Laissez moi rêver...
Chapitre 7 : Une cuisinière hors pair !
1663 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour 07/08/2023 15:14
— Que le deuxième tour commence !
Tous les participants se précipitèrent dans le bois. Je ne perdis pas une seconde de plus et les suivis, même si j'ignorais comment j'allais me débrouiller pour chasser un porc.
Je rejoignis rapidement Gon, Kurapika et Léolio. Ce dernier s'écria :
— C'est cool ! C'est super facile à cuisiner !
Cuisiner, oui. Chasser, non.
— On a juste à attraper l'animal et le faire cuire, renchérit Gon.
Si seulement ça se résumait à ça...
Au bout de quelques minutes, nous tombâmes nez à nez avec une dizaine d'immenses cochons. Et quand je dis immense, c'est presque deux mètres de haut. Ils ne semblèrent pas ravis de nous voir arriver sur leur territoire, et après un «gruik» mécontent, ils nous foncèrent dessus. Ils nous percutèrent et je fis un joyeux vol plané avant d'atterrir violemment au sol. Je me relevai en grognant, mais en réalité, je ne sentis presque rien, aucune douleur de cette chute. J'entendis une exclamation satisfaite de Gon : j'ignorais comment il avait fait, mais il avait mis au tapis l'un des gros cochons.
— Bravo, Gon ! s'écria Léolio. Leur point faible c'est la tête, ajouta t'il en secouant bêtement sa valise.
Je soupirai et regardai Kurapika et Léolio s'attaquer à leur tour aux cochons. Découragée, j'étais prête à faire demi tour quand j'aperçus un regard amusé de Gon dans ma direction. Puis il donna un petit coup de pied à son trophée de chasse, et sur un ton faussement ennuyé, il s'écria :
— Dommage ! Il est tout abîmé maintenant.
Et la seconde d'après, il était reparti à la recherche d'un autre cochon, me laissant le sien. Je serrai les poings. Depuis le début, tout le monde se croyait obligé de m'aider. Je savais que seule, je n'arriverais à rien, mais mon cas était exceptionnel. Logiquement, si quelqu'un voulait passer l'examen, c'est qu'il en avait les capacités et qu'il pouvait réussir seul ! Alors pourquoi se mêlaient ils tous de mes affaires ? Avec un soupire, je tentai d'attraper le cochon. Le seul moyen de le ramener serait de le trainer au sol... Tant pis, j'enlèverai la peau éraflée. De retour à l'endroit de l'examen, je me dépêchai de faire cuire mon cochon, et le présentai au plus gros juge. Comme pour tous les autres participants, il s'écria que mon porc était succulent. Je retournai m'asseoir, et assistai, stupéfaite, au repas du juge. Quand la femme sonna la faim de l'épreuve, l'homme avait englouti soixante dix pièces de porc sans aucun problème... L'autre juge le sermonna un peu sur son indulgence, puis elle annonça le second test.
— Je vous préviens, dit elle, avec moi ce ne sera pas la même chose. Je serai très sévère sur le goût !
Elle leva la main au ciel en souriant :
— Deuxième tour, deuxième phase, voici ma commande : des sushis !
Un court silence plana sur l'assemblée. J'en entendis un chuchoter :
— Tu connais, toi ?
Puis un concert d'interrogations suivit, et je compris.
Ils ne connaissaient pas les sushis.
Je lâchai un rire. Si ils savaient le nombre de fois que j'en avais mangé... J'attirai de nombreux regards agacés, mais je n'en avais rien à faire. J'allais réussir cette épreuve ! La juge nous donna quelques vagues informations à propos de la préparation de ces fameux sushis, insuffisantes à mon avis pour quelqu'un ne connaissant pas ce plat. Tant mieux.
Bon, premier problème : où trouver du poisson ? Mais un peu plus loin, Léolio répondit à ma question comme si il laissait dans mes pensées.
— Du poisson ? s'écriait il à l'intention de Kurapika. Où veux tu trouver ça en pleine forêt ?
En remerciement pour son incroyable discrétion, il reçut de la part de Kurapika un ustensile de cuisine sur la tête. Au moins, je n'avais plus qu'à suivre tous ces imbéciles de participants qui avaient entendu et qui ne pensaient plus qu'à aller chercher du poisson. Nous trouvâmes rapidement un étang dans la forêt, et après un certain de temps, nous rentrâmes vers les juges les bras remplis de poiscaille.
Léolio fut le premier à tenter de présenter son espèce de sushi. Il tendit son assiette à la juge avec un visage satisfait, mais cette dernière l'envoya valser avant même de goûter. Je reprimai un rire devant son visage dégoûté et me reconcentrai sur mon propre essai. Le riz était prêt et j'avais également coupé et assaisonné le poisson. J'assemblai le tout en un sushi absolument magnifique. Un peu hésitante à aller le proposer à la juge, je regardai la ribambelle de participants qui tentaient leurs chances. Même Gon et Kurapika échouèrent lamentablement. Alors finalement je m'approchai un peu de la juge qui m'adressa un sourire attendri comme si j'étais une toute petite fille. Je lui tendis mon assiette.
— Ça m'a l'air assez proche de ce que j'ai commandé ! dit elle, enthousiaste.
Elle le goûta prudemment et son visage s'éclaira.
— Oh ! s'écria t-elle surprise, en engloutissant le reste du sushi. C'est tendre, bien frais, et la forme est parfaite !
Je sentais dans mon dos les regards des autres candidats. La juge se releva et me serra vigoureusement la main, comme si je venais de remporter les élections présidentielles.
— Félicitations !
— Je ...
— C'était un sushi parfait !
— C'est ...
— Tu iras loin dans la vie !
— Euh ...
Abasourdie, je retournai m'asseoir vers ma cuisine. Gon et ses amis me tombèrent immédiatement dessus.
— Comment tu connais les sushis ? demanda Kurapika.
— Tu es trop forte ! s'exclama Gon.
— Tu en fais un pour moi ? supplia Léolio.
Je ris timidement. Seul Kirua m'adressa un regard étrange, plutôt désagréable. Je croisai des bras et rétorqua aux trois garçons :
— Maintenant que vous avez vu quelle forme a un sushi, vous devrez y arriver.
C'était arrogant, je sais, mais Kirua me mettait sur les nerfs. Ce qui était marrant, c'est que si je m'étais contenté de lire le manga, il aurait sûrement été mon personnage préféré. Mais je ressentais la chose très différemment maintenant que je le côtoyais vraiment. C'était une personne très pénible. Enfin, je ne devais pas être facile à vivre non plus...
Les participants essayèrent encore pendant un certain temps de proposer leurs sushis.
Il n'y eut aucune distraction particulière et je commençais même à m'ennuyer un peu jusqu'à ce qu'un homme chauve se présente. Son sushi ressemblait à un sushi, mais ce n'était plus vraiment un critère maintenant qu'ils avaient tous vu le mien. La juge goûta et déclara fermement que ce n'était pas bon. C'est ainsi que cet idiot de chauve, contrarié par son échec, dévoila l'intégralité de la recette. Les deux se hurlèrent dessus un bon moment, puis la juge appela le candidat suivant. Les autres candidats connaissant à présent la recette, ils se ruèrent pour tenter encore une fois, mais la juge était chaque fois plus exigeante.
Enfin, quand la femme sonna la fin de l'épreuve, aucune autre personne n'avait réussit à la satisfaire.
— Deuxième phase du deuxième tour, épreuve de cuisine. Qualifiés : 1!
Je me ratatinai quand quelques dizaines de regards hostiles se tournèrent vers moi.
— Vous plaisantez ! rugit un homme très costaud. Cette gamine (il me pointa du doigt) ne peut pas réussir l'épreuve !
— Gamine ? je marmonnai, vexée.
La juge sauta sur ses jambes.
— Cette gamine a un talent immense pour la cuisine ! s'indigna t'elle.
Je savais que je me debrouillais bien, mais elle n'en faisait pas un peu trop ?
— Pour ma part, je suis venu pour devenir un hunter de la Black List ! rugit l'homme. Hors de question que j'accepte d'être mis à l'écart par un hunter gourmet !
— Dis toi que tu n'as pas eu de chance de tomber sur nous, répliqua calmement la juge.
— Tu te fous de moi ?!
Il se jeta sur la femme, mais avant de l'atteindre, l'autre juge, toujours assis derrière le fauteuil, l'étala d'un coup de main. La femme se leva en jouant avec quatre lames et s'écria :
— Hunter de la Black List ? Tu plaisantes, j'imagine...
Je commençai à redouter que cette histoire se termine par une baston collective.
— Tu devrais apprendre l'art du combat, quel que soit le type de hunter que tu aspires devenir ! continua la juge. Ce que je veux savoir, c'est si vous êtes capable de relever un défi dans un domaine qui vous est inconnu !
Mais soudain, une voix retentit depuis le ciel.
— Voilà une explication ! Mais cela justifie t'il une telle sévérité ?
Je relevai la tête et vis un étrange dirigeable.
— Le sigle de la confédération des Hunters ! devina l'un des participants. Serait-ce le comité des examinateurs ?
Le ventre du dirigeable se fendit en deux, et une forme sembla tomber de l'ouverture.
Un homme. Un homme avait sauté du dirigeable !
Je lâchai un cri tandis qu'il se rapprochait de plus en plus du sol. Je me préparai à le voir s'écraser mais il atterrit souplement sur ses deux jambes.
— Le haut responsable des examens, déclara la juge. Monsieur Nétéro, Président du Comité !
*
Salut à tous !
Je trouve ce chapitre un peu pourri, mais j'ai bloqué longtemps dessus alors je me suis dit qu'il vallait mieux le publier quand même...
Pour les quelques-uns qui suivent encore la petite Norah, je m'excuse pour ma longue absence !
Je vous souhaite un bon mois d'août (même s'il n'est pas très ensoleillé)
Alyce.
PS: j'espère que le texte s'affiche bien, le site n'a pas arrêté de buguer...