L'école des démons acte 1
Elle n’arrête pas de faire des allers-retours dans la demeure familiale. Blase suit, sans trop comprendre, la hâte de sa maitresse. Il serait plus simple qu’ils passent la nuit dans leur salle de jeux. Alors, elle a déplacé les instruments de Degan dans un coin et mieux rangé les consoles pour qu’elles ne trainent pas dans le chemin. Elle a déplacé le canapé dans le fond de la pièce et là, elle descend les matelas dans la salle.
Azael vient de sortir de sous la douche. Une fois habillé, il descend pour donner un coup de main à Aérin, puisque Degan repasse le linge. Non, pas qu’il aime cela, c’est sa punition pour l’avoir agacé. Opéra et Shichiro sont censés arriver à la même heure, Callego a prévenu qu’il aurait du retard. Degan a fini à l’instant, maintenant que tout est prêt, chacun vaque à ses occupations. Azael est sur son ordinateur, Aérin est allée faire un tour avec Blase et Degan est dans le jardin avec sa guitare.
Le chat n’est plus très loin de la demeure des Divalis. Il saute de branche en branche pour traverser la forêt qui les sépare. Sullivan est un démon compréhensif, il laisse volontiers son disciple s’amuser. Le seul problème… C’est que désormais, il est tout seul dans son grand manoir et qu’il s’ennuie. La prochaine fois, c’est lui qui invitera ses camarades.
Le félin se réceptionne sur une branche et repère la démone et son animal de compagnie. Il se jette devant eux dans une posture rappelant sa part féline. À sa vue, la queue de la démone s’agite de joie.
— Salut Opéra, tu es en avance ou je traine ? dit la rousse inquiète.
— Je suis dans les temps, répond simplement le félin.
— Au fait, cela ne te pose pas de problème de te séparer aussi longtemps de maître Sullivan ?
— Non, j’ai avancé toutes les tâches que j’avais à faire.
— Tu ne préfèrerais pas que je vienne moi au manoir pour l’entrainement ? Ou pendant nos heures libres à l’école ?
— Ça ne me dérange pas de venir jusque chez toi, mais tu peux également venir au manoir, on a une vraie salle d’entrainement.
Ils se sont rapprochés de la demeure tout en discutant et les voici au porche ou Shichiro les y attend.
— Tu vois que je ne suis pas en avance, intervient le félin.
La rousse le regarde avec un petit sourire capricieux, ça va, elle ne disait pas ça pour le lui reprocher, elle s’en posait la question. Elle les invite à la suivre dans le jardin pour aller rejoindre Degan, qui chipote à son matériel, semblant contrarié.
— Il ne fonctionne pas ?
— Si, si. Je cherche la tonalité de la dernière fois, mais ça ne fonctionne pas.
— Tu as pris l'ampli de la basse.
Aérin tourne l’appareil et affiche alors le logo de l’instrument auquel il est adapté.
— Tu n’avais pas besoin de tous les rassembler ! râle le démon, qui s’en va échanger l’appareil.
Opéra saisit la guitare et la gratte en sursautant ! Il pensait qu’elle n’était plus branchée. Shichiro et Aérin également surprit à cause du bruit se retournent sur le chat.
— Tu sais en jouer ? demande la démone.
— La guitare, non.
— Un autre instrument ? dit Shichiro.
Opéra réfléchit puis frappe sur ses jambes, un peu comme les enfants qui imitent le bruit d’un cheval au galop. Shichiro et Aérin se regardent et éclatent de rire, face à son expression sérieuse. Degan est de retour, il fait ses tests et trouve enfin ce qu’il cherchait ! À faire du bruit.
— Si tu veux aller rejoindre Azael, il est dans sa chambre, fais comme chez toi, dit Aérin à Opéra.
Celui-ci détourne son regard de Degan, pour hocher du chef et se dirige vers la maison.
Aérin se tourne cette fois sur Shichiro.
— Je vais aller voir Saphir, tu viens avec moi ?
— Oui, bien sûr ! répond Shichiro, en souriant.
Il accompagne la rousse jusqu’à la grange dans laquelle la wyverne est toujours installée au-dessus de ses œufs. Shichiro redoute un peu de l’approcher, puisqu’elle continue de faire vibrer ses écailles en le fixant.
— Elle ne m’apprécie toujours pas, dit le démon, peu serein.
— Ça va lui passer, ne t’en fais pas, dit Aérin, pour le rassurer.
— C’est que…
Shichiro touche son masque en détournant les yeux.
— C’est une wyverne qui t’a fait ça ?
— Petit, j’ai désobéi à mes parents et je suis allée dans une zone interdite. J’ai approché d’un oiseau géant qui couvait ses œufs et je me suis fait attaquer. Si mes parents ne m’avaient pas retrouvé, j’aurais sans doute perdu plus que ma joue, explique-t-il.
— Je n’osais pas te demander ce qui avait provoqué ta cicatrice.
— Ne t’en fais pas, je le garde parce que je fais peur avec mes crocs à découvert.
— Pas moi, lui sourit-elle.
Aérin s’approche de lui et passe les mains de chaque côté de son visage pour lui ôter complètement son masque. Shichiro s’affole alors qu'elle le dépose sur la rambarde de la stalle, tout en lui souriant.
Shichiro en baisse la tête, il se touche les index tout en se dandinant, tandis que la rousse le dévisage en lui souriant doucement.
— Ne sois pas gêné avec nous, tu ne nous fais pas peur, dit Aérin, en penchant la tête.
Shichiro relève les yeux vers ceux d’Aérin tandis qu’un frisson le traverse. Il ne sait pas pourquoi, ni quel élan de frénésie l'incite à avoir cette idée, ce fut plus fort que lui. Le démon se penche sur elle, venant à la rencontre de sa bouche. À cause de sa cicatrice, ce sont plutôt ses dents qu’elle vient de sentir, toutefois ce ne sont pas ces dernières qui la font se raidir. Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez elle ? Pourquoi est-ce que ça lui fait la même chose qu’avec Callego ?
Shichiro devient immédiatement blanc, pourquoi, diable, a-t-il eu cette idée ? Il aurait pu la mordre involontairement ! C'est impossible pour lui d’embrasser, pas avec la moitié de ses crocs visibles. Non, ce n’est pas ça... Ce n'est pas le raisonnement qu'il devrait avoir. Pourtant, il s’en fiche, il est égoïste. La seule chose qui l’affole, c’est l’idée de l’effrayée à cause de cette cicatrice qui le défigure et il s’alarme de plus belle en la voyant s’effondrer sur le sol poussiéreux de la grange. Le blanc se laisse tomber à genoux en ignorant de la décharge qu'il vient d'en ressentir. Quel idiot fait-il !
— Excuse-moi, je ne voulais pas t’effrayer ! Je n’aurais pas dû ! Je suis vraiment désolé!
Shichiro se penche et dévoile la racine de ses ailes, pour appuyer ses dires. Elle est en larme, elle relève son visage vers lui, puis vient se blottir contre lui, malgré qu’elle sache mal agir envers Callego en faisant ça ! Shichiro, confus, la serre alors qu'elle sanglote. Le démon se doute qu'elle craint la réaction de Callego. Cette sensation d’enfin la posséder altère presque son raisonnement. Bien qu'il soit un démon, Shichiro ne serait purement être mauvais que ce soit envers elle ou le brun.
— C'est ma faute, Aérin, Callego sera en colère contre moi, pas contre toi, tente-t-il de la rassurer.
— Ce n’est pas le problème Shichiro, lui ou toi. Je ne peux pas différencier mes sentiments.
— Je te fais douter parce que je t’ai embrassée, c’est la surprise qui te rend confuse, dit le démon.
— Cette situation ne me plait pas, ça doit s’arrêter, dit la démone, en pleure.
— Ne fais pas ça à cause de moi ! réplique le démon, paniqué.
Elle inspire tout en essuyant les larmes qui lui ont humidifié les joues, attrape la fourche et s’attèle à la tâche pour reprendre son calme. Shichiro remet son masque et l’aide tout en gardant le silence, la culpabilité le ronge. Une fois fini, ils retournent dans la maison rejoindre les autres, alors qu’il tente de parler avec elle, mais elle ne répond pas.
Degan est revenu près d’Opéra et Azael qui jouent à la console.
— Eh, Aérin, quand ton chéri sera là, on se fera un karaoké, propose Degan, avant de remarquer le rouge sous ses yeux.
— Je doute qu’il soit du genre à aimer ça, répond la rousse en riant.
Shichiro la dévisage mal à l’aise de la voir se forcer à faire comme si de rien n’était. Sauf qu’Azael, Degan et Opéra le remarque qu’elle n’est pas bien et vu la tête de Shichiro, ils se doutent que quelque chose s'est passé. Azael les observe mine de rien… Si cela entraine un conflit entre le pâle et le brun, Aérin sera encore plus mal et ça, ça ne va pas lui plaire.
— J’aime bien les jeux de danse, dit Opéra pour casser le silence.
— Sérieusement ? répond Azael en se tournant sur lui.
— Cela tombe bien, notre jeu mélange les deux, dit Degan, en riant, bien qu’il déporte son regard sur sa jumelle.
— Je ne sais ni chanter, ni danser, grimace Shichiro.
— Parce que tu crois que nous, oui ? On fait ça pour s’amuser, répond Aérin.
Blase qui est avec eux se met à gronder… La sonnette retentit dans la maison. Aérin va ouvrir, mais dès qu’elle aperçoit la silhouette, son cœur s’emballe et son estomac se noue. Est-ce qu’elle devrait directement le lui dire ? Personne ne la suivit, en revanche si elle fait ça, elle va pourrir l’ambiance. Elle ouvre à Callego et le fait entrer. Celui-ci veut pour se pencher sur elle, mais elle prend l’excuse de faire reculer Blase pour l’éviter et vite aller rejoindre les autres.
Callego l’observe dubitatif et la suit quelque peu contrarié. Qu'a-t-elle encore ? Il salue les autres et se place au côté de Shichiro, qui baisse immédiatement la tête, ce qui soulève l’effarement du brun.
Degan soumet son idée à Callego, ce qui le fait soupirer, mais soit, ils sont là pour passer du temps ensemble, donc il ne va pas se plaindre des activités. Degan lance le jeu, place le capteur et les paroles, et la chorégraphie s’affichant sur l’écran. Ce sont donc les jumeaux qui ouvrent le bal.
Aérin connaît les paroles et étrangement depuis le rituel, elle s’en sort mieux dans les pas, bien que Degan mène toujours la victoire. Opéra se propose au tour suivant, Azael l’accompagne de ce fait. Ils se mettent d’accord sur une chanson et les fous rires peuvent commencer. Azael ne sait pas chanter et encore moins danser. Opéra, lui, se défend plus que bien !
Ensuite vient le tour de Shichiro et Callego. Le brun ne chante pas, mais il suit les pas. Shichiro se débrouille autant qu’Azael… Compte rendu des points, Opéra a battu tout le monde, Degan est juste en dessous, Aérin et Callego s’équivalent, Azael et Shichiro son exæquo dans leur nullité.
Aérin et Azael se lèvent pour aller s’occuper du repas. Opéra accompagne Degan pour aller chercher la table basse dans le salon et Callego et Shichiro font du rangement dans la pièce.
— Tu en tires une de ses têtes, dit le brun.
Shichiro grimace, n’arrivant pas à soutenir le regard de Callego.
— Tu n’as pas l’air à l’aise depuis tout à l’heure.
Shichiro a les yeux sur le drap qu’il replie alors que Callego déporte les coussins.
— Tu sais… Je t’envie, marmonne-t-il.
Le brun relève la tête vers son camarade en levant un sourcil.
— Si j’avais eu ton audace, ce serait peut-être avec moi qu’elle serait, continue-t-il.
— Tu vois que tu es amoureux !
— J’avais peur qu’elle me repousse à cause de ça… Claque-t-il ses doigts sur son masque.
— Tu peux être idiot parfois. Tu penses vraiment qu’elle serait gênée par ta cicatrice avec ce qu’elle a subi ? Dit le brun avec nervosité.
— Je n’en sais rien. Je me suis dit que ç'aurait pu lui faire peur, parle Shichiro, à voix basse.
— Et tu le remarques seulement maintenant que tu aurais préféré être plus rapide ?
— Non, c’est juste que… Je n’ai pas été correcte envers vous.
Le brun en lève un sourcil. Il sait que son camarade est gêné par sa cicatrice, mais sur le coup, il ne comprend pas de quoi parle le démon.
— Tout à l’heure, je me suis permis de l’embrasser… Avoue Shichiro en se tassant.
Il attend que le brun se met en colère, mais rien ne vient, alors il se retourne sur Callego et chute soudain en arrière, restant au sol en écarquillant les yeux. La plaque a volé plus loin sous le coup de poing du brun, qui lui a coupé l’autre joue. Shichiro regarde froidement Callego, puis dévie la tête en exerçant une pression sur la plaie. Le brun a le regard noir, il se place à sa hauteur pour s’adosser au mur contre lequel est écrasé Shichiro et soupire longuement.
— T’es vraiment stupide, Shichiro. Je comprends son comportement de tout à l’heure, elle t’a surement dit qu’il vaudrait mieux que l’on se sépare, rétorque le brun.
Le pâle répond d’un hochement de tête.
— Excuse-moi, je vais m'en aller et me faire oublier, dit Shichiro en se redressant.
— Tu restes là ! Dit Callego, en le faisant se rasseoir. Peut-être est-elle amoureuse de toi depuis le début et qu’elle n’ait pas osé me dire non.
Les démons se taisent alors que la porte s’ouvre sur Azael. Tout d'abord surprit de les voir contre le mur, son regard va du masque au sol à Shichiro qui se tourne vivement dans le sens opposé. Le bicolore soupire, ramasse la plaque et leurs demandes de le suivre jusque dans sa chambre.
Ils sont hésitants, mais l’insistance de l’aîné les décide à se lever sans plus de cérémonie. Une fois le chambrant passé, il ferme la porte et la verrouille derrière lui. Azael s’approche de Shichiro et lui attrape le visage sans ménagement pour regarder la coupure en ignorant la joue absente.
— C’est assez profond. Il faut te couper les griffes, Callego.
— C’est mon masque en se déboitant, dit Shichiro, en baissant les yeux.
— Aérin qui fait une drôle de tête et vous deux qui vous vous battez, que se passe-t-il ?
— On ne s’est pas battu, murmure le blanc.
— Je l’ai frappé, réplique Callego.
Azael attire une nouvelle fois le visage de Shichiro à lui, ce qui surprend ce dernier qui s’en raidit quelque peu intimidé. Azael lui donne de quoi se désinfecter et panser la plaie. Shichiro veut remettre la plaque en place, cependant elle ne s’emboite plus dans les encoches. Il essaie de la tordre pour la redresser, mais c'est encore pire.
— Je vais partir, j’ai fait une erreur aujourd’hui, je vais l’assumer, dit-il.
— Avant ça, vous voulez bien m’expliquer ce qu’il se passe ? intervient Azael.
— Rien, c’est entre nous, râle le sombre.
— Sans vouloir t’offenser Callego, je pense avoir compris. Alors, soit vous coopérez et je reste cool, soit vous faites les fortes têtes et je deviens moins sympathique.
Shichiro brise le silence, expliquant son faux pas avec Aérin. L’aîné soupire ce qui n’aide pas les deux autres à rester tranquille.
— Callego, tu es vraiment attiré par Aérin ?
— Tu en as d’autre des questions de ce genre ! Rétorque Callego, puis il dévie les yeux face au regard d’Azael, bien qu’il n’en ait pas spécialement peur. Je… L’apprécie fortement.
— Je te demande ça, parce que contrairement à Shichiro, tu n’es pas sentimental, mais rien ne t’empêche de la désirer autrement. Et si c’est le cas, alors je te mets en garde !
— Ne me prends pas pour ce que je ne suis pas ! Je sais qu’elle doute…
Shichiro les observe un peu perdus, ils savent quelque chose que lui ignore.
— Je n’ai pas l’impression que cette conversation me concerne, marmonne Shichiro
— Oh que si ! Plus que tu le penses, rétorque Azael.
— Le jour où je l’ai mise dos au mur, elle m’a dit qu’elle ne savait pas différencier ses sentiments entre toi et moi, explique Callego.
— C’est aussi ce qu’elle m’a dit, répond Shichiro.
— Et vous, que désirez-vous ?
— Rien, répond Shichiro.
— Menteur ! S’énerve Callego.
— Et toi ? Au lieu de l’emmerder, rétorque Azael au brun.
— Elle a besoin d’un démon plus affectif que moi, réplique celui-ci.
Shichiro relève les yeux vers lui, en fronçant les sourcils… Qu’est-ce qu’il raconte là ?
— Tu serais prêt à te retirer pour laisser la place à Shichiro ? demande Azael en levant un sourcil.
— Ils vont mieux ensemble, marmonne le brun.
— Callego, ne dis pas ça ! Je me sens encore plus mal et si tu t’éloignes, il est hors de question que je me rapproche !
— Mais tu l’as fait dans mon dos, rétorque celui-ci avec un sourire nerveux et colérique.
— J’ai dérapé…
— Sinon, vous savez qu’il y a plus simple ? intervient Azael.
Shichiro et Callego dévisagent le démon bicolore, sceptique.
— Vous sortez tous les deux avec elle.
Ils restent choqués… Puis se dévisage mutuellement, leur regard, confirmant la même pensée : il plaisante là ?
— Tu nous proposes ta sœur ainsi, toi ? Grogne Callego.
— Discutez-en et mettez-vous d’accord tous les trois, conclu l’aîné.
Azael se relève et les laisses, là. Les démons s'ignorent dans un premier temps avant de s'accorder un regard, froid pour un et coupable pour l'autre.
— C’est ma faute. Quoi que vous puissiez dire, reprend Shichiro.
— Si elle apprend qu’il y a eu une tension entre nous, elle cherchera à s’isoler et c’est la dernière chose que je voudrais qu’elle fasse, dit Callego.
— Alors continue de faire comme si rien ne s'était passé !
— Je sais que tu l'aimes… Au lac, je ne l'ai pas fait par amour, mais par envie… Mais je dois admettre que j'éprouve tout de même des sentiments pour elle, dit Callego en se grattant la tête et gêné de cet aveu.
— Ignore-moi, répète Shichiro.
— Que penses-tu de l'idée d'Azael ? marmonne Callego.
— Je doute qu’Aérin accepte ce genre de chose, dit Shichiro en remontant les yeux vers lui, tout de même étonné qu’il revienne là-dessus.
— Tu as dit que tu aimerais être à ma place, nous pourrions aussi la partager.
— Ça ne te dérangerait pas ? demande Shichiro, les yeux écarquillés.
— Tu la regardes depuis bien plus longtemps que moi… Tu peux lui envoyer le message ? J’ai les bras qui tremblent, grimace le démon.
— Ça ne va pas ? demande le démon, surprit.
— Je suis en plein stress…
Shichiro écarquille les yeux ! Il parait si calme. Le démon hésite en prenant le téléphone en main. Le message est pourtant simple, mais il peine à frapper sur les touches, son cœur devient lourd devant ce simple mot « Envoyer ». Il abaisse son pouce et le message part. Shichiro en relève la tête, inspirant longuement. Dans quelle situation vient-il de les placer ?