Chapitre 5

Révélations

Jovanni ne voulant pas faire attendre son Boss, il attrapa un stylo et une fiche qui se trouvaient sur une commode située derrière son interlocuteur, il y écrit ‘Je vous répondrai en écrivant sur cette fiche, ça vous évitera d’attendre que je sois remis sur pieds.’ et l’homme, imposant, avec de longs cheveux roses lui allant jusqu’à la taille, lui répondit alors :

« JoJo, combien de fois t’ai-je dit de me tutoyer ? Cela dit j’aime beaucoup ta détermination, c’est pourquoi j’ai des choses à te révéler. »

Un grand homme entra dans la pièce après que la porte fut mystérieusement ouverte. Cet homme était coiffé d’une toque de chef et son expression était teinte d’un sérieux sans pareil, jusqu’à ce que son regard croise celui de Jovanni et s’adoucit l’espace d’un instant en arborant cette fois-ci une expression joyeuse puis il reprit son sérieux en s’asseyant à côté du Boss.

« chef Le Trussardi ! » s’exclama Jovanni, oubliant son problème de parole « allez bien Vous ? Morioh bien C’était ? »

« Jovanni ! Oui Morioh était une très belle et charmante petite ville ! » répondit Tonio Trussardi « Cela dit, il va falloir qu’on parle d’une chose moins joyeuse… Dois-je commencer tout de suite, Monsieur Diavolo ? »

« JoJo… Je suis désolé de gâcher les retrouvailles, mais on va devoir aborder le sujet du Colisée. Te sens-tu prêt à écouter ? » demanda Diavolo avec empathie.

Jovanni répondit par écrit ‘Oui je le suis. Rien ne sert de se lamenter sur la mort d’un proche pour aussi longtemps.’

Diavolo fit signe à Trussardi de commencer la discussion.

« Donc je commence. Tout d’abord je vais expliquer mon retour à Rome : il semblerait que Satoru Akefu soit mort. »

Alors que Tonio dit cette phrase, Diavolo esquissait un sourire presque invisible tandis que Jovanni ne comprenait pas.

« L’hôpital a l’air de fonctionner normalement, et Satoru Akefu ainsi que d’autres réels membres de l’hôpital tels que Wu Tomoki ont cessé leurs agissements. Je n’ai pas tous les détails mais un jeune homme de la famille Higashikata aurait un lien avec cette affaire, puisque je l’ai vu se battre avec Dolomite quand la ville était devenue chaotique à cause de son stand. J’en déduis donc que ce jeune homme a réussi, d’une quelconque manière, à arrêter les agissements et le trafic de fruits de l’hôpital. »

Jovanni resta toujours aussi confus tandis que Diavolo sauta de joie et demanda en hurlant de joie :

« Tu veux dire que Satoru est mort ?! Tu veux dire que les fruits sont tous à moi ?! »

Mais cette joie fut de courte durée quand le chef lui rétorqua :

« Non, Monsieur Diavolo, il n’y a plus de fruit… L’hôpital n’en possède pas, et les trafiquants de Satoru Akefu ont déjà tout vendu… Et en ce qu’il s’agit de la mort du docteur, je ne suis aucunement certain. »

L’expression de Diavolo changea, mélangeant satisfaction et frustration, puis dit :

« Hmm, je vois… Soit ! Ce n’est pas la fin du monde, c’est déjà ça, haha ! »

Mais étrangement, cette dernière phrase semblait, aux yeux de Jovanni, ne pas être une blague.

« Parlons maintenant du Colisée, si cela ne vous dérange pas. » annonça Tonio « Nous avons fait des recherches sur ce mystérieux glissement de terrain. Ces recherches ont été plus rapides que l’on pensait, puisque le même genre de glissement de terrain s’est produit le 11 Mars 2011 à Morioh. Une falaise s’est créée et d’étranges orifices se sont formés le long de cette falaise. Les gens du coin s’amusent à l’appeler ʺLes Murs qui Voientʺ et est devenue un site de rencontre pour les couples. Mais sa nature est bien plus… mystique. Cet endroit permet en fait à des gens d’éveiller en eux leur Stand. Nous n’avons enregistré aucun cas similaire auparavant mais certains de nos chercheurs pensent que lors des événements majeurs de l’Histoire, ce genre de glissement de terrain se produit, tels que les deux guerres mondiales, la Steel Ball Run, la chute des monarchies, la chute de Rome, et d’autres, mais c’est une opinion assez niche et peu y croient, moi y compris. Et donc il semblerait que l’origine de cet incident soit identique à celui de Morioh, expliquant ainsi l’acquisition de ton stand, Jovanni. Cependant, il y a un détail qui diffère énormément, c’est celui qui ferait mourir les personnes non-éligibles à l’acquisition de stand, à Morioh cet endroit est sans danger, si ce n’est quelques éboulement, ici le Colisée dégage une ʺauraʺ qui ferait mourir quiconque s’approche sans posséder ou pouvoir posséder de stand. »

Jovanni écrit sur la fiche ‘Alors ça expliquerait la manifestation du mien.’ puis Tonio acquiesça en hochant la tête.

Après que Tonio eut raconté tous ces résultats de recherches menant à cette conclusion, Diavolo lui ordonna de partir et le chef lui obéit. Quand il fut parti, Diavolo engagea à nouveau la conversation :

« T’arrives à te souvenir du dénommé Aldo Rocco ? »

Ce à quoi Jovanni répondit par écrit ‘Oui, c’est lui qui m’a mis dans cette situation.’

« Te souviens-tu des dernières paroles qu’il t’a adressé avant que tu ne t’évanouisse ? »

Jovanni tourna sa tête de droite à gauche, faisant comprendre qu’il n’en avait aucun souvenir.

« Aldo t’a appelé ʺJovanni Joestarʺ. Ne trouves-tu pas ça étrange ? Tu es pourtant connu sous le nom de ʺJovanni Zeppeliʺ. Cela veut dire qu’il connaît tes origines et peut-être plus encore. Et selon mes sources, il n’agissait pas seul, deux personnes lui auraient ordonné de te piéger : les frères Domine. »

Jovanni fut très étonné de toutes ces déclarations et écrit ‘Pourquoi voudraient-ils s’en prendre à moi ? Et pourquoi m’avoir appeler par mon nom de naissance, y a-t-il une quelconque importance ?’

« Je vois que tu n’es pas au courant, ton père a sûrement esquivé ce sujet ou bien il voulait t’en protéger. Alors vois-tu, la famille Joestar est une lignée liée à la fondation Speedwagon de manière indirecte, et donc les personnes de cette lignée ainsi que celle des Zeppeli, des Steel et des Speedwagon sont souvent convoitées par des lâches qui se mettent à les kidnapper et demander des rançons auprès de la fondation. Sache que c’est grâce à ton affiliation avec la fondation que je te protège au sein de la Passione, et le fit aussi Mario de son vivant, il essayait même de m’empêcher de m’approcher de toi et de ses fils mais il n’a rien fait quand tu es venu de ton plein gré. »

Jovanni écoutait Diavolo très attentivement, mais il ne rédigeait rien, préférant continuer d’écouter.

« Maintenant que tu sais tout ça sur ta famille, je vais devoir te révéler une autre chose, mais avant ça, connais-tu les frères Domine ? »

Jovanni lui fit comprendre qu’il n’en eut jamais entendu parler.

« Les frères Domine sont des Caporegimes de la Passione, je les ai nommés moi-même il y a environ sept ans. Ces deux-là font partie des capo les plus influents de la Passione, dans l’ombre, et tout deux possèdent des stands. Mais lorsque l’influence de Julio, un humain lambda, gravissait les échelons au point de devenir aussi, voire plus, influent qu’eux, ils lui nourrissaient une haine féroce. C’est pourquoi ils ont organisé l’assassinat de Julio lors du réveillon de Noël. »

Jovanni réagit avec colère tout en gardant la majeure partie de ce courroux en lui.

« Oui, Vito et Aurelio Domine sont les assassins de Julio, et je veux que tu leur donnes le même sort que celui qu’ils ont réservé à ton mentor. »

Jovanni écrit avec hargne sur la feuille ‘J’accepte’ puis partit en trombe de la salle.

La porte se referma puis un jeune garçon apparut. Il paraissait très jeune, environ entre treize et seize ans, et semblait avoir des origines asiatiques. Ses cheveux étaient blancs avec des mèches bleues, et son regard semblait fatigué. Il était habillé d’un pull avec des écritures en gris à la verticale ʺUPʺ, puis ce garçon demanda à Diavolo :

« Père, dois-je le suivre à nouveau ? Sans vouloir vous offenser, je doute que je puisse être d’une quelconque utilité dans cette mission. »

« Non, c’est bon Haru, tu peux disposer. » dit-il tout en enlevant sa perruque et fit place à une coiffure plus courte et une mèche tombante sur la partie droite de son front « Pfouh, il fait une chaleur sous cette perruque ma parole, c’est pour ça que je reçois peu mes subordonnés, c’est parce que c’est un enfer à porter… »

« Tu ne t’inquiètes pas trop pour Jovanni ? Il a pourtant l’air de compter pour toi. »

« Tu m’as bien dit que Jovanni était plus fort quand il était en colère ? Si c’est vrai, alors il n’y a pas de quoi s’inquiéter, si combat il y a, il ne sera qu’à sens unique, et ce sera en faveur de JoJo. Mais si tu insistes autant tu peux aller l’accompagner, mais ne te fais pas remarquer cette fois, ne fais plus de folies comme avec Aldo, je veux pas que tu te blesses à cause des missions que je te donne. »

« Très bien Père, alors je pars le suivre, je vois bien que vous vous faites un sang d’encre pour Jovanni. » tout en disparaissant et quittant la salle.

« Haha, sacré gosse ! C’est qu’il m’a bien cerné en cinq années dis-donc! Haa… Qu’est-ce que j’aimerais vivre avec ma fille, moi… »