JoJo's Bizarre Adventure : Lost Baby

Chapitre 8 : November Rain

1300 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 19/02/2023 00:27

Guns : Shizuka !! Je t’en prie, montre-toi !!


Cela faisait déjà de nombreuses heures que le majordome cherchait désespérément sous la pluie battante la fuyarde dans le bâtiment labyrinthique. Dès que les employés de la fondation l'avaient contacté pour leur signaler une massive attaque de Stands, il s’était précipité en dehors de l’hôpital et avait foncé à toute vitesse pour sauver la jeune Joestar. Il n’avait pas eu beaucoup de mal à nettoyer l’endroit de ces clones incapables de contrôler leurs émotions comme de véritables êtres humains. Il avait simplement usé de dards d’agressivité qui provoque la paralysie et de dards de lâcheté lorsqu’il tentait de se réfugier dans leurs peintures (le dard de lâcheté provoque un empoisonnement létal qui ne peut être endigué que par le sentiment de courage). Cependant, ceux qui commandaient l’opération s’étaient déjà enfuis. Il se demandait comment il pouvait annoncer à Mr.Joestar que sa fille avait disparue et que c’était en grande partie sa faute. Il avait failli. Il n’avait pas réussi à payer la dette qu’il avait envers Joseph Joestar.


Guns avait rencontré son bienfaiteur le 1er Novembre 2002, précisément 8 ans plus tôt, en Angleterre. Il pleuvait. Mr. Joestar et son fils Josuke Higashikata étaient venus se recueillir sur le monument dressé en l’honneur de leur ancêtre Jonathan dans le petit village Windknight’s Lot. La stèle commémorait “un héros qui n’avait pas hésité à mettre sa vie en danger pour sauver un jeune garçon et sa sœur de bandits assoiffés de sang”. Le vieux Speedwagon avait sûrement dû résumer l’histoire ainsi aux habitants des autres villages pour expliquer le massacre qui avait eu lieu. Un récit sur un vampire dévoreur d’humains et un mystérieux masque de pierre n’aurait sûrement pas été assez convaincant. Pendant que le vieux Joestar se recueillait sur la tombe de son aïeul, un jeune garçon avait surgi d’un buisson et lui avait dérobé son sac de voyage. 


Durant cette période, le jeune Isaac, orphelin de 12 ans, vivait de menus larcins en tant que pickpocket dérobant aux touristes leurs effets personnels. Ses années passées dans la rue l’avaient rendu expert dans son domaine et il serait sûrement devenu un grand cambrioleur si cette journée s’était déroulée différemment. Quand il ouvrit le sac pour regarder son butin, une flèche dorée s’en échappa et, comme guidée par sa propre conscience alla lui perforer le poumon. Sa pointe brillait d’un éclat sanglant lorsque le garçon s’écroula. Serait-ce cela sa mort ? L’ironie dramatique du voleur tué par son propre larcin ? Une juste punition pour une vie passée à détrousser les honnêtes gens ? Les gouttes de sang se mêlait à la pluie et la dernière chose que Guns ressentit avant de perdre connaissance était le sol mouillé sur sa joue. 


“Si Dieu existe, il a un drôle de sens de l’humour” pensa le jeune homme à son réveil. Il avait été sauvé, sauvé par ses victimes. Lorsqu’ils l’avaient retrouvé, Josuke s’était dépêché de le soigner avec les capacités de son Crazy Diamond et, à son réveil, il n’avait en face de lui ni rancœur ni haine mais les regards bienveillants du vieil homme et de son fils. Comment était-il possible dans un monde si cruel et froid de garder un cœur aussi tendre et chaleureux ? Si une telle bonté existait, il se devait de la servir, de lui montrer toute sa reconnaissance. Même si le vieil homme ne voulait pas de la gratitude du garçon, il insista pour rester à ses côtés et l’aider au quotidien. Bientôt, Josuke devint pour lui un grand frère à qui il pouvait toujours écrire en cas de doute et Shizuka, une sœur sur qui il devait veiller. Son affection pour Joseph était immense mais la dette qu’il avait envers lui l’empêchait de le voir pleinement comme un père adoptif. Il lui fallait toujours la rembourser, être à la hauteur. Le vieux Joestar par son cœur d’or riche d’amour et de bienveillance était le créancier de Guns. Si l’honneur est l’apanage du courage, il est l’ennemi de l’amour.


***


Guns : Vous allez me faire le tour du bâtiment en scannant en infra-rouge toutes les pièces!! Si jamais on ne la retrouve pas, je doute que Mr. Joestar puisse le supporter après tout ce qu’il a pu subir !


Employé : Monsieur Guns! Nous avons pu trouver le portable de Mlle Joestar. 


Guns : Génial ! C’est donc pour ça qu’elle était impossible à contacter...Donnez-le moi, j’essaierais de voir si on peut pas en tirer quelque chose. 


Employé : D’accord, tenez Monsieur ! Nous avons aussi pu retrouver le nom de la plupart des employés qui ont fui sans prendre en compte les mesures d’urgence. Vous avez une idée de la sanction que nous allons devoir appliquer ?


Guns : Il n’y a aucun intérêt à les punir. Ce ne sont pas des manieurs et même s’ils sont des spécialistes dans les théories sur les Stands. C’était peut-être un passage un peu trop radical à la pratique…Si vous pouvez simplement vous assurer qu’ils n’ont pas des informations sur où pourrait être Shizuka et l’identité des coupables ?


Employé : Evidemment, Monsieur. Nous avons pu intercepter les images de vidéosurveillance de l’extérieur du bâtiment pour investiguer et nous avons pu constater une anomalie au niveau du tir.


Guns : Une anomalie ?


Employé : Oui, la trajectoire des balles n’est pas cohérente. Elles ont toutes les trois changé de direction et ont vu leur vitesse mystérieusement augmenter à partir d’un même point. Cela ressemble…


Guns : A la capacité d’un Stand ! Vous avez un exemplaire de la photo ? 


L’employé de la fondation en imperméable lui tendit une photo qui se courbait sous la force du vent et des gouttes de pluie. Cependant, le majordome distingua trois silhouettes entourées d’une aura étincelante, volant dans les airs. Il savait que Mr. Joestar était venu enquêter sur la multiplication des manieurs parmi les membres d’une organisation criminelle italienne. Il devait enquêter sur eux pour retrouver Shizuka mais d’abord, il devait en parler à Monsieur Joestar. Il devait se réveiller dans quelques jours. Il remercia son interlocuteur et se dirigea vers l’hôpital pour rester à son chevet. Les gouttes de pluie glissaient le long de la vitre effaçant son reflet sous une buée opaque. Décidément, il détestait les mois de novembre. Ils annonçaient toujours une nouvelle averse sur sa vie. 



Nom du Stand : Love at First Sting(ラブ・アット・ファースト・スティング)


Nom du manieur : Isaac Guns  


“Love at First Sting” a la capacité de générer des dards que le manieur peut lancer sous la gorge de son adversaire. Ses dards microscopiques vont réagir en fonction du sentiment que la victime ressent. Pour bien utiliser le pouvoir du Stand, il faut donc savoir anticiper les émotions de l’adversaire au risque de rendre le pouvoir totalement inutile. Le nombre précis de dards que possède ce Stand, le spectre de sentiments couvert ou même les effets des différents dards ne sont connus que du manieur. 



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