Kaʻohana koko a me kaʻohana o ka naʻau

Chapitre 8 : e hahai i kou naau

2607 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour il y a 2 mois

      Elena ferma la porte lentement, comme si chacun de ses mouvements l’éloignaient davantage de lui. Elle tenta de faire le vide dans sa tête, la lutte reprenait en elle, elle n’avait aucune envie de lui donner l’impression qu’elle se servait de lui. Elle n’avait pas non plus prévu de rester aussi longtemps à Hawaï, encore moins de tomber sous le charme de quelqu’un.

Pourtant, sa route ne faisait que croiser celle de Danny, et elle n’arrivait pas à se l’enlever de la tête. Elle sentait pertinemment l’effet qu’elle avait sur lui, mais elle se rendait également bien compte que c’était réciproque. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas éprouver une telle attirance envers quelqu’un !

Elena secoua la tête, comme pour essayer d’en chasser les pensées qui la traversait sans cesse. C’était comme si cette belle soirée, et tous ces moments passés avec lui repassait en boucle. Elle entreprit de se diriger vers la salle de bain de sa chambre d’hôtel, quand on tapa à la porte. Il était tard, et son premier réflexe fut de chercher une arme.

_Elena ? appela à voix basse Danny derrière la porte. 

           Une voix qui lui était à présent familière même si elle était presque chuchotée. Soulagée, elle ouvrit la porte sur le lieutenant. Immédiatement elle ne put s’empêcher de lui sourire d’un air espiègle et charmeur.

_C’est dangereux de taper si tard à la porte d’une chambre d’hôtel.

_J’avais espoir d’être bien accueillit. Répondit Danny en plongeant ses yeux bleus dans ceux de la jeune femme.

           Le sourire d’Elena s’agrandis, toujours taquin, puis elle fit une mimique comme si elle hésitait à sa façon d’accueillir le policier. Une soudaine tension était immédiatement montée entre eux.

           Soudain, Danny s’avança d’un pas décidé dans l’embrasure de la porte et passa une main sur la nuque d’Elena. Elle sourit alors que leurs yeux ne se quittaient plus, et il l’embrassa avec douceur.

_Sa fait un moment que cela me démangeait. Avoua-t-il dans un murmure une fois leurs lèvres séparées.

_Alors comme ça on est deux. Répondit-elle en l’embrassant à son tour, avec plus de fougue.

           Elena se tourna alors qu’ils continuaient leurs étreintes et referma la porte du pied, avant que Danny ne la pousse contre.

Se séparant, le souffle court, Elena garda ses mains accrochées au cou puissant, tandis que Danny caressa de son pouce les lèvres dont il venait de s’emparer.

Les mêmes questions les traversaient, mais aucun d’eux ne se sentait capable de lutter contre leur attirance commune.

Elena finit par repousser doucement un Danny, surpris. Et elle se tourna et ferma le verrou de la porte. Quand elle lui fit à nouveau face, son regard brillait et elle lui adressait un sourire mystérieux.

_Je prends cela pour un accueil chaleureux. Lui dit Danny, alors qu’elle parcourait la distance qui les séparaient.

_Tu peux. Répondit-elle en plaquant ses mains sur son torse.

           Danny l’attira davantage vers lui, tout en reculant. Il vient déposer un nouveau baiser sur ses lèvres avant de partir à l’assaut de son cou. Un frisson la parcourut et Elena jeta instinctivement sa tête vers l’arrière s’offrant d’avantage, tandis que ses propres mains étaient occupées à découvrir le torse musclé caché sous la chemise.

 

_J’espère que vous avez eût quelques peu l’occasion de réfléchir à tout ce que nous avons vu la semaine dernière. Et que vous avez des propositions à me faire.

           Steve et Kelley échangèrent un regard. Assis dans le bureau de l’avocat en présence de l’assistante social, ils étaient plus angoissés que lors d’une convocation dans le bureau d’un supérieur.

_Oui, nous n’avons fait que ça ! lui répondit Kelley.

           La femme fronça les sourcils derrière ses lunettes et garda un air sévère.

_Moi aussi j’ai pu étudier votre situation. Et tenir compte de cette semaine d’essai pour me faire une première idée. J’ai pu voir le petit ce matin, et j’ai bien sûr eût des entretiens réguliers avec la baby-sitter de l’enfant. Continua-t-elle. Pour l’instant je crois que cette semaine c’est bien passé. Alors qu’avez-vous à me proposer ?

           A nouveau, Steve et Kelley se regardèrent, cherchant le soutient de l’autre et se demandant comment présenter la solution qu’ils voulaient défendre.

_Nous voulons garder la garde exclusive tous les deux. Annonça Kelley d’une voix la plus sûr possible.

           La grande dame les regarda et la surprise avait empreint son visage. Elle tourna la tête vers l’avocat, qui était tout aussi étonné.

_Comment voulez-vous … Je veux dire, je ne crois pas avoir vu marquer que vous soyez marié, ou même en couple. Remarqua l’assistante social.

_Heu … non, mais nous ne serons pas trop de deux pour apporter tous ce qu’il faut à Keynan. Répondit Steve.

_Clay et Connie nous ont désigné tous les deux, pour devenir les tuteurs légaux de Keynan. Cela ne compte pas ?

_Si bien sûr ! Et je suis là pour faire respecter au mieux les volontés des Bretton. Intervient l’avocat.

_Oui, c’est sûr que nous essayons de suivre les demandes des parents, c’est important ils savent souvent ce qui est le mieux pour leur enfant. Mais je vous rappel que je suis là pour faire passer le bien-être de l’enfant avant tout.

           L’assistante social marqua un temps d’arrêt et finit par se pencher à nouveau vers eux.

_Et comment avez-vous prévu de fonctionner ensemble ? Vous allez vous installer de manière permanente dans la maison de vos amis ?

           Kelley inspira discrètement, Steve se redressa sur sa chaise.

_Nous voulons … aller à Hawaï. Annonça Steve.

           A nouveau l’assistante social fronça les sourcils, à la fois étonné et embêter par la réponse.

_Ce … c’est étonnant comme décision. Ne pensez-vous pas que la maison de ses parents serait une meilleure solution pour Keynan ?

_Je sais que la décision pourrait paraître égoïste, mais nous en avons beaucoup réfléchit. Répondit Kelley. C’était la maison de nos amis, mais ce ne pourra pas être la nôtre, même pour y élever Keynan. Et ici Keynan n’a pas de famille, sa famille la plus proche est en Floride. Je ne sais pas si vous pouvez comprendre mais cette semaine à vivre dans leur maison, c’était … dur pour nous. C’est difficile d’y trouver notre place.

_Oui je comprends. Souffla la femme d’une voix plus douce. Alors pourquoi pas la Floride ?

_Si vous penser qu’être auprès de ses grands-parents en Floride sera mieux pour Keynan, alors nous irons en Floride ! intervient Steve. Ce que nous voulons tous ici c’est le bonheur de ce petit gars. Et cela notre objectif.

           Kelley regarda Steve avec surprise, un sourire au coin des lèvres. Elle reporta son attention sur la femme.

_Je suis avec Steve, si vous pensez que la Floride sera mieux. Mais nous avons pensé que vu les changements que cela allait amener dans nos vies, quelque chose de fiable serait mieux pour être présent au mieux pour Keynan.

           La dame fit une moue mais semblait attentive, elle appuya sur le stylo qu’elle tenait dans les mains.

_Disons que vous partez à Hawaï, comment aller vous faire ? Ou allez-vous habiter ?

_J’ai une grande maison. Répondit Steve. On peut facilement y vivre avec son espace personnel, j’y ai déjà vécu en collocation avec un de mes collègues, également avec ma sœur et ma mère.

_Et ceci est toujours d’actualité ? s’étonna la femme.

_Non, bien sûr … c’était provisoire ! insista Steve.

_Nous avons déjà fait des dossiers sur les écoles et sur les moyens de gardes que nous aurons sur l’îles, sans compter sur les amis de Steve qui seront sans doute d’une grande aide. Ajouta Kelley.

_Votre métier est tout de même dangereux. Souleva l’assistante social en regardant Steve.

_Oui, mais c’est important pour la sécurité sur l’île. Et cela permet aux enfants d’y grandir en toute confiance.

_Et vous ? Si vous restiez en Californie vous auriez pu garder votre poste, votre base n’est pas loin ?

_Je ne suis pas vraiment ce que l’on peut appeler une bureaucrate dans mon travail. Si je reste à mon poste actuel je suis en mission au minimum la moitié de l’année. Je ne peux pas prétendre à élever un enfant dans ses conditions là, j’en suis bien consciente. Je n’ai pas encore choisi ce que je ferais, mais ce qui est sûr que je vais renoncer à diriger mon équipe des Forces Spécial sur le terrain.

           Pour Kelley, dire ses mots les rendaient tout de suite plus réelle et cela lui fit un pincement au cœur. Sa mâchoire se serra de manière imperceptible, elle déglutit, prenant le tems d’assimiler tout ce que cela voulait dire.

_Et pensez-vous que vous allez y arriver ? C’est plus facile de renoncer à une vie sur un coup de tête, que de maintenir la nouvelle vie.

           Steve et Kelley se regardèrent à nouveau, un peu incertain quant à la réponse à donner à la femme.

_Non, je ne suis pas sûr. Avoua Kelley soudainement. Mais ce dont je suis sûr, c’est que nous savons tous deux ce que signifie l’engagement. Et ce à quoi nous voulons nous engager aujourd’hui, c’est de faire tout notre possible … de faire de notre mieux pour élever Keynan. Et si nous nous engageons à cela, vous pouvez être sûr que l’un comme l’autre, nous mettrons tout en œuvre pour que cela fonctionne ! S’il faut aller en Floride pour que cela soit mieux pour lui, nous irons en Floride. S’il faut rester ici, nous ne bougerons pas. Mais si vous nous le permettez nous essayerons de faire d’Hawaï sa nouvelle maison.

           Kelley marque un temps d’arrêt, et Steve admira discrètement l’aplomb de la jeune femme et son franc parler, pourtant habillé dans un superbe discours.

_Et si nous n’y arrivons pas, ce qui est sûr c’est qu’on aura fait de notre mieux. Conclut-elle.

_Et qu’on l’aura fait à deux, en équipe ! ajouta Steve. Je pense que se lancer dans une telle aventure seule serait beaucoup plus dur ! A Hawaï, nous serons entourés, j’ai des collègues et amis, qui sont également père de famille pour certains, ils nous épauleront !

           Un silence s’installa dans le bureau. La femme c’était redressé, le visage tendu, en pleine réflexion. L’homme aux cheveux grisonnants par contre, souriait, il avait littéralement bu les paroles de Steve et de Kelley.

 Nerveusement, Kelley se mit tripoter les dossiers qu’elle tenait dans les mains. Steve retenait presque sa respiration. Pourtant il savait que d’accord ou non la réponse ne serait pas encore définitive, ce ne serait que le début du chemin.

           La grande dame ôta ses lunettes pour passer machinalement un bout de t-shirt dessus. Elle les remit au-dessus de son nez, avant d’inspiré un grand coup.

_Je ne suis clairement pas très encline à donner mon approbation pour deux personnes différentes qui souhaiterais garder tous deux la garde. Commença la femme. Mais …

           Kelley c’était retenu de bondir de son siège pour répliquer, tandis que Steve avait déjà ouvert la bouche pour faire de même.

_J’ai vraiment l’impression que vous avez déjà réfléchit à pas mal de point, et que la situation est assez claire pour vous. Ce qui m’importe c’est l’enfant, et vous avez l’air de prendre son bonheur très à cœur.

           Un immense soulagement traversa Steve, il savait que la partie n’était pas encore terminé, et encore moins gagné. Ce serait une aventure de chaque instant, et un véritable tsunami dans leurs vies. Mais il sentait déjà que le chemin était le bon.

_Je vais donner mon accord !

           Les deux concernés faillirent sauter de joie. Même l’avocat semblait ravi.

_C’est un accord provisoire. Continua l’assistante social. Vous allez être en période d’essai pendant encore un moment ! Jusqu’à que je sois sûr que votre situation convienne à l’enfant.

_Merci ! lui dit Steve.

_Ne me remerciez pas trop vite. Vous vous lancer dans quelque chose que vous ne connaissez pas encore !

_Nous avons l’habitude d’évoluer en terrain miné ! répliqua Kelley avec un sourire.

           La répartie arracha un sourire amusé à l’assistante social, elle commençait presque à se dérider un peu.

_Donnez-moi vos dossiers, je les regarderais avec attention, pour finaliser mon rapport. Je pourrais également vous donner des conseils, je sers aussi à cela.

_Je vais également avoir du travail et je vous ferais parvenir tout ce qui vous concerne. Intervient l’avocat.

           Kelley et Steve se levèrent, tous deux débarrassé d’un poids sur les épaules. Maintenant ils avaient encore beaucoup de travail avant de rentré définitivement sur l’île avec Keynan.

 


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