L'école des démons acte 2

Chapitre 13 : Pas un mot.

3732 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 01/08/2022 22:15

Callego et Shichiro sont sortis de la salle de douche et c’est à présent autour d’Aérin et de Degan de passer sous l’eau. Shichiro s’étire s’allongeant sur le matelas alors que le brun s’assied en regardant son compère. Il cherche après son téléphone qu’il ne trouve plus. Il regarde dans son jeans qu’il vient de replier et dans les poches de sa veste. Le brun l’a sans doute oublié en bas, il prévient Shichiro et quitte la pièce. Il referme la porte derrière lui et en se tournant, aperçoit Azael qui sort de sa chambre. Celui-ci se fige au sourire qu’il vient d’afficher et à la lueur dans ses yeux, tandis qu’Azael retourne dans la salle de repos ou normalement, il n’y a plus personne. Callego s’empresse d’aller vérifier si les filles sont avec Sybel…

Il passe devant la pièce d’Azael et se fige alors qu’il entend un sanglot, qui lui glace le sang. Callego se tourne sur la personne, son cœur palpite alors en y apercevant Opéra au sol, qui se recule au fond de la pièce à sa vue. Il a le visage rouge, du sang à la lèvre et les larmes qui coulent à flots. Callego, à un instant de latence, a-t-il bien vu ? Le démon secoue sa tête et entre d’un pas lent dans la pièce… Opéra lui hurle dessus, paniqué Callego s’apprête à faire demi-tour !

 

— Viens ! Dépêche-toi ! crache le félin.

 

Il hésite, mais une nouvelle fois, Opéra s’emporte et il s’active, sans même comprendre pourquoi, il lui obéit. Peut-être parce qu’il est totalement abasourdi par sa découverte. Opéra enfile son pyjama tout en essuyant le sang coulant des morsures.

 

— Personne ne doit savoir ! réplique Opéra.

 

Callego le regarde alors qu’elle se tient voutée, les oreilles basses avec juste le regard sur lui.

 

— Tu as compris ? sanglote le félin.

— Ouais, j’suis pas sourd ! Pourquoi tu n’as pas crié ? On est juste à côté…

— Je ne le pouvais pas et tu as intérêt à oublier ce détail aussi ! rétorque Opéra.

— Ça va, j’ai compris, dit-il en levant les bras.

— Je te préviens, si tu essaies d’en profiter, je te démonte ! menace Opéra.

— Pourquoi je ferai ça ? C’est bon, détends-toi… dit-il alors qu’elle repart dans les larmes.

 

Il déglutit, il fallait que ce soit lui qui découvre ça ! Enfin, il a beau détester Opéra, ce que vient de lui faire Azael est grave, même pour des démons.

 

— Tu devrais passer ton visage sous l’eau, dit-il, en touchant sa propre lèvre.

 

Opéra l’imite et remarque le sang, bien qu’il en ait le goût. Callego est debout près de la porte, il ne sait pas comment réagir à cette situation :

 

— Tu veux que je prévienne Aérin pour qu’elle vienne t’aider ? demande le brun, en maitrisant le ton de sa voix.

— Non, personne ne doit savoir…

— Je comprends pourquoi tu le caches, mais tu sais, fille ou garçon, pour nous tu es un majordome, réplique Callego, en se grattant la tête.

 

Le félin relève les yeux vers le brun, plutôt surpris par ses paroles et sa gentillesse…

 

— Tu es étrangement avenant, Callego, je préfère quand tu t’énerves pour rien, dit Opéra.

 

Opéra rit nerveusement, il tente de se relever, mais son corps est encore fébrile, alors il préfère s’adosser contre le mur. Callego le dévisage, puis détourne les yeux tout en venant s’asseoir à ses côtés.

 

— Tu es certain de vouloir faire comme si de rien n’était ?

— Azael est dans son cycle de mal, il viendra s’excuser demain quand il sera calmé.

— Quand bien même, je ne le pensais pas aussi instable, dit Callego, en tournant les yeux sur Opéra qui la tête cachée entre ses bras.

— Il n’avait jamais… sanglote-t-elle, avant de repartir en larme.

 

Callego se raidit tout en regardant autour de lui sans savoir que faire, puis soupire les yeux revenants sur Opéra :

 

— Je ne sais pas comment te soutenir, avoue Callego.

— Tu n’es pas obligé de le faire, je sais que tu me détestes.

— Je ne te déteste pas, c’est ton comportement qui m’insupporte, ce n’est pas pareil, répond le brun.

 

Opéra dévie les yeux vers lui en laissant un souffle narquois passer, il inspire un bon coup et se redresse. Callego suis son mouvement, lui attrapant le bras en le voyant vaciller.

 

— Tu veux dormir avec nous ? demande Callego.

— Ça va aller, je vais aller me laver…

 

Callego l’accompagne jusqu’à la porte… La situation le met vraiment mal à l’aise et il n’a pas envie de faire semblant de rien face à Azael. Il a envie d’aller lui dire sa façon de penser, mais s’il est toujours dans son cycle. Il y a forte chance qu’ils en viennent à se battre ! Ce que les autres ne doivent pas savoir, c’est le fait qu’Opéra est une fille, pas qu’Azael ait abusé de lui ! Il est retourné vers la porte pour sortir de la chambre...

 

— Callego… Tu me promets que cela reste entre nous ?

 

Il se tourne vers le félin, lui adressant un regard tout en hochant du chef et laisse Opéra se remettre de ses émotions. En sortant dans le couloir, il tombe directement sur Degan et Zya qui discute dans le couloir. Ils ne savaient que Callego était avec Opéra ?

 

— Ilya et Sybel sont dans les chambres ? demande le brun.

— Oui, pourquoi ? répond Zya.

— Azael est descendu, il est dans son cycle, prévient le démon.

— Il est allé dans la salle de repos ? demande Degan.

— À l’instant.

 

Degan se dirige vers le bas du couloir et active un sort que ses parents ont créé pour ce genre de situation. Il va rester enfermé là, le temps que son anxiété s’évacue. Callego est retourné près d’Aérin et Shichiro.

 

— Tu n’as pas pris ton téléphone ? demande Shichiro.

— Non, je viens de croiser Azael, il est dans son cycle du mal, j’ai prévenu ton frère et les filles, il a activé un sceau, explique Callego.

— C’est un sort que nos parents ont mis en place pour nous aider à évacuer notre stress, il va se calmer, explique Aérin.

 

Il se glisse sur le matelas, les garçons observants Aérin qui se sèche les cheveux avec l’appareil…

 

— Vous me regardez comme si je faisais un truc incroyable, dit la rousse, en riant.

— Personnellement, je suis seulement jaloux de voir que tu n’as pas une seule mèche électrique, réplique Callego.

— Moi, j'attends que tu finisses pour faire les miens, répond Shichiro.

— Je peux le faire ? demande la démone, en lui faisant des yeux de chatons.

— Heu… Oui, répond celui-ci, en rougissant alors qu’elle se place dans son dos.

— Tu as une autre brosse ? Demande Callego.

— Dans le tiroir, répond Aérin, en lui montrant du doigt.

 

Callego s’en va chercher l’objet et revient en se plaçant à la gauche de Shichiro pour aider Aérin, tandis que Shichiro reste sage, appréciant d’être chouchouté.

 

— Tu as toujours eu les cheveux longs ? demande Aérin.

— Je dois souvent les couper, ils poussent vite, explique Shichiro.

— Vite à quel point ? J’ai coupé les miens en début d’année, dit Callego.

— Une fois par semaine, répond Shichiro.

 

Callego et Aérin regardent le démon surprit, ils poussent aussi vite ? Callego baisse les yeux sur les mains de la démone qui tienne soigneusement la chevelure de Shichiro tout en glissant avec précaution la brosse dedans. Il grimace alors qui lui ne fait que rentrer les picots dans sa masse et tirer en essayant d’être délicat, tout de même. Il regarde comment la jeune, fait et l’imite… Ces cheveux sont tellement emmêlés que même en prenant une mèche, tout le reste vient avec. Aérin qui remarque que Callego à quelques difficultés, du coup, elle lui montre comment attraper une touffe sans lui arracher le reste.

 

— Ça va Shichiro, on ne tire pas trop les cheveux ? demande Aérin.

— Non, ça va, répond-il, somnolant.

 

Callego se penche sur le démon qui a les yeux fermés et qui penche, puis il revient vers Aérin en lui souriant.

 

— Il va s’endormir, dit Callego, en souriant narquois.

 

La démone rit à son tour… Elle l’a sentie cette tension qu’ils avaient entre les garçons. Elle se demande si cela reste une bonne idée leur trio, car il suffit qu’un soit un peu plus complice pour que l’autre se sente rejeté.

 

— Je suppose que vous avez parlé, balbutie Aérin.

— De chose et d’autre, répond Callego.

— Au fait, je me dis qu’il serait peut-être mieux que l’on se refuse toute forme d’intimité tous les trois, que l’on n’ait pas plus lui que les câlins et les bisous, dit Aérin, avec gêne.

— Ce n’est pas une mauvaise idée, de toute manière, nous sommes trop jeunes, réplique Callego.

 

Shichiro qui vient de leur faire face, baisse les yeux, essayant de ne pas montrer son désaccord sur ce point. Non, pas avec le fait qu’ils soient trop jeunes, mais il est vrai que l’argenté est sans doute celui qui a le plus envie de ce genre de chose avec ses compagnons…

 

— Je pense que vous devriez déjà parler de ce malaise qu’il y a entre vous, répond Shichiro.

— Tu es toujours mal à l’aise avec moi ? demande Callego.

 

Le démon a les yeux sur elle qui en revanche vient à baisser les oreilles et à relever les genoux pour cacher son visage entre ses bras, qu’elle tient croisé devant ses jambes. Shichiro dirige alors les yeux sur Callego qui lui dévisage la rousse. Il ne sait pas comment réagir à ça, il le sait, mais il ne comprend pas ce qu’il doit faire pour que cela lui passe.

 

— J’ai peur de mal agir avec toi, explique-t-elle, d’une voix basse.

 

Callego écarquille et cligne, des yeux, confus, puis il regarde Shichiro comme si cela allait lui apporter la réponse qu’il cherche. Il regarde alors Aérin, qui dévie les yeux de ce fait, semblant encore plus gêné, de le lui avoir dit. Callego se gratte l’arrière, puis détourne brièvement le regard, alors qu’il fait un mouvement pour venir contre la rousse. Doucement, il se blottit contre lui, Aérin se plaçant sur ses genoux alors qu’il est plus ou moins mis en tailleur, avec les jambes écartées.

 

— Je n’ai jamais été très tactile et ma famille n’est pas ce qu’il a de plus démonstratif, non plus… Ça ne me dérange pas si tu veux un câlin ou autre chose, dit Callego en baissant de plus en plus le timbre de sa voix, son visage rouge.

— Si tu n’apprécies pas ça, ce n’est pas grave, répond Aérin, en le regardant.

 

Il encre ses iris dans les siennes, grimace, puis se penche sur elle pour venir l’embrasser. Aérin répond, bien qu’elle ait maintenant, la désagréable sensation qu’il s’y oblige. Callego en ferme les yeux en serrant le bras d'Aérin, alors que son cœur vacille et que ce frisson qui traverse son corps, l’énerve de nouveau.

Shichiro est allongé sur le ventre à regarder avec un certain intérêt ses compagnons en se demandant tout de même, si cela est normal qu’il apprécie de jouer les voyeurs ?

Aérin dévie les yeux, elle sent son corps frémir et elle préfère reprendre ses distances, perturbée par la sensation.

Callego vient de happer les prunelles violettes de Shichiro qui ne s’immisce pas entre eux... Le brun en serre les dents… Tout à l’heure, c’était la deuxième fois que Shichiro dépassait les limites de l’intrusif, ainsi que la première fois qu’il l’embrassait en y repensant. C’est avec peu de délicatesse que le démon vient à le faire tourner sur le dos et l’embrasser abruptement. Shichiro l’agrippe en laissant passer un soupir entre surprise et plaisance, alors qu’il vire au rouge vif, en regardant Callego qui rétablit les distances, penaud.

  

— Je ne m’y attendais pas, soupire le pâle.

— Dites, ça vous fait quoi à vous, les bisous ? demande Aérin, timide.

— Comme des chatouilles dans le ventre, comme toi, je suppose, répond Shichiro.

— Oui, je pourrais appeler ça des chatouilles et j’ai le cœur qui se serre aussi, dit Aérin.

 

Ils regardent alors Callego, qui faisait semblant de rien…

 

— Ouais, des chatouilles ou des frissons, j’ai aussi comme une sensation de chute, dit-il.

— Tu as le cœur qui se soulève, sans doute parce que tu stress, dit Shichiro. 

— Je ne stress pas, je suis juste nerveux de nature, réplique le brun.

— De toute façon, il n’y a plus à se stresser, on est d’accord tous les trois que ce n’est pas une bonne idée de coucher ensemble, que l’on en ait l’âge ou non ? dit la rousse.

— Ou inversement, le faire quand on est tous les trois ensembles ? Tente Shichiro.

— Tous les trois ? Bonjour la pudeur ! rétorque Callego, ahuri.

— A deux ou trois, c’est pareil de ce côté, répond Shichiro.

 

Aérin a les yeux qui dévient de un à l’autre. C'est elle ou ils ont plutôt l’air partant pour le faire ensemble, que pas du tout ?

 

— Heu… Tu n’avais pas dit que ce serait compliqué de le faire ensemble ? dit Aérin.

— Faudrait déjà qu’elle ne donne plus de coups de tête dans un premier temps et après, on verra les fantaisies, hein, Shichiro, rétorque Callego.

— Je ne l’ai pas fait exprès ! Tu m’as un peu surprise, ronchonne Aérin, en détournant les yeux.

— Enfin, Aérin, tu n’as pas l’air d’en avoir envie du tout, demande Shichiro.

— C’est que, je n’ai pas envie que ça crée des conflits entre vous et je pense que c’est un peu tôt pour avoir un rapport avec vous, dit Aérin, à voix basse.

— Normal que tu trouves cela trop tôt et Shichiro, t’as un an de moins que nous alors encore plus pour toi, rétorque Callego.

— Ça va, j’ai vais bientôt avoir 15 ans… mais, vous savez que ce n’est pas obligatoire d’aller jusqu’à l’acte ? On peut être coquin sans aller trop loin et ça, je peux vous montrer, dit Shichiro.

— D’où tu vas nous montrer ? Le cours n’est que pour l’an prochain et toi, tu vas t’en passer, rouspète Callego.

— Les livres éducatifs, c’est à la portée de tout le monde, réplique Shichiro.

— Ouais, ben, je n’ai pas ce genre de soif de connaissance, tu m’en excuseras, Shichiro.

— Il me semble que l’on n’ait pas le choix de suivre les cours de séduction en seconde, peut-être que c’est à moi à apprendre ? dit Aérin, les oreilles basses.

— Je trouve cela illogique tout de même, on apprend aux démones à courtiser et en suite comment s’y prendre au lit, mais pour vous de ce que j’ai compris. On vous enseigne juste le comportement à avoir pour faire des avances ? dit Aérin.

— Parce que les démones sont reliées à la luxure, surtout chez les adultes, soit vous êtes des objets de désir, soit bonne à donner des héritiers au clan, dit Callego.

— Cela doit vous énerver que je me refuse à vous alors… dit-elle la tête basse.

— Non ! Même si j’ai dérapé, je ne reprocherais pas, de ne rien faire, même d'ici à six ans, répond Callego.

— Je ne le ferais pas non plus, même si j’ai envie de vous, dit Shichiro.

— D’elle, Shichiro, rétorque Callego, en se crispant.

 

Shichiro le regarde, puis baisse les yeux en souriant bêtement, alors qu’il devient rouge.

Callego le dévisage, puis il recule si vivement, qu’il manque le rebord du lit et tombe sur le dos.

Aérin surprise par sa réaction se précipite vers lui pour lui tendre la main et l’aider à se relever.

Callego la regarde froidement tout en la rejetant, il redresse furieux et se dirige d’un pas hâtif vers la porte.

L’estomac d’Aérin vient de se tordre avec douleur, malgré tout, celle-ci le pourchasse et lui attrape la manche de son pyjama. Le brun se retourne vivement sur elle en levant le bras, Shichiro prêt à intervenir alors qu’Aérin recule dans un geste défensif…

Callego soupire de malaise autant par ce que vient d’affirmer Shichiro que ce qu’il s’apprêtait à faire à sa compagne. Son cœur lui fait mal, il a du mal à respirer et il a les jambes molles. Il ferme les yeux pour se calmer et reprendre le contrôle de lui-même.

Aérin le regarde et recule d’un pas, ne trouvant pas les mots.

 

— Shichiro… Tu es sérieux ? Je… Je ne serais pas, balbutie Callego.

 

Le démon inspire un bon coup et coule contre le bois de la porte. Ses pupilles se sont affinés, ce n’est pas le moment pour avoir deux démons en cycle du mal dans la maison.

Aérin déglutit, elle craint sa réaction, mais lentement, elle vient se mettre à genoux face à lui. Ça lui a fait mal à l’intérieur quand il l'a repoussée, elle ne voulait pas le mettre mal à l’aise. Elle veut le soutenir, mais elle craint d’empirer les choses. Elle se prend le bras et détourne la tête, son corps tremblant sans qu’elle comprenne pourquoi.

Callego relève les yeux vers elle, s’apercevant de son état. Il grince des dents et passe les bras dans son dos, la serrant contre lui, il n’aurait pas dû être violent.

Shichiro reste sur place, il regarde les démons, puis baisse la tête en essuyant les larmes qui coulent à flots, le long de ses joues :

 

— Je suis désolé…

 

Aérin se tourne sur lui, ennuyée, s’apprêtant à le rejoindre alors qu’elle sent Callego relâcher son étreinte, puis, elle se lève et préfère se mettre à même distance des deux, pour les laisser s’expliquer.

 

— J’ai cru, enfin, comme tu m’embrasses, j’ai cru que tu m’acceptais, pleure Shichiro.

 

Callego remonte les yeux vers le blanc qui les baisses après ce regard haineux que le brun a.

 

— Si tu ne m’aimes pas, pourquoi tu ne m’as jamais repoussé ? murmure l’argenté. 

— Je ne sais pas…

— Je ne chercherais plus à avoir ton affection, mais ne repousse pas Aérin à cause de moi, dit le démon pâle.

 

Aérin baisse les yeux… Elle n’a pas envie que Callego repousse Shichiro et comme il lui a dit, pourquoi le laisser espérer quelque chose si c’est pour le repousser aussi violemment ?

 

— Te heurter où m’énerver n’est peut-être pas la meilleure chose à faire en cet instant, mais je vais moi aussi montrer que je peux avoir mauvais caractère, Callego. Tu repousses Shichiro alors qu’il n’y a dix minutes, tu l’as embrassé ! Si tu ne veux peux pas qu’il te voit comme un amant, alors ne lui donne pas de faux espoir, rétorque Aérin.

 

Callego se frotte la nuque, de malaise et bon sang ! Le démon pose les mains sur ses jambes et sert le tissu de son pyjama, son cœur s’affole à l’idée de ses mots qu’il veut prononcer :

 

— Je… Je vous aime ! rétorque Callego, complètement rouge.

 

Shichiro et Aérin restent silencieux, autant émus par le brun, que rassurer… Elle se redresse pour d’abord rejoindre Shichiro qui en fait de même en essuyant ses larmes. Elle se tourne sur Callego qui se cache de le faire, puis quand il dédaigne enfin la regarder. Celle-ci lui tend timidement la main, gardant une crainte qu’il réagisse mal. Callego la fixe, puis s’en approche en venant les embrasser sur leur front.

 

— Je suis navré, ma réaction a été disproportionnée… Aérin, la prochaine fois que je fais mine de lever la main sur toi, fais-moi le plaisir d’en m’en coller une bonne !

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