hawaï 5.0 : Stella

Chapitre 174

2016 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 10/03/2022 09:17

Stella se repose dans sa salle du QG tandis que l'équipe est enfin parvenue à capturer l'agent Thomas, après une semaine de chasse à l'homme :


« Commandant, Mc Garrett ! Comment se porte votre fille ?

- Pourquoi vous êtes vous vengée sur elle ? Vous avez perdu beaucoup avec l'enquête nous concernant, mais ce n'était pas une raison pour la kidnapper !

- Vous êtes à côté de la plaque ! Cela n'a rien à voir avec votre dossier de viol.

- Ah oui ! C'est surement pour ce dossier-là, alors !, dit-il en le posant sur les jambes de la femme attachée à la chaise avec des menottes.

- Vous le savez très bien ! C'est vous qui avait réouvert ce dossier sur le décès de cette femme.

- Votre mère volait des voitures de luxe et elle a tué une femme ! Et votre beau-père volait des drogues dans le local des pièces à conviction qu'il remplaçait par de la farine, et ça c'est le dossier pour votre beau-père !

- Un dossier qui n'existe pas, le concernant ! Qu'inventez-vous là ? Mon beau-père est un ancien flic !

- Votre mère, ajoute Danny, ne volait pas que des voitures. Elle volait aussi des armes dans des caisses qui devaient partir pour la destruction ! C'est votre beau-père qui lui fournissait le trajet et l'heure des transports. En enquêtant sur votre mère, deux nouveaux dossiers ont été crées pour votre beau-père : le premier pour fournir des trajets classés top-secret et les vols dans les locaux de pièces à conviction !

- Vous n'auriez pas réouvert ce dossier, commandant, je n'aurai pas eu besoin de me battre pour obtenir cette enquête de viol de vous avec votre fille ! Je n'aurais pas eu besoin de demander une mutation sur cette île immonde pour sauver mes parents !

- Cette île immonde ! Vous avez grandi sur cette île ! Vous ne l'aimez pas parce que votre scolarité était désastreuse ! Vous étiez moquée par les autres et humiliée à cause de votre apparence, votre poids !

- Peut-être, oui, mais cette enquête sur le viol de votre fille a été une bénédiction pour moi ! Sans ça, j'aurais dû m'y prendre différemment pour vous atteindre et je pense que l'on ne serait pas ici à discuter le kidnapping de votre fille !

- Qu'est-ce que vous venez de dire là ? Vous comptiez tuer ma fille pour une histoire de voiture volée par votre mère ?

- Il faut savoir laisser le passé dans le passé, commandant. Trois mois sur une enquête datant de plus de quinze ans, alors qu'il y a pire dans le monde que cet accident avec une voiture volée !

- Steve !, intervient Danny en le reculant de la femme, reste calme, elle est là, à côté, elle est en vie. Votre mère a merdé au cours d'un vol sur cette île, reprend-il une fois son ami plus calme. Elle a tué une jeune mère de famille. C'est ce dossier là qui a été ouvert de nouveau, mais ce dossier nous a permis d'en ouvrir deux nouveaux. Et je pense que c'est ceci qui vous a mis en colère.

- Pourquoi avez-vous fait ça ?

- Comment avez-vous fait le lien entre une femme morte et des vols, commandant ?

- Pas nous, non, dit Steve en regardant son ami tout sourire. Tout ce que je sais, c'est que vous allez passer un long moment en prison.

- Et actuellement, poursuit Danny, votre mère et votre beau-père sont en route vers la prison. Ils sont où, déjà, Steve ?

- Dans une petite maison de retraite bien paisible à côté des montagnes, je crois.

- Oui, c'est ça, à l'étranger. On sait que votre mari et vous avez pris la relève. On sait que vous avez pris la relève de votre mère, et votre mari a pris la place de son père. C'est ça, hein ! Votre mari, c'était bien le fils de votre beau-père ? Vous faites une belle famille !

- Où est mon mari ?

- Hum, si mes souvenirs sont intacts, il est mort à cause de moi. Il menaçait mon enfant avec une arme. C'est sa Danny ?

- Oui, c'est ça. Votre mari aura cette chance de ne pas sortir de prison les pieds devant. Bon séjour.

- Attends, Danny. Je trouve malgré tout que vous avez été plus maligne que vos parents. Ils travaillaient à deux, contrairement à vous qui travaillez à plusieurs, c'est ça ? Vous avez fait venir dix gars sur cette île juste pour kidnapper ma fille ! Vous n'imaginez pas la peur qu'elle a dû ressentir en se faisant kidnapper par une bande de gros bras ! Une petite fille contre dix !

- Comment une gamine évanouie sur la tombe de l'homme responsable de l'enquête sur la mort de cette femme aurait pu avoir peur, commandant ? »



Steve sort de la pièce, il entre dans celle de sa fille. Il la trouve endormie sur son petit canapé.


« Salut, ma belle.

- Salut. Ça fait longtemps que tu es là ?

- Une bonne heure. Tu as faim ?

- Pas énormément.

- Alors, on va discuter tous les deux et ensuite, on ira manger.

- Maintenant, tu vas pouvoir aller dire à ces enfants que tu as arrêtés les coupables du meurtre de leur mère. Le plus grand d'eux va enfin pouvoir faire son deuil.

- Même eux, tu les as surveillés ! Pourquoi ce besoin de résoudre une affaire non résolue de mon père ?

- Ellie. Tu étais si heureux d'avoir résolu une affaire de ton père. Je voulais moi aussi ressentir ça. Je suis désolée.

- Elle était de la police, ma puce. Il était certain qu'elle apprendrait la réouverture du dossier de cette femme morte, même du continent. Tu ne pouvais pas cacher ça. Tu t'es mise en danger.

- Mes erreurs, ce sont les appels téléphoniques auprès des témoins et des enfants de la victime. L'un des enfants a été au poste de police et il a posé des questions. La réouverture du dossier n'était pas officiel. L'enfant qui s'est renseigné sur le dossier a dû donner ton nom. Il est là mon problème, je ne sais pas mentir. J'aurais donné un autre nom...

- Oui, c'est cette erreur. Un collègue proche du beau-père l'a prévenu qu'un témoin voulait des informations sur l'enquête et il a dû prévenir son fils.

- Alors j'avais raison, son collègue a mis des bâtons dans les roues de ton père pour protéger la femme de son mari.

- Oui et il va être puni pour ça. Pourquoi, tu as fait le mur pour cette enquête ? Tu étais en sécurité avec Lou et Danny ? Tu as volontairement laissé ton téléphone et ta montre chez nous ! Pourquoi tu allais sur la tombe de mon père ?

- Sur la tombe de ton père, pour me sentir proche de toi. Je ne recommencerai plus. J'attendrai d'être libre de tout pour continuer à faire ce que j'ai fait avec cette enquête, enfin ces enquêtes. Deux enquêtes que j'ai créé moi-même, sans le vouloir. Pourquoi tu ne l'as met pas en prison juste pour mon kidnapping ? Et sa mère juste pour meurtre ?

- Elles doivent être punies pour toutes les mauvaises choses qu'elles ont pu faire, pas que pour l'enquête que tu essayais de résoudre.

- D'accord, la prochaine fois, je ferais en sorte de ne pas trop approfondir mes recherches. Je ne recommencerai plus avant l'âge requis.

- Alors, tu as choisi ta voie ?

- Résoudre des enquêtes non résolues, c'est bien, non ? Je n'aurai plus besoin de le faire derrière le dos de qui que ce soit. Pourquoi tu ris ?

- Non, c'est juste que tu veux que j'arrête mon boulot, mais toi, tu veux y entrer.

- Je vais rester derrière un bureau, papa. J'aurai mon équipe sur le terrain et moi, je resterai dans mon bureau. Je vais te montrer que même si on est le chef de notre propre équipe, on n'est pas obligé de se mettre en avant, en première ligne pour bien travailler. Si j'aurais su mentir, je ne me serais pas fait prendre.

- Comment tu as réussi à résoudre deux enquêtes en même temps ?

- J'aime connaître l'arbre généalogique des gens, leur vie...

- Ok, je vois.

- Tu t'en rends compte, le réseau a commencé à Hawaï avec ses parents et elle l'a étendu jusque sur le continent avec son demi-frère devenu son mari. »


Il la regarde, lui sourit et l'embrasse sur le front. Il comprend qu'elle a voulu résoudre une enquête de son grand-père pour ressentir la joie qu'il a eue en élucidant une enquête de son paternel, mais il sait aussi qu'elle a choisi de le faire pour lui montrer qu'on peut être loin du danger même en restant en retrait.


« Plus jamais ça, d'accord ?

- Oui.

- Cours, sorties, rigolades, câlins, devoirs, rire, être heureuse et manger, c'est tout ce que j'attends de toi. Profite de ta jeunesse, ma puce. »


Ils prennent la route du retour. Son père conduit tranquillement, heureux d'avoir sa fille auprès de lui. Elle écoute tous les messages vocaux que son père lui a envoyés ces dernières semaines et elle lit tous les messages.


« Merci d'avoir pensé à mon anniversaire.

- Je ne pourrais jamais l'oublier.

- J'ai entendu dans le ton de ta voix un agacement dans certains messages, pourquoi ?

- C'est difficile de parler à une boîte vocale. Tu devrais mettre ton propre message pour ta messagerie.

- Je ne sais pas quoi dire.

- On le fera ensemble, si tu veux.

- Papa !

- Oh ! Je n'aime pas quand ça commence par ce magnifique mot.

- Je vais te décevoir au moins encore une fois. J'ai une chose à faire que tu n'apprécieras pas.

- Tu ne vas pas la faire parce que tu vas me dire ce que c'est.

- Non, mais je te le dirais le moment venu. Sinon, j'ai été récupérer Didou et Loulou.

- Stella ! Qu'est-ce qui t'arrive ? Qu'est-ce que tu fais ?

- Je veux juste que tous mes problèmes se terminent.

- Moi aussi, je veux en finir avec tout ça ! Je veux ton bonheur, mais je ne veux pas que tu te mettes en danger ! Tu comprends ça ?

- Est-ce que l'on peut aller au cimetière ? Je n'ai pas eu le temps de mettre les cendres de Didou et de Loulou sous terre.

- C'est toi ? L'effraction !

- Oui. Ton équipe cherche le coupable pour rien depuis plusieurs semaines. Heureusement que j'ai eu le temps de le faire avant mon kidnapping.

- Dis-moi ce que tu comptes faire, bientôt ?

- Je dois le faire seule.

- Non ! Regarde, tout ce que j'entreprends, je le fais en équipe, parce que je sais que seul, on peut avoir beaucoup de problèmes. Je suis là pour toi, ma belle, ne l'oublie pas.

- Alors si j'embauche mon équipe, je peux le faire, sans toi ? Sans aucun membre de ton équipe ?

- Non !, dit-il en se garant sur le bas-côté. Dis-moi de quoi tu parles ?

- Anaëlle. Je l'ai peut-être retrouvée et je veux la sortir de ma vie. Je veux qu'elle meure où qu'elle aille en prison sans pouvoir en sortir.

- Où est-elle ? Comment tu l'as retrouvé ?

- Est-ce que je pourrais venir ?

- Réponds à mes questions, ma puce.

- Pas temps que tu ne répondras pas à la mienne, dit-elle en regardant par sa fenêtre. On peut rentrer, maintenant chercher mes ours en peluche et les enterrer ? »

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