Chapitre 6

Doppio « Diavolo » Vinegar

‘Comment il va faire p-’ pensa Diavolo avant de se faire interrompre par Jovanni entrant sans crier gare dans la salle :

« Oh ! je Monsieur Désolé trompé suis me salle de ! » dit Jovanni, ne reconnaissant pas Diavolo sans sa perruque et repartit aussitôt.

‘Je l’ai échappé belle…’ se dit Diavolo, soulagé de ne pas s’être fait reconnaître ‘Mais il va bientôt revenir, c’est certain, autant mettre la perruque au cas où.’ Mais alors qu’il cherchait sa perruque Jovanni entra à nouveau dans la salle. Cependant, il s’est retrouvé cette fois-ci directement assis sur le canapé sur lequel il dormait auparavant et fit face à Diavolo vêtu de sa perruque. Il fut un peu confus sur le moment mais il a mis cette confusion sur le dos des effets de la THC en lui.

« JoJo ! Que me veux-tu ? » commença Diavolo, enjoué.

Jovanni lui réponds en écrivant sur le bout de papier ‘Où se trouvent les frères Domine ?’ ce à quoi Diavolo répliqua :

« Ils occupent le secteur du forum romain. Ils doivent vivre dans ces alentours. Si tu veux je peux envoyer un espion pour te donner leur lieu exact, mais il faudra que tu attende demain pour commencer ta mission dans ce cas là. »

Jovanni laissa transparaître sa frustration sur son visage, puis après une longue minute de réflexion il se résigna, claqua sa langue et rédigea sur sa feuille ‘D’accord, j’attendrai demain. Merci.’ puis il partit de la pièce d’un pas lent, comme un enfant à qui on n’aurait pas cédé à son caprice.

La porte se ferma là encore grâce à Haru, puis il dit à Diavolo tout en redevenant visible :

« Vous avez de la chance, Père, de ne pas vous être fait reconnaître tout à l’heure. »

« Ouais, t’as complètement raison. Je vais encore la garder un petit moment dans le doute. » tout en pointant du doigt sa perruque.

« J’imagine que l’espion que vous allez envoyer c’est- »

« Non, ce ne sera pas toi, j’aurais pu mais t’es déjà occupé à surveiller JoJo. Les espions que je vais envoyer c’est les deux autres membres de la troupe « Ochi del Capo » – les yeux du Boss – ça fait un petit moment qu’ils n’ont rien eu à faire. » coupa-t-il la parole à Haru.

« Vous voulez envoyer Raffaele et Leone ? Vous pensez réellement qu’il y a besoin de deux espions pour cette mission ? Raffaele est déjà suffisant, puisqu’il peut devenir invisible tout comme moi grâce à son stand. »

« Figure-toi que l’élément clé dans cette mission sera Leone. Il possède des informations de la police et à ton avis, JoJo va-t-il attendre bien sagement que demain arrive ? »

Haru resta silencieux et, tout doucement, avec un peu d’hésitation, il va tourner sa tête vers la porte se trouvant derrière lui et répondre :

« Non. Il est sûrement déjà en route pour le forum romain. Vous comptez faire remonter le temps à Leone avant que Jovanni ne se fasse droguer ? Pourtant il est destiné à se faire piéger. »

« Nan, tu n’y es pas. Il va remonter le temps jusqu’à hier. On va faciliter le boulot de JoJo, il ne compte pas se reposer. Il m’enverra une lettre avec écrit dessus les coordonnées des frères Domine et après que JoJo se soit réveillé ici, on lui donnera les coordonnées en même temps que la mission. »

« Mais Leone va devenir amnésique dans ce cas, et on reviendra à l’instant présent… »

« Alors je lui ordonnerai de passer les coordonnées directement à JoJo. Lui il ne se doutera de rien. »

« Et moi alors ? »

L’expression de Diavolo changea rapidement, passant d’une expression pleine de confiance à un visage pâlit, comme s’il venait de perdre tous ses moyens, mais il rétorqua :

« Eh bien… Je suis désolé pour Leone… » tout en riant légèrement.

« Père, vous ne vous rendez pas compte du calvaire que c’est d’avoir un Leone amnésique ? Il est ingérable… »

« Pourquoi personne ne lui dit pour ses amnésies d’ailleurs ? » d’un air exaspéré.

« Il semblerait qu’il oublie automatiquement cette information après qu’il se soit fait repéré… » répondit Haru tout en soupirant.

« Son pouvoir est vraiment absurde… Mais pas grave, si on ne fait rien JoJo pourrait se faire repérer par les frères Domine avant qu’il ne puisse faire quelque chose contre eux. Pars contacter Raffaele et Leone, j’attendrai ici. »

« D’accord, je m’exécute tout de suite. »

Haru partit de la salle, invisible, à la recherche des membres de la troupe. Pendant ce temps là, Diavolo enleva à nouveau sa perruque et se mit à méditer sur des choses telles que la mission qu’il avait confié à Jovanni, celle confiée à Haru puis aux autres membres, il songea au business qui serait quelque peu chamboulé avec la mort de ces deux capos mais aussi aux changements qu’il devrait réaliser lorsque viendrait le temps de donner le territoire aux nouveaux caporegimes qu’il aurait nommés après l’élimination des jumeaux par Jovanni. Après ça il se mit à penser à sa fille, Maria, qu’il n’avait pas vu depuis longtemps et avec qui il souhaiterait passer du temps, mais il serait malheureusement impossible pour lui de faire cela puisqu’il ne pourrait se permettre de mettre sa fille en danger à cause d’une tierce personne qui le reconnaîtrait et qui kidnapperait Maria pour une rançon ou pire, qui la tuerait pour mettre en rogne le Boss de la Passione. Soudain, son téléphone se mit à sonner. Une certaine « Aphrodite » essayait de le joindre. Il décrocha le téléphone et dit :

« Allô ma petite Aphrodite ? C’est rare que tu m’appelles ces temps-ci ! »

« Arrête de m’appeler Aphrodite, Doppio… Bref, je t’appelles pour te demander si tu n’avais pas vu Maria ces trois derniers jours, je commence sérieusement à m’inquiéter… »

« Comment ça ?! T’es en train de me dire que ça fait trois jours qu’elle a disparue ?! Pourquoi ne pas m’avoir prévenu avant ?! » cria-t-il tout en se levant du canapé brusquement.

« Elle était censée passer le week-end chez des amies mais il semblerait qu’elles aussi soient disparues depuis trois jours. Leurs parents et moi-même sommes tout autant paniqués ! » s’exclama la femme à travers le téléphone, en totale panique.

« Je te laisse. » puis raccrocha violemment Diavolo, de son vrai nom Vinegar Doppio, et explosa le téléphone avec son stand.

Tandis qu’il essayait de calmer ses nerfs, il réfléchissait à une quelconque personne qui serait capable d’une telle lâcheté, qui pourrait s’en prendre à sa fille bien-aimée, frêle et sans défense. Il n’arriva qu’à une conclusion : Sandro Blanco, le capo en charge de l’enlèvement d’enfants à des fins sombres comme l’esclavage sexuel ou pour de la pédopornographie. Il partit alors à sa recherche, déterminé à le tuer d’une violence jamais vue, sans porter sa perruque pour ne pas se faire reconnaître en tant que Diavolo, Boss de la mafia, et lorsqu’il le trouva dans le Vatican, le territoire dédié à Sandro, il fit face à une scène imprévisible. Les trois filles étaient en forme, si on peut considérer « être en forme » être pris de vomissements fréquents mais sans aucune blessure ou trace de viol apparente. Seule Maria n’était pas prise de vomissements mais par contre elle était accroupie au coin de la salle, ne regardant pas l’horrible massacre qui a été effectué. On y voyait aucun reste s’apparentant de près ou de loin à un humain, seuls des boyaux, des bouts de chair et un lac de sang pouvaient être visibles.

« Monsieur, s’il vous plaît, aidez-nous ! Ces hommes nous ont capturées il y a quelques jours et ils ont essayé de passer à l’acte tout à l’heure puis- » expliqua une des filles avant de se remettre à vomir.

Doppio resta abasourdi. ‘Qu’est-ce qui a bien pu se passer ? Comment ces hommes se sont fait charcutés de la sorte ?’ avant de réaliser qu’il se pourrait que sa fille, Maria, possèderait peut-être un stand, elle aussi. Après tout il en possède un, il ne serait pas impossible qu’elle soit une manieuse elle aussi. Il s’approcha de Maria et lui demanda calmement :

« Que s’est-il passé ici ? Est-ce que c’est toi qui a fait ça ? »

Ne reconnaissant pas son père, puisqu’elle ne l’avait jamais vu auparavant, même sur des photos, elle lui répondit :

« J-je ne voulais pas..! Je ne sais pas comment c’est arrivé..! Il… Il y a eu cet étrange esprit qui est apparu puis… » tout en sanglotant.

« Ça va aller, ça va aller… » essaya-t-il de calmer Maria « Ce n’est aucunement de ta faute, ne t’inquiètes pas… Tu n’as plus rien à craindre désormais, je vais te ramener à ta mère maintenant… »

‘Alors elle possède vraiment un stand… Heureux qu’elle ait pu se protéger.’ pensa Doppio en poussant un soupir de soulagement.

Alors qu’il prit sur son dos sa fille, endormie après avoir été réconfortée par son père, il ordonna aux autres filles de le suivre jusqu’à la station de police. Il leur expliqua de ne pas s’inquiéter pour leur amie, disant qu’il la ramènerait directement chez sa mère. Les filles, bien trop sous le choc de ce massacre, n’ont pas du tout écouté Doppio et se sont mises à le suivre calmement jusqu’à ce qu’ils aient à se séparer. Alors qu’il était sur le point d’arriver au domicile de sa femme, il laissa Maria sur un banc et appela de loin sa « petite Aphrodite » lui signalant qu’il avait ramené leur fille. Mais tandis que sa femme se précipitait à descendre voir Doppio et Maria, lui il venait de disparaître, sans laisser de traces. Il laissa toutefois un mot sur une feuille de papier posée sur le même banc que Maria où il était écrit :

« Désolé mais je ne peux pas me permettre de te voir, de peur de vous attirer des ennuis. Je suis heureux qu’elle soit saine et sauve mais elle a encore du mal à encaisser le choc alors prends soin d’elle. Signé : Doppio »

Puis elle fondit en larmes, de chagrin après la lecture de la lettre mais aussi de soulagement en voyant sa fille, évacuant toute la pression et le stress qu’elle avait emmagasiné. Diavolo quant à lui décida d’éliminer entièrement le réseau pédopornographique afin de ne plus avoir à expérimenter une telle frayeur, tout en se rendant compte de la douleur que l’on ressent en tant que parent quand un enfant disparaît du jour au lendemain, et qu’il subit de telles atrocités.