelio savait réellement sa position ou si ce n’était qu’un pur hasard. Leone s’arrêta alors, et remit en question la mission, ce qu’il faisait ici, qui étaient ces frères, s’il était réellement accompagné, et sa vie elle-même. Raffaele ne comprit pas ce qui lui arrivait mais il se devait de l’abandonner pour le moment pour le bien de la mission.
« Je me sens toujours épié, t’es sûr de l’avoir eu ? » demanda Vito d’un ton légèrement énervé.
« Hmm… C’est étrange, Idol n’a pas de réelle portée… Peut-être qu’il m’avait pas entendu ou bien qu’il est assez malin pour ne pas douter d’une si petite chose… » répondit Aurelio, assez étonné de la situation.
« Bon sang… Tu sers à rien Aurelio… »
« Oui, grand frère… »
Puis ils s’arrêtèrent de parler, continuant leur chemin silencieusement, avec l’homme-vapeur toujours à leur poursuite.
‘Aurelio aurait donc utilisé son stand sur Leone..? Et il est assez idiot pour parler de son pouvoir à haute voix, alors qu’ils savent qu’ils se font filer par quelqu’un…’ pensa Raffaele tout en les suivant. Il les fila toute la journée jusqu’au soir où ils se mirent à rentrer chez eux. Ces derniers se sentaient toujours épiés mais ils ont mis cette sensation sur le dos de la paranoïa, puisqu’ils avaient pris toutes les précautions nécessaires pour voir s’ils étaient vraiment suivis pendant cette journée. Ils appelèrent alors un taxi et Raffaele eut l’idée de prendre la place du chauffeur pour pouvoir avoir les coordonnées des deux frères, et il exécuta son plan. Il partit intercepter un taxi, lui donna une grosse somme pour emprunter le véhicule, et lui demanda de rester à cet endroit ou non loin de là afin qu’il puisse lui rendre la voiture, puis partit chercher les deux frères.
Arrivé devant eux, il les embarqua en direction de Santa Nicola et les déposa à destination. Il leur dit de rentrer chez eux devant lui afin qu’il s’assure que rien ne leur arrive, chose à laquelle les jumeaux n’ont pas tiqué et avaient fait comme leur chauffeur leur avait demandé. Pendant qu’ils rentraient, Raffaele écrivait sur un calepin trouvé dans la boîte à gants accompagné d’un stylo l’adresse de leur domicile. Leur maison n’était pas bien grande, c’était même un appartement délabré. Ils avaient pourtant un bon paquet d’argent grâce aux affaires de la mafia et pourtant, ils continuaient de vivre dans ce bâtiment. Le faux chauffeur remarqua la présence d’une famille de quatre enfants et d’une femme, sûrement leur mère, qui avait l’air gravement malade. Les frères saluèrent cette famille et donnèrent une liasse de billets d’une valeur inconnue à ses yeux mais apparemment cela devrait être une liasse de cinq cent ou six cent euros. Après que les Domine eurent disparus de sa vue, Raffaele repartit à Rome rendre le véhicule, il se demanda en chemin pour quelle raison il devaient filer les deux capos alors qu’à ses yeux ils avaient l’air de brutes au grand cœur.
Il ramena donc la voiture à son propriétaire et se mit à chercher Leone dans toute la ville, la nuit, et finit par le retrouver après environ une heure et une quinzaine de minutes. Leone était assis dans un bar, il semblait perdu dans ses pensées, mais son camarade l’accosta et lui déclara qu’il a fini la mission et qu’il ne sait pas ce qu’il faut faire désormais.
« Hmm..? On avait une mission ? T’es sûr ? Et t’es vraiment Raffaele ? Tu ne serais pas un de ces skin walkers ? » complètement torché.
« Leone, t’es sous l’emprise du stand d’Aurelio Domine, il faut vite que tu te ressaisisse, et ce n’est pas le moment de se bourrer la gueule. »
« Ah non, t’as l’air d’être vraiment Raffaele, toujours aussi chiant… ou sinon tu l’imites très très bien… »
« Merde, ressaisis-toi putain ! » tout en l’attrapant par le col de son manteau « On a une mission urgente là, dépêche-toi de reprendre tes esprits ! »
« Une mission..? Si tu le dis. Mais je suis vraiment Leone ? Je me sens plus lionne que Leone si tu vois ce que je veux dire, hihi ! »
‘Il est sans espoirs, en plus d’être sous l’emprise d’un stand il est bourré, quel imbécile celui-là…’ pensa Raffaele, voyant qu’il ne pouvait pas faire grand chose.
Il frappa alors Leone à la nuque pour le faire évanouir, dit au gérant que Leone paierait la note un autre jour, et l’emporta sur son dos jusqu’à chez lui, puisqu’il n’était pas allé chez cette nuit là dans le présent. Il déposa Leone sur le canapé et partit dormir, exténué par cette longue journée. Une fois réveillés, Leone ne semblait pas avoir repris ses esprits et avait en plus une gueule de bois terrible. Mais quand il vit par la fenêtre Raffaele tout en le voyant arriver dans le salon, il comprit vite la situation et se libéra du stand d’Aurelio, il savait toute la vérité maintenant, que ce soit sur sa mission, sur la situation, tout. Il expliqua rapidement le déroulement de la suite de la mission et ils partirent en direction du restaurant Trussardi, intercepter Jovanni.
Raffaele se cacha derrière un bâtiment pour éviter de se faire repérer par son double du passé ou bien par Haru qui comprendrait la situation et Leone quant à lui partit déposer en mains propres toutes les infos sur les frères Domine :
ʺVito et Aurelio Domine, jumeaux de vingt-quatre ans, nés à Rome d’une mère prostituée et d’un père inconnu. Vito est le « grand frère » du duo, et Aurelio se soumet aux volontés de son frère. Ils vivent tous les deux à Santa Nicola et n’y rentrent que le soir aux alentours de 22h.
*Note : Le stand d’Aurelio semblerait faire perdre l’esprit à ses victimes, il lui suffirait de faire douter sa cible pour que son stand fasse effet et il paraît qu’il n’a pas de réelle portée.ʺ
Jovanni, un peu confus par ce qui vient de se passer, remercia le policier et lui prit les documents que ce dernier lui tendait. Cependant, Haru était au courant pour le plan et lorsqu’il vit Leone, il comprit de suite qu’il avait remonté le temps.
La condition étant remplie, Leone et Raffaele revinrent dans le présent et Leone subit son amnésie. Raffaele l’assomma à nouveau pour ne pas avoir à endurer la pénibilité que représente un Leone amnésique et l’emmena à l’hôpital Zeppeli, afin qu’il puisse se reposer et lui donner le même diagnostique que les nombreuses autres fois.