JoJo's Bizarre Adventure : Lost Baby
Chapitre 98 : The Man who sold The World (Partie 11)
1553 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour il y a 25 jours
Salomon : Vous m’avez laissé pour mort dans ce sous-sol ! J’ai vécu dans la rue pendant deux ans après l’incendie de l’orphelinat alors que j’étais promis à un destin glorieux ! Ziggy, tu as choisi de sauver Adam plutôt que moi !
Salomon criait comme un enfant en plein caprice. Il regardait avec mépris les deux personnes qui avaient causé sa chute, agenouillés à ses pieds.
Salomon : Le couple a appris ma mort dans la presse. Monsieur Morrison était abattu de ne pas avoir pu m’adopter…il est mort de sa maladie quelques mois plus tard…et le chagrin a emporté sa femme quelques temps après. Dès que j’ai appris la nouvelle, j’ai cherché à prendre contact avec l’entreprise Monopolis. Le testament de Monsieur Morrison que m’a donné le majordome de la famille me donnait comme seul héritier…J’ai décidé de reprendre la société et de la faire prospérer.
Shizuka : M-mais aucune personne ne peut faire grandir une entreprise aussi vite…Quel genre de sacrifice tu as pu faire pour construire cette tour ?!
Salomon : Moi ? je n’ai rien sacrifié du tout…je me suis contenté de proposer un contrat aux dirigeants des entreprises rivales. Mon Stand leur a laissé le choix entre perdre un œil, un bras, un poumon ou me céder leur entreprise. Ils ont tous choisi la lâcheté.
Shizuka : Tu les as mis face à un choix où aucune réponse n’était bonne !
Salomon : Pourtant tu n’as pas hésité à sacrifier ta jambe pour sauver Adam…tu ne penses pas que tu vaux mieux que tous ces adultes pitoyables incapables de payer le coût du bien commun ? Tu es une jeune fille pleine de talents, héritière de l’empire Joestar. Tu as la même fougue que j’avais à ton âge, prêt à attraper le monde entre mes doigts… Je suis sûre que tu saurais faire le bon choix.
Ziggy : Salomon, arrête ! Tu as juré de…
Salomon : Tu as dû mal m’entendre, Ziggy…j’ai promis de ne plus faire de mal au gamin pleurnicheur qui est recroquevillé dans le coin là-bas…aucune clause du contrat ne m’empêche de m’intéresser à la gosse. Je vais lui laisser faire un choix…
Il leva ses deux mains. Deux torii émergèrent du sol du bureau en faisant trembler la pièce. L’une d’entre elles se changea progressivement en une pique, confirmation que c’était bien le Stand qui se tenait devant eux. Le corps de Shizuka tremblait légèrement mais son regard restait fixé sur les deux arcades rouges, toisant son âme.
Adam : C’est moi qui l’ai fait…c’est moi qui l’ai fait…c’est…c’est moi…?
Ziggy : Salomon, tu n’es pas obligé de faire ça…je t’en prie…
Shizuka : Laisse, Ziggy. Qu’est-ce-que tu veux que je sacrifie cette fois-ci ?
Ziggy : C’est simple. Tu es l’héritière légitime de la société de ton père. Si tu passes la porte de gauche, tu la céderas bien gentiment et la Fondation Speedwagon viendra grossir les rangs du groupe Monopolis…
Shizuka : Et la porte de droite ?
Salomon : Tu perdras ta main gauche. Cela vous fera une petite chose à partager entre père et fille !
Shizuka avala sa salive d’appréhension mais avança d’un pas décidé vers la porte de droite. Elle ferma les yeux, prit une grande inspiration et ouvrit la marche. Avant qu’elle ait pu passer le pas de la porte, une étreinte spectrale l’empêcha d’avancer. Light Butterfly la retenait prisonnière. Adam, à nouveau conscient, s’était jeté sous l’arche. Sa main s’envola dans un nuage rouge et tomba au sol quelques pas plus loin.
Shizuka : Adam, qu’est-ce-que tu fais ?! C’était à moi de…
L’expression d’Adam avait changé. Même si elle sentait que les révélations de Ziggy avaient toujours un effet sur lui, une nouvelle pièce du puzzle semblait avoir rebattu les cartes. Comme un trophée, il montra son moignon à Salomon, visiblement en état de choc.
Adam : Visiblement, tu n’as pas respecté le contrat que tu as passé avec Ziggy.
Salomon : C-comment…? Tu as sacrifié ta main et ton poumon pour cette gamine ?! Qu’est-ce-qui te fait encore tenir debout ?! T-tu étais encore en train de sangloter il y a quelques secondes…t-tu te comportais exactement comme le gosse d’il y a dix ans !
Adam : Je dois avouer que tout ce que tu as dit m’a atteint…mais ça m’a aussi permis de réaliser quelque chose…
Salomon : C-comment ça…?
Adam : Les souvenirs ont fini par me revenir…L’appel anonyme ce soir-là, c’est moi qui l’ai passé !
Le souffle de Salomon fut coupé court. La pique restait immobile mais sa main tremblait anarchiquement.
Salomon : Mais pourquoi tu as fait ça ?! Si tu voulais tout détruire par rage, pourquoi prévenir tout le monde ?! Tu aurais pu faire payer toutes les personnes qui t’avaient fait souffrir !
Adam baissa la tête, le visage marqué de tristesse et d’amertume. Sa main valide étouffait sa blessure pour la cacher aux yeux de la fillette qui n’arrivait pas à détourner le regard. De minces filets de sang glissaient le long des doigts.
Adam : Cette nuit-là…la colère m’a effectivement emporté…je voulais rayer cet orphelinat de la carte…voir tous ces mauvais souvenirs finir en cendres…mais au moment où j’ai jeté mon briquet dans la classe. J’ai revu tous les autres élèves, leurs visages…et alors j’ai tout essayé…j’ai arraché les rideaux pour étouffer les flammes, j’ai rempli des seaux d’eau…mais rien n’y a fait…alors j’ai foncé vers le bureau du directeur et j’ai appelé l’accueil de l’orphelinat…je voulais que tout le monde survive…que mon erreur ne blesse personne…alors quand Ziggy m’a dit que tu ne t’en étais pas sorti…j’ai fondu en larmes…je pense que la sidération m’a fait oublier…je ne voulais pas faire face à ce que je t’avais fait subir alors ma conscience a fui la réalité…
Pendant un instant, Salomon eut un flash de l’image d’Adam des années plus tôt lors de leur première rencontre.
Adam : Euh…comment dire…désolé…je voulais pas t’blesser.
La vision du propriétaire de Monopolis se troubla. Les souvenirs et le présent se mélangeaient. Une profonde migraine le traversait. Il posa sa main tremblante sur son visage, cachant son œil, ses doigts suivant le tracé de ces cicatrices.
Salomon : Tu mens ! Tu étais jaloux de moi ! Tu voulais tout me voler et Ziggy a préféré te sauver plutôt que moi ! Tu m’as toujours envié !
Shizuka : Non, Adam t’a toujours admiré !
Salomon : Tu mens aussi…vous mentez tous !
En se tenant le visage, Salomon tituba et bouscula l’étagère derrière lui, faisant tomber des fioles du précieux remède, recouvrant le sol de sang noir stérile.
Adam : Jojo, ça ne sert plus à rien…prenons un peu de ce sang noir et rentrons…
Shizuka : Mais Adam, et ta main ? Et ton poumon ?
Adam se retourna et sourit à la fillette presque comme si rien ne s’était passé.
Adam : Cette fois-ci, ce sont des sacrifices que je suis prêt à faire.
Salomon continuait de trembler de tout son être. Les choses ne tournaient pas comme il le souhaitait. Il avait pourtant tout planifié depuis leur entrée dans le bâtiment comme il avait prévu son avenir depuis son entrée à l’orphelinat. Tout était à nouveau en train de s’effondrer.
Salomon : Vous étiez censé tout perdre ! Vous étiez censé vous entre-déchirer ! Tout perdre…tout perdre…comme moi…
Il tituba une dernière fois et s’appuya sur son bureau en plantant sa pique dans celui-ci. Il tira le tiroir de son bureau en panique avant que ses proies ne s’échappent et en ôta le contenu.
Salomon : Vous n’allez pas partir comme ça !
Ziggy, Salomon et Shizuka se figèrent ensemble comme un seul être. Salomon pointait une arme sur eux en tremblant, sa pique soutenant sa main vacillante.
Salomon : Vous croyez que vous allez partir sans vous salir ! Que vous valez mieux que moi…que vous pouvez mépriser tout ce que j’ai construit ! Toi, le petit ange immaculé…
Il secoua l’arme vers Shizuka pour lui signifier d’avancer. Elle faisait face aux deux arches qui n’avaient pas bougé d’un centimètre depuis le dernier ordalie.
Salomon : Cette fois-ci, on va arriver au bouquet final. Le dernier choix…l’apothéose ! Prends la porte de droite et c’est Adam qui meurt ou prends la porte de gauche…p-prends la porte de gauche…et c’est moi qui crève !