hawaï 5.0 : Stella

Chapitre 193

1485 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 29/03/2022 11:12

C'est la veille de Thanksgiving, Steve et Junior préparent les tables et les chaises dans le jardin. Steve annonce à son ami que cette année, il ne se sent pas apte à jouer à leur jeu annuel avec le ballon. Junior est triste de l'apprendre, mais il lui fait comprendre qu'il faut continuer à vivre, même si cela est parfois difficile.


D'un coup, une personne frappe à la porte, Danny. Il entre avec deux gros sacs de voyage :


« Tu..., commence, Steve.

- Moisissures, répond, Danny.

- Pardon ?

- J'ai de la moisisurres chez moi. J'ai besoin d'être hébergé pendant six jours.

- Je t'ai déjà hébergé une fois pour des champignons !

- C'est possible, je ne m'en souviens pas, dit-il tandis que Stella esquisse un sourire du haut des escaliers.

- Tu ne t'es jamais dit que le problème venait peut-être de toi ?

- Non. J'aurais pu aller à l'hôtel et je me suis dit pourquoi gaspiller du fric alors que mon meilleur ami à une chambre de libre.

- Non, c'est moi qui suis dedans, intervient, Junior.

- Tu dormiras sur le canapé pendant une semaine, répond, Danny à Junior.

- C'est le canapé d'Eddie !

- Écoute, intervient Steve, tu seras toujours le bienvenu, mais si ma maison doit devenir un hôtel pour les membres de l'équipe, je vais instaurer un tableau des tâches. Je ne vais pas faire le ménage derrière vous.

- Ok, répond, Danny. Ça ne me pose aucun problème. »


Ils quittent la maison pour une enquête. Le soir, les trois hommes reviennent. Stella, de sa chambre entend les trois hommes discuter de la chambre d'ami. Elle est sur un dossier très important pour les cours et sa patience a atteint ses limites. Du haut des escaliers, elle annonce qu'elle laissera sa chambre à Danny et qu'elle ira dormir dans la voiture de John avant de claquer sa porte de chambre.


Les hommes cessent leur chamaillerie, puis ils se regardent. Steve est gêné par ses paroles. Cette histoire avec le Mexique va beaucoup trop loin.

Le soir, elle prend ses affaires et se réfugie au garage. Elle sait que son père va intervenir. Elle décide donc de fermer les deux portes du garage, les portières de la voiture et de mettre de la musique à fond sur son téléphone avec des écouteurs dans les oreilles...


****


Le lendemain, Junior et Tani partent pour une enquête. Les parents de Junior ont été cambriolés et Junior souhaite les aider. Pendant ce temps, Steve et Danny préparent la fête et accueillent les invités en fin d'après-midi. Ils discutent de Stella toujours enfermée dans son garage.


Le soir, tout le monde est là. Stella sort enfin de sa forteresse, Tani et Junior sont revenus avec les parents de ce dernier. Steve les accueille les bras grands ouverts malgré qu'il aurait voulu éviter de fêter cette année. Il regarde autour de lui, tous sont joyeux, ils discutent et sourient. Malgré tout, une personne est installée près de l'eau, le regard plongé vers l'océan, sa fille.

Adam se rapproche de Steve, il lui demande s'il est prêt faute de place de se lancer la balle plutôt que de faire un match. Il décline cette invitation, il doit absolument réconcilier sa fille avec son mal-être. Adam tape deux fois dans son ballon en le regardant se diriger vers sa fille espérant sa réussite.


****


Steve s'installe près de son enfant malgré qu'elle soupire en le voyant faire :


« Pourquoi tu t'en veux tellement, Stella ? Ce que tu as fait, c'est bien. Je devais appeler du renfort une fois, la mission prête. Tu l'as fait pour moi. Je ne savais pas si j'aurai réussi à appeler Junior.

- Pourquoi ? C'était votre plan. Tu devais l'appeler une fois Doris localisée. Pourquoi tu ne m'as pas tout dit une fois sur place ?

- Pour que tu ne le fasses pas à ma place.

- Alors, j'ai raison d'être en colère contre moi-même, car je l'ai fait malgré tout. De plus, j'ai trahi une des règles que l'on avait discutées ensemble !

- Et je ne t'en veux pas, car si chacun de nous n'avait pas préparé un plan de secours, on serait peut-être encore sur place, actuellement.

- Est-ce que tu l'aurais appelé, Junior ?

- Je ne pense pas, non.

- Ta mère t'a frappé quand tu l'as localisé, elle t'a menacé de mort et elle t'a visé avec une arme quand vous êtes partis la récupérer. Comment elle peut te manquer ?

- Je suis content de savoir, malgré ton mutisme que tu m'as écouté, dit-il avec un petit sourire. Elle avait peur pour elle, pour moi. Tout ce qu'elle a fait été pour me faire fuir.

- Mais elle ne t'a élevé que jusqu'à ton adolescence !

- Mais elle reste ma mère.

- Je ne sais pas comment tu fais pour pardonner aussi facilement.

- Je cherche toujours le bien-être de tout le monde et le pardon en fait partie. Pardonne-toi, Stella. Surtout que personne ne t'en veut, bien au contraire.

- Je vais essayer.

- Tu vas y arriver, dit-il en la serrant contre lui. Maintenant, est-ce que ma petite tête de mule veut bien prendre ce lit de camp dans le garage et le mettre dans la chambre de son père ? Où accepte-t-elle pour les cinq jours qui restent de dormir avec son père ?

- Tu ne lâches rien, toi !, dit-elle en rigolant. On va cohabiter ensemble, je pense, dit-elle en le serrant à son tour dans les bras.

- Enfin, le câlin que j'attendais tant, dit-il en l'embrassant sur son crâne. Les gars nous attendent pour des lancers de balle, ça te tente ? Va mettre ta genouillère, dit-il après un affirmatif de la tête. Je sais comment ça va se terminer. On t'attend. »


Il la regarde se diriger vers la maison. Son équipe le regarde, joyeux. Danny le rejoint :


« Ouf, il était temps.

- À qui le dis-tu ?

- Bah ! Toi !

- Danny !

- Ah ! Enfin le sourire que je connais sur le visage de mon ami.

- Ah ! Ça y est, elle est prête. »


Ils jouent un long moment jusqu'à ce que la faim les arrête. Stella et Steve s'attaquent continuellement, fou rire et joie se font entendre.


Le soir, elle le rejoint dans sa chambre avec un polochon qu'elle met sur le lit pour séparer les places. Steve comprend, elle grandit et l'affaire sur l'accusation de viol envers eux fait, qu'elle préfère être prudente. Elle est toujours inquiète de cette enquête, peur d'une visite des services sociaux bien qu'elle soit close.


« On en a pour une semaine.

- Tu sais qu'il n'est pas là que pour des problèmes chez lui ?

- Oui, il est là, pour nous.

- Il s'inquiète pour nous deux.

- On va mieux, maintenant.

- Peut-être, mais on a aussi chacun nos problèmes qui nous rongent, ma puce.

- Tu en as marre de tous ces morts dans la famille. Tu es triste et tu as besoin de compagnie.

- Sûrement. Et toi, tu as besoin de parler de beaucoup de choses.

- Tu vas me le rappeler encore combien de fois ?

- Autant qu'il le faudra.

- Pourquoi tu m'as regardé avec ce regard noir au Mexique quand tu as découvert Junior. Si ce n'est pas grave pour toi, pourquoi ?

- Ce n'était pas contre toi.

- Danny se pose une question. Il faut que tu lui dises que ce n'est pas moi qui ai fait les faux passeports et les fausses cartes de crédit. J'ai fait que nous disparaître.

- Je pense qu'il le sait, mais si tu penses qu'il a besoin de l'entendre...

- Il en a besoin. Est-ce que tu sais qu'il joue un peu le rôle de père envers moi parce que ses enfants lui manquent énormément ?

- Comment tu sais tout ça ?

- Mon côté profileuse. Est-ce que tu crois que l'agent Coen qui t'a donné la mission au Mexique va découvrir la vérité sur moi ?

- On s'en occupera le moment venu.

- D'accord, mais j'ai envie d'avoir une vie tranquille. Je ne veux plus être inquiète. J'espère que l'on trouvera vite mon fantôme et que l'on aura la vie que l'on mérite, tous les deux.

- On trouvera la paix, un jour, ma belle.

- À notre mort. », dit-elle en lui tournant le dos.


Toute la nuit, les mots de sa fille résonnent dans sa tête. A-t-elle raison ? A-t-elle tord ? 

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