Demi-sang.

Chapitre 21 : Nos attentes.

3609 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 24/06/2022 18:36

Deux bonnes semaines se sont écoulées depuis le début de leurs entrainements. Les élèves s’en vont directement rejoindre leur superviseur, au dernier cours de la journée. Ils sont épuisés, pour certains plutôt amochés, d’autres sont carrément aux abonnés absents. Certains ont l’impression de rester sur place, mais ne baisse pas pour autant les bras.

 

Kikai voit à peine Shichiro le matin quand ils se rendent à l’école et c’est pareil pour Sabro. Lorsque les cours sont terminés, elle reste avec Callego dans la royale one pour essayer de travailler sa magie bien que jusqu’à maintenant, cela ne donne rien.

 

–Concentre-toi ! Soupire Callego.

–J’essaie ! S’énerve Kikai qui frappe le pied au sol de colère, ce faisant mal de ce fait.

–T’énerver ne sert à rien, tu as réussi à créer ce dragon la dernière fois, recommence ! La tempère le professeur.

–Mais la dernière fois vous… Oubliez, s’en excuse-t-elle.

 

Il la regarde pensif, puis inspire avant de souffler un bon coup, fermant et ouvrant lentement les paupières.

 

–Tu y es parvenue la dernière fois parce que tes émotions étaient fortes, affirme le démon.

 

Il se redresse et invoque son Cerbère.

 

–Repousse-le !

 

Toute personne normale paniquerait face au familier de Callego. Kikai, elle se sent pousser des ailes à se frotter au pouvoir du démon. Il ne s’attendait pas à ce genre de réaction et en rit narquois. Il la laisse se débrouiller contre le canidé de foudre, restant uniquement spectateur. Grâce au bracelet, elle peut créer un bo, mais… Le souci, c’est qu’il n’est pas franchement solide.

 

Le Cerbère se retient sur son ordre, bien que la demi-sang se débrouille bien pour l’instant. Il claque des doigts et le familier devient plus violent, repoussant d’un coup Kikai. Le Cerbère la coincée sous sa patte et il a cassé son arme. Le démon soupire, il a bien une idée derrière la tête, mais Shichiro va le tuer. Il se rapproche de la dragonne toujours allongée sur le ventre.

 

–Ben alors, tu ne me crains plus ? Rétorque Callego avec un sourire arrogant.

–Je n’ai pas peur des chiens, le défie la violette.

–Ah bon ?

 

Les griffes du Cerbère percent sa peau. Kikai serre les crocs et tente de se débattre vainement.

 

–Tu es certaine ?

 

Kikai se tourne sur lui, le regard mauvais, puis se met à rire.

 

–Vous oubliez que j’ai déjà frôlé la mort ?

–Je ne compte pas te tuer. Je tiens à ma vie, moi ! Mais, ne pas craindre la mort et supporter la douleur, ce n’est pas pareil, Kikai.

 

Tiens, c’est la première fois qu’il l’appelle par son prénom, remarque la violette. Il pose sa main sur le crâne de la démone. Il grimace et regarde cette fois le haut de son dos et place la main entre ces omoplates.

 

–Vous hésitez monsieur, ricane Kikai.

–Je te l’ai dit, je n’ai pas envie d’avoir Shichiro sur le dos. Je réfléchis juste.

 

Il allait lui assener une décharge, mais comme elle n’est pas entièrement une démone, supporterait-elle le voltage qu’un Aleph peut supporter ? Putain, s’il n’était pas au courant de cette fatalité, il ne se prendrait pas la tête ! En revanche… Il aurait également pu la tuer par inadvertance. Il monte les yeux vers son Cerbère qui en descend la mâchoire pour la planter dans l’épaule de la dragonne, serrant progressivement jusqu’à entendre un crac. Kikai qui serrait au départ les crocs, vient à hurler de douleur.

 

Le démon se tend. Bordel, elle est plus fragile qu’un démon ! Mais… Elle ne manifeste toujours rien ? Aucune écaille, pas la moindre manifestation magique. Que lui faut-il pour qu’elle se sente de nouveau menacée ?

 

Le Cerbère la lâche. Il a déchiré une partie de sa robe sur l’épaule. Kikai force une nouvelle fois sur ces bras, cherchant à se relever malgré la douleur. Rien ne se passe ? Elle avait dit canaliser la magie. Elle a peut-être relâché tout ce qu’elle avait emmagasiné.

 

–Je sens votre hésitation, je sais que cela ne vous plait pas, lui cherche une excuse Kikai.

–Quand bien même ? Je n’hésite pas sur le fait de te faire mal, j’hésite sur la façon de le faire. Je le répète, je ne veux pas te tuer. Ta faiblesse est vraiment une plaie, crache Callego.

 

Kikai continue de rire, bien qu’elle en serre les dents. Le Cerbère a reculé et libéré la dragonne qui reste face contre terre. Le genou de Callego dans son dos l’empêche de se relever, alors qu’il réfléchit encore, ces yeux s’arrêtent sur son bracelet.

 

–Tu portes le bracelet en permanence ? Râle Callego.

–Ben oui ?

–J’aurais dû te le demander avant. Retire-le et met le quand tu veux utiliser ta magie. Tu n’as pas refait le plein depuis la dernière fois. C’est pour ça que tu n’y arrives pas, l’engueule le professeur.

 

Il la libère, l’aidant à se redresser, alors qu’elle se tient l’épaule en grinçant des dents. Il est plus vif d’esprit habituellement, il aurait dû lui poser la question d’entrée de jeu.

 

–Le professeur Bel est toujours dans l’école, vient, lui dit-il d’un ton sec.

 

Kikai le regarde alors qu’il lui ouvre la marche et le suit en se tenant l’épaule. Ils rejoignent la salle des profs ou Callego interpelle Bel qui s’en retourne, surprit de ce ton plus froid que d’ordinaire. Il pose les yeux sur la dragonne et l’entaille à son épaule, reconnaissant, la morsure du Cerbère.

 

–Blushenko, occupe-toi de ça, lui ordonne Callego.

–Tu n’as quand même pas eu l’idée de défier Callego, rassure-moi ! Lui demande le démon qui la guérit.

–Non, il était simplement trop motivé pour sa leçon de magie, ri Kikai.

 

Le démon fronce les sourcils en regardant son supérieur. Des élèves à guérir, il en a eu quelques-uns ces derniers temps. Sabnock et Asmodeus notamment. Ces blessures sont refermées, Kikai remercie le professeur qui en cligne les yeux. Pourquoi elle le remercie, c’est à cela qu’il sert ?

 

Callego repart dans l’autre sens, mais Kikai le rattrape en courant. Une fois à sa hauteur, elle le regarde alors qu’il ne fait que dévier brièvement les yeux vers elle.

 

–Tu n’as pas l’air de m’en vouloir, maugrée Le brun.

–Non.

–Pourquoi ?

–Parce que vous culpabilisez, répond sobrement la dragonne.

–Je doute que tu aies le niveau pour savoir ce que je ressens, rechigne le professeur.

–Vous savez, à force de ressentir les émotions des autres, j’apprends également à les deviner.

–Je te l’ai dit. Shichiro va me tuer, même si Blushenko t'a guéri.

 

Elle monte les yeux vers le brun, puis soupire.

 

–Purson… Soyez franc. Je suis incapable de le trouver n’est-ce pas ?

–Tu en es capable. Il faut que tu te fasses confiance, tu réprimes en permanence tes émotions et ça ne t’aide en rien, réplique le démon.

 

Elle souffle un « hum » en guise de réponse.

 

–Il est toujours dans l’école. Il n’est jamais très loin de toi. Il essaie de t’aider d’une certaine façon, réplique Callego.

–Vraiment ? J’espère qu’il ne me suit pas quand je vais aux toilettes…

–Il s’en serait pris une si c’était le cas, rétorque Callego.

 

Callego reprend son chemin.

 

–Kikai. Désolé… Crache le démon avant de disparaître.

 

Elle sourit. Elle le sait. Elle monte sur le toit s’asseyant sur le banc devant le cerisier qu’elle observe avec satisfaction. Elle ferme ces yeux et essaie de se concentrer sur les quelques démons qui sont autour d’elle. Mais, rien à faire, quand elle ne les regarde pas directement. Elle ne peut pas ressentir leurs émotions. Elle soupire et se laisse tomber sur le dossier.

 

" Tu es l'ombre derrière mes pas, je voudrais te voir.

Peur que notre but soit hors d'atteinte, tu disparais.

J’ai peur de me faire des faux espoirs, je voudrais te voir… Vivant "

 

Elle rouvre les yeux en regardant le ciel au-dessus de sa tête.

 

–Je pensais que ce serait plus facile maintenant.

–J’ai cru que tu m’avais démasqué.

 

Elle fait un bond en avant et se relève surprise du banc pour faire face à Purson. Elle cligne des yeux en le regardant, bien qu’elle ait prit des couleurs. Il l’a entendue chanter…

 

–Tu me suis réellement ! Mais, pourquoi tu te montres, tu as perdu, non ?

–Callego a dit que je ne devais pas te laisser me trouver, hors cette fois, je me suis manifesté de mon propre chef. Alors, je pense que l’exercice n’est pas raté, juste interrompus…

–Calme Purson ! Tu parles trop vite.

–Je disais juste, que non, ce n’est pas un raté, répond directement le démon.

–Pourquoi est-ce que tu te montres ? Attends, que les chose soit bien clair, tu ne passes pas ton temps à me suivre ?

–Seulement à la fin des cours, je reste à distance t’en que tu te balades et je me rapproche quand tu essaies de te servir de ton pouvoir.

–Tu tentes de m’aider ? Pourquoi ?

–J’ai réfléchi à ce que tu m’as dit la dernière fois et je suis d’accord sur le fait que Callego nous a donné une consigne qui n’est pas juste. Je te trouve fortement désavantagée. Je t’ai entendue te parler à toi-même : C’est bizarre les démons qui se parlent seuls. Je sais que tu as besoin de voir la personne pour mieux te servir de ta magie, mais je ne sais pas si j’ai le droit de me montrer volontairement pour que tu puisses t’exercer de cette manière.

–Pourquoi tu le fais, alors ?

–Ta chanson, j’ai cru que tu t’adressais à moi, mais ce n’est pas tout à fait exact.

–Mes émotions sont plus vives quand je chante, j'ignore pourquoi, se gratte-t-elle le bras en détournant le visage.

–Et ça ne peut pas t’aider à me détecter ?

–Je devrais pouvoir y arriver à un moment. L’intuition devrait jouer aussi. Enfin, quand elle voudra bien se réveiller, explique Kai.

–Si ta magie te permet de ressentir les émotions des autres, je ne trouve pas cela anormal. Tu te fies à ta tête, plus qu’à ton instinct. La preuve, tu ne remarques jamais ma présence.

–Qu’est-ce qui te fait dire ça ? Ta magie te dissimule, comment veux-tu que je te remarque ?

–J’avais relevé ma barrière pendant que tu chantais. Tu as été surprise de m’entendre parler, tu te pensais seule. Je me demande si le réel exercice que Callego cherche à te faire, faire, ce ne serait pas justement de développer ton intuition ? Je suis étonné que pas une seule fois, tu ne te sois retournée vers moi. Même quand je suis proche de toi. Je l’ai vite remarqué que tu ne te méfiais pas. Tu te concentres uniquement sur ce que tu vois. Tu n’as même pas pensé une seule fois que je puisse te suivre.

–Moins vite, Alizée, laisse-moi le temps de comprendre tout ce que tu dis… Comment est-ce que je travaille ça ?

 

Purson se gratte derrière la tête en regardant dans le vide. Ça, il n’en a aucune idée. Monsieur Callego ne leur a pas donné d'autres directives, ni d’interdiction. Ils peuvent donc en toute logique s’entraider. Ce n’est pas commun pour des démons, sans doute ni a-t-il pas pensé. À vrai dire, s’il n’avait pas connu la classe anormale, s’il n’avait pas écouté Iruma ou encore suivi Kikai ces derniers jours. Peut-être ne lui serait-il pas venu l’idée de lui donner un coup de main. Pourquoi est-ce que Callego lui a dit qu’il la suivait ? Est-ce qu’il lui a indirectement dit d’aller vers elle ?

 

–J'ignore comment on peut entraîner l’intuition, techniquement, tu le fais déjà. Tu es à l’écoute de ce qu’il y a autour de toi et tu es bien plus empathique que la plupart des démons de cette école.

–Justement, je suis sûrement trop focalisée sur ce qu’il y a devant moi, réfléchi Kikai.

–Apparemment, la présidente du bureau des élèves t’avait invitée à les rejoindre, non ?

–C’est vrai, je n’y pensais plus ! Comment tu sais ça toi ?

–Même si l’exercice de Callego ne réussit pas, l’examen est obligatoire et j’en ai entendu parler.

 

Elle n’est pas la seule à trouver que cet exercice ne soit pas correct. Il n’apprend rien de son côté pour combler ces lacunes. Si Kikai n’avait pas été là, il n’aurait sans doute pas formé d’équipe et aurait dû se débrouiller seul au festival. Callego lui a dit d’être moins timide, d’oser se mettre en avant. Hormis la dragonne, parce qu’il l’y est contraint. Il ne se sent pas à l’aise quand il est entouré. Comme le reste de la classe, lui aussi doit passer Daleth.

 

–Tu sembles perdu, Alizée, en penche la tête, la démone.

–Tu sais que ce n’est pas mon nom, ronchonne Soi.

–Je le sais, mais je trouve que ça te va bien, rie-t-elle.

 

Il détourne les yeux, boudeur et Kikai rigole en glissant la main derrière sa tête.

 

–Pardon Purson, ce n’est pas très sympas de ma part. Tu ne sais pas te battre ?

 

Il répond par un haussement d’épaule.

 

–Je ne suis pas redoutable, mais je sais me défendre. Je vais t’apprendre ce que je sais, lui sourit-elle.

 

Elle lui attrape le poignet pour le faire la suivre jusqu’au bureau des élèves sans le lâcher, de peur qu’il ne s’évapore.

 

–Bahamut, je sais marcher seul, rouspète sans motivation le démon.

–Kikai, se tourne-t-elle sur lui.

 

Il dévie une nouvelle fois les yeux, alors qu’il la suit sans trop en avoir le choix.

 

–Tu es une démone particulière… Je pense que tu connais mon prénom, répond-il d’une voix basse.

 

Elle lui sourit en hochant du chef. Ils descendent les marches pour rejoindre le bureau d’Amélie. Elle a lâché Soi dans le couloir, en espérant qu’il n’en profite pas pour s’éclipser genre de rien, puisqu’elle le sent de plus en plus nerveux.

 

Elle frappe à la porte et un démon vient lui ouvrir. Elle l’a déjà vu, un grand mec à la chevelure noire d’un côté et blanche de l'autre, au carré et mi-long, avec une paire de cornes sur la tête. Il la dévisage, puis lèvent un sourcil avant de s’écarter de la porte pour la laisser entrer. Elle se retourne pour s’assurer que Soi est toujours là.

 

–Soi ? Je n’aurais pas dû le lâcher.

–De qui tu parles ? Ne comprends pas le démon.

–Ce n’est rien, puis-je parler à Amélie ?

–Elle est à son bureau, répond le bicolore.

 

Elle l’avait remarquée et la rousse aux oreilles de renard se redresse pour venir la saluer.

 

–Bahamut ! J’ai entendu dire que tu avais été admise à Babyls, je pensais que tu viendrais plutôt !

–Désolé, j’étais prise par l’entrainement, s’excuse la dragonne en passant sa main derrière sa tête.

 

Elle regarde le démon aller rejoindre les autres et discuter entre eux. Encore une fois, son nom de famille ne la fait pas passer inaperçue.

 

–Je voulais te demander si tu étais toujours d’accord pour me laisser intégrer la BDE ?

 

La grande démone lui sourire ravie et lui confirme d’un hochement de tête vigoureux.

 

–Nous sommes hors heure d’activité, mais je peux déjà te présenter les membres pour commencer.

 

Elle se tourne vers son équipe qui se place tous en rang, sauf un démon qu’elle reconnaît immédiatement.

 

–Ronové fait preuve de discipline, bon sang ! Râle le démon à la chevelure bicolore.

–Toi, je te connais ! Le mec bruyant du Walter Park, ri Kikai.

–C’est peu de le dire… Crache le même démon.

–Tu connais donc Roméar Ronové, Voici Zagan Johnny Western, Kimaris Quisheling, Smoke Astaroth, Gushion Sunny Grave et Nafra Ampsey qui nous a rejoint il y a peu. Je vous présente Kikai Bahamut, elle est un démon en transition à qui j’avais proposé de rejoindre nos rangs avant les vacances.

 

Les élèves la saluent et Kikai s’incline. Décidément, ce réflexe ne le perd pas ! Elle se redresse aussi vite… Trop tard, ils la regardent tous avec surprise. Amélie en lève un sourcil. Elle pensait qu’il n’y avait qu’Iruma qui faisait ça ?

 

–Tu es une Bahamut ! Ton dragon, il est impressionnant ? Lui demande un élève blond aux yeux bleu, c’était comment déjà Kimir Quishing ?

–Heu… Ma magie héréditaire mélange celle de mon père et de ma mère, se gratte-t-elle la tête.

–Les Bahamut se marient avec des démons d’autres lignées ? S’étonne Amélie.

–Normalement non, mais mon père n’était pas très porté sur les traditions, explique Kikai mal à l’aise.

–J'ignorais que cela se faisait ? répond le blond.

–Heu, vous pouviez me répéter vos noms ? Je ne suis pas certaine de les avoir retenus, s’en excuse Kai.

–Ne t’en fais pas, il m’a fallu du temps à moi aussi, je m’appelle Smoke Astaroth, mais entre fille, appelle-moi Smoke.

–Je suis Kamaris Quisheling, mais c’est compliqué, alors appelle-moi Kish, rit le blond.

–Pareil, appelle-moi Johnny, suit le bicolore en remontant ces lunettes.

–Moi, c'est Gushion Sunny Grave et tu peux m’appeler Sunny, répond le plus grand des garçons à la chevelure noire.

–Tu peux t’adresser à Ronové en l’appelant maître, réplique ce dernier en se postant face à elle, puis se met à frissonner et recule face à Amélie.

–Je me rappelle que tu me l’avais dit le jour où nous nous sommes croisées, mais alors, en quoi consiste ta magie ? Lui demande la rousse.

–Elle est ridicule par rapport à celle des Bahamut. Je peux ressentir les émotions et les rendre matériels. Enfin ça je le sais depuis peu et je n’arrive pas à les maitriser, se gratte-t-elle la tête, alors qu’ils affirment sur le fait que son pouvoir est nul.

–Ah, c’est pour ça que tu avais perdu connaissance au parc ? Je pensais que tu avais juste peur de la chimère, s'aperçoit Ronové.

–Je ne m’écroule pas de peur et je n’avais pas les jambes tremblantes, ricane Kikai.

–Moi non plus, rétorque le brun.

–Comment c’était déjà ? Kikai se dresse et l’imite en faisant trembler ces jambes. C’est le dernier souvenir que j’aie de toi, rit la dragonne.

 

Les autres se marrent volontiers.

 

–Ah ça va au moins, tu penses à Ronové, lui fait-il un clin d’œil.

–Heu… Ouais, ne t'emballe pas, hein, le rattrape Kikai alors qu’il lui prend la main pour l’embrasser.

–C’est vrai, j’avais oublié ce détail. Mais, tu avais aussi ces écailles noires, tu es certaine que tu ne peux pas te transformer ? J’ai vraiment cru que tu allais le faire, ajoute Amélie.

–Non, c’est seulement la manifestation de la forme offensive de ma magie, secoue-t-elle la tête.

–Nafra s’entraine avec nous pour le festival de la culture, tu fais bien de nous rejoindre, on va peut-être pouvoir t’aider, lui sourit la démone.

 

Elle la remercie, les autres lui souriant également, il ne reste plus qu’à chopper Soi pour l’aider à son tour.


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