Les 95e Hunger Games

Chapitre 2 : Départ du district 12

2317 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 12/04/2017 18:48


C’est le jour de la déclaration des Hunger Games, nous sommes devant la télévision assit sagement sur le canapé, entrain d’écouter à moitié les discours de la présidente Snow, je connais tellement ces discours que je pourrais les réciter. Gale est à côté de moi, il a passé son bras autour de mes épaules et s’y accroche comme si je pouvais m’envoler d’un instant à l’autre. Comme chaque année, il a peur même si il ne le dit pas, il a peur que cette année ce soit mon nom qui ressorte pour participer à ces jeux sanguinaires. Je l’ai même entendu parler un soir avec Melinda sa compagne, il disait qu’il finirait d’une manière ou d’une autre de me faire participer à ces jeux. Je n’ais pas très bien compris pourquoi, mais j’ai appris à laisser de côté les questions que je me pose, pour la simple et bonne raison que lorsque je pose des questions, on baisse la tête, fuit mon regard, et on me dit que les questions sont dangereuses, que je ne devrais pas me poser ce genre de question, que c’est mieux ainsi. Je sais que Gale essaye de me protéger, mais je me dis quelquefois qu’il manque un peu de courage. C’est vrai que c’est un peu mon père adoptif même si il n’a jamais voulu faire les démarches pour que ce soit légal, mais qui voudrait bien me récupérer de toute façon, mes  parents biologiques sont morts pendant la guerre, c’est à peu près tout ce que je sais d’eux. Je suis à peu près certaine que ce silence tourne autour de mes parents, sinon pourquoi ne saurais-je toujours pas leur histoire, je sais juste que ma mère était Katniss Everdeen et que mon Père était Peeta Melhark. Nous portons le nom de famille de Gale, je ne dois jamais prononcé les noms de mes parents, c’est la règle. Je reporte mon attention à l’écran, mais l’émission est terminé, elle annonçait les 95 hunger games. Nous devrons nous rendre sur la grande place le lendemain pour que les deux tributs, un jeune homme et une jeune femme soient tirés au sort. Ils devront ensuite se rendre au capitole pour être entraînés et évalués et pour finir jetés dans l’arène pour un combat à mort avec les autres tributs. Je ne comprends pas comment des gens censés puissent organiser ce genre d’évènement, c’est contre toutes les morales que l’on nous enseigne, sauf une seule la soumission. Nous devons être soumis au capitole. Je ressors du canapé, et me dirige vers la porte de sortie, mais Gale m’interpelle :

-         Où vas-tu Clélia ?

-         J’ai besoin de prendre l’air, sinon je ne vais pas encore arriver à dormir cette nuit, je vais essayer de trouver le chat.

-         D’accord, mais ne sors pas du district et fait attention…

-         Oui je sais…


Je sors par l’entrée, ferme la porte et me mets à courir vers la clôture. Je me sens coupable de mentir à Gale, mais je ne peux pas m’empêcher de sortir de l’air oppressant du district, je n’aime pas les villes, j’aime l’herbe, les arbres, l’air, le bruit de l’eau. J’essaye souvent de m’imaginer mes parents, mais c’est difficile, et ce n’est toujours qu’une image abstraite que j’ai gardé d’eux. Je me rappel seulement de la chevelure de ma mère, une belle chevelure noire ébène. Arrivé à la clôture, j’écoute pour vérifier que le courant électrique n’est pas enclenché, puis je passe entre deux fils, je cours encore plus loin dans le pré en descente pour que personne ne puisse me voir. Puis je m’allonge par terre, et je rêve d’une autre vie, dans un autre monde.


Une fois que mon imagination à fini de travailler, je rentre, il est déjà tard je vois le soleil descendre, je me remets à courir, j’aime courir, c’est un mal qui fait du bien. Quand je rentre, personne ne pose de question, je vais bien c’est tout ce qui importe, après avoir mangé un maigre repas, il est l’heure de dormir.


Le lendemain matin, c’est les pattes du chat qui me monte sur le buste qui me réveil. Alors j’ouvre les yeux et l’installe confortablement, elle se met à tricoter avec ses pattes, c’est ce qu’elle fait quand elle est contente qu’on la câline, ce n’est pas très agréable elle à tendance à nous griffer sans vraiment le faire exprès, mais je ne lui dit rien, parce que je m’en fiche, elle est heureuse. Des fois je me dis que la vie de chat c’est pas mal.


Melinda entre dans la chambre, elle me salut avec son beau sourire, elle est plutôt belle, mais à une large cicatrice sur le bas du visage. Elle c’est faite ça pendant la guerre. Elle me dépose des habits pour l’occasion du tirage au sort des hunger games, elle m’a apportée une jolie robe à fleurs, avec une ceinture au milieu, c’est celle que je préfère, elle est simple, fraiche, légère, agréable. Je me lève et m’habilles. Puis je me dirige vers la glace, je me coiffe en me faisant une tresse africaine redescendant un peu sur un côté. Ce que je préfère ce n’est pas la tresse, mais les boucles qu’elle forme quand je détache mes cheveux blonds.


Sur la grande place, nous nous alignons en silence par tranche d’âge, je fais partie des plus âgées maintenant. J’essaye de penser qu’ils ne m’ont pas reconnu sur cette vidéo, pour la première fois j’ai peur, et Gale est agité et me dit de me mettre à l’arrière comme chaque année, je trouve ça idiot, ça n’empêchera sûrement pas mon nom d’être tiré au hasard ou pas d’ailleurs, si mon nom sort se ne sera sûrement pas dû au hasard. A regarder Gale je cours plus de danger que tous les autres, mais peut être qu’il a tord. Il s’approche de moi, me sert dans ces bras, j’ai toujours l’impression qu’il me dit adieu, mais aujourd’hui moi aussi je lui dis adieu, il m’embrasse sur les joues avant de me dire :

-         Quoi qu’il arrive soit courageuse.

Je vais m’efforcer de l’être, mais que vais-je faire si c’est bien mon nom qui ressort, je doute que je puisse y survivre


Nous avons ensuite le droit au même discours que toutes les autres années, avec la phrase de fin :

-         Puisse le sort vous être favorable.


Il commence toujours par les filles, la dame du capitole, se dirige vers le pot où se trouve le nom de toutes les jeunes filles du district. La femme du capitole, tire un petit papier et lis. Elle lève les yeux vers la foule et annonce le nom de celle qui va entrer dans l’histoire des tributs.

-         Clélia Howthorne, elle l’annonce comme on annonce un mariage ou la venue au monde d’un enfant, mais non ça n’a rien d’aussi glorieux.  

Alors Gale avait raison, maintenant qu’ils m’ont vu ils ne me laisseront jamais en paix, je dois mourir, par conséquent c’est bien mon nom qui est ressortit. Je regarde Gale, qui à un regard qui me fait très peur, un regard d’Adieu. Je me dirige vers l’estrade, et j’y monte.

La femme du capitole me regarde, me dévisage, et je vois qu’elle a peur, elle a peur de moi. Et je comprends alors qu’elle voit ma mère.

Cette fois elle se dirige vers le récipient contenant le nom des garçons :

-         Pierre Craceni dit-elle de sa voix mielleuse.

Ce nom est en même temps une bonne nouvelle, ainsi qu’une mauvaise. Ce garçon est tout simplement le garçon le plus sadique et méchant que je connaisse. Je ne l’aime pas du tout. Ce qui est avantageux, je me sentirais peut être plus en capacité de le tuer. Mais est-on vraiment près à tuer un homme, même si celui-ci est horriblement désagréable, je n’en suis pas sûre.

Je vois Gale et Melinda au loin serré l’un contre l’autre, se soutenant l’un l’autre, pour faire face au faite que je vais aller au jeu et mourir. C’est alors qu’il lève trois doigts au ciel dans ma direction, Mélinda fait de même et bientôt c’est tout le district qui fait ce même geste. Je ne sais pas concrètement ce que cela signifie, mais ça ressemble à un hommage, un respect, et à un signe de révolte. Ca ne plaît pas vraiment aux soldats, qui ordonnent à tout le monde de baisser le bras. Tout ceci ressemble à un signe de révolte. Et j’étais fière du courage dont faisait preuve Gale. Ils m’emmenèrent dans une pièce près de la gare, et là j’eu le droit à mes dernières visites. Gale vint en premier, il me prit dans ces bras et me berça un instant, puis s’écarta de moi et me regarda dans les yeux, en me disant :

-         Je ne t’abandonne pas, tu es ma fille, et je serais toujours là pour toi, alors reste courageuse et reste en vie autant de temps que ta force te le permets. Je ferais tout ce que je peux pour te sortir de là. Je ne sais pas encore comment, mais le capitole à beaucoup d’ennemis. Alors tiens bon !


Je fais oui de la tête, sans avoir le courage de répondre. Il me serre encore dans ces bras et me murmure à l’oreille :

-         Tu es comme ta mère et elle à survécu deux fois de suite aux jeux, tu peux y arriver, ne te sous estime pas. Fais toi des alliés tu seras plus forte et fais toi aimer des gens du capitole, tu sauras faire, tu as hérité ça de ton père. Tu as hérité  des qualités de chacun de tes parents. Tu seras la meilleure. Je t’aime.

Et les soldats l’arrachèrent à moi. Je m’accroupis et me mets à pleurer.


Une fois dans le train somptueux du Capitole, je m’enferme dans ma chambre et y reste jusqu’à ce que la dame du Capitole se présente à moi pour le dîner. Cette dame à l’allure bien particulière s’appelle Bettavia, quel nom particulier. La table du repas me donne la nausée, non pas parce que ce n’est pas appétissant, mais plutôt parce qu’il y a tellement de chose, que cela permettrait de nourrir une famille entière pendant un mois. Je m’assois tout de même sans faire plus ample commentaire. Bettavia à le sourire jusqu’aux oreilles et me dis que je vais découvrir les autres tributs. L’écran virtuel afficha les différents tributs, ceux des carrières avaient l’air redoutable, mais les autres semblaient aussi perdus et désorientés que moi. L’un des tributs attira particulièrement mon attention, il fût volontaire, volontaire avant même que quelqu’un d’autre ne soit tiré au sort. C’est un jeune homme sûrement un peu plus âgé que moi, et beaucoup plus imposant. Assez grand et surtout très carré, ses muscles se dessinent à travers son tee-shirt blanc. Il a le la mâchoire carré, des cheveux presque blond qui adoucissent sa silhouette. Mais ce sont bien ses yeux qui m’interpellèrent en premier, il a une véritable détermination qui brille dans ses yeux sombres, ses sourcils sont froncés. Une détermination que je suppose plus importante que la simple survie. Il est face à la foule et ne cille pas, il est parfaitement immobile, ancré dans le sol, il regarde la caméra sans aucune peur, presqu’avec insolence, il inspire le respect. J’essaye de me détacher des sentiments qu’il m’inspire et de garder à l’esprit que c’est sûrement le plus dangereux de tous ceux qui ont été sélectionnés et que je dois me méfier, je ne me laisserais pas distraire par le côté séducteur et rassurant qui se dégage de lui. Je me détourne de l’écran, et mange ce qui me paraît le moins exagéré. Je vais ensuite me coucher, dans un lit trop douillet à mon goût.


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