hawaï 5.0 : Stella

Steve se rend avec Eddie la montre en main dans une pièce sécurisée du sous-sol. Il y attend ses collègues qui a contrario de lui, prennent leur temps, surtout Danny :

« Quoi ! Qu'est-ce qu'il y a ?

- Tu poses vraiment la question !, dit Steve à Danny.

- C'est quoi le problème ?

- Pourquoi tu ne prends pas ça, au sérieux ?

- Je me suis pointé !

- Tu ne te dépêches pas, comme s'il n'y avait pas d'urgence. Si jamais ça avait été une vraie attaque nucléaire au lieu de cet exercice obligatoire, tu aurais été vaporisé ! Qu'est-ce que tu as à dire ?

- Que si ça avait été une vraie attaque, on serait tous morts. Non, sans rigoler, tu crois que cette pièce résisterait à une attaque nucléaire ?

- Oui, je le pense, sincèrement. J'en suis même sûr.

- Bon alors, dis-moi où est ta fille ? »

Ils quittent le sous-sol pour remonter au QG, Steve profite de ce laps de temps pour parler restaurant avec son associé :

« Pourquoi tu as regardé la compta, Steve ?

- Je ne devais pas m'inquiéter pour la compta, mais c'est le cas parce que c'est mon domaine, la cuisine, c'est ton domaine. C'est pour ça que tu aurais dû me consulter avant de donner l'argent à Vito.

- Je dois bien le payer, il travaille.

- Comment ça, il travaille ! On va faire un récapitulatif. Il a fait exploser la moitié de notre budget en déco pour commander une statue porno, il a été arrêté pour avoir soudoyé un fonctionnaire...

- Il va s'améliorer. Je sais comment ce gars fonctionne et ce n'est pas la manière dont tu as l'habitude de fonctionner, c'est clair. Je te garantis que le soir de l'ouverture, tu vas manger une bonne assiette en disant être content de tonton Vito.

- Bah, j'espère que tu as raison. », répond-il en regardant Stella et Adam dans son bureau.

Il pénètre dans son bureau. Il regarde sa fille ses mains sur ses hanches, celle-ci sourit :

« Tu n'étais pas censée être en bas, avec nous, mademoiselle !

- Je me suis dit que dans une vraie attaque, tu serais venu me chercher. Tu me savais au bureau, alors je t'ai attendu au bureau. Je ne pouvais pas prendre le risque de descendre au sous-sol par les escaliers tandis que toi, tu serais venu par l'ascenseur...

- Les ascenseurs ne fonctionnent pas pendant des attaques.

- Ah ! Ça ne change rien. Je préfère mourir dans ce bureau plutôt que dans la cage sans fenêtres.

- Toi aussi... Toi aussi, tu crois ce que Danny dit ?

- En fait, il n'y a que toi dans tout le bâtiment qui crois qu'on peut survivre à cette attaque. On a fini ?

- Ouais !

- Je peux y aller ?, demande-t-elle tandis qu'Adam sourie de cette scène.

- Ouais.

- Au cas où il y aurait une attaque, je suis dans ma salle. J'irai directement dans ta pièce anti-attaque pour éviter que l'on ne se cherche !

- Elle se moque de moi ?, demande-t-il à Adam tandis que sa fille se dirige aux escaliers.

- J'en ai bien peur, oui, répond-il amusé. Elle va mieux.

- Tout va bien, toi ?

- Non.

- C'est à propos de l'argent d'Hideki ?

- C'est autre chose. L'homme qu'il a essayé de faire chanter s'est suicidé pour l'argent. C'est pour ça que je suis là, dit-il en lui donnant le journal. Tu es au courant de ça ?

- Oui, le cambriolage de l'usine chimique. Pourquoi ?

- C'est Jessy et moi. On a volé du chlore.

- D'accord. J'imagine que ça a un rapport avec Hideki ?

- Il s'est lancé dans la drogue. J'ai pisté Jessy, je sais où est leur laboratoire.

- Ok, donc c'est quoi le problème ?

- J'ai découvert qu'un des lieutenants d'Hideki a vendu deux bouteilles aux plus offrants dans le dos de son chef et le truc, c'est que je ne sais pas qui est l'acheteur et comment le retrouver.

- J'imagine que tu sais ce que l'on peut faire avec du chlore autre que de la drogue.

- C'est pour ça que je suis venu.

- Tu as parlé de deux bouteilles. De quelle quantité on parle ?

- Quatre-vingt-quatorze litres environ.

- Il y en a assez pour tuer des milliers de personnes. Je vais appeler le gouverneur pour voir si on peut prendre des devants. Donne l'adresse du laboratoire à l'équipe, arrêtez le lieutenant et obligez-le à donner le nom de l'acheteur. »

Pendant que l'équipe exécute les ordres de Steve, ce dernier se rend chez la gouverneure avec sa fille. Ils passent un moment ensemble, ensuite.

Quand ils reviennent plusieurs heures, plus tard, l'équipe a déjà retrouvé une bouteille sur les deux avec un homme. La bouteille s'est ouverte, il s'est empoissonné avec le clore, il est toujours en vie. Grâce à l'identité de cette personne, l'équipe a pu identifier ses complices grâce à la femme de celui-ci. Il traîne toujours avec les mêmes gars. L'équipe cherche le lien qui les unit afin de connaître leur cible.

Une fois la cible localisée, ils évitent le pire en arrêtant les complices et en retrouvant la deuxième bouteille.

****

Une fois de retour au QG, Stella rejoint son père et Danny dans le bureau. Elle a avancé dans son projet à rendre à son professeur.

« Au fait, tous les deux, dit Danny. Vous n'avez pas été que chez la gouverneure.

- Heu..., dit Steve.

- C'est top secret !

- Steve !, implore Danny alors que père et fille quittent le bureau.

- On a juste passé un moment ensemble, Danny.

- Pendant une enquête !

- Oui, ouais, pendant une enquête.

- Et qu'est-ce que vous avez fait ? Simple curiosité, bien entendue.

- On a mangé une glace... On a été... se baigner...

- Ouais, voilà, on a profité quoi, conclut la fille.

- Ah ouais, sympa ça !

- On a profité, c'est tout. Tu n'es pas jaloux quand même, Danno ?, réplique Stella.

- C'est bien la première fois que tu m'appelles Danno, toi ! Pourquoi tu m'appelles ainsi d'ailleurs ?

- Pour t'embêter.

- Oui, mais ça ne m'embête pas, car tu es une enfant. Les enfants ont le droit de m'appeler ainsi ! C'est juste l'homme des cavernes qui n'a pas le droit !

- Qu'est-ce que tu dis ?, s'insurge Steve.

- Oh ! La dispute entre frères commence !, dit Stella en lâchant la main de son père pour s'installer sur le sofa.

- Mais attend, s'interrompt Steve pendant l'une de ses remarques à Danny. Qu'est-ce que tu fais ?

- Mon sofa, mes chips et vous, mon divertissement. J'ai des sucreries cachées un peu partout dans le QG, juste au cas où, dit-elle en mangeant une chips.

- Mais, moi aussi, je veux des chips, Steve !, se plaint Danny.

- Attends si je t'attrape !, crie Steve dans le QG en pourchassant sa fille. Moi aussi, je veux des chips ! Stella ! »

Ils l'attrapent. Ils mangent les chips ensemble avant de se rendre à la plage pour s'amuser à trois.

Après leur journée bien remplie, Steve avoue à Danny qu'en plus de leur moment ensemble, ils ont été voir son médecin pour baisser le traitement de sa fille. Danny est heureux, pour lui, ça veut dire que Stella va mieux.