Kaʻohana koko a me kaʻohana o ka naʻau

Chapitre 24 : L'île aux pirates

1510 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour il y a environ 1 mois

      Kono et Elena soupirèrent de soulagement en voyant que c’était Kelley qui traversait le filet d’eau pour les rejoindre.

_Sa fait presque 2 heures que l’on attend ici ! lui dit Elena, que l’inquiétude avait fini par gagner.

_Désolé, monter et descendre là-haut à été plus long et compliqué que prévu. Répondit Kelley.

           Les autres remarquèrent des marques sur les bras et les jambes de la retardataire. Kelley s’était vraisemblablement écorché un peu en faisant son exercice d’escalade, évidemment le mini-short et les débardeurs n’étaient pas forcément la tenue idéale pour grimper le mur rocailleux aux arrêtes saillantes. Remarquant leurs regards, Kelley les balaya d’un geste de main.

_Ce n’est rien, ne perdons pas de temps nous n’avons plus beaucoup de temps avant la nuit.

           Le lieutenant expliqua ce qu’elle avait vu : les otages, le nombre de kidnappeur … puis arriva à la partie pratique de son plan. Car effectivement, Elena avait eu raison, Kelley avait déjà un plan.

_Puisque nous n’avons pas d’arme et donc pas assez de moyen de les attaquer ensemble, il faut les séparés. Et leurs tendre des pièges !

_Des pièges ? s’étonna Mary.

_J’ai déjà repéré de quoi en faire. Continua Kelley. Il faut que nous allions en installer et ensuite, les attirés là où ça nous arrange. Quand nous auront récupéré des armes, nous pourrons aller dans la grotte, nous occuper des derniers qui seront en garde, et nous servir de leur moyen de communication pour appeler du renfort et un moyen d’extraction. 

           Kono hocha la tête, à vrai dire elle n’avait pas franchement de meilleure solution.

On va y aller toutes les trois. Continua Kelley.

           Immédiatement Mary et Coline protestèrent. Mais un regard glacial et sérieux de Kelley suffit à les faire taire.

_Mary, tu une McGarrett et je sais que sa veux forcément dire que tu en a dans le pantalon. Mais là, il ne faut pas que nous perdions du temps, ce n’est pas une question de courage mais d’entraînement ! Et nous ne pouvons pas laisser Coline seule.

           Mary bougonna mais finit par donner son accord. Kelley sortie de son sac, plusieurs couteaux, et en donna un à chacune.

_J’y tiens ! Servez-vous-en si besoin. Préconisa-t-elle avant de rentré de nouveau dans l’eau pour ressortir de la grotte.

_Tu te promènes toujours avec un lot de couteau, ou de lame diverse ? demanda Kono avant qu’elles ne ressortent.

_Pratiquement ! C’est toujours utile et beaucoup plus passe-partout qu’une arme à feu ! Et également plus silencieux ! répondit Kelley en souriant. On va en avoir besoin !


_Tu penses que ça va marcher ? demanda Kono.

_On va bientôt être fixé ! répondit Elena avec une moue et un léger haussement d’épaule.

           Pourtant Elena avait tendance à penser que cela allait marcher, encore fallait-il espérer que cela ne marche pas trop bien, et que tous les hommes armés ne viennent pas ensemble à leurs rencontres. L’essentielle du plan visant à les séparer pour les éliminer un à un.

_Il y a du mouvement. Lâcha Elena en se tapissant encore dans leur cachette.

           Kono et elle attendait un peu plus bas que là ou Kelley avait vu la grotte. Quatre hommes venaient de sortir du chemin qui descendait depuis le sommet de l’île. Les deux femmes les étudièrent rapidement : sûrement de pirate mercenaire, qui kidnappait des gens contre des rançons où à la solde de personnes peu fréquentable. Ils paraissaient de taille moyenne, mais trapu et costaud, leur peau mate et leurs cheveux noirs, ainsi que les tatouages tribaux, indiquaient qu’ils étaient sûrement d’île du pacifique.

Kono retient son souffle, il ne fallait pas que les hommes restent ensemble.

Après avoir longuement regardé autour d’eux, les doigts près des gâchettes de leurs armes, l’un des hommes finit par leurs faires signe de se séparer, et ils partirent tous dans des directions opposées.

Comme Kelley l’avait supposé, ils avaient dû voir depuis leurs promontoires, le petit bateau de plaisance des jeunes femmes. Mais ils n’avaient pas pu les voir en descendre car la crique était bien trop cachée. Ils ne savaient ni combien elles étaient, ni qui elles étaient, et c’était leur seul avantage, avec celui de ressembler à un groupe de touristes.

Kono se releva doucement et fit un signe à Elena, et elles suivirent l’un des hommes.

           L’homme marchait lentement, regardant autour de lui, l’arme se redressant dès qu’un bruissement de feuille s’élevait. Et soudain il stoppa et grommela quelque chose dans une langue toujours inconnu. Il attrapa le miroir qui pendait accrocher à une branche. Elena et Kono l’avait attaché là, orienté vers les rayons du soleil, pour qu’ils les réfléchissent, attirant l’œil et l’intérêt des hommes.

Soudain alors que l’homme venait d’attraper le miroir, un cri bref détona sur l’île. Le kidnappeur se retourna, arme au poing. Mais il n’eût pas le temps de réagir que le sifflement d’une corde déchira l’air et un énorme tronc vient le percuter, le projetant au sol dans un bruit de craquement.

_C’était un très bon signal. Observa Kono tandis qu’Elena tenait encore le couteau dans la main. Elle avait enclenché le piège installé plus tôt, et elle était encore étonné de voir le résultat en vrai.

_Allez on bouge ! Il en reste encore ! la secoua Kono après avoir vérifié l’état de l’homme et prit son arme.

           Elena se reprit et elles repartirent à nouveau à couvert.


           Kelley attendait aux aguets, le cri qu’avais poussé l’homme en tombant du bord de la falaise allais certainement attirer aux moins un de ses acolytes. Elle ne put se féliciter d’avoir emmené dans son sac ses couteaux fétiches et un peu de corde au cas où elles auraient besoin de grimper pour rejoindre le sommet. Avec cela elle avait pu mettre une branche d’un arbre en tension et dès que l’homme c’était approché du bord, il lui avait suffi de faire lâcher la corde.

Des bruits de pas attirèrent son attention, elle resta tapie contre son arbre, respirant avec lenteur et silence. Un des hommes apparut sur le chemin, cherchant d’où le cri pouvait venir, et qu’elle en était la raison. Soudain il fit un pas de plus et un craquement de fit entendre, et sans qu’il ne puisse comprendre ce qu’il se passait, un ensemble de branche pointu, semblable à des pieux vient s’écraser contre lui, lui perforant le torse. Il resta empalé sur le dispositif, du sang s’écoulant de sa bouche, un gémissement rauque lui échappant.

Kelley sortie de sa cachette et attrapa son arme.

_Je peux t’aider, si tu me dis combien vous êtes. Lui dit-elle.

           L’homme ouvrit de grands yeux, ne comprenant visiblement pas ce qu’il se passait.

_Combien êtes-vous ? redemanda Kelley.

           L’homme cracha du sang, toussotant, avant de lui répondre dans sa langue. Kelley n’avait pas besoin de traduire pour savoir qu’il venait de l’insulter. 


           Kono attendit patiemment que l’homme soit dans son champs de vision. Toujours bien caché par la végétation, heureusement très dense de l’île, elle et Elena cessèrent de respirer alors que Kono coupait la corde retenant un tronc, plus petit que le premier.

Dans la descente le tronc vrilla un peu et vient assommer leur adversaire. Il tomba lourdement au sol, sonné mais toujours vivant.

_Bon, plus que 4 en hauts ! marmonna Kono.

_Attachons solidement celui-ci avec les cordes d’escalade, et retrouvons Kelley. Répondit Elena à voix haute. 

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