JoJo's Bizarre Adventure : Lost Baby

Chapitre 7 : Butterfly Kiss(es)

1550 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 11/02/2023 21:27





Après avoir laissé s’échapper le mafieux italien qui aurait pu enfin lui donner des informations sur l’homme qu’il recherchait, le jeune délinquant avait, après avoir soigné sa blessure et le choix des jurons qu’il avait prononcés, pris le chemin du retour vers le lieu où il logeait. Il avait grimpé l’habituel escalier de pierres usées où, comme tous les jours, les touristes stupides regardaient la plus belle ville du monde à travers l’image pixélisée de leur appareil photo. Cependant, un élément venait briser la pantomime ridicule qui faisait son quotidien : une petite fille asiatique sans défense était endormie par terre, couvertes de bleus et d’égratignures. Le jeune homme aux cheveux argentés pensa d’abord à une fillette à la rue, vivant de petits larcins et qui devait subir quotidiennement l’âpre vie urbaine. Néanmoins, deux détails semblaient invalider cette thèse. Tout d’abord, ses vêtements étaient de luxe : haut Gucci, short Guess, basket Chanel et surtout, le Stand qui se tenait à ses côtés dont les ailes avaient fini par se relâcher. Visiblement, cette fille était une touriste étrangère et avait été blessée lors d’un combat de Stands. Il connaissait la plupart des manieurs de cette partie de Paris et s’il apprenait que l’un d’entre eux agressait des touristes sans son accord, il allait lui infliger une petite correction. L’heure n’était pas aux règlements de compte. Il fallait mettre cette fillette à l’abri avant qu’il ne lui arrive pire encore. 


***


Shizuka se réveilla dans un petit appartement sous les combles qui n’était pas insalubre mais n’était pas non plus des plus luxueux. Il y faisait assez froid malgré les fenêtres fermées. Sur trois des murs de la pièce se trouvaient de nombreux posters issus de films populaires comme Le Seigneur des Anneaux, Le Château Ambulant ou encore Princess Bride. Une vieille télé tenait, tant bien que mal, sur un meuble grossièrement réparé au ruban adhésif dans lequel se trouvait de nombreux tomes de manga comme Hunter x Hunter, Saint Seiya ou la Rose de Versailles pour la plupart usé sûrement par des dizaines de lecture. Une collection d’armes blanches anciennes trônaient sur le dernier mur avec notamment une dague, une rapière et un fleuret. Au fond de l’appartement, proche de la porte en bois à la peinture blanche écaillée, un jeune homme cuisinait avec un tablier en fredonnant une étrange mélodie. Quand elle le vit, Shizuka bondit du lit et attrapa le fleuret au mur avant de se mettre en position de garde et de pointer le dos de l’inconnu. 


Shizuka : Je ne sais pas qui vous êtes et pourquoi vous m’avez kidnappé mais vous avez intérêt à me dire tout de suite où je suis ou je vous transperce avec ce fleuret. J’ai fait de l’escrime en compétition et…


??? : Lève ton fleuret.


Shizuka : Hein ?


L’homme était toujours de dos, impassible, et continuait à cuisiner tout en parlant à la jeune fille qui le menaçait.


??? : Tu t’es mis en position de tierce pour protéger ton côté droit, tout en maintenant la pression sur moi pour empêcher une riposte trop rapide de ma part. Cependant, tu as ton fleuret beaucoup trop bas vu que tu es habituée à affronter des personnes de ta taille. Ici, j’aurais juste à dégainer la rapière que je porte toujours à ma ceinture sous mon tablier, à t’attaquer au-dessus de ta garde et ainsi atteindre ton visage ou même le haut de ton buste. L’idéal serait que tu maintiennes la pression plus haute et, ensuite, lorsque tu as décidé d’attaquer, que tu feintes un assaut en haut pour finalement frapper le bas de mon torse. Ainsi, je souffre trop pour pouvoir continuer avec le ventre ouvert, je lâche mon arme et tu pourras sans trop de problème t’enfuir. 


Shizuka : M-mais pourquoi vous me dîtes tout ça ?


??? : Tout simplement pour te montrer que je ne te veux aucun mal. J’ai simplement voulu aider une jeune fille qui avait l’air blessée et épuisée mais si tu préfères, je peux toujours te renvoyer dans la rue et te laisser à tes poursuivants. Plutôt thé ou chocolat chaud ?


Son hôte, tout en parlant, brandissait deux tasses, une dans chaque main, avec un petit sourire mi-moqueur, mi-bienveillant. La jeune fille, soulagée mais aussi profondément désolée du quiproquo, se laissa retomber lourdement sur le lit.


Shizuka : Je veux bien un chocolat chaud s’il vous plaît. 


??? : Oh tu peux me tutoyer ! Je me présente. Je m’appelle Adam, Adam Polnareff.


Shizuka : Polnareff ?? Comme Jean-Pierre Polnareff ?? Celui dont mon père me parlait toujours ?


Adam : Attends, une minute ! Ton père connaît mon père ? Enfin, je trouve quelqu’un qui peut me dire où et comment il a disparu !! Et surtout quel est le lien avec cette mafia italienne ? Emmène-moi vite le voir !!


Elle resta silencieuse et baissa la tête pendant que les larmes perlaient sur ses joues. 


Shizuka : O-on lui a tiré dessus hier soir. Il est toujours à l'hôpital... J-je ne sais toujours pas dans quel état il est...


Adam : Je suis vraiment désolé…mais ça ne peut pas être une coïncidence !!


Shizuka : Q-quoi ?


Adam : Hier soir, j’ai vu à Paris un des membres de l’organisation italienne qui a fait disparaître mon père et j’apprends qu’une des seules autres personnes avec des réponses sur le sujet se fait tirer dessus le même jour! Les deux événements sont forcément liés !


Shizuka : Donc les personnes qui voulaient m’enlever étaient des mafieux…?


Adam : Il faut absolument que je les retrouve !! J’ai enfin une piste pour enquêter. Je te tiendrai au courant. Reste bien en sécurité ici pendant que je…


Shizuka : Pas question !! Je refuse d’être un boulet. Cela concerne mon père, je n’ai pas su le protéger. Je veux t’aider ! 


Adam : Après tout, toi aussi tu es une manieuse. Quelle est la capacité de ton Stand ? 


Shizuka : Il peut me rendre ou rendre d’autres personnes ou objets totalement invisibles.


Adam : Hum...effectivement. Si l’on doit s’infiltrer ou s’enfuir discrètement, cela pourrait vraiment être vraiment utile. De toute façon, mon Stand n’aura pas de problème à protéger deux personnes. Bon, on finit le p’tit déj’ et on y va.


La jeune Joestar s’asseya à la table dans l’espace du petit appartement qui servait de cuisine. L’hôte glissa dans son assiette un plat mystérieux : deux pancakes et entre les deux une étrange mixture. L’invitée croqua dedans à pleine dent et recracha directement ce qu’on venait de lui servir.


Shizuka : Beurk, c’est infect… qu’est-ce-que c’est ? 


Adam : Petit déjeuner formule spéciale Adam Polnareff : deux pancakes qui entourent un délicieux mélange de steak hâché, chocolat blanc et emmental râpé. Les nouvelles générations savent plus profiter de la grande gastronomie…


Shizuka : Sur quel fou je suis encore tombée…


Adam : Hey!! Vous savez que je vous entends, mademoiselle ?! C’est quoi ton nom d’ailleurs ?


Shizuka : Joestar, Shizuka Joestar, mais mon deuxième prénom est Josephine donc tout le monde m’appelle...enfin m’appelait Jojo.


“Joestar”. Adam tentait de rester impassible mais ce nom avait résonné dans chacun des os de son corps. Il devait comprendre ce qui était arrivé à son père et cette fille, peu importe son nom, lui était précieuse.


Adam : Et bien, Jojo, je sens qu’on va former une super équipe. Je sens qu’ensemble, on va être imbattables !!


Ils se firent un “check” amical en souriant. La rencontre d’une personne sur qui elle pouvait compter avait rechargé le cœur de la jeune fille innocente. Elle ne savait pas encore qu’elle était sur le point de se lancer dans l’aventure la plus importante de sa vie. 



Nom du Stand : Light Butterfly』(ライト・バタフライ)

Nom du manieur : Adam Polnareff 



“Light Butterfly” prend la forme d’un papillon avec une armure de métal produisant sa propre lumière et ornée de joyaux proche du saphir. Lorsqu’un objet ou une personne est frappé par son double-pendule, les petites variations (température, mouvement brusque…) que la cible subira seront démultipliées et auront des conséquences exponentielles. Sa capacité ne peut néanmoins pas toucher les Stands averses. Il doit rester très proche de son manieur et n’a donc une portée d’attaque équivalente à la longueur de son bras plus celle de son pendule (soit environ 1m50) mais qui est compensée par une très grande vitesse et précision. Tout comme Achtung Baby, ses ailes lui permettent de planer mais pas réellement de s’envoler avec son manieur. 




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