Les 68e Hunger Games
À mon réveille le reste de la maison est calme, je suis la seule déjà réveillée. J'ouvre ma garde-robe et choisie un pantalon court ainsi qu'un t-shirt, je m'habille rapidement pour me diriger vers la plage. À cette heure-ci du matin et le jour de la moisson en plus, la plage doit être vide. Les gens préfèrent généralement dormir ou faire des corvées jusqu'à 14 heures, heure de la moisson.
Tout le monde sera tenu d'y assister à la grande-place, les parents à l'arrière et à l'avant les enfants de 12 à 18 ans. Nous serons placés de sorte que les enfants de 12 ans soient placés ensemble à l'avant complètement, ceux de 13 ans juste derrière et ainsi de suite jusqu'aux plus vieux.
À ma grande surprise, la plage n'est pas complètement vide. Elle est occupée par un jeune garçon qui doit faire dans les 17 ans ainsi qu'une fille qui doit avoir mon âge.Je m'approche en contemplant la mer et sans trop porter attention aux autres occupants, puis décide de m'assoir sur un petit coin calme juste au bord de l'eau. Je m'empresse de retirer mes chaussures et commence à marcher sur le bord de l'eau, laissant l'eau froide des vaguelettes se frapper contre mes pieds. Pendant plusieurs minutes, je me sens presque ailleurs, dans un autre monde meilleur que le nôtre.
J'arrive finalement à seulement quelques mètres de distance de mes compagnons de plages et l'une des voix attire mon attention, je dirige mon regard vers la fille et le garçon, cette fois je reconnais le garçon, je ne le connais pas personnellement, mais je l'ai vu plusieurs fois à la télé. Il s'agit d'un ancien vainqueur des Hungers Games, Finnick Odair pour être plus précise. Il a gagné ses jeux il y a 3 ans maintenant alors qu'il avait que 14 ans, du jamais vu. Je me souviens plutôt mal de ses jeux, seulement qu'il avait attiré pas moins de la moitié des sponsors grâce à son charme ravageur et qu'une fois dans l'arène, un sponsor lui envoya un trident, probablement le plus gros cadeau jamais offert dans toute l'histoire des Hunger Games. C'est comme ça qu'il est venu à bout de chacun de ses adversaires.
Finnick a bien vieilli depuis ses jeux, il est devenu un vrai homme, fort et intimidant.
La fille, elle, ne me dit rien, elle n'est clairement pas une ancienne vainqueurs et je ne l'ai jamais vu à la télé ou quelque part, elle doit être l'une de ces filles que Finnick fréquente une semaine ou deux, avant de la jeter à la poubelle quand il se lasse d'elle
Finnick se tourne vers moi puis je détourne le regard, gênée.
La pensée de la moisson frappe mon esprit, impossible de penser à autres choses. Une fois de plus, je suis dans l'arène, allongée au sol avec deux tributs qui me tiennent par les bras pour m'empêcher de bouger pendant qu'un troisième me transperce avec son épée. Un frisson me parcourt le corps et je décide de ne plus y penser.
Nous sommes tout justes deux heures avant le début de la moisson, ma mère m'a préparé une jolie robe blanche qui m'arrête au niveau des genoux. Je décide de prendre une douche chaude avant de l'enfiler, autant être propre si jamais je suis contrainte à partir pour le capitole.
À la sortie de ma douche, je m'empresse d'enfiler ma robe, puis me regarde dans le miroir. C'est rare que je le dise, mais ça me va plutôt bien, pas de quoi attirer l'attention de tout le monde, mais je suis tout de même contente du résultat. Il me reste encore une heure avant le début de la moisson, je décide d'aller voir ma petite soeur qui dessine je ne sais pas quoi.
- Wouah, tu es presque jolie me dit-elle de son petit air moqueur en riant
Si ça avait été quelqu'un d'autre, j'aurais probablement été vexé, mais venant d'elle ça ne me fait rien, c'est sa façon à elle de montrer sa jalousie
Je réponds sur le même ton moqueur qu'elle:
- Wouah, regardez qui a parlé, qui aurait cru !
Elle me fait une grimace et je lui souri aussitôt.
- Ça va aller ?
Je dépose un coup d’oeil à ma main droite et je remarque que je tremble un peu.
- Bien sur, ne t'en fais pas, je n'ai que quatre papiers à mon nom, j'ai si peu de chances d'être pigés contrairement à tous ceux qui doivent acheter des tesserae. Et puis il y aura toujours quelqu'un de suicidaire pour se porter volontaire si jamais ! Elle semble rassurée.
Nous continuons à parler ainsi pendant plusieurs minutes, jusqu'au retour de ma mère qui nous annonce qu'il est temps de partir. La moisson commence dans une trentaine de minutes, nous avons tous juste le temps de nous rendre et nous placer.
La grande-place est pleine de monde, je pars vers l'avant pour rejoindre le groupe de fille de mon âge alors que ma petite soeur et ma mère restent à l'arrière. À peine j'ai eu le temps de me placer que les anciens vainqueurs sortent de l’hôtel de justice pour aller se placer sur l'estrade qui leur est destinée. Ensuite c'est au tour du maire, puis de Robin Drawer, de sortir de l’hôtel de justice.
Le maire commence à faire son discours comme à chaque année, mais je ne l'écoute pas, j'observe attentivement Robin. C'est une femme qui doit avoir dans la quarantaine, elle est chargée de piger les tributs du district Quatre, puis de les guider. Je serai toujours surprise par cette mode au capitole, elle a les cheveux longs et d'un vert étrange. Ses joues sont peintes d'un bleu pâle. Je me suis toujours demandé si ses gens comprenaient à quel point ils étaient ridicules. Mon regard se dirige ensuite vers l'estrade des vainqueurs, je compte pas moins d'une dizaine d'anciens vainqueurs. Dans l'histoire des jeux nous en avons eu plus que ça, sauf que les premiers sont morts depuis le temps. Parmi tous les vainqueurs, j'aperçois Finnick qui est le plus jeune de tous les vainqueurs présent. Il ne semble pas écouter le discours du maire, il a seulement l'air inquiet pour quelqu'un ou quelque chose.
La voix de Robin ramène mon regard sur la scène.
- Bonjour, tout le monde... Bonjour. Je vous souhaite la bienvenue aujourd'hui parmi nous.
Elle marque une pause en affichant un énorme sourire sur son visage.
- Je vous souhaite de joyeux Hunger Games, et puisse le sort vous être favorable.
Elle s'approche de la boule des garçons et en sortit un nom. Robin prend le temps de laisser durer le suspense avant de déclarer avec enthousiasme et à voix haute:
- Tobias Amond !
Je vois un garçon qui doit avoir dix-sept ans s'approcher de l'avant, il n'a pas l'air effrayer, il exprime même un regard indifférent. À voir son physique, je n'aimerais pas tomber en face à face avec lui dans l'arène, il est d'une taille moyenne avec des cheveux blonds courts. Il paraît très fort à première vue, généralement ce sont les gens comme lui qui finissent vainqueurs
- Tobias ! Quel âge as-tu ? lui demande Robin d'une voix un peu trop joyeuse
- J'ai dix-sept ans dit-il d'une voix rassurée en fixant Robin dans les yeux
.Elle baisse les yeux puis s'exclame :
- Bon, au tour des dames !Je retiens mon souffle quand Robin sort le nom de la boule en verre.
Ce qui devait arriver arriva finalement, il s'agit de mon nom, celui de Laetia, celui que mon père m'a donné.
Je manque de m'écrouler