JoJo's Bizarre Adventure : Lost Baby

Chapitre 49 : Road To Nowhere (Partie 5)

2689 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 06/02/2024 17:57




Adam était encore sous le choc de la couleur du sang de son adversaire. Y avait-il un autre ennemi ? Est-ce-que le vrai Mystère se cachait derrière la voix de ce talkie-walkie auquel Kain s’adressait ? 


Kain : Haha… C’est la première fois que je vois… quelqu’un d’aussi déçu d’avoir battu un adversaire…


Adam releva la tête vers son adversaire tout en continuant de presser sur la coquille de son arme pour la garder enfoncé dans le flanc du blessé. Il ramassa le briquet qui était tombé au sol. 


Adam : Où est le vrai Mystère ?! 


Kain : Désolé… si tu veux apprendre la moindre chose de moi, c’est peine perdue… Mieux vaut me tuer ici…


Adam : Mais pourquoi ? Pourquoi tu le couvres ?!


Kain : Tout simplement car si je révèle quoi que ce soit… il nous tuera tous. Cependant, même si je reconnais que tu as gagné ce duel avec brio… je ne vais pas vous laisser gagner… la course pour autant ! 


Le temps se figea à ses paroles comme le sang autour du bras d’Adam. Une prison de cristal le bloquait contre le corps de son adversaire. Kain en profita pour se jeter vers le vide en restant collé au français. Une fois dans le vide, il s’adressa à son Stand qui conduisait sa moto juste à côté de la Mystery. 


Kain : Motorhead, sublimation ! 


En un instant, le lien du sang qui liait les deux combattants se vaporisa et le Stand au visage mécanique poussa Adam pour libérer son manieur. Motorhead tira les vêtements déchirés de son manieur et le plaça à l’avant du véhicule en prenant soin de solidifier le sang de sa plaie pour stopper l’hémorragie. 


Kain : On a eu chaud. Il m’a donné du fil à retordre mais il est temps de gagner cette course ! C’est notre seule échappatoire ! 


La moto passa à nouveau en tête alors que la silhouette du centre commercial abandonné se distinguait enfin à l’horizon. Finalement, malgré toutes les péripéties de cette course, Kain ne pouvait que gagner. 



***


Shizuka n’avait pas pu se retenir d’entrouvrir la trappe du toit pour voir l’avancement du combat. C’est à ce moment qu’elle vit les deux combattants se précipiter dans le vide à pleine vitesse. Elle se dépêcha tellement de descendre l’échelle qu’elle manqua de tomber.


Shizuka : Job, arrête-toi vite ! Adam est tombé ! Il faut faire demi-tour ou il va se vider de son sang par terre !


Job : Signorina, c’est une mauvaise idée. On ne peut plus reculer. 


Shizuka : Mais Job ! Comment tu peux dire une chose pareille ?! Je sais que tu n’aimes pas beaucoup Adam mais tu ne peux pas le laisser mou-


Job : Ne vous inquiétez pas, je me suis occupé de l’autre boulet.


Check The Rhythm apparut en tenant Adam au-dessus du sol par l’arrière du col de son t-shirt comme un enfant que l’on veut empêcher de s’enfuir. 


Adam : Je n’ai jamais… été aussi humilié de ma vie…


Shizuka : Adam ! 


La jeune fille en pleurs courra vers son ami blessé et l’enlaça avant de relâcher la pression sous les râles de douleur que poussait Adam. Il lui sourit.


Shizuka : J’avais tellement peur de plus jamais te revoir !


Adam : Moi aussi… je suis content de te revoir… hé le rital !


Job : Qu’est-ce-qui t’arrives encore ? Tu as la honte d’avoir perdu ton combat donc tu veux te venger sur moi, c’est ça ? Désolé, je vais pas me battre contre un bles-


Adam : Non, je voulais te remercier de m’avoir sauvé la vie…


Job : Oh et bien, c’est normal… je…


Adam : Mais la prochaine fois que tu me sauves la vie, je te bute, okay ? 


Job : Vas-y, essaye, espèce de gamin Viking !


Adam : Attends, t’as tout entendu avec ton Stand ? T’as pas intérêt à le répéter sinon…


Pendant que les deux se chamaillaient, Adam fut transporté jusqu’au canapé où il s’allongea et Shizuka s’occupa de le soigner avec Kiss From A Rose. 


Job : Je suis content d’avoir pu sauver l’autre demoiselle en détresse mais le frère de Babylon est en train de nous dépasser !


Il montra l’arrière de la moto dont la silhouette rétrécissait peu à peu sur l’écran de verre à l’avant du véhicule. Le combat entre Kain et Adam n’avait pas mis fin aux tumultes de la route qui serpentait à travers les routes poussiéreuses. 


Shizuka : Qu’est-ce qu’on peut faire ? J’ai l’impression d’être inutile, mon Achtung Baby n’est pas fait pour les courses…


Job : Ne vous inquiétez pas, Signorina. Vous êtes une fantastique copilote ! 


Shizuka : C’est vrai ?! Mais je n’ai fait que noter le trajet qu’on a pris et honnêtement, je n’arrive toujours pas à comprendre comment Kain le dessine…


Adam : Ce n’est pas Kain qui le décide.


Shizuka : Quoi ?! Mais alors ces routes changent toutes seules ?


Adam : Non, ce n’est pas lui le Mystère… Pendant le combat, je l’ai blessé et son sang était tout à fait normal…


Babylon : Tu as quoi ?! Comment tu as pu blesser Kobain?!


Adam : Ne t’inquiète pas, Babylon… la blessure n’était que superficielle et puis honnêtement, il me l’a bien rendu…


Adam commença à rire mais se mit très vite à tousser sous le poids de la douleur. La jeune fille paniquée s’énerva contre lui quand elle vit que ses esclaffements réouvraient ses blessures. 


Job : Mais si ce n’est pas lui qui a hérité son pouvoir du Voyageur, de qui s’agit-il ? 


Adam : Je ne sais pas… Il lui parlait avec un talkie-walkie et… lui donnait des informations sur la forme que devait prendre la route…


Babylon : S’il est vraiment capable de manipuler la forme des routes de toute la région à distance, son pouvoir est peut-être encore plus puissant que celui de Kobain…


Adam : Pas le choix, il va falloir que j’y retou- ARGH 


Au moment où il tenta de se lever, la douleur lui saisit l’épaule et le plia en deux.


Babylon : Non, c’est à moi d’y aller ! J’en peux plus de rester assise ici et attendre que les autres se battent pour moi ! 


Shizuka : Mais Baby ! Ton Stand n’est pas fait pour le combat rapproché ! 


Babylon dont le visage n’avait bougé depuis le début de la course se laissait prendre à sourire. 


Babylon : Ne vous inquiétez pas… j’ai un plan ! 



***


De l’autre côté du talkie-walkie, la voix commençait à s’impatienter de ne toujours pas voir Kain remporter la course. 


??? : Je commence à en avoir assez, Kain. J’ai accepté de me plier à tes exigences en me reposant sur ta réputation et ce que Giorno m’avait dit de toi… mais si je me rends compte que tu n’es pas capable de me protéger, je serai obligé d’utiliser mes méthodes…


Kain articula péniblement une réponse. Ses mots devaient éviter la douleur, l’appréhension et les cheveux que ses dents serraient. 


Kain : Ne t’inquiète pas… je vais gagner cette course, ils sont coriaces, je le reconnais mais je suis sur mon terrain, je suis imbattable !


??? : Très bien, très bien… j’espère que tu n’as pas de raisons personnelles de faire traîner les choses. 


Il devait se douter de quelque chose. Il posa son index tremblant sur le bouton pour étendre l’appareil, le glissa dans sa poche et figea ses yeux sur l’enseigne du centre commercial au loin. 



***


Babylon : Bon j’y vais ! 


La jeune fille se tenait à la portière avec un de ses pieds au-dessus du vide comme prête à décoller. 


Adam : Attends, Baby… tu es consciente que si ton plan échoue, tu risques de ne pas t’en sortir ?


Babylon ne répondit pas et préféra garder ses yeux face à son objectif. Le vent soulevait les cheveux qui dépassaient de son bonnet.


Adam : Laisse-moi au moins te souhaiter bonne chance !


Babylon s’approcha d’Adam, toujours couché sur le canapé, qui lui prit la main comme pour lui donner de son courage. Elle se releva avec un regard un peu moqueur et un sourire aux lèvres. 


Babylon : Que veux-tu que j’en fasse ?


Adam : Tu parles des encouragements d’un loser comme moi ? Ne sois pas si méchante…


Babylon : Si tout se passe comme prévu, je n’en aurais pas besoin mais… merci. 


Après avoir réfléchi quelques secondes, elle se tourna vers le Chef d’Orchestre, toujours concentré sur la route.


Babylon : Job, tu peux faire comme je t’ai dit ? 


Job : Bien sûr mais je te dis à nouveau que c’est dangereux. Je n’ai jamais utilisé Check The Rhythm pour ce genre d’acroba-


Babylon : fais- moi confiance, je peux gérer ! Jette- moi et je m’occupe du reste ! 


Le génie d’azur s’enroula autour du corps de la jeune fille et posa sa main imposante dos au sol. Comme une princesse montant dans son carrosse magique, elle posa un pied après l’autre sur la paume géante.   


Job : Prête, Signorina ? 


Babylon fit un clin d'œil en souriant à Job qui tentait de cacher son inquiétude derrière son insondable masque. 


Babylon : Kobaaaaaaain ! 


Job appuya sur la touche “ré” de son clavier et le Stand projeta Babylon dans les airs. La jeune fille planait au-dessus de la route comme Rag’n’Bone Man faisait avec les objets. Cependant, malgré l’impulsion que lui avait donné Job, elle restait loin de la moto qui roulait devant elle. Elle perdait peu à peu de l’altitude et allait inexorablement s’écraser sur le bitume dans quelques dizaines de mètres. 


Babylon : Maintenant, Job !


***



Malgré la distance qui les séparait et le vent qui soufflait, Job entendit l’appel de Babylon comme si elle était encore dans la Mystery. Il fit danser ses doigts sur le clavier, foxtrottant sur les bémols et valsant sur les accords. 


Job : You go back, Jack…


Son doigt s’arrêta sur la même touche que quelques secondes plus tôt et un “Kobaaaaaaain !” sortit mystérieusement de la boîte noire et blanche. Au moment précis où il appuya, Babylon se mit à s’élever à nouveau comme prise dans un courant ascendant. 


Job : Do it again ! 


La nouvelle force que la main invisible avait répétée permit à Babylon d’atteindre malgré l’accélération que tentait d’accumuler Kain pour ne pas se laisser attraper. Elle sortit de sa poche une farandole argentée de clous, de vis et de morceaux de ferraille et les jeta autour d’elle. 


Job : Cosa ? 


Shizuka : Il y a un problème, Job ? 


Job : Signorina, est-ce-que vous avez remarqué si Kain a accéléré depuis tout à l’heure ?!


Shizuka : Euh… j’avoue que j’étais tellement concentré sur ma carte que je n’ai pas vraiment regardé mais 2 ou 3 km/h de plus, ça ne change rien au plan de Baby, si ? 


Job : N-non, bien sûr, Signorina. Tout ira bien… enfin, je l’espère. 



***


Babylon : Rag’n’Bone Man ! 


Son Stand qui courait à ses côtés se précipita pour attraper le feu follet de l’autre côté de la route. Tous les prétendus déchets rebondirent, comme Babylon, au moment de toucher le sol montrant leur vrai potentiel. La pluie de gouttes d’argent frappa Kain courbant sa trajectoire anciennement rectiligne. Au milieu des projectiles, Babylon atterrit en attrapant l’arrière de la moto et se mit sur le coffre, genoux pliés prêts à bondir face à son adversaire. 


Babylon : Enfin, on se retrouve Kobain ! Je vais pas te laisser filer une nouvelle fois ! 


Rag’n’Bone Man tenta de donner un coup de poing pour sonner Kobain mais Motorhead lui attrapa le poignet et lui fit une clé de bras, l’empêchant de bouger. Kain profita que la manieuse soit bloquée dans la même position que son Stand pour lui attrapa la nuque et placer sa tête juste à côté de la pédale de vitesse, à quelques centimètres du bitume. La pointe de ses mèches prenaient presque feu de simplement frôler le bitume. Elle entrevoyait la main aux gants d’ossements plaquée par Motorhead contre le réservoir, quasiment impossible à bouger.


Kain : Tu es ridicule même après toutes ces années, tu es restée toujours aussi fragile et incapable de te défendre toute seule ! Abandonne cette course, sinon, je vais coller ta sale tête contre la route ! 


Babylon : Malheureusement, pour toi, Kobain… Si tu as toujours été le plus fort, j’ai toujours été la plus intelligente surtout pour inventer des bêtises à faire !


Kain remarqua que, dans la main de Babylon laissée libre par sa clé de bras, un objet brillait. Il finit par en distinguer la forme, c’était…


Kain : Une bouteille de Coca ?! 


Babylon : Rag’n’Bone Man ! Fais voler les éclats ! 


Avec sa main libre, le Stand attrapa un feu follet et, au même moment, Babylon éclata la bouteille contre le bitume, faisant rebondir les éclats vers le visage du pilote. La moto dévia à nouveau de sa trajectoire. Il n’utilisa même pas son Stand et chassa les morceaux de verre d’un coup de bras. 


Kain : Tu as vraiment cru que quelques coupures allaient me faire abandonner la course ?! C’est pitoyable ! 


Il sourit avant de serrer à nouveau sa mèche entre ses dents en voyant un petit objet noir voler à côté de lui.


Kain : Motorhead ! Rattrape vite le talkie-walkie ! Sans lui, on est fichus ! 


Le Stand relâcha l’étreinte qu’il exerçait sur sa victime et rattrapa l’objet du bout des doigts. 


Kain : Ah… t’as bien failli m’avoir sur ce coup-là mais je crois bien que t’as usé toutes tes cartouches.


Sa sœur gardait le même pétale de malice dans son iris comme un signe qu’une nouvelle idée venait d’éclore dans son esprit. 


Babylon : c’est la deuxième chose qui nous différencie… mais aussi qui me différencie de la Babylon d’il y a un ou deux ans en arrière…


Elle desserra le poing et révéla un briquet. Adam lui avait donné “subtilement” en même temps que ses encouragements. 


Kain : C’est le briquet du type de tout à l’heure ?! 


Babylon : Maintenant j’ai des amis pour m’aider à te ramener avec moi ! 


Rag’n’Bone Man ouvrit le réservoir en profitant de l’accalmie que lui laissait Motorhead et Babylon alluma et lança le briquet dans le réservoir en criant pour transmettre le signal à Job. 


Babylon : Maintenant, tu n’as plus le choix ! Ta moto va exploser ! Ton seul moyen de survivre est de sauter avec moi grâce au pouvoir de Job ! Je t’emmène !


Kain : Job… c’est celui qui a un Stand basé sur le son ? Mais à cette distance, le son…


Kain prit rapidement une expression terrifiée tandis que Babylon ne comprenait pas pourquoi Job prenait si longtemps pour réagir.


Kain : Motorhead ! Fais une protection pour une personne avec ton Crystal Palace, vite !


Babylon : U-une personne ?! 



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